Pour lire la 1ère partie de notre série sur les 40 ans qui ont permis à l'industrie de la finance de prendre le contrôle du monde réél, c'est ici :
Derrière l'enjeu du triple A, la question lancinante de l'indépendance de la BCE !
Comment sommes-nous passés, d’une société où, malgré toutes les imperfections humaines et sociales, l’économie travaillait pour l’homme, à une société où l’homme travaille pour l’économie et l’économie pour la finance ?
Au centre de ce changement de nature, il y a, en France, la loi du 3 janvier 1973. Cette loi à peu près inconnue du grand public a en effet bouleversé l’organisation de la finance, et ses rapports avec l’État, garant de l’intérêt général. En effet, cette loi, directement inspirée du système américain de la FED (réserve fédérale américaine), interdit à la Banque centrale de faire des avances au Trésor.
Dit autrement, de prêter directement à l’État de l’argent à taux zéro ou à un taux équivalent à celui qui prévaut lorsque la Banque centrale prête de l’argent aux banques.
Dès lors, en vertu de cette loi, l’État est obligé de passer par le système des banques privées pour financer son endettement. Cette loi constitue en elle-même un véritable défi à la souveraineté étatique, puisqu’elle interdit au Souverain - l’État démocratique étant l’aboutissement politique et juridique du Peuple souverain - de se donner l’argent dont il est pourtant le seul garant et seul émetteur de monnaie de base. Et elle l’oblige, pour emprunter, à passer par des tiers privés (les banques) qui lui prêtent l’argent dont il est cependant le fournisseur en dernier ressort ! Une situation déjà ubuesque en elle-même, mais qui s’est encore aggravée depuis, puisque, en VOLANT au secours des institutions financières lors de la crise de 2008, l’État est également devenu le fournisseur en premier ressort de ces mêmes institutions qui aujourd’hui lui reprochent son endettement, et lui appliquent en conséquence des taux usuraires…
Comment en est-on arrivé là ? Le cas français.
Il est tout à fait permis de croire à la bonne foi du législateur. Dans l’esprit de celui-ci et des hauts fonctionnaires de l'époque, il s’agissait avant tout, après la période de reconstruction de la France de l’après-guerre, d'instituer un garde-fou afin de préserver le pays des abus passés faits sur les épargnants et les rentiers par l’inflation et les dévaluations. Car en l'absence de limitation légale au pouvoir arbitraire de l'Etat de créer de la monnaie, l'équilibre du système repose uniquement sur la volonté des gouvernements de s'imposer une discipline budgétaire. Sans cette discipline, et s'il devient systématique, le financements des déficits par simple émission monétaire est un mauvais coup porté au reste de l'économie puisque cet argent "créé" l'est sans contrepartie réelle.
En 1973, près de 30 années "d'abus" étatiques en matière de création monétaire viennent de s'écouler dans le cadre de la remise à flot de l'économie française suite aux destructions de la deuxième guerre mondiale. La France étant désormais reconstruite, il n’était plus aussi nécessaire de laisser persister des mécanismes qui s'étaient avérés bénéfiques pour le financement de dépenses d’investissements structurels. D'autant qu'en plus de ces investissements lourds, ces mécanismes de création monétaire "facile" avaient souvent été utilisés pour financer le fonctionnement courant de l'Etat. Aux yeux des hauts fonctionnaires ou des législateurs de l'époque, il était à la fois utile d'encadrer les potentielles dérives de l'Etat en la matière et souhaitable de sortir d'une ère d'économie administrée.
Reste que ces bonnes intentions finirent par faire aussi le jeu du monde de la finance, celui-ci voyant bien l’intérêt qu’il pouvait retirer d’un système dans lequel l’État doit obligatoirement passer par lui pour emprunter. De ce point de vue, la loi de décembre 1973 fut également le fruit d'un habile lobbying bancaire VISANT à consolider ces "bonnes dispositions" politiques afin de "neutraliser" ceux qui auraient pu remettre en question l'argument d'un Etat trop dépensier et prompt à faire tourner la planche à billets pour continuer à s'endetter dans la mesure où en 1973, l'État français n'était quasiment pas endetté.
Au final, comme on le sait, le nouveau système n’a bien évidemment pas empêché l’État de s’endetter ! Contrairement à ce qu’escomptaient certains, la loi de 1973 n’aura donc pas rempli son rôle de garde-fou budgétaire : l’endettement public s’est poursuivi. Et - circonstance aggravante - il a été contracté auprès de créanciers financiers privés pratiquant des rentes sur la dette. Tant et si bien que l’État est progressivement devenu l’otage d’un système financier privé.
De la sorte, avec la loi de 1973, la France changeait en réalité de monde en mettant à mort le système qui pourtant avait permis sa reconstruction et son renouveau industriel. Il faut en effet en être bien conscient : sans les avances gratuites du Trésor, l’inflation et les dévaluations, la France d’après-guerre n’aurait pas pu se reconstruire. Si la France avait choisi la finance et le remboursement des dettes, à la sortie de la Seconde guerre mondiale, elle ne se serait jamais relevée, car elle aurait croulé sous le poids du passé. Si l’intérêt supérieur de la France n’avait pas été au-dessus, des épargnants, du rentier et du système financier pour privilégier l’économie réelle, la fabrication de véritables richesses industrielles, issues pour la plupart alors des grands programmes de l’État, n’aurait pas été possible. Jamais la France ne se serait hissée à la quatrième puissance économique mondiale avant 1970, si le Général de Gaulle n’avait pas mis la finance au service de l’économie du pays. ( ...., ...... suite sur le site , ...... )
................
.............................
.
4 - Fatalité de la dette ... ou asservisement des peuples aux institutions financières -
.
.............. La seule solution avec la dette ? .... C'est l'annulation pure et simple ! Incroyable ? Impossible ? Et pourquoi pas ? Sinon, la société devient tributrice et esclave des institutions bancaires ! C'est le scénario d'actualité selon l'exemple Grecque - Allons nous devenir les esclaves des Banques ? : La dette est aujourd'hui le premier poste budgétaire de la nation - Est-ce raisonnable ? Logique ? ! Non - Ce qui ne serait pas normal ni justifiable puisque les banques sont un rouage des mécanismes, théoriquement au service de la société... - Le serpent ne peut éternellement se mordre la queue ? ! Ou alors, c'est que les gens qui en ont la charge deviennent un pouvoir autonome hors de tout contrôle ni logique, oligarchique et au dessus des lois fondamentales !! En effet, cela voudrait dire qu'un élément de la société censé remplir un rôle de service utile à son fonctionnement échappe à sa mission pour devenir un parasite qui la dévore ! Aberrant -... par exemple parallèle, un peu comme si organe du corps devient cancéreux, phagocytaire et perturbateur de l'organisme au détriment du bon fonctionnement de l'ensemble. Allons nous admettre cela ? C'est pourtant le cas -
A moins donc que ce pouvoir monétaire joue maintenant contre et au détriment de la nation - Est-ce normal ? Personne ne peut le souhaiter de manière pertinente ... Et pourtant ... cette éventualité devient notre réalité et le pouvoir bancaire prend une place et un pouvoir exponentiel hors de toutcontrôle . Il suffit encore de regarder la carte des paradis fiscaux et des anomalies bancaires ou fiscales pour voir que nous traversons une nouvelle ère de crispation intellectuelle équivalente à celle de la fin des dogmes religieux en Europe. Aberrant- En 2014 cette dette nationale ( redevable éternellement aux banques - Banques qui elle demande le soutien de l'Etat lorsqu'elle sont en faillite, sur le dos de votre patrimoine ) , dette qui ne s'épuisera jamais, ...jamais ! se monte à 30 000 Euros par habitants - Jusqu'où irons-nous ? Sommes nous des imbéciles à ce point pour accépter cet asservissement ?
.......................
.............. Une annulation ... Impossible ? A voir ! La pratique semble claire ... Et il n'y a pas le choix, mais c'est à chacun de se faire une idée - Qu'en dit l'histoire ...
........................
............
https://www.facebook.com/profile.php?id=100015300588952
...................
La dette publique de la France a dépassé pour la première fois la barre symbolique des 2.000 milliards d'euros, poursuivant ainsi une hausse qui ne sera pas endiguée à court terme, alors que le gouvernement s'apprête à présenter un budget en fort déficit pour 2015.
Les sommes dues par l'Etat, la Sécurité sociale et les collectivités locales ont ainsi atteint un nouveau record à la fin du deuxième trimestre, à 2.023,7 milliards d'euros, a annoncé mardi l'Institut national de la statistique et des études économiques.
...............
;...........
............. http://economiepolitique.org/la-dette-publique-de-la-france/
La dette publique de la France : qui va payer ?
La gestion irresponsable du budget de l’État français ces trente dernières années s’explique par des dépenses publiques parmi les plus élevées du monde. Pour payer ces 1150 milliards d’euros de dépenses incontrôlées chaque année, la France fait payer le peuple par l’impôt. Ainsi, la France compte parmi les pays où l’impôt est le plus élevé au monde. Elle ne peut plus continuer ainsi, car trop d’impôts tuent l’impôt. En effet,
pour s’en sortir, de nombreux français sont obligés de trouver des solutions pour échapper au fisc d’où la multiplication du travail au noir, des fraudes en tous genres ou de l’exil fiscal. Malgré l’énorme poids fiscal qui pèse sur les Français, la France ne parvient toujours pas à équilibrer ses comptes. Les politiciens ont trouvé la solution : faire des crédits et emprunter toujours plus pour combler des trous toujours plus gros.
C’est ainsi que les fonds de pension, les fonds souverains, les Chinois et les banques ont pris le contrôle de notre pays comme un banquier prendrait le contrôle d’un ménage qui ne parvient plus à payer ses factures ou ses crédits.
La dette des administrations publiques était de moins de 100 milliards d’euros en 1980, date à partir de laquelle l’État français a commencé à vivre à crédit.
Ainsi, la dette a doublé de 1980 à 1984 pour passer à 200 milliards, elle a encore doublé de 1984 à 1991, puis de 1991 à 1998 pour atteindre 800 milliards. On a fait une dernière culbute de 1998 à 2010 pour passer à 1600
Dette des administrations publiques au sens de Maastricht, France, 1978-2010 | Source INSEE.FR
milliards et à près de 1900 milliards actuellement (cliquez pour voir le compteur de la dette). Aujourd’hui, le poids de cette dette est devenu trop important. Aujourd’hui, la fête est finie, car l’heure de rembourser a sonné.
En effet, les seuls intérêts de la dette s’élèvent à 46,7 milliards en 2012 soit autant que le budget de l’éducation nationale avec son million d’enseignants, de personnels d’éducation, d’administration et de direction ! La France consacrera plus d’argent en 2013 à rembourser les intérêts d’emprunts à ses créanciers qu’à former ses enfants.
En plus des charges (intérêts) de la dette, il faut aussi rembourser le service de la dette, c’est-à-dire le capital. Le service de la dette de l’État représentait près de 170 milliards d’euros en 2011, soit autant que la totalité des ressources fiscales directes. Quel gâchis !
Enfin, sachez que la France empruntera 170 milliards en 2013 et que pour rembourser ses crédits, la France fait d’autres crédits. Voilà pour le décor.
Qui sont les responsables de cette dette ?
Ces emprunts sont pris par l’État, les collectivités territoriales et les organismes publics français et donc, ces emprunts sont directement ou indirectement décidés par nos dirigeants politiques.
De Mitterrand en 1981 à Hollande en 2013 en passant par Chirac, Sarkozy et sans oublier les cohabitations avec dans l’ordre Balladur, Chirac puis Jospin, tous dirigeants politiques ont fait la même faute. Depuis trente ans, les hommes politiques de tous bords ont favorisé le gaspillage, l’exaction et le pillage de l’Europe par la solution de facilité qui consiste à recourir à des emprunts coûteux, en violant la loi européenne. L’accumulation des dettes rend les pays insolvables et ceci aboutit à la crise.
C’est aussi le peuple qui a accepté de s’endetter, car démocratiquement ils ont élu ou réélu les gens qui ont augmenté ces dettes chaque année.
Cependant, il faut reconnaitre que durant toutes ces années, on n’entendait pas ou peu parler de la dette, ni dans les médias et encore moins de la part des politiques. Nous a-t-on caché la vérité ? Un manque de pédagogie politique et économique et un manque d’informations est en effet avéré. La loi inscrite dans le traité de Maastricht qui interdit l’endettement excessif est transgressée allègrement depuis 30 ans.
On peut s’étonner que personne n’ait tiré la sonnette d’alarme alors les budgets des États ne fonctionnent exclusivement que sous base débitrice et sont renfloués à renfort de crédits. Ce surendettement des États aurait dû être blâmé et condamné par les journalistes et cette interdiction inscrite dans la constitution.
C’est un président courageux qui manquait à la France. Un président capable d’expliquer la vérité aux français, un président capable de siffler la fin du match.
Mais les Français auraient-ils voté pour un tel président ? Auraient-ils voté pour un Winston Churchill qui déclarait « Je n’ai rien d’autre à offrir que du sang, de la peine, des larmes et de la sueur » ?
Si les médias et les politiques avaient eu le courage de dire la vérité et d’agir en conséquence nous n’en serions pas là aujourd’hui. Chaque ménage français doit gérer son budget et comprend qu’il ne peut pas rembourser 1500 € par mois s’il n’en gagne que 2000, c’est la même chose pour l’État et ses administrations.
A défaut d’avoir averti l’opinion publique, les journalistes et les politiques de droite comme de gauche n’ont pas pris leurs responsabilités et, aujourd’hui, c’est eux qui sont responsables de la situation actuelle de la France.
Aujourd’hui le mal est fait et la dette est bien réelle. Les Français, comme les Italiens ou les Espagnols ont beau manifester dans la rue, il faudra quand même qu’ils remboursent l’argent qu’ils ont emprunté. Quand une démocratie s’endette elle doit payer le prix, c’est-à-dire qu’elle doit rembourser.
Qui faut-il rembourser ?
Environ 30 % de la dette française est prêtée par des Français, car quand ils mettent leur argent à la caisse d’épargne il est réinvesti en bons du trésor et donc en emprunt d’Etat. Les créanciers français sont essentiellement des organismes d’assurance et des banques. Les principaux prêteurs sont AXA, Allianz, MMA, CM-CIC, BNP Paribas, CNP Assurances etc.
70 % de la dette est détenue par des investisseurs étrangers du Moyen Orient, par des fonds souverains et quelques magnats du pétrole du Maghreb, par des Chinois et des fonds occidentaux (Europe, USA). Au Japon, c’est 100 % des créanciers qui sont japonais.
Est-il possible de ne pas rembourser ?
Oui, mais il y a la manière. La mauvaise façon c’est de le faire savoir :
En effet, donner un coup d’éponge sur l’ardoise française revient à se déclarer en faillite. Nous l’avons vu, la France empruntera 170 milliards en 2013. Si notre pays est en cessation de paiement, il n’y aura plus personne pour nous prêter cet argent. Il n’y aurait plus de quoi payer nos instituteurs, nos infirmières, nos médecins, nos juges, nos policiers, gendarmes ou militaires. Les conséquences seraient terribles : plus de service public, explosion des vols, de l’insécurité, de la criminalité, des maladies etc. Nous aurions une grave récession économique et un taux de chômage qui dépasserait allègrement les 20 % de la population. D’ailleurs, ces chômeurs ne seraient plus payés.
En décembre 2001, l’Argentine était en faillite. Résultat : un taux de chômage de 20 %, 14 millions de personnes sur un total de 37 millions d’habitants vivant au-dessous du seuil de pauvreté, une perte de pouvoir d’achat de près de 50 % en cinq ans.
En 2002 l’Argentine affichait un PIB en baisse de 11 %, mais ensuite, elle affichait une croissance à la chinoise, de plus de 8 % par an jusqu’en 2008. Les dettes étaient effacées. la croissance était de retour. Mais peut-on sérieusement imaginer d’imposer une telle cure dans notre pays ?( ...,... )
..........
...........
.http://www.cadtm.org/Endettement-prive-et-abolition-des
.........................
............
Endettement privé et abolition des dettes dans la Rome antique
13 novembre 2012 par Jean Andreau
Série : Les annulations de dette au cours de l’histoire (partie 3) |1|
Il n’existait pas de dette publique dans l’Antiquité gréco-romaine. L’absence d’une telle dette est une des originalités des cités grecques et romaines de l’Antiquité, si on les compare aux cités italiennes de la fin du Moyen Age et des Temps Modernes, ainsi d’ailleurs qu’aux Etats des Temps Modernes. Certes, il arrivait que certaines cités grecques, surtout à l’époque hellénistique, contractent des emprunts publics |2|. Mais de tels emprunts étaient occasionnels, et ne se perpétuaient pas ; ils n’étaient jamais consolidés, ils ne constituaient jamais une dette publique. Quant à Rome, sa position face aux emprunts publics était absolument radicale : elle les évitait autant qu’il était possible, et elle s’efforçait d’éviter que les cités de son Empire contractent des emprunts. La même politique fut ensuite suivie par les Empereurs romains, Auguste et ses successeurs |3|. Rome n’a emprunté de l’argent qu’au cours des guerres « puniques » (les guerres contre Carthage), au IIIe siècle av. J.-C., qui ont été particulièrement dures. Et elle a alors emprunté auprès de ses citoyens, à titre de prélèvement remboursable, mais obligatoire, - et non pas auprès de financiers plus ou moins professionnels.
Ce n’est donc pas du problème de l’endettement public qu’il va être question ici, mais des dettes des particuliers dans le monde romain. De ces dettes des particuliers et des crises qui en résultaient, les textes antiques parlent souvent. Par exemple, l’historien Tacite, probablement né en 58 ap. J.-C. et mort vers 120, écrivait à propos d’une crise d’endettement qui se produisit en 33 ap. J.-C., sous le règne de Tibère : « Le prêt à intérêt était un mal invétéré dans la cité de Rome, et une cause très fréquente de séditions et de discordes ; aussi le réfrénait-on même dans les temps anciens… » |4|. Ces temps anciens sont le Ve et le IVe siècle av. J.-C., puisque, dans les lignes qui suivent, Tacite fait allusion à la « Loi des Douze Tables », texte normatif datant de 450 av. J.-C., et à l’interdiction du prêt à intérêt, interdiction très probablement décidée en 342 av. J.-C.
Aux Ve et IVe siècles av. J.-C., on payait avec des barres de bronze, puis, vers la fin du IVe siècle, avec les premières monnaies frappées de bronze. L’endettement pouvait conduire alors à une sorte de servage, que les Latins nommaient nexum et que nous appelons en général esclavage pour dettes. Le débiteur insolvable était condamné et adjugé à son créancier, qui le faisait travailler à la terre. Il ne pouvait être vendu, ce n’était pas un esclave-marchandise ; il restait sur le territoire de sa cité (à l’inverse de l’esclave-marchandise, qui, sauf exception, n’était pas esclave dans sa propre région) ; en principe, on le considérait encore comme un citoyen ; mais il n’était plus libre, et de façon définitive. Cet esclavage pour dettes, qui a provoqué de graves troubles sociaux, surtout au IVe siècle av. J.-C., fut finalement aboli, pour les citoyens romains, par une loi de 326 av. J.-C.
La fin du IVe siècle av. J.-C. a donc été marquée par une forte réaction sociale contre l’endettement, mais si l’esclavage pour dettes n’a pas été rétabli par la suite pour les citoyens romains, l’abolition du prêt à intérêt n’a pas été longtemps appliquée, et désormais le prêt à intérêt n’a plus jamais été interdit. Des crises de très fort endettement privé se sont donc produites dans les siècles suivants, en Italie et dans le reste de la domination romaine. C’est sur celles qui ont éclaté en Italie centro-méridionale au Ier siècle av. J.-C. que nous sommes le mieux renseignés, grâce aux œuvres de Cicéron et d’autres auteurs. Ces crises italiennes avaient une importance particulière, à cause de l’importance de la ville de Rome, de ses élites et du commerce assurant son approvisionnement ; mais elles ne frappaient pas nécessairement tout le tour de la Méditerranée. Ailleurs, des crises d’endettement se produisaient aussi, et pas nécessairement aux mêmes dates. A Rome et en Italie centrale, il y a eu une crise d’endettement en 193-192 av. J.-C. ; mais Caton avait eu à faire face à une crise de ce genre en Sardaigne quand il en était le gouverneur, en 198 av. J.-C. |5|. Et une autre se produisit en Etolie et en Thessalie en 173 av. J.-C. Le gouverneur de la province, Ap. Claudius Pulcher, allégea les dettes et rééchelonna leurs échéances, en fixant pour les remboursements des versements annuels |6|. Etc.
Les dettes privées pouvaient avoir deux sources : d’une part, des impayés ; d’autre part, des emprunts non remboursés. Dans le premier cas, le débiteur n’avait pas emprunté, mais il ne s’était pas acquitté d’un paiement qui était dû. En particulier, il n’était pas rare que des impôts n’aient pas été payés. Les crises fiscales et les protestations devant l’impôt n’étaient pas rares, surtout en dehors d’Italie, car l’Italie, à partir de 167 av. J.-C., était en pratique dispensée de ce que nous appelons les impôts directs. C’est ainsi que des troubles fiscaux se sont produits au début du règne de Tibère, d’abord en Achaïe et en Macédoine (15 apr. J.-C.), puis en Judée et en Syrie (17 apr. J.-C.) |7|. Pour y porter remède, les Empereurs effaçaient parfois les dettes résultant d’arriérés fiscaux. C’est ce qu’ont fait, par exemple, au IIe siècle ap. J.-C., Hadrien, puis Marc Aurèle |8|. Alors que les pouvoirs publics romains étaient, comme nous allons le voir, très hostiles à l’abolition des dettes des particuliers, ils acceptaient parfois d’effacer les dettes fiscales.
Il n’est pas facile de connaître les causes de chaque crise d’endettement. Mais elles n’étaient évidemment pas toutes aussi graves. Le prêt à intérêt se pratiquait beaucoup dans tous les milieux, en espèces ou en nature (emprunts de céréales, par exemple). Nous connaissons extrêmement peu les prêts en nature, et il est impossible de dire quel pourcentage ils représentaient ; en Egypte, où les papyrus fournissent une documentation plus abondante qu’ailleurs, ils ne sont pas du tout majoritaires. En tout cas, il y avait certainement, parmi les pauvres (les ouvriers agricoles, les fermiers et métayers, les divers professionnels des plèbes urbaines, etc.), un endettement chronique ; les crises naissaient quand cet endettement populaire s’aggravait, et lorsqu’une partie des élites (une partie des sénateurs, des chevaliers et des notables des diverses cités) était elle aussi endettée. Les membres des élites avaient l’habitude de contracter des emprunts, tandis que certains d’entre eux prêtaient beaucoup d’argent, et que d’autres prêtaient et empruntaient à la fois. Si les débiteurs des membres de l’élite ne parvenaient plus à payer, la vie financière de l’élite se bloquait. La crise d’endettement avait alors de graves conséquences sociales et politiques. De telles conjonctures pouvaient avoir plusieurs sortes de causes : de mauvaises récoltes agricoles, aggravant la condition de tous ceux qui vivaient de l’agriculture ; des tensions militaires ou politiques ; une diminution du stock monétaire disponible, diminution qui empêchait les débiteurs d’avoir tout l’argent nécessaire à leurs paiements et qui produisait une hausse du taux d’intérêt ; etc. Mais nous sommes très mal renseignés sur ces causes ; nous devons le plus souvent nous limiter à des hypothèses.
Du début du Ier siècle av. J.-C. à la fin du Ier siècle ap. J.-C., il y a eu en Italie quatre principales crises d’endettement et des paiements. La première date des années 91-81 av. J.-C. Puis il y en a eu une autre dans les années 60 av. J.-C. (qui a provoqué, en 63-62 av. J.-C., la « Conjuration de Catilina »), - une troisième entre 49 et 46 av. J.-C. pendant la guerre civile entre César, Pompée et les Pompéiens, - et une autre encore en 33 apr. J.-C. |9|
Il faudrait faire une place à part à la crise des années 91-81 av. J.-C., qui a accompagné trois guerres très meurtrières (la guerre « Sociale » entre Rome et ses Alliés italiens ; la guerre civile entre les troupes de Marius et celles de Sylla ; la guerre contre Mithridate, qui, en 88, a fait assassiner plusieurs dizaines de milliers de Romains et d’Italiens en Méditerranée orientale). Elle semble avoir été la plus grave des quatre ; elle se caractérise à la fois par l’explosion des dettes et par des troubles monétaires et budgétaires. La confusion régnant alors dans la circulation monétaire et les tensions sociales dues à l’endettement conduisirent les magistrats romains, en 86 av. J.-C., à consolider un quart des dettes, c’est-à-dire, en clair, à en abolir les trois quarts. C’est la seule fois qu’une telle proportion des dettes fut abolie dans l’Histoire de Rome. Il n’y eut jamais à Rome d’abolition totale des dettes |10|.
La Conjuration de Catilina dura un an et demi, entre le milieu de 64 et le début de 62 av. J.-C. ; mais sa phase proprement insurrectionnelle ne dépassa pas quelques mois, entre octobre 63 et janvier 62 av. J.-C. Elle est intéressante parce que nous avons à son propos une assez riche documentation. En effet, Salluste lui a consacré un traité historique ; et Cicéron, qui a combattu les conjurés alors qu’il était consul en 63 av. J.-C. (le consulat était à Rome la magistrature la plus haute, et il était occupé chaque année par deux sénateurs), a écrit quatre discours contre Catilina (les « Catilinaires »). Elle est très intéressante aussi parce qu’elle ne s’est pas produite dans le cadre d’une guerre civile, et parce que les textes conservés nous renseignent sur les arguments des conjurés endettés, et sur ceux de Cicéron, qui les combattait. Sans être lui-même un grand prêteur d’argent, Cicéron était, pour des raisons de principe, plus proche des positions des créanciers que de celles des débiteurs.
Il ne cessa d’insister sur l’extrême gravité de la conjuration, à l’époque même de la conjuration et par la suite ; il prétendait que les conjurés voulaient détruire complètement l’Etat romain. Une telle formulation est certainement excessive. Dans les quatre discours qu’il prononça au moment même des événements, Cicéron dramatisait la situation à l’extrême pour mobiliser l’opinion. Par la suite, la répression de la conjuration devint son grand titre de gloire. Mais Salluste, pourtant peu favorable à Cicéron, insiste aussi sur la gravité de l’affaire ; il l’appelait le bellum Catilinarium, la guerre de Catilina |11|.( ...,.... )
.................
..................................... Autre exemple d'article tiers sur annulation dette - a voir sur place- voici URL - A LIRE -
................
............................................ http://www.cadtm.org/Les-luttes-pour-l-annulation-des
............................................ https://www.monde-diplomatique.fr/2015/03/A/52738
........................................... https://fr.wikipedia.org/wiki/Annulation_de_la_dette
.......................................... http://www.cadtm.org/La-longue-tradition-des
.....................
La longue tradition des annulations de dettes en Mésopotamie et en Egypte du 3e au 1ermillénaire
av. J-C
24 août 2012 par Eric Toussaint
Il est essentiel de percer l’écran de fumée de l’histoire racontée par les créanciers et rétablir la vérité historique. Des annulations généralisées de dette ont eu lieu de manière répétée dans l’histoire.
Hammourabi, roi de Babylone, et les annulations de dette
Le Code Hammourabi se trouve au musée du Louvre à Paris. En fait, le terme « code » est inapproprié, car Hammourabi nous a légué plutôt un ensemble de règles et de jugements concernant les relations entre les pouvoirs publics et les citoyens. Le règne d’Hammourabi, « roi » de Babylone (situé dans l’Irak actuel), a commencé en 1792 av. J-C et a duré 42 ans. Ce que la plupart des manuels d’histoire ne relèvent pas, c’est qu’Hammourabi, à l’instar des autres gouvernants des cités-Etats de Mésopotamie, a proclamé à plusieurs reprises une annulation générale des dettes des citoyens à l’égard des pouvoirs publics, de leurs hauts fonctionnaires et dignitaires. Ce que l’on a appelé le Code Hammourabi a vraisemblablement été écrit en 1762 av. J-C. Son épilogue proclamait que « le puissant ne peut pas opprimer le faible, la justice doit protéger la veuve et l’orphelin (…) afin de rendre justice aux opprimés ». Grâce au déchiffrage des nombreux documents écrits en cunéiforme, les historiens ont retrouvé la trace incontestable de quatre annulations générales de dette durant le règne d’Hammourabi (en 1792, 1780, 1771 et 1762 av. J-C).
A l’époque d’Hammourabi, la vie économique, sociale et politique s’organisait autour du temple et du palais. Ces deux institutions très imbriquées constituaient l’appareil d’Etat, l’équivalent de nos pouvoirs publics d’aujourd’hui, où travaillaient de nombreux artisans et ouvriers, sans oublier les scribes. Tous étaient hébergés et nourris par le temple et le palais. C’est ainsi qu’ils recevaient des rations de nourriture leur garantissant deux repas complets par jour. Les travailleurs et les dignitaires du palais étaient nourris grâce à l’activité d’une paysannerie à qui les pouvoirs publics fournissaient (louaient) des terres, des instruments de travail, des animaux de trait, du bétail, de l’eau pour l’irrigation. Les paysans produisaient notamment de l’orge (la céréale de base), de l’huile, des fruits et des légumes. Après la récolte, les paysans devaient en verser une partie à l’Etat comme loyer. En cas de mauvaises récoltes, ils accumulaient des dettes. En-dehors du travail sur les terres du temple et du palais, les paysans étaient propriétaires de leurs terres, de leur habitation, de leur bétail et des instruments de travail. Une autre source de dettes des paysans était constituée par les prêts octroyés à titre privé par de hauts fonctionnaires et des dignitaires afin de s’enrichir et de s’approprier les biens des paysans en cas de non remboursement de ces dettes. L’impossibilité dans laquelle se trouvaient les paysans de rembourser les dettes pouvait aboutir également à leur asservissement en tant qu’esclaves (des membres de leur famille pouvaient également être réduits en esclavage pour dette). Afin de garantir la paix sociale, notamment en évitant une détérioration des conditions de vie des paysans, le pouvoir en place annulait périodiquement toutes les dettes |1| et restaurait les droits des paysans.
Les annulations générales de dette se sont échelonnées en Mésopotamie sur 1000 ans
Les proclamations d’annulation générale de dettes ne se limitent pas au règne d’Hammourabi, elles ont commencé avant lui et se sont prolongées après lui. On a la preuve d’annulations de dette remontant à 2400 av. J-C, soit six siècles avant le règne d’Hammourabi, dans la cité de Lagash (Sumer), les plus récentes remontent à 1400 av. J-C à Nuzi. En tout, les historiens ont identifié avec précision une trentaine d’annulations générales de dette en Mésopotamie entre 2400 et 1400 av. J-C. On peut suivre Michael Hudson |2| quand il affirme que les annulations générales de dette constituent une des caractéristiques principales des sociétés de l’Âge du bronze en Mésopotamie. On retrouve d’ailleurs dans les différentes langues mésopotamiennes des expressions qui désignent ces annulations pour effacer l’ardoise et remettre les compteurs à zéro : amargi à Lagash (Sumer), nig-sisa à Ur, andurarum à Ashur, misharum à Babylone, shudutu à Nuzi.
Ces proclamations d’annulation de dette étaient l’occasion de grandes festivités, généralement à la fête annuelle du printemps. Sous la dynastie de la famille d’Hammourabi a été instaurée la tradition de détruire les tablettes sur lesquelles étaient inscrites les dettes. En effet, les pouvoirs publics tenaient une comptabilité précise des dettes sur des tablettes qui étaient conservées dans le temple. Hammourabi meurt en 1749 av. J-C après 42 ans de règne. Son successeur, Samsuiluna, annule toutes les dettes à l’égard de l’Etat et décrète la destruction de toutes les tablettes de dettes sauf celles concernant les dettes commerciales.
Quand Ammisaduqa, le dernier gouvernant de la dynastie Hammourabi, accède au trône en 1646 av. J-C, l’annulation générale des dettes qu’il proclame est très détaillée. Il s’agit manifestement d’éviter que certains créanciers profitent de certaines failles. Le décret d’annulation précise que les créanciers officiels et les collecteurs de taxes qui ont expulsé des paysans doivent les indemniser et leur rendre leurs biens sous peine d’être exécutés. Si un créancier a accaparé un bien par la pression, il doit le restituer et/ou le rembourser en entier, faute de quoi il devait être mis à mort.
A la suite de ce décret, des commissions ont été mises en place afin de réviser tous les contrats immobiliers et d’éliminer ceux qui tombaient sous le coup de la proclamation d’annulation de dette et de restauration de la situation antérieure, statu quo ante. La mise en pratique de ce décret était facilitée par le fait qu’en général, les paysans spoliés par les créanciers continuaient à travailler sur leurs terres bien qu’elles soient devenues la propriété du créancier. Dès lors, en annulant les contrats et en obligeant les créanciers à indemniser les victimes, les pouvoirs publics restauraient les droits des paysans. La situation se dégradera un peu plus de deux siècles plus tard.
Les limites des actes d’annulation de dettes
En Mésopotamie, durant l’Âge du bronze, les esclaves pour dettes étaient libérés mais pas les autres types d’esclaves (notamment les prises de guerre). Cependant, les actes d’annulation de dette ne doivent pas être présentés comme des décisions faisant progresser l’émancipation sociale, il s’agissait de restaurer l’ordre antérieur qui incluait de nombreuses formes d’oppression. Néanmoins, sans embellir l’organisation de ces sociétés d’il y a 3000 à 4000 ans, il faut souligner que les gouvernants cherchaient à maintenir une cohésion sociale en évitant la constitution de grandes propriétés privées, en prenant des mesures pour que les paysans gardent un accès direct à la terre, en limitant la montée des inégalités, en veillant à l’entretien et au développement des systèmes d’irrigation. Michael Hudson souligne par ailleurs que la décision de déclarer la guerre revenait à l’assemblée générale des citoyens et que le « roi » n’avait pas le pouvoir de prendre la décision.
Il semble que, dans la cosmovision des Mésopotamiens de l’Âge du bronze, il n’y a pas eu de création originale par un dieu. Le gouvernant (ruler), confronté au chaos, a réorganisé le monde pour rétablir l’ordre normal et la justice.
Après 1400 av. J-C, on n’a trouvé aucun acte d’annulation de dette. Les inégalités se sont fortement renforcées et développées. Les terres ont été accaparées par de grands propriétaires privés, l’esclavage pour dette s’est enraciné. Une partie importante de la population a migré vers le nord-ouest, vers Canaan avec des incursions vers l’Egypte (les Pharaons s’en plaignaient).
Au cours des siècles qui suivirent, considérés par les historiens de la Mésopotamie comme des temps obscurs (Dark Ages) -à cause de la réduction des traces écrites-, on a néanmoins la preuve de luttes sociales violentes entre créanciers et endettés.
Egypte : la pierre de Rosette confirme la tradition des annulations de dette
La pierre de Rosette qui a été accaparée par des membres de l’armée napoléonienne en 1799 lors de la campagne d’Egypte a été déchiffrée en 1822 par Jean-François Champollion. Elle se trouve aujourd’hui au British Museum à Londres. Le travail de traduction a été facilité par le fait que la pierre présente le même texte en trois langues : l’égyptien ancien, l’égyptien populaire et le grec du temps d’Alexandre le Grand.
Le contenu de la pierre de Rosette confirme la tradition d’annulation des dettes qui s’est instaurée dans l’Egypte des Pharaons à partir du VIIIe siècle av. J-C, avant sa conquête par Alexandre le Grand au IVe siècle av. J-C. On y lit que le pharaon Ptolémée V, en 196 av. J-C, a annulé les dettes dues au trône par le peuple d’Egypte et au-delà.
Bien que la société égyptienne du temps des Pharaons fût très différente de la société mésopotamienne de l’Âge du bronze, on retrouve la trace évidente d’une tradition de proclamation d’amnistie qui précède les annulations générales de dette. Ramsès IV (1153-1146 av. J-C) a proclamé que ceux qui ont fui peuvent rentrer au pays. Ceux qui étaient emprisonnés sont libérés. Son père Ramsès III (1184 –1153 av. J-C) a fait de même. A noter qu’au 2e millénaire, il semble qu’il n’y avait pas d’esclavage pour dette en Egypte. Les esclaves étaient des prises de guerre. Les proclamations de Ramsès III et IV concernaient l’annulation des arriérés de taxes dues au Pharaon, la libération des prisonniers politiques, la possibilité pour les personnes condamnées à l’exil de rentrer au pays.
Ce n’est qu’à partir du 8e siècle av. J-C, qu’on trouve en Egypte des proclamations d’annulation de dettes et de libération des esclaves pour dette. C’est le cas du règne du pharaon Bocchoris (717-11 av. J-C), dont le nom a été hellénisé.
Une des motivations fondamentales des annulations de dette était que le pharaon voulait disposer d’une paysannerie capable de produire suffisamment de nourriture et disponible à l’occasion pour participer à des campagnes militaires. Pour ces deux raisons, il fallait éviter que les paysans soient expulsés de leurs terres sous la coupe des créanciers.
Dans une autre partie de la région, on constate que les empereurs assyriens du 1er millénaire av. J-C ont également adopté la tradition d’annulations des dettes. Il en a été de même à Jérusalem, au 5esiècle av. J-C. Pour preuve, en 432 av. J-C, Néhémie, certainement influencé par l’ancienne tradition mésopotamienne, proclame l’annulation des dettes des Juifs endettés à l’égard de leurs riches compatriotes. C’est à cette époque qu’est achevée la Torah |3|. La tradition des annulations généralisées de dette fera partie de la religion juive et des premiers textes du christianisme via le Deutéronome qui proclame l’obligation d’annuler les dettes tous les sept ans et le Lévitique qui l’exige à chaque jubilé, soit tous les 50 ans. ( ....,... ) -
.......................
....................................................... http://www.cadtm.org/La-remise-des-dettes-au-pays-de
......................
.....................
..................... Ma réponse citoyenne est claire : il faut exiger l'annulation pure et simple d'une dette qui n'a pas de sens- Exiger cette orientation auprés de vos élus en inondant les bureaux des institutionnels, en informant vos proches de vos initiatives, en créant des associations et groupes de pression,... en signant des pétitions citoyennes allant dans ce sens. Certains médias arguent une pseudo catastrophe financière à venir mais je n'y crois pas si la succession est bien menée - Le changement de monnaie en lui même ne peut être la cause de rien de la même manière que la neutralité de l'opération lors du passage Franc/ Euro. L'inverse devrait aussi être neutre ! L'économie réel, fondement véritable de la valeur des monaies, ne peut non plus être la cause d'un effondrement car il y a continuité des circuits d'échange.
Il ne reste alors que la cause des fameux circuits financiers, bancaires et de spéculation : Voilà alors désigné le noyau récurrent du problème des économies modernes. La place exorbitante et démesurée d'une fraction de l'économie qui doit normalement être au service de l'économie réelle mais qui ne l'est plus.
................... Soyez réaliste : Exigez l'impossible -
En cas d'annulation de la dette, Serons nous alors au bord du gouffre ( sauf pour les banques ) ? Que nenni - Fausse info ....
........................................................Article tiers A LIRE sur place .....
.
................ https://lebilan2.wordpress.com/2015/05/21/la-verite-sur-la-dette-comment-le-peuple-francais-se-fait-piller/
............... https://france.attac.org/nos-publications/notes-et-rapports/articles/pour-sortir-du-piege-de-la-dette-publique
................ http://www.lemonde.fr/economie/chat/2013/10/23/dettes-europeennes-la-crise-est-elle-derriere-nous_3501347_3234.html
................ https://blogs.mediapart.fr/sarah-kilani/blog/220515/comment-sortir-de-la-crise-de-la-dette-pour-les-nuls-par-une-nulle
................ http://www.lepoint.fr/editos-du-point/nicolas-baverez/ce-que-couterait-une-sortie-de-l-euro-28-11-2013-1762633_73.php
............... http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/02/16/faut-il-sortir-de-l-euro-petit-breviaire-des-arguments-pour-et-contre_4367637_3232.html
............... http://u-p-r.wikia.com/wiki/Les_10_raisons_qui_nous_imposent_de_sortir_de_l%E2%80%99Europe
..............
................... Extrait - ( ...,... )
3. L’annulation de la dette.
Ca c’est la méthode Graeber. David Graeber, c’est un anthropologue et économiste américain qui a écrit un bouquin absolument passionnant qui s’appelle Dette, 5000 ans d’histoire. Dans ce pavé qui se lit comme un roman, le charmant David nous explique que déjà les mésopotamiens annulaient régulièrement les dettes. En effet, les dettes finissaient systématiquement par opprimer les peuples et les réduire au péonage, ce qui générait des instabilités politiques et souvent des révoltes. Donc on s’est mis à régulièrement et rituellement « détruire les tablettes » de comptes. D’ailleurs ces tablettes qu’on a retrouvé, ce sont les toutes premières traces d’écriture qui existent. Les problèmes d’endettement, vous le voyez cela ne date pas d’hier… Toute l’histoire de l’homme est jonchée d’annulation de dettes afin de maintenir la paix et l’équilibre social. Même les Allemands, ceux qui réclament aujourd’hui que la Grèce rembourse, on leur a annulé toute une partie de leur dette après la seconde guerre mondiale.
Les grandes religions ont globalement condamné l’usure car était source d’oppression et de misère sociale. Car il semblait licite et il me semble licite, qu’il faut parfois léser quelques usuriers, au nom du bien être commun. Et tant pis pour les créditeurs. Car pratiquer l’usure, c’est un pari. Il ne faut pas l’oublier. Et quand j’entends qu’il faut rembourser la dette car bon nombre de prêteurs sont des ménages et des petits épargnants, je réponds que quand on parie et que l’on cherche à créer de l’argent avec du vide, il faut s’attendre parfois à perdre et qu’on ne peut pas gagner à tous les coups. Prêter c’est un pari. Vous pariez que celui à qui vous prêtez va vous rembourser. Et pour que cette prise de risque rapporte, on facture des intérêts. Si vous êtes sur et certain que l’on va vous rembourser à chaque fois et que prêter ne comporte aucun risque, alors facturer des intérêts n’a aucun sens. Et quand on prête à un Etat, à un système, la moindre des choses c’est d’accepter les risques et donc de bien étudier avant comment ce système fonctionne. Or, prêter au néolibéralisme, c’est très risqué. Ca marche un temps, c’est bien, ça met du beurre dans les épinards. Sauf que le beurre et l’argent du beurre, ça commence à faire beaucoup.
Par ailleurs, est-il licite d’opprimer une large partie du peuple au nom de la protection des intérêts financier d’une autre partie du peuple? Sans compter que c’est un peu plus compliqué que cela. Car une partie des porteurs de la dette étant effectivement des ménages, ces derniers sont finalement perdants dans ce système car ils paient ou paieront à terme d’avantage de tribut au néolibéralisme qu’ils n’en tirent de bénéfices en prêtant aux Etats. C’est un mauvais calcul. Et puis aujourd’hui la mode, c’est d’être opprimé et oppresseur. Actionnaire, boursicoteur et salarié pas cher.
Et qui a envie de rembourser une dette dont une énorme partie est liée aux conneries répétées de financiers qui risquent l’économie mondiale dans des paris hasardeux afin de gagner beaucoup en très peu de temps et en ne produisant absolument rien? Qui a envie de payer pour ceux qui se croient dans un casino? Pas moi en tout cas. Alors avant de mettre vos petits sous dans une assurance à la banque, un fond de pension ou je ne sais quel organisme qui spécule ou prête pour vous, dites vous que c’est un risque que vous prenez. Et renseignez vous sur les méthodes pratiquées par ces organismes. Ca fait froid dans le dos.
Alors quand les usuriers avaient affaire à un mauvais payeur, ceux-ci envoyaient parfois leurs sbires pour aller casser quelques dents, récupérer les gosses pour les réduire au péonage et s’emparer des biens du débiteur. Or aujourd’hui comme la mode c’est de dire qu’il faut toujours rembourser ses dettes, on a crée une institution de sbires pour s’assurer que les Etats allaient bien cracher la thune. Cette institution elle s’appelle le FMI. Le FMI propose des prêts à des Etats en difficultés qui peuvent difficilement les refuser tout en leur imposant des conditions qui ont en général comme conséquences de détruire les services publics et d’ouvrir le pays aux intérêts privés internationaux, rarement réputés pour leur grand humanisme. Prenons un exemple.
« 1895, la France envahit Madagascar, dissout le gouvernement en place et déclare le pays colonie française. Gallieni, après la « pacification » impose lourdement la population malgache afin qu’elle rembourse les coûts de sa propre invasion et finance la construction des chemins de fer, routes, ponts, plantations etc que le gouvernement colonial voulait construire, je précise, contre la volonté des malgaches. On considère toujours aujourd’hui que Madagascar doit de l’argent à la France. Or récemment, sur les hauts plateaux du pays, le paludisme avait été éradiqué, si bien qu’après une ou deux générations, les habitants avaient perdus leurs anticorps et le maintien de l’éradication avait un cout: il fallait procéder à des test périodiques pour s’assurer que les moustiques ne se reproduisaient pas et, à des campagnes de pulvérisation s’il se révélait qu’ils s’étaient reproduits. Ce n’était pas une grosse dépense mais les plans d’austérité imposés par le FMI afin d’assurer le remboursement de la dette du pays ont conduit l’Etat à réduire ces activités de surveillance. Il y a eu 10000 morts. Etait-il justifié de perdre 10000 vies pour que la Citybank n’ait pas à reconnaitre ses pertes sur un seul prêt irresponsable, d’ailleurs sans grande importance pour son bilan? » Le FMI vous dira que oui.
Pour mémoire, l’Islande, dont l’économie s’est effondrée suite à la crise des Subprimes , a fait démissionner son gouvernement, réécrit une constitution, a refusé de rembourser les banques et a dit merde au FMI. L’économie de l’Islande va mieux que jamais. Même le FMI applaudit aujourd’hui. ( ...,.... )
.......................................
...................................................................... http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/a-qui-profite-la-dette-133106
......................................
.....................................
.
A qui profite la dette ?
L’impôt est la source de vie de tout l’appareil du pouvoir exécutif. Mais toute cette machinerie est placée, par la dette publique, sous le contrôle financier étroit de la classe dominante, de l’aristocratie financière, les grands promoteurs d’emprunts et spéculateurs sur les valeurs d’Etat.
Dans le monde moderne, tout le système financier et bancaire est très étroitement impliqué dans le maintien du crédit public. Une partie de leur capital est investie et placée avec intérêts dans les valeurs d’Etat rapidement convertibles. Ces rentiers de l’Etat se répartissent donc les intérêts de ces dépôts et de ce capital qui est ainsi mis à leur disposition
La seule partie de la prétendue richesse nationale qui entre réellement dans la propriété collective des peuples modernes, c’est leur dette publique. Il n’y a donc pas à s’étonner de l’idée que, pour la classe dominante, plus un peuple s’endette, plus il s’enrichit. La dette publique alimente les marchés financiers, la spéculation, et le système bancaire moderne.
On retrouve aussi le rôle joué par la dette publique, comme moyen permettant à la classe dominante à la fois de tenir l’Etat dans sa main (par le contrôle de son financement) et d’accélérer l’accumulation du capital (par l’expansion du crédit et de la finance) : la dette publique opère comme un des agents les plus énergiques de l’accumulation primitive. Par un coup de baguette (magique) elle dote l’argent improductif de la vertu reproductive et le convertit ainsi en capital, sans qu’il ait pour cela à subir les risques inséparables de son emploi industriel.
Les acheteurs de dettes publiques font une bonne affaire car leur argent métamorphosé en bons du Trésor faciles à vendre, continue généralement à fonctionner entre leurs mains comme autant d’argent liquide. Mais, à part la classe de rentiers oisifs ainsi créée (« financiers intermédiaires entre le gouvernement et la nation », etc.) la dette publique a donné le branle aux sociétés par actions, au commerce de toute sorte de papiers négociables, aux opérations aléatoires, en somme, aux jeux de bourse et à la bancocratie moderne !
Pour se financer, l’État émet des titres financiers que des investisseurs achètent, mais savoir qui détient les créances françaises est un secret extrêmement bien gardé. L’opacité est totale et couverte par la loi. Le citoyen curieux peut juste savoir qu’un tiers de la dette est détenu par des investisseurs français, un tiers au sein de la zone euro, et un tiers à l’étranger. Les trois plus gros détenteurs de la dette française sont le Luxembourg, les îles Caïmans et le Royaume-Uni ! Pour en apprendre plus lire l’article suivant : QUI DETIENT LA DETTE DE LA FRANCE ?
On sait qu’aujourd’hui, en plus, bien des Etats, dont l’Etat français, ont même renoncé à la création monétaire au profit des banques elles-mêmes, disposition qui renforce la prédominance du capital international sur les Etats à son service. Ce système permet aux rentiers de s’enrichir sur le dos de ceux qui travaillent, ils peuvent ainsi léguer à leurs descendants des revenus substantiels. Les uns hériteront de la dette, les autres de l’argent de la dette !
Voilà ce qu’il en a coûté pour dégager les « lois naturelles et éternelles » du capitalisme. Ne dirait-on pas que l’humanité est un séjour de damnés ? C’est avec des taches de sang sur une de ses faces que l’argent est venu au monde. Le capitalisme vient au monde en transpirant de la tête aux pieds, la sueur et le sang. (...,...,...)
D’après KARL MARX dans "MARX ET PLUS "
http://2ccr.unblog.fr/category/marx-et-plus/
lire également : LA DETTE DE LA FRANCE
et aussi : CREATION D’ARGENT ET ENDETTEMENT PUBLIC
................
................
............................ http://www.20minutes.fr/economie/553321-20091023-economie-a-qui-profite-la-dette-de-la-france
..............
............ A qui profite la dette de la France?
La dette française, très appréciée des étrangers
La dette de la France bénéficie d'une excellente réputation sur les marchés avec la meilleure note AAA donnée par les agences des notations. Elle attire les investisseurs, en particulier, les étrangers.
A fin juin 2009, la dette était détenue à 65,7% par des non-résidents, selon les derniers chiffres de la Banque de France. La part des non-résidents a progressé de près de 6 points en l'espace de seulement deux ans!
Selon Philippe Mills, directeur général de l'Agence France Trésor (AFT) qui a en charge la gestion de la dette de l'Etat, "les acheteurs asiatiques sont des acheteurs nets chaque mois, ainsi que ceux du Moyen-Orient et du Maghreb". Et selon des travaux du FMI cités par Philippe Mills, la répartition de la dette serait grossièrement d'un tiers pour les résidents, un tiers pour les non résidents de la zone euro et un tiers pour les pays hors zone euro.
Les investisseurs Français achètent aussi de la dette à l'Etat et remplacent ainsi d'une certaine façon l'impôt (sauf qu'ils sont rémunérés). Les OAT, obligations de long terme de l'Etat (entre 10 et 50 ans) sont détenues à 21% par les sociétés d'assurance, à 14% par les banques, à 4% par des OPCVM (de fonds d'investissement notamment utilisés par les particuliers) et à 60% par les non-résidents, selon le rapport 2008 de l'AFT.
La dette, valeur refuge
En 2009, les investisseurs ont montré un grand appétit pour ces titres sûrs, liquides (facile d'en acheter et de le revendre sur le marché secondaire) et transparents alors qu'au cœur de la crise, les marchés financiers, devenus allergiques aux actifs risqués, capitulaient. La rémunération des obligations (les coupons déterminés par les taux d'intérêts) est pourtant assez faible. C'est donc surtout la sécurité que recherchent les investisseurs.
Cette appétence pour les obligations d'Etat devrait se poursuivre en 2010, les marchés restant volatils et risqués.
Deuxième stimulus pour l'achat de dette: dans le cadre de la nouvelle réglementation financière, les banques et les assureurs vont devoir mobiliser des capitaux liquides et de qualité dans leurs bilans. Les banques vont donc accroître leur achat de dette.
Enfin, l'appréciation de l'euro face au dollar et le besoin de diversification de devises des cambistes rendent les titres d'Etat libellés en euros encore plus attractifs.
Pour l'agence France Trésor, la demande structurelle des titres d'Etat va donc être forte et suffisante forte pour absorber nos besoins de financement et celle des autres pays qui vont aussi fortement s'endetter (en moyenne de 20 points de PIB pour les pays OCDE d'ici à 2011).
A ces émissions colossales de dettes, il faut en plus ajouter les émissions d'obligations des entreprises. Celles-ci font face à une raréfaction du crédit bancaire et choisissent de plus en plus de se financer sur les marchés obligataires, surtout en Europe où les entreprises étaient très dépendantes des banques.
"L'insoutenable légèreté de la dette"
L'Etat profite, lui-même, de cette situation sur les marchés. Malgré les montagnes d'argent empruntées, les obligations d'Etat se placent aujourd'hui très bien et à un coût très faible, surtout pour les titres à court terme (BTF).
En outre, l'appétit des non-résidents pour les titres de l'Etat est une autre une bonne nouvelle. "Dans leur ensemble, les flux des non-résidents permettent de minimiser le coût de financement de l’Etat, dans l’intérêt du contribuable", explique le directeur général de l'AFT.
Mauvaise nouvelle: l'attrait des investisseurs et la faiblesse du coût sont aussi un pousse-au-crime pour l'Etat dont l'endettement parait indolore. Pour reprendre l'expression de Philippe Marini, rapporteur général de la commission des Finances du Sénat, l'Etat profite de "l'insoutenable légèreté de la dette".
Cela ne devrait pas durer éternellement, le retour de la croissance et de l'inflation laissent envisager une hausse de la courbe des taux d'ici au printemps 2010. La fête de l'endettement bon marché sera définitivement finie. A partir de 2011, les Etats européens promettent de revenir sur le chemin de la rigueur budgétaire. (...,..,... )
..............
.............
............................... https://blogs.mediapart.fr/marie-anne-kraft/blog/180417/le-financement-de-la-dette-publique-par-la-banque-centrale-une-illusion-anti-sociale
...........
............
Le financement de la dette publique par la banque centrale: une illusion anti-sociale
- 18 AVR. 2017
- PAR MARIE-ANNE KRAFT
- BLOG : LE BLOG DE MARIE-ANNE KRAFT
Le sujet de la Dette Publique est un peu passé au second plan, n'intéresse pas les gens, n'est pas porteur électoralement. Pourtant il est crucial et conditionne l'économie. Se prétendre social, en multipliant les dépenses publiques et en les faisant financer par de la dette sous forme de prêt de la banque centrale grâce à une reprise de notre souveraineté monétaire, est en fait anti-social.
Il n'est pas nécessaire d'être expert en économie et en finance pour comprendre le sujet. Je vais essayer de donner quelques clés de repère et vous laisse en juger vous-même.
Marine Le Pen comme Jean-Luc Mélenchon utilisent les arguments suivants pour démontrer que l'on peut "raser gratis", dépenser toujours plus, en coût de fonctionnement, prestations sociales et investissements, grâce à la solution magique : il suffit de revenir à un outil du passé supprimé en janvier 1973 par la loi Pompidou-Giscard qui a modifié le statut de la Banque de France :
1- La dette publique serait "illégitime" et aurait enrichi les banques. Donc nions-là, ne la remboursons pas ou créons simplement de la monnaie pour la rembourser !
Car sa progression depuis 40 ans par cumul des déficits successifs est majoritairement dû d'une part aux intérêts de la dette, qui profitent à la finance aux marchés, aux banques, d'autre part à la crise financière déclenchée du fait des banques (crise des subprimes venue des Etats-Unis), ce qui a nécessité un renflouement de l'économie par l'Etat et de nouvelles dépenses sociales. Le peuple n'est donc pas responsable de cette dette !
2- La dette est un outil de domination et d'oppression des marchés sur les Etats : son niveau trop élevé justifie les politiques d'austérité, de limitation des dépenses sociales et de services publics au détriment des peuples.
3- La perte de souveraineté monétaire induite par le passage à l'euro car déléguée à la BCE indépendante, avec respect des critères de Maastricht (seuil maximum du déficit public à 3% et de la dette publique à 60%), empêche l'Etat de maîtriser sa monnaie et son budget. Encore la faute à l'Europe et à l'euro, donc sortons de l'euro, voire aussi de l'Union européenne !
Maintenant rappelons quelques chiffres et quelques évidences :
- Le financement de la dette de l'Etat par la Banque Centrale, appelé aussi "monétisation de la dette" ou financement par la "planche à billet", c'est à dire par de la création monétaire, induit de l'inflation, une baisse de la valeur de l'argent. C'est comme de la fausse monnaie.
- chaque année, l'Etat doit rembourser presque 200 milliards de dette publique arrivant à échéance, ce qui représente 10% de la valeur totale de la dette (normal vu qu'elle est en surtout émise via des obligations OAT 10 ans), ce qui représente également 10% du PIB. Comme l'Etat ne dégage pas d'excédent permettant de rembourser cette dette, il doit emprunter pour la rembourser.
- si au lieu d'emprunter sur les marchés, l'Etat empruntait à la Banque centrale ces 200 milliards en créant de la monnaie, il n'aurait pas à payer d'intérêt aux marchés mais la valeur de sa monnaie baisserait de 10% du PIB, cela créerait 10% d'inflation, ou encore aussi une dévaluation de sa monnaie face aux autres devises, renchérissant d'autant les importations, qui elles-mêmes représentent 25% du PIB. Alors si, en plus de faire face à ces échéances de remboursement, il s'agissait aussi de financer les dépenses supplémentaires annoncées, nous pourrions facilement nous retrouver dans la situation du Vénézuéla !
- or l'inflation, favorable aux emprunteurs à condition que leurs revenus augmentent facialement face à leur dette, nuie non seulement aux épargnants mais surtout aux ménages, aux salariés, aux retraités, aux bénéficiaires d'allocations, car le coût de la vie agmente avant que les revenus ne rattrapent le retard de cette hausse. Comme si on avait augmenté la TVA d'autant. L'inflation, c'est l'impôt du pauvre, le plus injuste, celui qui baisse le pouvoir d'achat de tous à commencer par les plus vulnérables.
- ajoutons que les taux d'intérêt sont très bas, pratiquement nuls depuis l'an dernier. En ce moment cela ne coûte pas cher à l'Etat d'emprunter sur le marché. En revanche, il est exposé à une prochaine hausse des taux qui serait en effet très préjudiciable. D'autres solutions sont possibles pour ne pas risquer cette exposition à la hausse des taux : contenir l'inflation par une gestion budgétaire rigoureuse, ou financer la dette publique par l'épargne des Français, comme le livret A, comme le font les Japonais.
- enfin, qui achète la dette sur les marchés ? Les banques et investisseurs institutionnels qui sont tenus d'en acheter pour respecter des ratios de liquidité, avoir un matelas de trésorerie disponible obligatoire, pouvoir mobiliser ces créances à la BCE pour obtenir des liquidités. Mais ce n'est pas s'enrichir, le taux de la dette publique étant extrêmement bas.
- et croyez-vous que les banques bénéficient actuellement de la faible inflation (voire déflation) ? Pas du tout. Leur marge s'en trouve réduite. Lorsque le coût de gestion des dépôts à vue, des agences, des distributeurs, des chèques etc. (environ 5%) est supérieur au taux d'intérêt auquel est placé l'argent descomptes créditeurs, elles subissent des pertes considérables. Il y a vraiment de fausses idées sur le sujet.
On enfume les peuples avec ces histoires de dette publique illégitime, on en profite pour accuser l'Europe et l'euro. Et ceci masque l'effet immédiat et inévitable des solutions avancées par ces bonimenteurs : une baisse de pouvoir d'achat des classes moyennes et des plus vulnérables, assortie d'une fuite des capitaux et des investissements, d'un effondrement de l'économie et donc une explosion du chômage. (...,...,...)
..............
...............
............................. https://www.contrepoints.org/2017/08/26/297454-banque-pourra-t-prendre-argent-otage
.............
Votre banque pourra-t-elle prendre votre argent en otage ?
Pour sauver les banques zombies et éviter une « crise de liquidité », les autorités européennes discutent une loi leur permettant de geler vos dépôts. Avec des garde-fous, mais tout de même…
Par Simone Wapler.
Nos grands argentiers commencent à perdre pied. Leurs plans ne fonctionnent pas comme prévu. Pour tenter de s’en sortir, ils veulent cette fois pouvoir disposer de votre argent et aller le chercher là où il se trouve : dans vos comptes en banque.
Le système monétaire et financier actuel repose sur une double tromperie. Il est au bord de l’effondrement mais il avantage une petite frange de la population qui entend garder ses privilèges exorbitants.
Une législation spoliatrice se met donc en place pour tenter de faire durer le système. Après la loi Sapin 2, qui emprisonnera les épargnants en cas de crise obligataire gênante pour les assureurs, voici une loi bancaire qui se profile et qui permettra de geler vos dépôts en cas de besoin… pour votre banque.
Le fait que les lois soient aujourd’hui faites, non pour protéger des individus, mais pour protéger des intérêts corporatistes, est un signe très inquiétant.
Mais avant de poursuivre sur cette loi bancaire en discussion, voyons pourquoi notre système monétaire et financier est une arnaque.
UNE DOUBLE ARNAQUE, MONÉTAIRE ET BANCAIRE
En premier lieu, la monnaie d’aujourd’hui n’est plus que du crédit. La tromperie consiste à avoir supprimé la monnaie « adossée à quelque chose de déjà existant » au profit du crédit pur, adossé à rien et sans contrepartie. C’est le principe « les crédits font les dépôts » qui sous-tend le système bancaire moderne. Une banque peut accorder des crédits en multiple de ses fonds propres (l’argent que les actionnaires ont vraiment mis dans l’affaire) simplement par le privilège de sa « licence bancaire ».
En France, seuls les buralistes ont le droit de vendre du tabac. De la même façon, en France et dans le monde, seules les banques ont le droit de vendre du crédit avec de l’argent qu’elles n’ont pas, qu’elles n’ont pas gagné et qui n’existe pas.
PUBLICITÉ
La deuxième tromperie est le mythe sur lequel repose le système bancaire moderne : votre argent en banque est instantanément disponible mais, « en même temps », il a été donné à quelqu’un d’autre à qui votre banque a consenti un prêt. Car les banques prêtent en fonction de leurs fonds propres mais elles prêtent aussi les dépôts de leurs clients.
Il est impossible qu’une même chose soit en même temps en deux endroits, mais c’est possible avec la monnaie d’aujourd’hui, crédit pur et totalement immatérielle. Tant que les gens ont confiance dans le système bancaire ils croient que leur argent en banque est en permanence disponible.
CONFUSION ENTRE VRAI ARGENT ET FAUX ARGENT
L’économie fonctionne avec deux « argents ». Le vrai, celui que vous avez gagné par votre travail ou celui qui est adossé à des biens que vous avez légitimement acquis. Le faux, celui qui est créé par le système bancaire en vertu du principe « les crédits font les dépôts ».
Le drame est qu’il n’y a aucun moyen de distinguer le faux argent (le crédit adossé à rien) du vrai (le vôtre).
La crise de 2008, dite du crédit subprime, fut une crise de surendettement et d’insolvabilité. C’était une crise de la dette privée. Après la faillite de la banque Lehmann Brothers aux Etats-Unis, les autorités politiques et monétaires partout dans le monde ont choisi de sauver les banques et ce système monétaire et financier frelaté.
Elles l’ont sauvé parce qu’il leur convient à eux.
Elles l’ont sauvé en « passant la surmultipliée » en forçant les taux d’intérêt à baisser plus encore que par le passé, en multipliant le crédit public et privé.
L’espoir caché était de créer de l’inflation. Cette hausse des prix artificielle permettrait aux débiteurs de rembourser leurs dettes en monnaie dévaluée. Une façon élégante de plumer le créditeur (prêteur épargnant ou contribuable dans le cas de la dette d’Etat).
UNE MASSE TRÈS INQUIÉTANTE DE CRÉDITS
Mais aujourd’hui, la masse de crédit – public et privé- est devenue telle qu’elle inquiète même le profane et l’inflation généralisée n’est pas vraiment au rendez-vous. L’inflation ne touche que les actifs financiers et l’immobilier.
Certains commencent donc à douter, comme le formule Bill Bonner, « que l’on peut tous s’enrichir en empruntant de l’argent qui n’a jamais existé à des gens qui ne l’ont jamais gagné… et sans jamais le rembourser… ». D’autant plus que les inégalités se creusent. La classe moyenne s’appauvrit tandis que les 0,1% qui ont le privilège de l’accès au robinet du crédit gratuit et illimité s’enrichissent de façon insolente.
La montagne de crédits ne tient que parce que les taux sont nuls. Si jamais les banquiers centraux commencent à resserrer le robinet, une cascade de faillites risque de se produire et les banques plombées par des créances douteuses seront en danger.
N’oubliez pas que des banques espagnoles et italiennes viennent d’être à nouveau sauvées ou nationalisées alors même qu’on nous dit que la croissance en Europe se reprend.
DES CRISES DE LIQUIDITÉ QUI NE SONT QUE DES CRISES DE SOLVABILITÉ
La banque espagnole Banco Popular s’est retrouvée en quasi-faillite car les déposants avertis (des administrations publiques !) en avaient retiré leurs dépôts.
« La détérioration significative de la liquidité de la banque […] a conduit à établir que l’entité aurait, dans un futur proche, été incapable de rembourser ses dettes ou d’honorer d’autres engagements à la date d’échéance », a expliqué la BCE.
Comme en 2008, on nous explique qu’il s’agit d’une crise de liquidité mais c’est bien de solvabilité dont il est question.
Les déposants avertis savaient que la situation était désastreuse et en ont été le révélateur en retirant leurs dépôts.
Exactement comme c’était le cas autrefois lorsque le système bancaire était encore honnête (et que les banquiers faillis se suicidaient par sens de l’honneur)…
En cas de difficulté, il va falloir empêcher l’argent de sortir pour maintenir en vie une banque zombie.
D’où cette idée des autorités de casser le thermomètre, d’interdire aux déposants de retirer leurs dépôts.
Cette législation est en discussion, comme l’a révélé Reuters fin juillet, grâce à un document rédigé par la présidence du Conseil de l’Union européenne.
Ce document mentionne que les clients devraient pouvoir toujours retirer une somme minimale, pour couvrir leurs besoins immédiats, et de limiter le gel des comptes à cinq jours ouvrés, pouvant être prolongée jusqu’à 20 jours en cas de « circonstances exceptionnelles ».(...,...,...)
..................
...............
;................................. Agoravox -
..................
...............http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/l-argent-c-est-de-la-dette-donc-164051
Née d'une dette
- 6 JUIL. 2010
- PAR COUNCH
- BLOG : UN CITOYEN...DU MONDE
Le point de départ de ma réflexion concrète sur l'argent fait suite au visionnage d'un film assez révolutionnaire dans son genre et qui avait eu un joli succès sur Internet fin 2008. «Money as debt » un film d'animation d'un parfait inconnu (artiste Canadien), nommé Paul Grignon qui explique le plus simplement du monde comment et par qui est fabriqué notre argent aujourd'hui. Ce film est encore largement disponible librement sur Internet (en français). J'ai ensuite dû recouper les informations pour m'assurer que tout ceci était bien vrai. Et donc :
Pour fabriquer de l'argent, il faut créer une dette.
N'ayant pas fait d'étude en économie C'est à force d'essayer de comprendre comment notre système monétaire fonctionnait que je suis tombé sur cette vérité qui, je dois l'avouer, m'a laissé sans voix. Remonter la filière en suivant l'argent. Là était ma quête pour comprendre comment, qui et à partir de quoi fabrique-t-on l'argent ?
Ainsi, chaque crédit souscrit auprès d'une banque (privée qui plus est) est instantanément associé à de la création de monnaie. Pour faire court, si une banque vous prête 100 000 €, elle ne les possède pas. Elle les crée. Attention, pas la somme entière. Elle est tout de même dans l'obligation de détenir environ 10% de cette somme pour pouvoir les prêter (ouf...quand même). Ensuite, au fur et à mesure du remboursement du prêt, l'argent est détruit (ouf encore....), voilà qui semble assez logique. Et voilà aussi que cela semble coller avec mes explications précédentes : L'argent est une dette.
Bien que le film de Grignon n'aille pas assez loin dans la définition de l'argent lui-même, il n'en est pas moins pertinent sur le principe de sa création et de la spirale infernale dans laquelle le système tout entier nous entraîne. Essayons d'y voir plus clair et essayons de suivre ces fameux 100 000 € (un prêt immobilier par exemple).
Donc au début, l'emprunteur n'a pas d'argent. La banque détient, elle, (par obligation) 10 % de cette somme soit 10 000 €. Il y a donc 10 000 € dans le monde réel. Le prêt est souscrit et 90 000 € sont créés, inventés de toute pièce. Il y a donc maintenant dans le monde réel 100 000 € qui vont servir à acheter des choses réelles dans ce même monde (un appartement par exemple). OK. L'argent est donc parti un peu partout, il devient difficile de le suivre...Mais, oh miracle ! Le revoilà qui revient puisqu'il faut maintenant rembourser le prêt. 100 000 € remboursés en 180 fois soit 15 ans (c'est long quand même...). Cela correspond à des mensualités de 555.55 €. Donc, petit à petit, voilà que notre argent va disparaître en revenant à son point de départ (la banque). Et tout est bien qui finit bien....la boucle est bouclée.
Quoi, les intérêts ? Quels intérêts ?.... Ah, oui, les intérêts... 100 000 € empruntés à un taux de 5% par an, remboursés en 180 mois correspond à des mensualités de 790.79 € et rapportent donc à la banque 42 342.85 €. Ben quoi ? Faut bien vivre, Non ? Banquier est un métier honorable... Sans commentaire... Interrogeons-nous plutôt pour savoir d'où viennent ces 42 342,85 €. Ils ont bien été créés un jour ou l'autre...Oui, par une banque, lors de la souscription d'un ou de plusieurs autres prêts ! Mais alors, il aura donc fallu que ces 42 342.85 € parviennent à la banque initiale (celle qui a prêté les 100 000 €) avant qu'ils ne soient détruits lors du remboursement des autres prêts. Et alors, si les 42 342.85 € n'existent plus parce que les autres prêts auront étés remboursés avant. Comment va-t-on faire pour payer la banque de ses intérêts ?
Il s'agit bien là d'une course sans fin à l'endettement associé à une croissance infinie pour que le système puisse fonctionner. L'endettement, comme base de création monétaire peut-il réguler, à lui seul la quantité d'argent en circulation ? Permettez-moi d'en douter. Plus il y a d'encours de dette et plus il y a d'argent et plus la banque s'enrichit.
Mais le problème me semble également bien plus grave d'un autre point de vue. Toujours dans un souci de rapprocher notre système d'échange au monde réel qui nous entoure, on remarque ici que l'argent se crée proportionnellement à une autre masse d'argent. Les intérêts d'emprunts sont créés à partir de l'argent lui-même. Mais comment diable l'argent peut-il s'auto multiplier ? Par quelle magie et sur quelle base fondamentale ? En fait quand on y réfléchi bien, l'argent des intérêts n'est jamais créé ! Les intérêts jouent avec le temps et parient sur l'avenir. Une bonne vieille croissance économique est créatrice d'endettement et donc de monnaie. Le secret réside dans l'illusion que le volume total est suffisant pour tout payer et tout solder. FAUX ! La dette n'est pas remboursable car la quantité d'argent nécessaire pour la rembourser n'existe pas ! NOUS SOMMES CONDAMNES A UNE CROISSANCE INFINIE POUR QUE DURE L'ILLUSION !
Un système permettant une surmultiplication d'argent à partir d'argent, sans aucune autre valeur d'échange du monde, apparaît non seulement comme un aspect non conforme au concept original de la monnaie mais surtout comme la plus grande des absurdités que l'on puisse imaginer. Et c'est surtout la plus grosse arnaque de tous les temps !
Nous sommes aujourd'hui dépendant de nos banques qui sont un passage obligé de notre argent. Il est, bien sur, rassurant de penser que celui-ci est bien gardé au sein des « disques durs » de ces mêmes banques. Cependant, l'homme nous a montré, à bien des reprises, que sa capacité à garder ses esprits et son sang froid lorsqu'il se trouvait en situation de pouvoir et de monopole n'était pas dans sa nature profonde. Il est à craindre, malheureusement, que les banques soient précisément, aujourd'hui dans cette situation de pouvoir et de monopole. Tout ceci est d'autant plus inquiétant que ce monopole n'est pas celui de l'état, seul garant de l'équilibre et de l'égalité entre ses habitants.
L'article 104 du traité de Maastricht et repris dans notre cher Traité de Lisbonne n'autorise plus les états, à emprunter aux banques centrales sans intérêt mais à emprunter à des banques privées avec intérêts. Ainsi, les états s'endettent sans compter au bénéfice des banques qui elles, s'enrichissent. Nous pourrions penser, naïvement que l'état, protecteur du peuple, est aussi régulateur de sa monnaie et donc du moyen d'échange entre les citoyens. Il n'en est rien. Mais le plus alarmant est, à mon sens, le transfert de pouvoir par la détention des créances de l'état et l'enrichissement d'une sphère privée au détriment de la collectivité.
Pour exemple :
L'état français a emprunté aux banques ces 10 dernières années environ 1 247 000 000 000 € (1247 milliards €) pour combler ses déficits budgétaires. N'ayant pas le détail de ces emprunts, je suppose ici les données suivantes : Si l'on part sur un taux moyen de 4% par an, les intérêts avoisineraient donc au terme du remboursement de ces prêts environ 270 000 000 000 sur 10 ans (270 milliards €) ou 567 000 000 000 (567 milliards €) sur 20 ans et nous sommes là certainement en dessous de la réalité.
De l'argent gagné sans rien faire...Car il y a bien là, enrichissement des banques par le paiement des intérêts (...nos impôts). L'achat de la dette de l'état se fait au plus offrant, après appel d'offre puis l'on voit celui-ci se balader de mains en mains, sur les marchés boursiers mondiaux. C'est ainsi que, dans un registre sensiblement identique, un pays comme la Chine, se retrouve détenteur d'une très grosse partie de la dette publique américaine.
De la même manière, à notre échelle de simple citoyen (consommateur), les mêmes effets découlent de nos nombreux prêts contractés.
Les gains ainsi obtenus par les banques sont ensuite utilisés pour la rémunération des clients épargnants par le biais de multiples produits financiers vantant les mérites d'un argent facilement gagné. Dans ce système, seul l'argent appelle l'argent et le crédit appelle le crédit. Heureux les détenteurs d'argent, et malheureux, les débiteurs.
Je ne vois dans cette démarche, aucune notion d'égalité, de redistribution, ou d'échange équitable. Il n'y a dans ce système qu'un interminable cercle vicieux ou les gains créés par cet acte de crédit (les intérêts) ne sont jamais introduit dans le circuit d'échange et restent au point de départ (la banque) qui, par ce biais crée l'argent qu'elle gagne. Libre ensuite, à elle d'en redistribuer une partie, ou pas...
Nous avons donc devant nous, deux questions fondamentales auxquelles il nous est indispensable de répondre aujourd'hui, si l'on veut redéfinir un système équilibré et non basé sur l'illusion et la cupidité :
Qui peut créer de l'argent ?
Comment et sur quelle base doit-on créer de l'argent ?
....................
.......................................
;...................... A LIRE - "Le pouvoir illégal des élites" .... par thierry Brugvin
....................
...................
............................. http://www.captaineconomics.fr/-loi-1973-giscard-pompidou-rotschild-dette-publique-france-etienne-chouard
..................
La loi de 1973 n'est pas la cause de l'endettement français ! Réponse à Etienne Chouard
15/01/2013LE CAPTAIN' DETTE PUBLIQUE
En 1973, la loi dite Pompidou-Giscard-Rotschild a modifié les statuts de la Banque de France, en statuant que "Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l'escompte de la banque de France". Via son article 25, cette loi est accusée d'avoir mis fin à la possibilité pour l'Etat d'emprunter directement et sans intérêt auprès de sa banque centrale, et donc d'être la cause de l'endettement actuel de la France, via le paiement d'intérêt sur la dette à des créanciers privés. Cette thèse, défendue par certains candidats à l'élection présidentielle (Mélenchon, Dupont-Aignant et Marine Le Pen), est aussi reprise par de nombreux blogueurs, comme Etienne Chouard, qui demandent une abrogation de cette loi et un retour à un financement direct de l'Etat.
Il est vrai que certains faits peuvent apparaître étranges (théorie du complot ou non...), et qu'il est important de se poser les bonnes questions sur les raisons de l'endettement de la France. Mais une analyse un peu plus poussée permet d'expliquer pourquoi cette loi n'est pas la cause de l'endettement de la France, et en quoi son abrogation et un financement direct de l'Etat par sa banque centrale ne régleraient pas le problème. Cela fait déjà quelques temps que l'on demande au Captain' par mail son avis sur les idées d'Etienne Chouard et sur cette fameuse loi de 1973... Plutôt que de long discours, voici donc les différentes questions auxquelles le Captain' va essayer de répondre (merci à Pierre pour ce mail).
"J'ai l'impression qu'en cette période de crise, plusieurs prophètes' trouvent une tribune, et que les difficultés économiques actuelles leur donne du crédit J'ai vu que tu as traité de Pierre Jovanovic. J'ai également vu des vidéos d'Etienne Chouard, et ce qu'il raconte m'intrigue un peu. Je voudrais avoir un point de vue plus expert que le mien sur ce qu'il raconte en général, mais également sur certains points précis :
Etienne Chouard traite souvent de la création monétaire. Il cite souvent la loi de 1973, en la présentant comme la cause des problèmes, au départ. Cette loi interdit à priori le financement de l'état français par la Banque de France. Elle est remplacée dans les faits par les différents traités européens, interdisant le financement des états directement par la BCE. Ceci conduit au financement des états par des banques privées, et donc à l'apparition d'une charge d'intérêts pour les états. A priori, l'intérêt de cette loi est de limiter l'inflation, puisque la planche à billet' conduit à l'expansion de la masse monétaire, qui tire l'inflation. J'ai néanmoins du mal à comprendre pourquoi un état se priverais d'un tel pouvoir. Quelque chose doit m'échapper, puisque je n'ai pas l'impression qu'une telle logique ai déjà été présentée : « C'est quelque chose de dangereux si on l'utilise trop ou mal, donc nous ne l'utiliserons plus du tout ». On sait que la chimiothérapie peut guérir le cancer, mais qu'il faut maîtriser les doses. Il ne me viendrait pas à l'idée de m'en faire une piqûre au petit dej ! Néanmoins, je ne vois pas l'intérêt de l'interdire complètement. Évidemment, tout le monde a dans la tête l'image de l'inflation allemande avant la 2nd guerre mondiale. Ceci montre pour moi la nécessité du contrôle de la masse monétaire, mais je ne vois pas l'intérêt de proscrire complètement le financement des états via une banque centrale."
Mais comment cette théorie expliquant que la loi de 1973 est LA cause de l'endettement français a t-elle réussi à prendre tant d'ampleur ? Simplement car elle réuni les différents ingrédients de la révolte : (1) des coupables identifiés, à savoir la classe politique et les riches banquiers qui auraient mis en place cette situation dans des intérêts privés et (2) des pseudo évidences graphiques simplifiant une situation plus complexe qu'elle n'y parait.
Concernant le premier point, il faut savoir que Georges Pompidou, président français en 1973, avait occupé auparavant le poste de directeur général de la banque Rotschild. De plus, un conseiller technique de l'époque de Valery Giscard d'Estaing n'était autre que Michel Pebereau, l'ex président du conseil d'administration de BNP Paribas... Il n'en fallait pas tellement plus pour imaginer que l'arrêt du financement de l'Etat par la Banque de France a été fait dans le but de maximiser les profits des banques françaises, qui pouvaient donc après la loi de 1973 prêter à l'Etat en demandant le paiement d'une charge d'intérêt. La dette aurait donc été construite de toute pièce à cette période, par des "ministres et parlementaires" ne votant pas les réformes nécessaires afin que l'Etat Français, en déficit, soit ainsi obliger d'emprunter sur les marchés financiers, augmentant ainsi les profits des banquiers.
"C'est la combinaison (comme se combinent les deux pinces d'une tenaille) entre l'abandon de la création monétaire publique (loi 1973, puis article 104 de Maastricht, puis article 123 du TL) et la dette colossale de l'État (construite patiemment pendant 40 ans par les ministres et les parlementaires eux-mêmes, ceux-là mêmes qui aujourd'hui osent nous appauvrir encore au nom d'une "nécessaire austérité", foutage de gueule !), c'est la combinaison de ces deux pinces qui compose l'outil majeur d'asservissement de la puissance publique aux riches privilégiés (mode opératoire d'asservissement par la dette bien rôdé depuis des décennies dans les pays sous-développés)" (source: Etienne Chouard - "Reprendre le contrôle de la monnaie").
Venons en donc aux pseudo-évidences graphiques. Si l'on s'intéresse au lien entre la charge d'intérêt de la dette et le niveau actuel de la dette, on peut voir qu'une majeure partie de la dette actuelle (qui est d'environ 1800 milliards d'euros) est due aux intérêts payés sur la dette depuis cinquante ans (intérêts payés par l'Etat aux "marchés"). Il est possible de vérifier cela avec des sources officielles (INSEE - Dépenses et recettes des administrations publiques depuis 1959 et FMI - World Economie Outlook), et il est vrai que sur les 1800 milliards de dette actuelle, environ 1100 milliards sont dus uniquement à la charge d'intérêt de la dette (qui pour rappel est d'environ 50 milliards d'euros par an sur les 5 dernières années).
L'idée sous-jacente est de se dire que si la France n'avait pas payé d'intérêt sur sa dette, comme cela était techniquement possible avant 1973, alors la dette de la France ne serait "que" de 700 milliards d'euros ! Et indirectement donc, que les 1100 milliards d'intérêt versés par l'Etat depuis 1973 (donc par le contribuable) ont servi à enrichir "les banquiers".
Graphiquement, on voit que la "rupture" semble avoir lieux autour de 1973, et une envie soudaine nous prend donc d'accuser cette fameuse loi française Giscard-Pompidou-Rotschild. Mais 1973, coïncide aussi "comme par hasard" avec la fin du système monétaire de Bretton Woods, le premier choc pétrolier et la naissance du footballeur Johan Micoud ! Et le premier point à une importance cruciale...
Un graphique extrêmement intéressant publié dans "The Liquidation of Government Debt" (C. Reinhart, NBER - mars 2011), résume le niveau de dette dans les pays développés et les pays émergents depuis 1901, et permet d'avoir davantage de recul sur la problématique de la dette publique, et surtout une vision globale (basée sur 70 pays) et non pas uniquement française.
Comme on peut le voir graphiquement, la dette actuelle en pourcentage du PIB se situe dans les pays développés (courbe orange) à peu près au même niveau qu'à la fin de la seconde guerre mondiale. Graphiquement, on note une hausse dans l'ensemble des pays du monde de la dette en pourcentage du PIB à partir des années 1975 / 1980. La situation est la même partout dans le monde, malgré le fait que certains pays aient adoptés bien avant ou bien après 1973 une loi du même type que la loi Giscard-Pompidou française. Cela plaide donc en faveur de l'hypothèse du Captain' comme quoi cette fameuse loi française de 1973 n'est pas LA cause de l'endettement français
Mais alors, pourquoi les dettes ont-elles fortement diminuées entre 1945 et le début des années 1970, et explosées un peu partout depuis ? Comme l'explique Carmen Reinhart (PhD Columbia, économiste FMI et j'en passe...), la discussion actuelle sur la nécessité de la réduction de la dette par un ajustement fiscal (= par des mesures d'austérité) montre que la méthode de "répression financière" adoptée pour réduire les dettes à la fin de la seconde guerre mondiale semble avoir été "collectivement oubliée".
"Prior to the 2007 crisis, it was deemed unlikely that advanced economies could experience financial meltdowns of a severity to match those of the pre-World War II era; the prospect of a sovereign default in wealthy economies was similarly unthinkable. Repeating that pattern, the ongoing discussion of how public debts have been reduced in the past has focused on the role played by fiscal adjustment. It thus appears that it has also been collectively forgotten that the widespread system of financial repression that prevailed for several decades (1945-1980s) worldwide played an instrumental role in reducing or liquidating the massive stocks of debt accumulated during World War II in many of the advanced countries, United States inclusive."
En effet, entre 1945 et 1971, la forte régulation financière, "grâce" entre autre aux accords Bretton Woods et à la faible ouverture internationale de l'époque, a permis une forte diminution de la dette dans les pays développés. En effet, à cette époque, la "répression financière", concept introduit dans les travaux de Shaw et McKinnon (1973), permettait aux Etats de se financer à très bas coût (en termes réel) dans la plupart des pays, non pas via un financement direct et sans intérêt par une banque centrale, mais grâce à :
- La mise en place de plafond de taux d'intérêt par le gouvernement, indiquant un niveau maximum de taux d'intérêt contraignant pour les investisseurs.
- Le captation des investissements domestiques des fonds de pensions ou des banques, via des mesures prudentielles obligeant ces institutions à détenir de la dette souveraine domestique, le contrôle des capitaux ("forced home bias"), un niveau de réserve élevé et la taxation des autres produits financiers.
- Le contrôle ou le management direct des banques dans des pays comme la Chine et l'Inde.
La période de "répression financière" obligeait donc de très nombeux investisseurs privés à detenir de la dette souveraine nationale, ce qui permettait à l'Etat d'emprunter à des taux réels (en prenant en compte l'inflation) très bas, et même le plus souvent négatif. C'est de ce côté là qu'il faut chercher ! Toujours selon létude de Reinhart, la "libéralisation" en France a eu lieu autour de l'année 1984 ; et si l'on regarde le taux d'emprunt réel, il est nettement négatif sur la période entre 1945 et 1984, et clairement positif ensuite (surligné en jaune par le Captain').
Simplement pour rappel, la croissance nominale (croissance en valeur) en France sur la période de 1950 à 1984 était de 12,1% par an, contre seulement 4% par an sur la période 1985 à 2011. Si l'on regarde la croissance réelle (en volume), la différence est plus que significative ; 4,4% en moyenne sur la période "pré-libéralisation" et 1,9% en moyenne depuis. N'y voyez pas là l'impact négatif de la libéralisation sur la croissance ; le choc pétrolier de 73 et la fin de la période de reconstruction post-guerre jouant un rôle très important dans ce changement de croissance.
"The 1970s was quite distinct from the prior decades, as leakages in financial regulations proliferated, the fixed exchange rate arrangements under Bretton Woods among the advanced economies broke down, and inflation began to resurface in the wake of the global oil shock and accommodative monetary policies" (C. Reinhart)
Mais attention à ne pas confondre "les banquiers" et "les marchés", en simplifiant le tout pour conclure "et bien c'est simple, il y a juste à retourner à cette belle période de répression financière...". Si l'Etat emprunte auprès d'un fonds de pension à un taux réel négatif, comme cela était en moyenne le cas dans le monde durant la période post-guerre, alors cela signifie qu'en terme réel, les fonds de pension perdent de l'argent et donc qu'in fine , lorsque vous toucherez votre retraite, alors vous aurez vous aussi perdu de l'argent en terme réel. Idem pour vos revenus via l'assurance-vie, qui ne couvrent dans ce cas même pas l'inflation....
La question de la monétisation de la dette est loin d'être simple ; cet article n'est absolument pas exhaustif mais permet je pense de montrer pourquoi la loi de 1973 n'est pas LA cause de la hausse de l'endettement en France. La suite dans quelques jours, où nous verrons pourquoi une monétisation totale de la dette n'est pas LA solution et donc pourquoi la BCE ne doit pas racheter à long terme l'integralité des dettes en faisant marcher la planche à billets (les mots souligés ont de l'importance, comme nous le verrons dans le prochain article).
Conclusion: Si l'on retourne au milieu des années 1970 et que l'on essaye de comprendre pourquoi la dette de la France a commencé à exploser à cette période, il me semble davantage cohérent de désigner la fin de Bretton Woods et la libéralisation financière mondiale de l'économie comme "facteurs" de ce phénomène, et non pas comme "causes". De plus, et comme très bien expliqué dans l'article "Idées reçues sur la loi du 3 janvier 1973, dite "loi Rothschild"", "une analyse du texte et des débats permet de montrer que la loi de 1973 n'apporte rien de nouveau sur le plan de l'emprunt sans intérêt, même si elle introduit des nouveautés indéniables dans les missions et les outils de l'institut d'émission". Retourner à un financement direct des Etats sans intérêt par sa banque centrale ne permettrait pas de résoudre le problème de la dette, sauf en supposant un retour à un budget équilibré et une forte crédibilité des engagements politiques (ce qui impliquerait l'absence de risque d'inflation via une création monétaire trop forte). Mais dans cette situation, la crise de la dette serait résolue d'elle même ; les taux auxquels la France pourrait emprunter sur les marchés seraient proche de 0 et hop, plus de problème, même sans abroger la fameuse loi de 1973 (ou son équivalent l'article 123 du traité de Lisbonne)... (...,...,... )
..................
................... CLUB MEDIAPART -
........................................ https://www.mediapart.fr/search?search_word=dette+francaise+-+une+dette+infinie
..................
..................
-
La finance invente une nouvelle arme contre la dette française
Pure coïncidence : à une semaine de l’élection présidentielle, la société allemande Eurex va lancer un nouveau produit dérivé sur la dette française. Censé offrir une protection contre les variations obligataires, celui-ci risque surtout d’être un instrument pour spéculer contre la…
- ARTICLE - MARTINE ORANGE - 11 AVR. 2012 - 604 COMMENTAIRES
-
Eurex : Bercy était au courant !
Le ministère des finances se mure dans le silence depuis la polémique sur le contrat à terme sur la dette française, qui est lancé ce 16 avril. Selon nos informations, non seulement il était averti du projet de la société allemande Eurex, mais il avait même commencé à en faire la promotion. L'Élysée…
- ARTICLE - MARTINE ORANGE - 16 AVR. 2012 - 240 COMMENTAIRES
Faire défaut sur la dette française pour donner une chance à la jeunesse
Après François Fillon, Michel Sapin a reconnu que l'Etat était "en faillite". Quand le premier poste budgétaire est le paiement des intérêts de la dette, les gouvernants, de gauche comme de droite, se trouvent face à un non-choix entre « relance » et « austérité ». Il existe pourtant une troisième voie :…
....................
...................
..................
.................................................................... https://www.businessbourse.com/2016/06/28/la-dette-nationale-americaine-ne-pourra-pas-etre-remboursee/
....................
.
La dette nationale américaine ne pourra pas être remboursée
Le 28 Juin 2016 à 17:00:27 / 10 Commentaires / 1 064 vues
52 Noter |
Les dépenses gouvernementales sont hors de contrôle et, alors que beaucoup disent vouloir une réduction des dépenses, les gens continuent de s’opposer aux réductions qui les concernent. Parmi ceux qui obtiennent de l’argent du gouvernement, il existe un pacte dont personne ne parle qui est de toujours maintenir le flot entrant de financements. Lorsque j’écris que la dette nationale ne peut pas être remboursée, il ne s’agit pas d’une prévision politique, mais d’un fait lié à la nature même du dollar.
Les observateurs les plus perspicaces appellent le dollar une devise fiduciaire. Fiduciaire signifie quelque chose de forcé, d’imposé. Il est vrai que nous soyons forcés d’utiliser le dollar (par exemple en raison des taxes sur l’or), mais le dollar est aussi non-échangeable. Le dollar représente du crédit qui n’est jamais remboursé. Le dollar d’aujourd’hui est une promesse déshonorée.
La dette publique américaine semble incontrôlable, la preuve !
Mais ce n’a pas toujours été le cas. Avant 1933, le dollar représentait une obligation de payer 1/20e d’once d’or. Les gens pouvaient déposer de l’or et obtenir des billets papier en échange. Ces billets papier circulaient et ceux qui en possédaient pouvaient les échanger contre de l’or. A l’époque, le prix de l’or n’était pas de 20 dollars. Le prix de 20 dollars ne correspondait qu’au taux de change auquel l’or était déposé et échangé.
En 1971, le président Nixon a transformé le système monétaire d’un coup de plume et rendu la Fed libre de refuser d’échanger des dollars contre de l’or. La conséquence de l’utilisation de dette comme monnaie est rapidement devenue évidente. La dette rampante est vite devenue un problème plus sérieux que la hausse des prix.
Pour comprendre la dette, le crédit et l’importance de la rédemption, imaginez que Joe emprunte du sucre à sa voisine Sue. Pour rembourser Sue, Joe va au magasin, achète du sucre et le donne à Sue. Non seulement Sue a été remboursée, mais la dette de Joe a disparu. Emprunter de l’argent était autrefois comme emprunter du sucre. Le remboursement d’une dette en dollars garantis par de l’or permettait l’annulation d’une dette.
Mais ce n’est plus le cas depuis que Nixon a délié le dollar de l’or. En obligeant les gens à n’utiliser que des dollars, les dettes ne font qu’être transférées, et ne sont jamais annulées.
Imaginez que Sue ait emprunté 1.000 dollars à Joe, et rendre ensuite à Joe dix billets de cent dollars. C’est au tour de la Fed de devoir à Joe ces 1.000 dollars. Que fait donc Joe ? Il dépose ses dollars à la banque. Sa banque lui doit désormais de l’argent, et la Fed en doit à la banque. Que fait la banque ? Elle achète une obligation. Le Trésor doit alors de l’argent à la banque. Et ainsi de suite.
Etats-Unis: la dette publique s’est envolée de 674 milliards de dollars en novembre 2015
La dette des Etats-Unis a dépassé les 19 000 milliards de dollars…
Suite à la décision de Nixon, le système manque d’une caractéristique clé. Ce qui sert à annuler une dette, l’or, n’est plus autorisé à faire son travail. La dette ne peut qu’être transférée d’un parti à un autre. Elle est comme balayée à maintes reprises sous le tapis. Sans forme finale de paiement, elle n’est jamais jetée à la poubelle. La dette n’est jamais annulée.
Et la dette augmente, parce que les intérêts augmentent constamment. Des intérêts sont ajoutés à la dette, qui ne peut pas non plus être remboursés. La dette totale augmente en raison de ces intérêts, et encore plus rapidement, parce que le gouvernement a soif de ce qu’il perçoit aujourd’hui comme une croissance.
Le taux de croissance de la dette est proportionnel à la dette elle-même. Il n’est pas une quantité fixe, comme 100 milliards de dollars par an. Il est plutôt un pourcentage de la dette totale. Les mathématiques ont un terme pour ce genre de croissance : exponentielle.
Une croissance exponentielle n’est pas durable, comme nous l’ont expliqué les scientifiques les plus crédibles. Les économistes grand public ignorent ce fait dans l’espoir que la croissance puisse outrepasser la dette, une année après l’autre.
Barack Obama laissera les Etats-Unis avec une dette de 20.000 milliards de dollars
Officiel: Sous la présidence OBAMA, la dette publique s’est accrue de plus de 1.000 milliards de dollars par an
Mais une hausse exponentielle de la dette n’est pas durable parce que la capacité de remboursement de cette dette est limitée. Si la dette ne peut être annulée, il faut emprunter pour la rembourser. C’est un peu comme utiliser un prêt sur valeur domiciliaire pour rembourser un prêt immobilier.
La dette américaine nous met en danger de catastrophe économique. Comme en Grèce, qui n’a pas trouvé plus d’acheteurs pour ses obligations, les Etats-Unis se reposent sur la vente d’obligations pour rembourser leurs intérêts et leur principal. La différence est que le monde entier parie sur les obligations américaines. Mais éventuellement, les participants au marché réaliseront eux-aussi que la dette américaine ne peut pas être remboursée. (...,...,...,..... )
.....................
..................................................................CRISE EN FRANCE - CRISE MONDIALE ???...........................
...................
................................ Le problème de la dette n'est cependant pas un problme strictement national -
Cette probmèmatique pose le problème de la monnaie fiduciaire et de la "bulle" financière mondiale qui risque d'exploser à chaque instant, tellement les banques abusent de manière artificielle de la planche à billet, à l'encontre du principe fondateur des années 60-70 qui voulait au contraire limiter cette création monétaire par les Etats en confiant ce rôle aux banques ...... Il y aurait donc des mobiles et intentions cachées à ce changement de paradigmes ? Y a t-il eu mensonge ? Je n'ai aucun doute à ce sujet -
...............................................................................................................................................................;.........
..................
.................. Les articles suivants attestent d'une convergence d'opinion .......
.................. .............https://blogs.mediapart.fr/jaschaeffel/blog/030817/quand-va-donc-eclater-la-plus-grosse-bulle-financiere-de-l-histoire
..............
..............
QUAND VA DONC ÉCLATER LA PLUS GROSSE BULLE FINANCIÈRE DE L’HISTOIRE ? = Un dossier de Charles-Henri GALLOIS
Depuis un an et demi, des voix de plus en plus nombreuses dans le monde de la finance ou de l’entreprise s’alarment de l’arrivée probable d’une future crise financière. En voici un échantillon :
- 6 janvier 2016 : Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque, regrette que les leçons de la crise des subprimes de 2008 n’aient pas été tirées et tire la sonnette d’alarme sur la possible imminence d’un krach en prédisant : « La bulle spéculative explosera tôt ou tard »
- 6 février 2017 : Jean-Michel Naulot, ex-banquier et ancien régulateur à l’Autorité des marchés financiers, inquiet des évolutions en cours, pense que « Trump est une de ces petites aiguilles qui pourraient crever la bulle financière »
- 8 mars 2017 : Simon Johnson, économiste et professeur au MIT, s’alarme du « retour de la bulle financière »
- 26 avril 2017 : Bernard Arnault, PDG de LVMH et première fortune de France, annonce son soutien à Macron et déclare : « L’argent est très facile à trouver, distribué à flots par toutes les banques centrales dans le monde entier, à des taux parfois négatifs. Cela pousse d’ailleurs certains à faire des bêtises. »
- 24 juin 2017 : Jim Rogers, analyste financier et ancien collègue de George Soros, déclare : « Nous sommes à la veille du pire krach boursier qu’on n’ait jamais connu »
En bref, et même si le grand public est tenu dans l’ignorance, il existe un certain consensus des experts à travers le monde sur le fait qu’une nouvelle « bulle financière » s’est constituée depuis la crise de 2008, dite des « subprimes ». Et sur le fait que cette nouvelle « bulle » pourrait provoquer la plus grande crise financière de l’histoire.
Les experts se montrent en revanche bien plus circonspects dès lors qu’on leur demande de préciser quand cette « bulle » explosera.
Le présent dossier analyse d’abord les origines de cette « bulle », puis montre quels en sont les symptômes.
Les assouplissements quantitatifs ou « Quantitative Easing » (QE) alimentent la « bulle » et n’ont qu’un effet limité sur l’économie réelle
Pour comprendre ces politiques monétaires partagées à la fois par la Banque centrale américaine (Fed), la Banque centrale du Japon (BoJ), la Banque centrale européenne (BCE) et la Banque d’Angleterre (BoE), il faut remonter à l’après-crise de 2008.
Mettons pour le moment de côté la Banque centrale du Japon, qui a commencé ses interventions dès mars 2001 pour contrer la fin de la bulle internet et la stagnation économique du pays entamée dans les années 90.
Dès 2008, juste après la crise financière et pour empêcher la diffusion et le prolongement de la crise économique, la Fed a lancé un premier programme dit « d’assouplissement quantitatif ».
L’idée sous-jacente était que les rachats d’actifs financiers, au départ essentiellement des obligations d’État, et la baisse des taux d’intérêt, endigueraient la chute des marchés et stimuleraient l’inflation – jugée trop faible – ainsi que la croissance de l’économie réelle – jugée trop faible aussi.
En mars 2009, la Banque d’Angleterre a suivi, puis bien plus tard, en mars 2015, la BCE.
Les liquidités injectées sur les marchés financiers sont phénoménales et totalement déraisonnables au regard de la minceur des résultats obtenus.
Aux États-Unis
Dans le cadre de cette politique, la Fed a injecté un total de près de 3 500 milliards de dollars en dix ans (3 125 milliards d’euros) puisque son bilan est passé de 900 milliards de dollars à fin août 2007 à 4 400 milliards de dollars maintenant. Ce bilan représente le montant faramineux de 1,45 fois le PIB annuel de la France ou de près de 20% de celui des États-Unis.
Source : optionfinance.fr
Au Royaume-Uni
De son côté, la Banque d’Angleterre a injecté plus de 375 milliards de livres (425 milliards d’euros). C’est l’équivalent de près de 25% du PIB annuel du Royaume-Uni.
La courbe ci-dessous retrace, de façon très intéressante, le total du bilan de la BoE rapporté au PIB du Royaume-Uni depuis le début du XVIIIe siècle. L’anomalie saute aux yeux : le pourcentage actuel a battu le record atteint dans les années 1730…
Dans l’Eurozone
Ayant démarré cette politique bien plus tard que ses consœurs, la BCE a mis les bouchées doubles, si l’on peut dire. Depuis mars 2015, elle a déjà injecté 1 700 milliards d’euros en à peine plus de deux ans ! Cette somme représente près de 30% du PIB annuel de la zone euro :
Au Japon
Les injections de la Banque centrale du Japon depuis 2008 atteignent environ 520 000 milliards de yens (4 100 milliards d’euros).
Du jamais vu dans l’histoire financière mondiale
En se limitant aux quatre grandes Banques centrales que l’on vient d’énumérer, on constate que les injections de liquidités atteignent désormais quelque 9 350 milliards d’euros. Rien de moins que 14% du PIB annuel mondial. C’est du jamais vu dans l’histoire économique et financière du monde. Le plus extraordinaire est que toute cette envolée des liquidités s’est produite en moins de 10 ans.
Lorsque l’on regarde les bilans des principales banques centrales du monde, le vertige est encore plus grand. L’augmentation depuis 2008 se monte alors à quelque 16 000 milliards de dollars, soit 22% du PIB annuel mondial, notamment si l’on intègre la forte contribution de la Banque centrale de Chine :
Les actifs financiers ont augmenté fortement, mais pas l’économie réelle.
Les bilans des banques centrales sont passés de 7 000 milliards de dollars en 2008 à 23 000 milliards de dollars de nos jours, soit +229%.
Sur la même période, le PIB mondial est passé de 60 690 milliards de dollars en 2008 à 73 334 milliards de dollars en 2015 (dernière statistique connue). Si l’on met de côté les effets de change, la croissance mondiale ayant été de +2,4 % en 2016, on peut estimer que le PIB mondial à la mi-2017 serait de l’ordre de 76 000 milliards de dollars. Il s’agit donc d’une croissance de +25 %.
C’est un enseignement crucial : la hausse du bilan des principales banques centrales du monde s’est élevé à +229 % en 9 ans alors que le PIB mondial n’augmentait que de +25 % sur la même période :
Un constat de même nature peut être effectué dans la zone euro qui nous concerne davantage :
- Le bilan de la BCE est passé de 2075 milliards d’euros en 2008 à environ 3 771 milliards d’euros actuellement, soit +82 %.
- Le PIB de l’Eurozone est passé de 9 634 milliards d’euros à 10 745 milliards d’euros [source Eursotat], soit +12%.
Pour résumer, le constat est partout sans appel :
- les injections massives de liquidités des banques centrales ne se retrouve pas dans l’évolution du PIB, donc dans l’économie réelle.
- et comme ces injections restent très majoritairement concentrées sur les actifs financiers, il est inévitable qu’une « bulle financière » s’y forme.
Les principaux symptômes de cette « bulle financière », annonciatrice de la pire crise financière de l’histoire
On retrouve essentiellement ces injections sur les marchés des actions, des obligations et de l’immobilier.
Effets de la « bulle financière » sur le marché des actions
Le graphique ci-après date un peu (il est de juin 2014), mais il reste intéressant pour illustrer la bulle actuelle du marché des actions américaines au regard de son cours historique.
Ce graphique retrace les évolutions de l’indice Standard & Poor’s S&P 500, l’un des principaux indices boursiers américains qui regroupe les 500 plus grandes entreprises américains cotées en bourse.
Comme on le voit, cet indice a pulvérisé les niveaux records atteints avant l’explosion de la « bulle internet » de 2001 ou juste avant la crise des « subprimes » de 2008. Et cela, alors même que la croissance est nettement moindre moindre que ce qu’elle était avant ces deux crises :
Actualisons ce graphique, qui s’arrête à juin 2014 et à un indice S&P 500 de 1 960.
Au 28 juillet 2017, l’indice S&P 500 a atteint… 2 472, et cela malgré un plongeon en novembre 2016 dû à l’élection de Donald Trump. Ce qui donne le graphique ci-dessous :
Au total, on constate :
- que le S&P 500 est passé du niveau 677 début 2009 au niveau 2 472 le 28 juillet 2017, soit une hausse de +265 %.
- que le PIB des États-Unis est passé, au cours de la même période, de 14 420 milliards de dollars à 19 377 milliards de dollars, soit une hausse de +34 %.
Il peut certes y avoir des secteurs de l’économie dont les performances sont supérieures à l’évolution du PIB.
Mais, d’un point de vue macro-économique et sur le long terme, les indices boursiers ont théoriquement une croissance proche du PIB.
Lorsque l’on voit le graphique qui précède, on se rend compte de l’immensité de la bulle et de l’ampleur sans précédent de la « correction » qui sera nécessaire.
Effets de la « bulle financière » sur le marché obligataire
Sur le marché obligataire, rappelons que les banques centrales ont en priorité racheté des obligations ; d’abord celles émises par les États, ensuite celles émises par des entreprises.
Cela a évidemment une incidence sur le cours des obligations. Il y a une relation inverse entre le taux d’intérêt d’une obligation et son prix. En d’autres termes, si le taux d’une obligation baisse, son prix augmente et vice-versa. Or les achats massifs d’obligations ont fait baisser les taux et augmenter leur prix.
C’est un processus de long terme mais cela a été accentué avec l’assouplissement quantitatif.
Le tableau ci-dessous récapitule en 3 graphiques les évolutions sur longue période – entre janvier 1989 et octobre 2016 – des taux à 10 ans des obligations émises par la Bundesbank allemande (à gauche), la Banque du Japon (au centre) et la Fed américaine (à droite) :
Il en résulte a contrario qu’une hausse des taux importante fera mécaniquement s’effondrer les prix des obligations et exploser cette bulle obligataire.
Rappelons au passage que le monde n’a jamais été aussi endetté et que cela se ressent forcément sur la taille du marché obligataire (« Bond Market » en anglais) :
Effets de la « bulle financière » sur le marché immobilier
Sur le marché de l’immobilier enfin, la bulle date d’avant la crise de 2008. Pour des raisons spécifiques, elle remonte notamment au début des années 2000 en France. Celle-ci n’a toujours pas éclaté, du moins pour ce qui est des zones les plus privilégiées de notre pays.
Le prix de l’immobilier est atone, voire baissier, dans des zones rurales en voie de désertification mais il continue de flamber dans les zones recherchées, comme par exemple à Paris – qui est devenue un marché mondial où de nombreux riches étrangers achètent un pied-à-terre plus ou moins luxueux, ce qui entraîne toute la capitale dans une spirale haussière qui semble sans fin. Le lecteur intéressé pourra lire un très bon article d’Olivier Berruyer sur cette question spécifique des prix de l’immobilier en France.
On observe par ailleurs un fort regain des prix de l’immobilier dans certains pays, essentiellement anglo-saxons.
Source : OCDE
Si l’on étudie ce graphique à la loupe, on note que le prix de l’immobilier a bondi, depuis 2009, de +66 % en Suède, +56 % en Nouvelle-Zélande, +43 % au Canada, +32 % en Australie et +27 % en Allemagne. Ce sont des augmentations très importantes, surtout dans des pays avec une population vieillissante où la demande de logement est théoriquement moindre.
Effets de la « bulle financière » sur d’autres secteurs
La « bulle financière » ne produit pas seulement ses effets sur le marché des actions, le marché obligataire et le marché immobilier. Elle produit aussi ses effets sur d’autres secteurs comme le crédit chinois – qui ne cesse de monter, sans réelles contreparties productives -, ou comme les crédits étudiants ou les crédits automobiles américains, etc. Tout ceci risque de solder très difficilement en cas de retournement – très possible – de la croissance américaine.
CONCLUSION
Le système financier actuel, dépendant de la « drogue » des assouplissements quantitatifs, n’est pas viable à terme. Jusqu’à quand va-t-il tenir ?
En conclusion, les recettes prescrites d’assouplissements quantitatifs pour pallier la crise financière de 2008 se révèlent à la fois inutiles et terriblement nocives.
Elles sont à l’origine de la plus grande bulle de l’histoire. Ses responsables, les banquiers centraux, ne peuvent faire machine arrière sous peine d’une crise financière jamais vue qui entraînerait une crise économique sans précédent et relancerait le problème de la dette des États (en cas de hausse des taux). Ils sont donc entraînés dans un engrenage diabolique, qui contraint à l’assouplissement quantitatif à vie, sous peine de cataclysme.
On a d’ailleurs pu constater que la Banque centrale américaine, qui annonçait pourtant en 2014 la fin de son assouplissement quantitatif, s’est vue contrainte de continuer, du fait des risques entraînés par un arrêt.
Notons au passage qu’à l’heure actuelle, il n’y a plus de « marché » puisque seules les banques centrales achètent massivement. Les prix ne signifient donc plus rien.
En tout état de cause, le système n’est pas viable. Mais – tout comme dans le cas de l’euro -, nul ne peut prédire jusqu’à quand exactement il va durer , ni quel sera l’élément déclencheur de la fin.
Sans doute cela pourrait être une faillite d’un gros acteur financier, une banque ou une compagnie d’assurance.
Il n’y a en tout cas aucune raison d’être aussi optimiste que Janet Yellen, présidente de la Fed, qui a cru nécessaire d’affirmer, le 27 juin 2017, qu’elle ne croit pas « voir de crise financière de son vivant ». Méthode Coué, sans doute…
Allons-nous accepter le « gel préventif » de nos comptes bancaires ?
La crise à venir sera terrible et certaines mesures très préoccupantes ont été mises en place pour essayer de contenir la future crise financière.
Citons notamment la directive européenne du « bail-in » de décembre 2013, qui permet aux banques de ponctionner si nécessaire sur les comptes des gros épargnants en cas de difficultés pour un établissement financier. Les dépôts ne seront plus garantis que jusqu’à 100 000 euros. Au-dessus de cette somme, les personnes physiques et les petites et moyennes entreprises seront ponctionnées mais elles devraient bénéficier d’un traitement préférentiel par rapport aux autres créanciers. C’est ce qui avait été fait à Chypre, qui avait servi de laboratoire début 2013.
Par ailleurs, on vient tout juste d’apprendre (par une dépêche Reuters du 29 juillet 2017) que l’Union européenne envisage d’instaurer le principe d’un « gel préventif » [sic] des comptes bancaires de Monsieur et Madame Tout-le-monde, pour empêcher les retraits de particuliers en cas de paniques bancaires….
Ce serait aussi l’assurance de pouvoir utiliser le « bail-in » et de voler les comptes des épargnants pour renflouer les banques en difficultés, à cause de leur mauvaise gestion… ( ....,.... suite sur le site )
...............
..............
................ Voici par ailleurs le blog d'un journaliste qui spécialise sa critique contre le système monétaire et financier international.
........................ http://www.jovanovic.com/blog.htm
..............
EXTRAIT -
STEINHOF: LA LISTE DES BANQUES QUI ONT PERDU DES MILLIONS S'ALLONGE...
du 22 au 26 janvier 2018 : C'est toujours un plaisir jouissif que de voir les banques voleuses être volées par plus voleurs qu'elle, ici l'affaire Steinhof (faire un Ctrl-F). Alors, après la Banque Centrale Européenne et la JP Morgan (et peut être la Société Générale), voici que Bloomberg nous a appris que les banques américaines ont perdu un total de, restez assis, 1 milliard de dollars...
Très fort les mecs de Stienhof !!!
La Bank of America a perdu 292 millions, Citigroup 370 millions, JP Morgan 273 millions et Goldman Sachs 130 millions de dollars...
Un milliard !!!! Les comptables de KPMG vont être passés au lance-flamme avant d'exploser leur cabinet d'audit.
A mon humble avis, toutes les banques françaises sont impliquées, mais se gardent bien de s'en vanter.... Ca va sortir plus tard.
En tout cas, Steinhof n'a pas fini de faire couler de l'encre digital. Revue de Presse par Pierre Jovanovic ©www.jovanovic.com 2008-2018
✓ Vous soutenez cette revue de presse avec l'un de mes livres pour vous et/ou vos amis ...
✓ Le livre qui a tout lancé: "777, la chute de Wall Street et du Vatican"! Vos critiques sont ici.
✓ Les videos des livres sont ici — Recevez le catalogue couleurs gratuit chez vous.
✓ Partagez cette information ou envoyez-la à votre banquier par email :
KPMG, LE CABINET D'AUDIT SPECIALISE DANS LES FAUX COMPTES !!!
du 22 au 26 janvier 2018 : En clair, si vous voulez bidonner de manière très sérieuse le bilan de votre société, vous savez qui appeler: KPMG. De notre lecteur Mr Jung: "Suite à votre revue de presse et les audits (sur Steinhof), sachez que KPMG et les autres sont régulièrement impliqués dans les scandales (Crédit Lyonnais, Lets Gowex) comptables et en voici une liste avec les liens et les commentaires savoureux qu'ils contiennent.":
- KPMG et autres sur la sellette. Les cabinets d'audit : "à quoi servent-ils, s’ils approuvent des comptes sans jamais détecter la moindre anomalie ?", lire ici lemonde.
- KPMG impliqué dans la fraude sur libération
- KPMG impliqué dans le scandale du Crédit Lyonnais, lien sur l'assemblée nationale
- Sous le scandale du Lyonnais, l'affaire KPMG sur l'Expansion, lien ici
- Les cabinets d'audit et Commissaires aux comptes accusés, lien sur le pdf d'études fiscales
- Scandale Lets Gowex Des questions sur le rôle du cabinet d'audit sur la fraude. Incroyable: l'auditeur n'a pas pour rôle de vérifier la véracité des chiffres mais uniquement que les bordereaux existent et sont remplis !! : "Francisco Silvan, the partner in charge of registered advisory work at the firm’s Madrid office, said that the job involves advice on paperwork and filings, and that EY wasn’t required to examine the content of Gowex’s reports."lire ici Onestopbrokers
- L'auditeur Ernst & Young était déjà condamné par le passé, lire Boursorama
- Rappel sur le scandale LETS GOWEX l'auditeur Ernst & Young impliqué, lire Paris Match. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2018
✓ Vous soutenez cette revue de presse avec l'un de mes livres pour vous et/ou vos amis ...
✓ Le livre qui a tout lancé: "777, la chute de Wall Street et du Vatican"! Vos critiques sont ici.
✓ Les videos des livres sont ici — Recevez le catalogue couleurs gratuit chez vous.
✓ Partagez cette information ou envoyez-la à votre banquier par email :
ET MAINTENANT, LA SUPPRESSION DE LA GARANTIE D'ETAT DES ASSURANCES-VIE !
du 22 au 26 janvier 2018 : Comment sauver les banques, les assureurs et même l'Etat français dans la prochaine explosion de Wall Street ?
Réponse par Bruno Lemaire lui-même qui a choisi: en supprimant tout simplement la garantie donnée par l'Etat sur les assurances-vie !!!!
Cette idée est à mettre en rapport avec la suppression à venir de la garantie des 100.000 euros des dépôts bancaires des Français. Et cela avec une astuce toute simple: bloquer les fonds pendant 10 ans, et massacrer toute personne qui veut en sortir avant. C'est le plan de Bercy avec une circulaire qu'il s'apprête à faire voter, comme le révèle l'Agefi:
"C’est une petite révolution que préconise Bercy pour le placement préféré des Français, l’assurance vie, et plus précisément les fonds en euros. Des 45 propositions du rapport Barrot-Zagury sur le financement de l’économie, Bruno Le Maire a retenu six mesures, dont, au premier chef, une réforme choc des fonds euros, qui a été soumise à consultation via le site consacré au projet de loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises). Elle pourrait donc figurer dans la loi. L’objectif est «d’orienter davantage l’assurance vie vers les placements longs et productifs (…) avec une modulation de la garantie des nouveaux contrats d’assurance vie en fonds euros selon la durée de détention» ...La garantie serait «minorée en cas de détention sur une durée limitée, et bonifiée en cas de détention longue, autour d’une durée pivot de 8 à 10 ans»."
Ben voilà, les derniers remparts vont sauter les uns après les autres. C'est l'indice Nikkei qui se profile en effet pour les pauvres Français!!! Lire ici l'Agefi pour vous en assurer , ici Agefiactifs et ici Agefi Regulation, merci à Spartacus Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2018
✓ Vous soutenez cette revue de presse avec l'un de mes livres pour vous et/ou vos amis ...
✓ Le livre qui a tout lancé: "777, la chute de Wall Street et du Vatican"! Vos critiques sont ici.
✓ Les videos des livres sont ici — Recevez le catalogue couleurs gratuit chez vous.
✓ Partagez cette information ou envoyez-la à votre banquier par email :
LA PLANCHE A BILLETS EN CARTOGRAPHIE ET POURQUOI TOUT LE SYSTEME VA MOURIR SOUS LE POIDS DE LA DETTE
du 22 au 26 janvier 2018 : Aucune suprise, les deux pays qui fabrique le plus de monnaie de singe sont aussi les plus endettés, regardez bien:
...............................................................................
..................
................
.................................................. https://www.businessbourse.com/2017/11/21/philippe-herlin-la-bce-veut-bloquer-les-comptes-bancaires-en-cas-de-crise-financiere/
.................
Philippe Herlin: La BCE veut bloquer les comptes bancaires en cas de crise financière
Le 21 Nov 2017 à 07:30:38 / 16 Commentaires / 4 327 vues
Nous avons été parmi les premiers à alerter sur la directive européenne BRRD, qui permet à une banque en situation de faillite de ponctionner les comptes de ses clients afin de se renflouer. Quand le sujet était – rarement – évoqué dans les médias, aussitôt le banquier ou le responsable d’un quelconque organisme de régulation affirmait aussitôt qu’il ne fallait pas s’inquiéter puisque les comptes de moins de 100.000 euros n’étaient pas concernés. C’est en effet ce qui est écrit dans le texte de la directive, mais nous avions expliqué que cette garantie était purement illusoire et que les comptes de moins de 100.000 euros seraient également touchés, mais nous le proclamions jusqu’ici dans le désert.
Alerte: L’union européenne explore un gel préventif des comptes afin d’éviter des ruées bancaires
Ce n’est rien moins que la Banque Centrale Européenne qui vient confirmer ce que nous disions, comme le révèle Zero Hedge. Dans une « opinion » très étayée (69 pages) du 8 novembre concernant la gestion de crise, la BCE se rend évidemment compte qu’en cas de crise touchant une ou plusieurs banques, les déposants retireraient en catastrophe leur argent pour le garder en liquide ou le placer ailleurs, ce qui ne ferait qu’accentuer la crise. La BCE veut donc tout simplement empêcher ce « bank run » en permettant de bloquer les dépôts et en n’autorisant que des retraits limités, comme cela s’est passé à Chypre en mars 2013. Selon l’institution, le système de protection des dépôts n’est plus nécessaire :
« Les dépôts couverts et les créances au titre des systèmes d’indemnisation des investisseurs devraient être remplacés par des exemptions discrétionnaires limitées accordés par l’autorité compétente afin de conserver un certain degré de flexibilité. »
« Pendant une période transitoire, les déposants devraient avoir accès à un montant approprié de leurs dépôts couverts pour couvrir le coût de la vie dans les cinq jours ouvrables suivant une demande. »
Après le blocage de l’assurance-vie en cas de crise, comme l’a prévu la loi Sapin 2, attendons-nous à son équivalent dans le domaine bancaire. Ce qui n’est pour l’instant qu’une suggestion formulée par la BCE dans un document de recherche et d’analyse, ne devrait pas tarder à emprunter la voie législative, n’en doutons pas.
La BCE va demander au Parlement le pouvoir de geler votre compte en banque Charles Gave: 70% des banques européennes en état de quasi faillite
Voilà qui démontre que lors de la prochaine crise financière, les épargnants seront pieds et poings liés, leurs comptes bloqués, seulement à même de disposer d’une somme minimale (accordée par « l’autorité compétente ») afin de satisfaire leurs besoins de base. Pendant ce temps, les responsables des banques, du gouvernement, et bien sûr de la BCE étudieront à quelle sauce seront mangées les économies des déposants. Et les comptes de moins de 100.000 euros ne seront nullement protégés, ils contribueront au « redressement » du secteur bancaire…
Goldbroker propose une solution simple et sûre pour acheter de l’or physique et parer à la criseGoldBroker, pour un stockage sécurisé en nom propre hors du système bancaire de vos métaux précieux. (...,... )
...............
...............
..............
........................... http://www.economiematin.fr/news-guerre-monnaie-economie-euro-dollar-danger-sannat
..................
Y A-T-IL VRAIMENT UNE GUERRE DES MONNAIES ?
10 %
Le dollar a perdu plus de 10% de sa valeur depuis le début de l'année
2015.
Voilà somme toute une question qui semble simple mais qui, de vous à moi, est en réalité bigrement compliquée. Bon, ne perdons pas de temps à chercher à définir le terme « guerre des monnaies », nous dirons, pour aller au plus rapide, qu’il s’agit de la course de toutes les grandes zones monétaires à la monnaie la plus basse…
À quoi ça sert une monnaie basse ?
Ben oui, si tout le monde veut une monnaie basse, c’est qu’une monnaie basse ça doit être bien et servir à quelque chose non ?
En théorie, une monnaie basse ou faible permet d’exporter plus et de voir ses produits plus compétitifs uniquement en raison d’un effet « change »… Enfin ça, ce n’est qu’une partie de la théorie car si vous prenez les Allemands par exemple, ils considèrent qu’une monnaie faible c’est une monnaie de charlot et de paresseux. Pourquoi donc ? Parce que quand votre monnaie est faible, vous ne faites aucun effort de créativité de qualité et de compétitivité. Vous vous reposez uniquement sur la facilité d’une monnaie faible. Cela vous cantonne aux produits bas de gamme. Alors qu’avec une monnaie forte, vous devez avoir une industrie de produits à fortes marges… L’histoire économique des 60 dernières années montre sans ambiguïté que les Allemands ont raison…
Autre élément à garder en tête… (On va tourner en rond, je sais… mais c’est comme ça.) Lorsqu’une monnaie est faible (par rapport aux autres), cela veut dire que vos produits sont moins chers… MAIS, vos importations sont plus chères… (Logique, prenez l’exemple du pétrole. Vu que le pétrole s’achète en dollars, si votre monnaie ne vaut pas tripette, votre baril, lui, vaudra encore plus cher quand on exprime son prix dans votre monnaie qui ne vaut rien.)
DONC (suivez bien et restez concentré… oui surtout vous, là-bas, au fond de la classe, pff, toujours les mêmes qui roupillent), je disais donc… DONC… si le pétrole que vous utilisez pour fabriquer vos produits est plus cher en raison d’une monnaie moins chère… à l’arrivée… votre produit… il devient plus cher ! (Je sais c’est un raisonnement hyper méga technique, mais en relisant tranquillement vous devriez d’abord sourire un poil, puis comprendre.) Conclusion, une monnaie qui baisse permet d’avoir un gain de compétitivité liée uniquement à la valeur relative de votre monnaie… sur le court terme ! Une baisse de monnaie c’est un avantage à court terme. À moyen terme, une mauvaise monnaie lamine votre économie, votre industrie et accessoirement votre pouvoir d’achat car… il y a de l’inflation importée. Si votre monnaie baisse, ce qui est importé coûte plus cher. En clair, si votre monnaie baisse de 30 % (ce qui est le cas de l’euro dans les 12 derniers mois), le prix des machins venant de Chine finira par prendre 20 à 30 % (pour ceux qui sont achetés en dollars). Si vos salaires n’augmentent pas, vous allez donc vous appauvrir… Or je ne sais si vous avez remarqué mais les salaires… ils n’augmentent pas, ce qui est logique quand je peux soit vous remplacer par l’un des 7 millions de chômeurs de notre pays, soit par un robot, soit par un petit Chinois pas cher en délocalisant ma production !
Donc baisser sa monnaie ne sert à rien en fait sur le long terme. Alors pourquoi le faire ?
Les grandes banques centrales le font parce qu’en réalité, elles n’ont pas le choix… Non, non ne paniquez pas, vous allez voir en fait c’est hyper logique, le tout c’est juste de s’en rendre compte et de comprendre les mécanismes à l’œuvre, et je suis sûr que du coup vous partagerez les grands axes de mon analyse.
En fait, le truc, depuis le gros problème des « subprimes » qui je le redis ne sont qu’un événement déclencheur, c’est qu’il faut sauver le système financier mondial en général et américain en particulier en le re-solvabilisant vu les pertes abyssales. Pour que tout le monde soit solvable, il n’y a pas le choix. Il faut imprimer des billets (de la monnaie). En novlangue économique, on parle de QE (quantitative easing). Quand les Américains impriment un QE à 1 000 milliards de dollars… cela va faire baisser le dollar puisqu’il y a plus de dollars en circulation. Et souvenez-vous de la règle de base de l’économie : ce qui est rare est cher et inversement, ce qui est abondant ne vaut pas grand-chose. Plus il y a de dollars, moins chaque dollar vaut cher en lui-même… Mais le dollar, par rapport à quoi baisse-t-il ? Par rapport aux autres monnaies comme l’euro ou le yen, ou encore le rouble russe (non laissez tomber le rouble, on n’a pas le droit d’en parler c’est politiquement dangereux par les temps qui courent, en plus on vous met sur écoute pour un oui ou pour un non de nos jours). Donc la valeur d’une monnaie est relative… relativement aux autres monnaies (et accessoirement par rapport à l’or, d’où l’idée d’empêcher l’or de monter trop haut car les gens finiraient par se rendre compte que l’or qui monte, c’est surtout en réalité le dollar qui baisse mais c’est un autre sujet).
Du coup, quand le dollar baisse, cela pénalise les entreprises européennes. Souvenez-vous d’Airbus incapable de vendre des avions produits en euro 30 % plus cher qu’un Boeing US fabriqué avec un dollar américain valant 60 % de moins au plus haut de la parité euro-dollar…
Logiquement, on finit nous aussi par devoir rendre solvable tout le monde puisque tout le monde court à la faillite, que ce soit les États, les banques ou les entreprises… Donc il faut relancer tout ça. Et pour relancer tout ça… que fait-on ? On imprime des billets. Des euros par exemple. Et comme ce qui est rare est cher et blablablabla, plus on imprime d’euros plus la valeur de l’euro baisse face au dollar… Du coup, l’euro baisse. Mais d’ici quelques mois, quand ce sera la cata aux USA, les Américains vont imprimer des billets tout neufs avec un QE 4 et du coup, le dollar va baisser et l’euro remonter.
Tout cela donne l’impression d’une guerre monétaire car c’est aussi valable pour le yen japonais, le franc suisse ou encore le yuan chinois, toutes les banques centrales y allant de leurs interventions.
La réalité c’est que nous ne sommes pas dans une guerre monétaire, nous somme dans les conséquences des chocs des politiques monétaires.
Comme les politiques monétaires sont divergentes uniquement en terme de timing, cela crée des successions de chocs monétaires. L’euro est trop haut, le yen baisse trop, puis l’euro s’effondre, le dollar s’envole… etc. Ce que vous voyez n’est pas le résultat d’une guerre des monnaies mais du choc des politiques monétaires, et cette différence est fondamentale. Pourquoi ?
La guerre des monnaies n’existe pas. Ce qui existe c’est un effondrement généralisé de la valeur de toutes les monnaies fiduciaires !
Imaginez 10 parachutistes qui sautent d’un avion. Ils vont sauter un par un avec quelques secondes d’écart. Certains vont faire quelques minutes de chute libre. D’autres vont ouvrir leur parachute plus tôt, d’autres plus tard. Bref, pendant les longues minutes de la chute, vous aurez l’impression que certains tombent plus vite que d’autres, vous aurez même l’impression que certains montent alors que les autres descendent. Mais à l’arrivée, tout le monde touchera le sol.
Eh bien c’est exactement ce qui se passe avec l’ensemble des grandes monnaies de la planète dont la valeur intrinsèque est en train de tendre vers zéro à vitesse grand V. Cela ne se voit pas trop pour le commun des mortels parce que pour le moment, chaque monnaie voit sa valeur exprimée avant tout dans d’autres monnaies qui, elles aussi, baissent mais pas au même moment. Si nous ne baissons pas tous au même moment, nous baissons néanmoins tous avec une grande constance et c’est d’une logique imparable.
Il n’y a plus de croissance, or nous vivons dans une économie qui est basée sur un recours excessif à l’endettement. Sans croissance, il n’y a aucune chance de rembourser les dettes créées en fonction d’espérance de remboursement liée justement à la croissance future.
La seule solution logique est soit la fuite en avant par la création de nouvelle monnaie pour faire croire qu’il y a de la croissance et éviter l’insolvabilité généralisée du système, soit la faillite totale et le défaut de paiement.
La solution de facilité, mais également celle qui permet au système de poursuivre son existence et donc à chacun de nous de pouvoir faire ses courses encore un peu, est la solution de la création monétaire généralisée.
C’est la raison pour laquelle vous avez des QE américains, japonais, suisses ou encore européens. Il n’y a donc pas de guerre des monnaies, mais un effondrement généralisé des monnaies et c’est la raison pour laquelle l’ultime étape de la grande crise que nous vivons sera monétaire et que le système monétaire international connaîtra de très grands changements dans les années qui viennent. (...,....,...)
.................
................
.................................................. http://www.alterinfo.net/L-effondrement-du-systeme-financier-US-La-creation-d-un-nouveau-dollar_a25312.html
................
................
L'effondrement du système financier US: La création d'un 'nouveau dollar'?
Dans la même rubrique:
Mardi 23 Janvier 2018 - 07:28« Fractures, Peurs et Echecs » : Les élites dirigeantes du monde plongent leur regard dans l’abîme |
Lundi 8 Janvier 2018 - 09:01Ce que vous ignorez peut-être sur la guerre économique |
Communiqué public GEAB N°28 (15 octobre 2008)
danyquirion@videotron.ca
Lundi 27 Octobre 2008
A l'occasion de la parution du GEAB N°28, LEAP/E2020 a décidé de lancer une nouvelle alerte dans le cadre de la crise systémique globale car nos chercheurs estiment qu'à l'été 2009, le gouvernement américain sera en cessation de paiement et ne pourra donc pas rembourser ses créditeurs (détenteurs de Bons du Trésor US, de titres de Fanny Mae et Freddy Mac, etc.). Cette situation de banqueroute aura bien évidemment des conséquences très négatives pour l'ensemble des propriétaires d'actifs libellés en dollars US. Selon notre équipe, la période qui s'ouvrira alors deviendra propice à la mise en place d'un « nouveau Dollar » destiné à remédier brutalement au problème de la cessation de paiement et de la fuite massive de capitaux hors des Etats-Unis. Ce processus découlera des cinq facteurs suivants qui sont analysés plus en détail dans le GEAB N°28 :
1.L'évolution récente, à la hausse, du Dollar US est une conséquence directe et provisoire de la chute des bourses mondiales
2.Le « baptême politique » de l'Euro vient juste d'avoir lieu donnant une alternative « de crise » au Dollar US, en tant que « valeur-refuge » crédible
3.La dette publique américaine s'enfle de manière désormais incontrôlable
4.L'effondrement en cours de l'économie réelle des Etats-Unis empêche toute solution alternative à la cessation de paiement
5.« Forte inflation ou hyper-inflation aux Etats-Unis en 2009 », là est la seule question.
Mais on peut déjà se faire une idée de l'évolution à venir en regardant l'Islande que notre équipe suit à la loupe depuis début 2006. Ce pays constitue en effet un bon exemple de ce qui attend les Etats-Unis, et également le Royaume-Uni. On peut considérer, comme d'ailleurs bon nombre d'Islandais aujourd'hui, que l'effondrement du système financier islandais est venu du fait qu'il était surdimensionné par rapport à la taille de l'économie du pays.
Evolution de l'inflation en Islande 2003-2008 - Source Banque centrale d'Islande
L'Islande s'est en fait prise en matière financière pour le Royaume-Uni (1). Comme le Royaume-Uni en matière financière s'est lui-même pris pour les Etats-Unis et que les Etats-Unis se sont pris pour la planète entière, il n'est pas inutile de méditer le précédent islandais (2) pour appréhender le cours des évènements des douze prochains mois à Londres et Washington (3).
Nous assistons en effet actuellement à un double phénomène historique :
. d'une part, depuis le mois de Septembre 2008 (comme annoncé dans le GEAB N°22 de Février 2008), l'ensemble de la planète est désormais conscient de l'existence d'une crise systémique globale caractérisée par un effondrement du système financier américain et sa contagion au reste de la planète.
. d'autre part, un nombre croissant d'acteurs mondiaux entreprennent d'agir par eux-mêmes devant l'inefficacité des mesures préconisées ou prises par les Etats-Unis, pourtant centre du système financier mondial depuis des décennies. L'exemple du 1° Sommet de l'Euroland (ou Eurozone ), qui s’est tenu Dimanche 12 octobre 2008 et dont les décisions, par leur ampleur (près de 1.700 milliards EUR) et leur nature (4), ont permis un retour de confiance sur les marchés financiers de toute la planète, est à ce titre tout-à-fait exemplaire du « monde d'après-Septembre 2008 ».
Carte des garanties de dépôts bancaires dans l'Union européenne Source AFP - 09/10/2008
Car il y a bien un « monde de l'après-Septembre 2008 ». Pour notre équipe, il est désormais évident que ce mois restera dans les livres d'histoire de l'ensemble de la planète comme celui « datant » le déclenchement de la crise systémique globale ; même s'il ne s'agit en fait que de la phase de « décantation », la dernière des quatre phases de cette crise identifiée dès Juin 2006 par LEAP/E2020(5). Comme toujours quand il s'agit de grands ensembles humains, la perception du changement par le plus grand nombre n'intervient que lorsque le changement est en fait déjà bien engagé.
En l'occurrence, Septembre 2008 marque l'explosion majeure du « détonateur financier » de la crise systémique globale. Selon LEAP/E2020, ce second semestre 2008 est en effet le moment où « le monde plonge au cœur de la phase d'impact de la crise systémique globale » (6). Ce qui veut dire pour nos chercheurs qu'à la fin de ce semestre, le monde entre dans la phase dite de « décantation » de la crise, c'est-à-dire la phase où l’on voit les conséquences du choc se mettre en place. C'est de facto la phase la plus longue de la crise (entre trois et dix ans selon les pays) et celle qui va affecter directement le plus grand nombre de personnes et de pays. C'est l'étape qui va voir également se dégager les composantes des nouveaux équilibres mondiaux dont LEAP/E2020 présente deux premières illustrations graphiques dans ce GEAB N°28 (7).
Ainsi, comme nous l'avons répété à plusieurs reprises depuis 2006, cette crise est beaucoup plus importante, en termes d'impact et de conséquences, que celle de 1929. Historiquement, nous sommes tous les premiers acteurs, témoins et/ou victimes d'une crise qui affecte toute la planète, avec un degré sans précédent d'interdépendance des pays (du fait de la globalisation de ces vingt dernières années) et des personnes (le degré d'urbanisation, et donc de dépendance pour les besoins de base - eau, nourriture, énergie, ... - est aujourd'hui sans précédent dans l'Histoire). Cependant, le précédent des années 1930 et ses terribles conséquences destructrices semblent à nos chercheurs assez présents dans les mémoires collectives pour nous permettre, si les citoyens sont vigilants et les dirigeants lucides, d'éviter un bis repetita conduisant à une (ou des) conflagration(s) majeure(s).
Europe, Russie, Chine, Japon,... constituent sans aucun doute les acteurs collectifs pouvant d'assurer que l'implosion en cours de la puissance dominante de ces dernières décennies, à savoir les Etats-Unis, ne conduise pas la planète dans une catastrophe. En effet, à l'exception de l'URSS de Gorbatchev, les empires ont tendance à tenter vainement d'inverser le cours de l'Histoire quand ils sentent leur puissance s'effondrer. C'est aux puissances partenaires de canaliser pacifiquement le processus, ainsi qu'aux citoyens et élites du pays concerné de faire preuve de lucidité pour affronter la période très pénible qui se prépare.
Evolution des emprûnts des institutions financières US auprès de la Réserve fédérale américaine (08/01/1986 – 09/10/2008) - Source Federal Reserve Bank of St Louis
La « réparation d'urgence » des canaux financiers internationaux, réalisée avant tout par les pays de la zone Euro en ce début de mois d'Octobre 2008 (8), ne doit pas masquer trois faits essentiels :
. cette « réparation d'urgence », nécessaire pour éviter une panique qui menaçait d'engloutir tout le système financier mondial en quelques semaines, ne traite provisoirement qu'un symptôme. Elle ne fait qu'acheter du temps, deux à trois mois maximum, car la récession globale et l'effondrement de l'économie américaine (le tableau ci-dessus montre ainsi la vertigineuse croissance des fonds prêtés aux banques américaines par la Réserve fédérale) vont s'accélérer et créer de nouvelles tensions économiques, sociales et politiques qu'il faut traiter par anticipation dès le mois prochain (une fois les « paquets financiers » mis en oeuvre)
. même s'il était absolument nécessaire de remettre en marche le système de crédit, les gigantesques moyens financiers consacrés sur toute la planète aux « réparations d'urgence » du système financier mondial seront autant de moyens qui ne pourront pas être mis à disposition de l'économie réelle dans les mois à venir pour faire face à la récession globale
. la « réparation d'urgence» constitue une marginalisation, et donc un affaiblissement supplémentaire des Etats-Unis, puisqu'elle met en place des processus contraires à ceux prônés par Washington pour les 700 Milliards USD du TARP de Hank Paulson et Ben Bernanke : une recapitalisation des banques par les gouvernements (décision qu'Hank Paulson est obligé de suivre maintenant) et une garantie des prêts interbancaires (en fait les gouvernements de l'Euroland se substituent aux assureurs de crédits, une industrie au cœur de la finance mondiale et essentiellement américaine depuis des décennies). Ces évolutions détournent toujours plus de relais décisionnels et de flux financiers hors de l'orbite américaine à un moment où l'économie des Etats-Unis et l'explosion de leur dette publique (9) et privée en auraient plus que jamais besoin ; sans même parler des retraites qui s'envolent en fumée (10).
Le dernier point illustre comment, dans les mois à venir, les solutions à la crise et ses différentes séquences (financière, économique, sociale et politique) vont diverger de plus en plus : ce qui est bon pour le reste du monde ne le sera pas pour les Etats-Unis (11) et désormais, Euroland en tête, le reste du monde semble déterminer à faire ses propres choix.
Le choc brutal que générera la cessation de paiement des Etats-Unis à l'été 2009 est en partie une conséquence de ce découplage décisionnel des grandes économies du monde par rapport aux Etats-Unis. Il est prévisible et peut être amorti si l'ensemble des acteurs commencent dès maintenant à l'anticiper ; c'est d'ailleurs l'un des thèmes développés dans ce GEAB N°28. LEAP/E2020 espère seulement que le choc de Septembre 2008 aura « éduqué » les responsables politiques, économiques et financiers de la planète afin qu'ils comprennent qu'on agit mieux par anticipation que dans l'urgence. Il serait dommage que l'Euroland, l'Asie et les pays producteurs de pétrole, tout comme les citoyens américains d'ailleurs, découvrent brutalement au cours de l'été 2009, à la faveur d'un week-end prolongé ou d'une fermeture administrative des banques et bourses pour plusieurs jours sur le territoire américain, que leurs Bons du Trésor US et leurs Dollars US ne valent plus que 10% de leur valeur car un « nouveau Dollar » vient d'être instauré (12).
---------
Notes:
(1) L'Islande a adopté depuis plus de 10 ans tous les principes de dérégulation et de financiarisation de l'économie qui ont été développés et mis en œuvre aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. Reykjavik était devenu une sorte de « Mini-Me » financier de Londres et Washington, pour reprendre le personnage du film très britannico-américain Austin Powers. Et les trois pays ont entrepris de jouer financièrement à « la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf », pour reprendre la fable de Jean de la Fontaine dont la fin est fatale à la grenouille.
(2) Ainsi la bourse islandaise s'est effondrée de 76% après avoir été fermée quelques jours pour « éviter » la panique ! Source : MarketWatch, 14/10/2008
(3) A ce titre, attardons-nous sur le montant du « paquet financier » annoncé par Londres, soit 640 milliards EUR dont 64 milliards EUR pour recapitaliser les banques et 320 milliards EUR pour renflouer les dettes à moyen terme de ces mêmes banques (source : Financial Times, 09/10/2008). Avec une économie en chute libre à l 'image du marché immobilier, une inflation galopante, des retraites par capitalisation qui s'évanouissent en fumée, et une monnaie au plus bas, à part accroître la dette publique et affaiblir encore plus la Livre, on voit mal comment cela peut « sauver » des banques déjà très mal en point. A la différence des banques des pays de la plupart de la zone Euro, le système financier britannique, comme son homologue américain, est au cœur de la crise, et non pas une victime collatérale. Et Gordon Brown peut bien jouer à Churchill et Roosevelt réunis (Source : Telegraph, 14/10/2008), mais dans sa méconnaissance évidente de l'Histoire, il oublie que ni Churchill ni Roosevelt n'étaient aux commandes de leurs pays depuis 10 ans quand ils ont dû affronter chacun leur « grande crise » (cela vaut d'ailleurs pour les Etats-Unis et l'administration Bush - Paulson et Bernanke inclus - qui viennent tous du « problème » et font donc très peu probablement partis de la « solution »). Sans compter que Roosevelt et Churchill organisaient les sommets comme Yalta ou Téhéran en laissant Français et Allemands à la porte, alors que c'est lui qui a dû rester à la porte du Sommet de l'Euroland.
(4) Source : L'Express, 13/10/2008
(5) Source GEAB N°5, 15/05/2006
(6)Source GEAB N°26, 15/06/2008
(7)LEAP/E2020 présente ainsi une synthèse de ses anticipations sur la phase de décantation de la crise grâce à une carte du monde de l'impact de la crise différenciant entre 6 grands groupes de pays ; ainsi qu'un calendrier anticipatif 2008-2013 des 4 séquences financière, économique, sociale et politique pour chacune de ces régions.
(8) Car c'est bien la zone Euro, l'Euroland, qui a permis d'arrêter la spirale de panique globale. Depuis des semaines, les initiatives américaines et britanniques se sont succédées sans effet. C'est l'irruption d'un nouvel acteur collectif, le « sommet de l'Euroland » et ses décisions d'envergure, qui ont constitué le phénomène nouveau et rassurant. C'est d'ailleurs un nouvel acteur que Washington et Londres ont systématiquement empêché d'émerger depuis le lancement de l'Euro il y a 6 ans. Et il a fallu toute une mise en scène diplomatique (réunion préalable, photo de groupe pré-sommet,... ) pour permettre au Premier Ministre britannique de faire croire qu'il n'était pas marginalisé dans ce processus, alors qu'il n'appartient de facto pas aux sommets de la zone euro. Dans ce GEAB N°28, LEAP/E2020 revient sur ce phénomène et les conséquences systémiques durables de la tenue du 1er sommet de l'Euroland.
(9)Le plan de sauvetage financier américain a déjà accru de 17.000 USD la dette de chaque Américain. Source : CommodityOnline, 06/10/2008
(10) Ce sont en effet 2.000 milliards USD de retraites par capitalisation qui ont disparu en fumée ces dernières semaines aux Etats-Unis. Source : USAToday, 08/10/2008
(11) En tout cas à court terme. Car notre équipe est persuadée que pour le peuple américain, à moyen et long termes, il n'est pas mauvais du tout que le système dominant à Washington et New-York soit fondamentalement remis en cause. C'est en effet ce système qui a plongé ce pays dans les problèmes dramatiques où des dizaines de millions d'Américains se débattent aujourd'hui, comme l'illustre parfaitement cet article du New York Times du 11/10/2008
(12) Même si c'est une mesure de peu d'ampleur par rapport à la perspective de cessation de paiement des Etats-Unis, ceux qui pensent qu'il est temps de réinvestir dans les marchés financiers peuvent trouver utile de savoir que le New York Stock Exchange vient de réviser tous ses seuils d'interruption des cotations pour cause de chute trop forte des cours. Source : NYSE/Euronext, 30/09/2008 (...,...,...,...)