RETRAIT SOCIETAL : Un droit révolutionnaire à conquérir
DROIT DE RETRAIT SOCIETAL
( un droit à conquerir )
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L'objet de cette page consiste en la description de l'un des piliers permettant de sortir nos sociétés modernes outrancières de la spirale infernale impérialiste ( capitaliste et domaniale ) fondée sur des structures hiérarchiques pyramidales, souvent dissimulées derrière de fausses apparences démocratiques.
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S'extraire volontairement et par choix de la société politique / Telle est la question du jour - Ce dispositif institutionnel novateur, encore inexistant, vise dans un premier temps à définir puis un jour à mettre en place un droit constitutionnel novateur permettant pour ceux qui le souhaitent de vivre selon un mode de vie alternatif. Ce concept concrétise l'entrée dans le droit positif constitutionnel le fait pour un individu de manifester librement et de manière éclairée une volonté de vivre autrement.
Vivre en dehors du système politique et économique dominant. Le sujet peut faire sourire mais il est des plus sérieux.
Sous un autre angle, pour les marginaux qui sont une masse constante et incompressible de population depuis la nuit des temps, il incarne une sorte de Boycott adréssé à l'encontre du modèle sociétaire. Autant vous dire d'emblée qu'à mon sens, une société qui ne comporte pas d'expression légale explicite et détaillée de ce droit dans ses normes fondamentales ne peut être considéré comme une démocratie.
http://www.enim-cerno.com/pages/l-arme-du-boycott.html
Un droit à conquérir, matérialiser, à concrétiser par la loi et à affirmer dans les normes fondamentales, sur un niveau continental et non pas national pour en assurer la stabilité juridique sur chaque niveau subalterne ( national & local ) - Ce combat nous appartient et j'appelle les citoyens à manifester leur opinion sur ce thème auprès des politiques pour le concrétiser.
. De quoi sera fait demain ? Voilà une question qui taraude bien des esprits, particulièrement celui des philosophes et des curieux dont je semble aujoud'hui être le digne représentant, du moins de manière symbolique. Notre monde arrive à un tournant civilisationnel. Nous en sommes tous plus ou moins conscients. La plupart de nos concitoyens ont désormais à l'esprit que le système politique et éconmique hérité de la révolution ainsi que de l'âge d'or industriel doit être réformé profondément. Certes performant en temps de construction des sociétés sous la forme d'une lutte entre empires conquérants par le jeu d'une concurrence débridée, ces armatures piliers du droit positif constituant l'essentiel du modèle social ne montrent plus aujourd'hui que de graves défauts : Crise de surproduction à répétition, ralentissement des économies saturées et chômage, inégalités scandaleuses, krashs boursiers cycliques ... et faillite ou corruption des institutions politiques comme financières. ces déboires font naître les conflits d'empire et les guerres mondiales, bien que les oligarques nient effrontément le lien entre notre modèle de société et les conflits entre groupes humains.
Nous entrons actuellement et de nouveau dans une période troublée qui ne peut trouver solution sans une réforme profonde.
Mais il y a plus grave, les systèmes politiques ne sont plus crédibles et ne répondent plus aux attentes spirituelles des citoyens ni aux défis que rencontre notre civilisation pour en assurer le renouveau, la pérennité. En effet, notre époque doit être celle de la fusion des mondes et des cultures pour engendrer un nouveau modèle de civilisation gloablisé, notamment en parfaite adéquation avec son biotope. Non pas que cette réforme soit nécessaire ou utile mais elle est aujoud'hui incontournable, ...voire vitale. Le cynisme de nos gouvernants en ce domaine n'est pas à la hauteur de l'enjeu. Les carrières et les rentes mirobolantes des marchés publics passent avant tout ! Tout le monde, chaque camp politique prétend faussement porter un projet futuriste et totalement novateur.
Ils sont hypocrites.
Changer ne veut pas dire régresser en édulcorant des solutions du passé avec des mots à la mode ! C'est la matérialité qui dit la vérité sur ce qui est fait et la pratique politique montre un décalage sournois entre le disours et les actes ou les faits. Nos dirigeants semblent confondre le sens que doit prendre ce changement. Ils imposent des réformes qui engagent des mécanismes existants à peine améliorés mais qui s'avèrent en réalité rétrogrades. Certes, ces projets trompeurs sont maquillés derrière des allures de progrès. Vocabulaire et discipline de facade sont au rendez-vous : Ecologie, pseudo modernité des concepts, technologie au service d'une intelligence artificielle globale mettant en place de nouvelles prisons informatiques, espérance de vie en trompe l'oeil, ... . Mais non ! Le compte n'y est pas. La situation matérielle des citoyens est assez révélatrice : Inégalité criante et croissante, condition de travail et d'emploi, application des droits fondamentaux :
Il y a un décalage entre les textes et la réalité ...
Il faut totalement revoir notre manière de penser … en partant du système économique, en passant par les institutions politiques et spirituelles qui doivent trouver un terrain d'expression commun ,... jusqu'au langage. Voilà ma conviction profonde. Cela n'est pas le cas à la lecture des programmes en discussion ou en application. On nous ment ! Nos politiques cherchent à prolonger pour leur confort égoïste la durée de vie d'un système impérial caduque et condamnée. Pourtant l'enjeu est grand. Notre civilisation, au niveau planétaire, doit rebondir ou disparaître en ce début de millénaire.
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Si nouveau départ il peut y avoir, il ne peut donc se faire dans le cadre des logiques en cours: Il faut revoir nos modèles conceptuels de fond en comble sur la base d'une logique sociétale totalement novatrice.
Les deux concepts principaux ( Economique & politique ) qui forment le cadre normatif de la société occidentale ( mais pas seulement car ce mal idéologique semble être mondial ) souffrent des contradictions inhérentes à leur propre dogme au regard de la modification des conditions psychiques et matérielles. A mon sens, cette impasse des concepts n'est pas une faiblesse que cause une mauvaise conception du dogme, mais la conséquence de la non prise en compte volontaire ( pour des raisons de pouvoir ) dans notre cadre culturel de la logique évolutive de tous les édifices politiques et sociaux auquel toutes les sociétés doivent faire face et qui se solde jusqu'à présent par le déclin. Nous devons y répondre par une adaptation pertinente où replonger prochainement dans le chaos. L'histoire se répète.
La matérialité, les données psychiques et environnementales se modifient et notre logique conceptuelle doit s'y adapter. Les institutions doivent être adaptées à trois paramètres principaux qui sont :
1- Le volume de population en interaction //
2- Le niveau de développement intellectuel moyen des populations qui engendre un modèle politique, technologie et énergétique //
3 - Le nombre et la complexité des connexions sociales.
Nos systèmes ne sont plus adaptés en raison de l'accroissement exponentiel et de la modification des données psychiques & matérielles.
Dans le domaine économique, le système capitaliste et industriel outrancier, déconcentrés ne semble plus en adéquation avec le niveau de maturité des populations ni au regard de nos économies saturées. Les nouvelles stratégies de gain de productivité ou visant à améliorer les marges bénéficiaires ne passent plus par des actions directes sur les facteurs de production mais par la ruse : Délocalisation, société écran ou off shore, montage structurelle, revente après un maquillage des faiblesse de l'entreprise, effet de masse sur la production, main d'oeuvre sous payées et exploitation des salariès précaires, etc .... Le facteur humain rend impossible l'application stricte des régles concurrentielles de manière à rendre pleinement efficace le système capitaliste.
D'un point de vue sociétal, les microcosmes jadis éloignés sont désormais en interconnexion permanente, mettant en péril les stratégies comptables ou juridiques cloisonnées des états. Des populations hétéroclites se mélangent de manière anarchique sans tenir compte des facteurs primordiaux de chaque microcosme. L'équilibre est rompu.
Mais surtout, l'élévation progressive du niveau de connaissance des populations, des exigences démocratiques au regard des informations en circulation entraine de fait une critique croissante de la démocratie représentative. Les valeurs essentielles, les piliers censés justifier la théorie politique ne sont plus crédibles. …
Il suffit d'en faire l'observation au niveau national sur le territoire Français. Notre république proclame trois piliers fondmentaux qui sont la ''liberté'', ''l'égalité'' et la ''Fraternité''. Les faits montrent une contradiction flagrante gravissime au travers des écarts de revenus ou dans le cadre de l'application des droits fondamentaux ( passe droit // cooptation // égalité face au droit ) :
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….... Nous serions un pays de liberté ?
De liberté, nous en parlons partout et nous en faisons notre pilier républicain mais il n'en est guère sur une question fondamentale, car la plus élémentaire des libertés consiste pour un individu à avoir le choix d'entrer ou de ne pas entrer dans un système social déterminé dans lequel il voit le jour ( système "économique & politiique" ) mais encore d'avoir au cours de sa vie le droit périodique d'en sortir sans encombre ni pénalité pour vivre autrement. Il s'avère que ce droit fondamental ( Le droit de sortir volontairement du microcosme sociétaire ), qui devrait être explicitement proclamé, assuré et garanti par le droit et plus sûrement par la constitution, n'existe pas !
Nombreuses libertés proclamées s'avèrent encore être des fictions politiques théoriques - La contradiction avec la réalité peut s'observer dans tous les domaines mais surtout hélas concernant les principes fondamentaux relatifs à nos choix et mode de vie. Avons-nous, par exemple, le droit de refuser la tutelle et l'emprise macro-économique capitaliste dictée par la machine sociétaire ou encore celle dictée plus largement par nos "libérateurs" (USA) aprés la seconde guerre mondiale ?
Il s'agit encore d'une liberté fondamentale bafouée. Peu de gens s'en souviennent, mais notre condition politique fut historiquement cristallisée au sortir de la seconde guerre mondiale lorsque les deux grands Empires à vocation mondiale figèrent leurs positions respectives au sein d'un implacable face à face militaire engageant plusieurs millions d'hommes. A l'Est, l'armée soviétique, se réclamant d'obédience communiste mais en réalité construite sur une administration d'Etat centralisée, et de l'autre côté, à l'Ouest, l'impérialiste Américain fondé sur un capitalisme financier exacerbé. La progression écrasante puis la rencontre des forces armées, dicta précisément la ligne frontière scindant l'Europe en deux entre les puissants colosses militaires. Et de liberté, il n'en fut guère puisque les deux empires confortèrent sans pitié, exception ni aucune concession le système politique qui était le leur au sein des pays occupés par leurs forces militaires : Je parle bien d'occupation. Nous sommes bien à ce titre, peuple Français et Européens de l'Ouest, une partie intégrante du dispositif rideau de l'empire capitaliste Américain contre le bloc de L'Est. Nous sommes les vassaux de l'Empire US.
( Fevrier 1945 à Yalta - Voir le détail sur le site suivant : https://fr.wikipedia.org/wiki/Conf%C3%A9rence_de_Yalta : Partage de l'Europe et du monde en "zone d'influence" entre les deux super-puissances victorieuses . USA // URSS )
Cette terrible réalité liberticide est une facette de l'histoire qui est soigneusement dissimulée derrière les faits d'armes héroïques ainsi que les aléas rocambolesques de l'après guerre. Derrière des élections toutes qualifiées de ''libres'', partout en Europe, étrangement si l'on devait parler en terme de liberté politique, point exception ne fut à déplorer dans aucun des deux camps sur le modèle économique et politique résultant des Etats "libérés". Chacun des deux empires appliqua scrupuleusement et méthodiquement sa doctrine dans son giron. Qui peut le nier ? Etrange ! Où est la liberté ? Il en est toujours ainsi aujourd'hui, 75 années plus tard.
......................... Etrange ? -
En réalité, ce droit de retrait sociétal est important à plus d'un titre dans une société évoluée car la participation à la structure sociale doit être un choix délibéré, et non pas une obligation déguisée : L"intégration volontaire du citoyen dans un microcosme dont il est acteur ne peut exister sans l'option ( institutionnelle ) alternative et contradictoire matérialisée du refus de cette société politique. Or, l'intégration dans le droit positif ainsi que la description constructive de ce droit fait encore défaut dans l'ensemble des sytèmes politiques et des délcarations de droit - La "majorité civile" ( ou tout autre instant du parcours de l'individu ) marque l'instant où les citoyens, par l'âge ou tout autre rituel sont intégrés, non pas de force, mais sans connaissance ni possibilité alternative nominative reconnue ou discutée -
Sommes-nous vraiment le pays des libertés,... un monde de liberté ?
Du haut de mes 47 ans, je remarque que seuls les droits qui assurent la continuité comme le bon fonctionnement du système économique semblent bien garantis et assurés par l'appareil judiciaire. En corollaire, seules les libertés politiques qui semblent strictement nécessaire à l'épanouissement des premières sont clairement définies et protégées. Bref, l'empire matériel et la structure pyramidale impériale de la société sont érigés en "clef de voûte" de la structure sociale. Mais la restriction de liberté, contrairement aux déclarations de facade, ne s'arrête pas là. Les concepts politiques premiers sont impériaux et il faut en avoir définitivement conscience.
Regardez les cartes ! La mappemonde politique atteste bien de l'emprise systèmatique, et sans exception, de TOUS les territoires par des régimes étatiques ou impériaux.
Hier comme aujourd'hui et depuis toujours, il n'est pas le moindre espace échappant à l'emprise de la tutelle humaine. La lune elle même, bientôt objet de nos colonies, sera l'objet d'un combat fratricide pour le partage de son espace territorial et ses ressources minières. Il y aura conflit, direct et militaire ou feutré par l'intermédiaire d'une domination économique.
Où sont les libertés ?
Il n'est point d'espace de liberté entre les nations, ni dans les groupes humains à l'intérieur de chaque microcosme. Les citoyens sont dès la naissance progressivement enrôlés dans la machine sociétaire, de manière subtile, sans compensation réelle à ce renoncement, en oubliant le fait même de cette possibilité. Car les compensations principales à ce renoncement, qui sont normalement la "sécurité", la garantie de "subsistance" et la "justice" ( aujourd'hui l'état de droit ), que ce soit par dérive ou corruption progressive des concepts, ne sont plus pour beaucoup que des ersatz de droit sans contenu.
Avez-vous par ailleurs le souvenir d'une journée scolaire faisant état de ce sujet politique fondamental qu'est l'objet et le contenu du pacte social ? Cette problématique de base n'est plus envisagé que sous l'angle d'une utopie philosophique dont la matière tend elle même à être oubliée dans le cursus scolaire. Mais nos civilisations arrivent aujourd'hui à un niveau critique de contrainte et de contradiction faisant courir le risque majeur d'un effondrement global.
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Ce droit politique novateur, qui peut être qualifié " Droit de retrait sociétal ", constitue donc d'une part un outil stratégique de décélération des sociétés afin d'anticiper le phénomène d'effondrement, une porte de sortie à la spirale infernale dictée par la folie, l'hystérie des systèmes politiques, économiques et sociaux ... mais peut surtout s'avérer être une arme politique de résistance, en obligeant les systèmes politiques à offrir des conditions de vie décentes ... à défaut desquelles les citoyens pourront exiger l'alternative . Ce dispositif doit donc permettre, en synergie d'un ensemble juridique et institutionnel convergent, de trouver la porte de sortie et l'alternative à la mégastructure économique mondiale qui menace de s'effondrer et qui, pour assurer sa survie, tentera les manoeuvres les plus sordides visant sa continuité . Ce droit, qui semble donc associé à la conquête d'une alternative sociétale, est à conquerir pour un pays qui se veut être celui de la liberté -
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D'une certaine manière, le "Droit de retrait" permet à des citoyens qui ne souhaitent plus vivre dans le microcosme de s'extraire du système politique & économique. Il s'agit donc de définir un statut ... légal, ... selon un paramètrage défini par la loi. Car ce droit doit être strictement délimité et encadré, cependant sur un niveau international, pour en garantir un exercice rationnel protégé face aux mégastructures étatiques. Il ne s'agit pas non plus d'un droit à l'expatriation ou d'organiser la fuite vers une terre d'asile : Ce droit s'exprime bien en interne, au sein même de la nation qui héberge le citoyen en rupture.
Comme tous les droits marquant la possibilité d'opposition ( Droit de grêve, droit syndical & boycott & sédition & clivage et pluralisme politique, etc...) ce droit peut en effet s'analyser comme un refus du contrat social pris dans son ensemble avec une volonté du citoyen de déclencher l'option de sortie ou de résistance pacifique contre le système politique.
Il s'agit donc encore d'une sorte de boycott "global" à l'encontre de la société politique qui se manifeste par le droit consitutionnel reconnu de vivre en dehors des processus et mécanismes institutionnels imposés par le micrososme dominant. Les politiques prétendent que ce droit exsite puisque la participation à la société politique s'entoure d'une option matérialisée par la majorité, par divers actes formalistes volontaires, dont l'acte d'inscription sur les listes électorales, l'acte de candidature à un mandat, etc... . C'est faux !
Cette possibilité reste en l'état actuel très théorique. La loi et le système économique qui découlent de l'acte politique s'impose à tous de manière indirecte, par incitation, ou par tacite adhesion : L'option participative est une fiction hypocrite. L'intégration demeure le principe et l'option de sortie une éventualité sans aucune consistance. On comprend pourquoi ce droit fondamental est officiellement nié depuis toujours bien qu'usurpé par beaucoup de citoyens dans les faits qui se réfugient souvent dans la "marginalité", "l'assistanat" ou "l'itinérance". Ces modes de vie, que l'on peut qualifier de dérivatifs de la société par "destination" sont les seules portes de sortie du microcosme économico-politique dans son ensemble. Il en découle une mauvaise image, une dérive qui est largement utilisée par le pouvoir politique pour fustiger les intéressés et justifier des mesures injustifiées de ré-intégration par la force subtile. C'est le contraire que nous devons viser, dans un but et une perspective politique assumée.
Mais cette tolérance à l'égard des "marginaux" demeure à ce jour partout un droit fragile car non protégé par la loi fondamentale. Ces catégories sont les premières victimes des régimes totalitaires.
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Il existe donc un problème juridique fondamentale dans nos sociétés dites "libérales", qui se veulent protecrices des libertés, puisqu'il n'existe aucune catégorie juridique résiduelle en alternative à la société politique conventionnelle. La liberté la plus fondamentale offrant la possibilité de demeurer hors du système politique et social fait donc défaut :
Il s'agit dés lors de reconnaître par une disposition constitutionnelle spécifique proposant et consacrant diverses options alternatives ( Retour à la terre et vie en Autonomie sur un territoire défini // Errance // Marginalité, ) etc... . Bref ! Le droit de vivre autrement - en dehors des institutions conventionnelles - comme droit politique inviolable.
Un droit civil et constitutionnel réel, organisé et décrivant les conditions d'exercice, droits et devoirs tenant à cette prérogative. Il s'agit donc de concevoir un dispositif clair et nominatif. Une description du fonctionnement concret de "l'alternative", ...
sachant que dans l'idée de base, à mon sens, ceux qui se retirent du pacte social, sans sortir du territoire national, doivent échapper à une partie substancielle du droit positif, du système monétaire et fiscal sans pour autant s'extraire des normes fondamentales. Extraction ne doit pas non plus signifier "passe-droit" ni rejet total car, y compris dans le projet sociétal original que je défends, il doit exister un lien social minima volontaire que j'incarne sous la forme institutionnelle du "Collectif citoyen universel" - Car les populations doivent trouver un intérêt culturel, matériel, social minima à y participer.
Ce dispositif veut incarner le droit constitutionnel de vivre autrement, un peu à l'image des gens du voyage, qui disposent hélas seulement d'une tolérance de fait. La fragilité de cette catégorie se voit bien en période politique troublée, comme à l'heure actuelle où diverses formalités, comme un prétendu carnet de "route", tente de restreindre leur mobilité - La société est censé offrir le meilleur à chacun de ses concitoyens et c'est l'impératif primordial qui la justifie. A défaut, l'absence d'alternative est un indice de dictature déguisée ( démocrature ). Notre ère correspond hélas à ce tournant civilisationnel où l'ensemble des éléments institutionnels peuvent se transformer le temps d'une législature seulement en instrument sournois de contrôle. L'effroi d'une Europe en proie aux guerres totalitaires menace une fois encore les populations du vieux continent.
Les paramètres théoriques initiaux qui assurent la sincérité de ce pacte social et politique peuvent être biaisés par une catégorie sociale ( ethnique, politique ou grupusculaire ) qui récupére à son profit exclusif les rouages du mécanisme social et en assure le fonctionnement corrompu selon un miroir médiatique déformant donnant l'illusion à chacun d'y trouver un prétendu intérêt. Actualité à l'appui, cette hypothèse de confort et d'intérêt partagé est loin d'être la règle dans nos sociétés dites modernes - Nos démocraties présentent plus en réalité le visage d'oligarchies capitalistes déguisées.
http://www.enim-cerno.com/pages/pensees-desobligeantes.html ( infra N°1 : Triste réalité du système )
Le droit d'appartenir à une opposition politique représente le versant historique classique de la contestation mais une société évoluée doit envisager l'ensemble des options et les faits d'actualité font état d'un nouveau type de comportement en plein essor partout dans notre monde civilisé : La "marginalité" - L'intégration dans le droit positif du droit de vivre autrement sans encourir les foudres ou les pressions du microcosme politique doit être consacrée. A l'opposé, ce droit ne doit pas devenir un moyen supplémentaire de tomber dans l'assistanat et il est donc nécessaire de bien définir les impératifs comme les consèquences de cette sortie sociétale.
. La création d'un droit théorique de refus de la société s'entoure donc d'une limite certaine à prendre à considération : La compétition internationale implicite existant entre les peuples et les nations depuis toujours fait peser le risque d'une dislocation du tissu social local et l'affaiblissement de sa composante humaine au point de mettre en péril le microcosme face aux autres entités internationales. C'est l'essence même de la société civile qui est en danger.
. C'est entre ces impératifs de droit fondamental et de nécessité sociale que je propose cette innovation institutionnelle du "droit de retrait sociétal". Mon travail consistera simplement à trouver un compromis judicieux entre ces nécessités contradictoires .
C'est l'enjeu principal de ma réflexion -
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__________IMPORTANT: Donner vie à ce droit novateur__________
_____Ce sujet ne doit pas rester "lettre morte", une lecture que l'on oublie après fermeture de mes pages____
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J'exorte les citoyens à soulever la problèmatique auprès de leurs élus et à débattre du sujet dans des assemblées de dialogue . Que cela soit par pétition ou autres incitations, nous avons le devoir d'amener les institutionnels à proposer un panel légal correspondant au droit de retrait sociétal.
J'implore nos élus, les plus hautes instances de l'état comme ceux Européennes à se saisir du sujet et de créer un comité de réflexion sur le sujet .
Je demande au parlementaires Français de légiférer et de proposer aux citoyens qui le demande ( Moi par exemple ! ) un registre légal permettant de rapidement mettre en oeuvre le droit de retrait sociétal.
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EXTRAITS ARTICLES TIERS
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https://www.lepetitjuriste.fr/le-statut-des-gens-du-voyage-en-france/
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Le statut des gens du voyage en France
c.anno 13 août 2012 Droit interne des libertés
Depuis 1912, les gens du voyage (400.000 à 600.000 personnes en France) doivent détenir un titre de circulation. Ce document est la preuve d’un mode de vie itinérant (ne remplace pas la carte d’identité). Les gens du voyage (Français au mode d’habitat mobile et couvrant des réalités différentes) possèdent tous l’un de ces documents qu’ils doivent faire viser régulièrement par les autorités. Créé à l’origine pour recenser l’ensemble des personnes avec un mode de vie itinérant en France, le statut de ces français reste dérogatoire au droit commun et leur citoyenneté est aujourd’hui limitée.
C’est un anniversaire un peu particulier qui est intervenu lundi 16 juillet 2012 pour la population dite des » gens du voyage » [1] : celui des 100 ans de la loi instituant un carnet anthropométrique, sorte de passeport intérieur, pour les personnes nomades en France (voir la loi du 16 juillet 1912 encadrant l’exercice des professions ambulantes et la circulation des nomades).
Les gens du voyage (de 400.000 à 600.000 personnes) présents sur le territoire français peuvent, alors même que la majorité d’entre eux ont la nationalité française, être juridiquement assimilés aux étrangers : leur statut est un statut dérogatoire au droit commun et leur citoyenneté est limitée. Ainsi, depuis la loi du 16 juillet 1912, tous les textes s’appliquant aux personnes qualifiées de » nomades « , » sans domicile ou résidence fixe « , et » gens du voyage » ont prévu l’obligation, pour elles, de détenir un titre de circulation. Ce document est à la fois un justificatif d’identité, une attestation d’exercice d’une activité professionnelle ambulante ou tout simplement la preuve d’un mode de vie itinérant. Ce document ne remplace pas la carte nationale d’identité (CNI), cependant, par manque d’informations, » la majorité des gens du voyage ne possèdent aujourd’hui qu’un titre de circulation pour justifier de leur identité » 2 selon le Sénateur Pierre HÉRISSON, président de la Commission Nationale Consultative des Gens Du Voyage (CNCGDV).
Ayant permis un contrôle important des populations nomades en France lors de la Seconde Guerre Mondiale, le carnet anthropométrique est remplacé en 1969 par quatre différents titres de circulation, parallèlement au mouvement de sédentarisation d’un grand nombre de voyageurs. On compte alors le » livret de circulation » (vert), le » livret spécial de circulation – type A » (beige), le » livret spécial de circulation – type B » (orange) et le » carnet de circulation » (marron) 3. Les gens du voyage possèdent tous l’un ou l’autre de ces documents qu’ils doivent faire viser régulièrement par les autorités.
La catégorie administrative » gens du voyage » définissant des Français au mode d’habitat mobile et couvrant des réalités différentes (sédentarité, semi-sédentarité et nomadisme) a été créée à l’origine pour » recenser l’ensemble des personnes avec un mode de vie itinérant en France » 4. Dès l’âge de 16 ans, les personnes faisant partie de la population dite des gens du voyage doivent posséder un des quatre titres de circulation délivrés en fonction de leurs revenus, ce qui les astreint à choisir une commune de rattachement, et pour le titre le plus contraignant – » carnet de circulation » -, à se signaler tous les trois mois au commissariat sous peine d’une amende de 1.500 euros, voire d’une peine d’emprisonnement de 1 an.
La loi du 3 janvier 1969 a instauré la notion de » commune de rattachement » 3. Les textes qui ont suivi (voir loi du 5 juillet 2000 relative à l’accueil et à l’habitat des gens du voyage) ont conservé ce principe de rattachement à une commune des nomades et de toute personne sans domicile fixe. La loi de 1969 précise que ce rattachement » ne vaut pas domicile fixe et déterminé « , et qu’il produit » tout ou partie des effets attachés au domicile « . La loi ne présente pas formellement l’absence de rattachement comme punissable, mais est punissable le fait, pour toute personne désireuse d’exercer une activité ambulante ou de circuler, de ne pas détenir un titre de circulation. Les gens du voyage qui veulent être rattachés à une commune ne peuvent, aux termes de la loi de 1969, représenter plus de 3 % de la population municipale. Le texte précise que lorsque ce pourcentage est atteint, le préfet ou le sous-préfet invite le déclarant à choisir une autre commune de rattachement.
L’inscription sur les listes électorales ne pouvant se faire qu’au bout d’un rattachement ininterrompu de trois ans dans la même commune, les personnes qui changent de commune de rattachement et les jeunes majeurs, qui constituent la majorité des nomades ne peuvent exercer leur droit de vote.
Dans les faits, la majorité des gens du voyage dépendent du » carnet de circulation « , qui est obligatoire pour les personnes n’ayant pas de revenus fixes (travaillant sur les marchés ou faisant du porte-à-porte par exemple) : lorsqu’ils présentent ce carnet, beaucoup se voient refuser l’accès au crédit ou à la location de logements.
Les gens du voyage français peuvent bien sûr bénéficier d’une carte d’identité. Mais beaucoup n’en possèdent pas. Certains n’en font pas la demande, en partie par manque d’information : ils ont toujours considéré leur titre de circulation comme une pièce d’identité.
Pour le moment, deux Questions Prioritaires de Constitutionalité (QPC) ont été posées (9 juillet 2010 – 17 juillet 2012) quand au statut des gens du voyage. La première n’a pas abouti au niveau du Conseil constitutionnel : celui-ci considère » que les dispositions contestées ne sont contraires à aucun autre droit ou liberté que la Constitution garantit » 5. La seconde n’a pas encore été étudiée.
Pierre Hérisson, sénateur UMP et Président de la Commission Nationale Consultative des Gens Du Voyage (CNCGDV), doit déposer prochainement une proposition de loi visant à reconnaître la caravane en tant que logement, rétablir un régime commun de droit de vote et supprimer les différents titres de circulation.
Louis de Gouyon Matignon
Président de l’Association Défense de la Culture Tsigane
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http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/logphil/notions/etatsoc/methode/sujets/dissert/marge.htm
Peut-on vivre en marge de la société ?
Analyse du sujet
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Problématique
Attention à ne pas faire une interprétation trop étroite du sujet. L'analyse des termes du sujet révèle un ensemble de problèmes irréductibles les uns aux autres:
- Pouvons-nous être matériellement indépendants des autres? (Autarcie)
- Pouvons-nous avoir le choix de nos règles de vie, de nos valeurs? (Autonomies)
- La société permet-elle la pluralité des valeurs, la marginalité? (Tolérance).
- La société force-t-elle éventuellement la mise au ban de certains individus? (Exclusion)
On peut donc reformuler le sujet de la façon suivante:
- Dans quelle mesure un être humain est-il capable de survivre dans l'isolement physique, sans contact avec le reste de l'humanité? Si c'était le cas, serait-il capable de développer son potentiel proprement humain?
- Dans quelle mesure une personne est-elle capable de vivre sans se conformer aux règles et aux valeurs de la société à laquelle elle appartient? Si c'était le cas, dans quelle mesure la société tolérerait-elle ce non-conformisme?
- Dans quelle mesure la société est-elle capable de marginaliser certains de ses membres? Si c'était le cas, une telle exclusion serait-elle légitime?
Exemple d'introduction
Une société est tout milieu dans lequel est intégré un individu dont les rapports avec ses semblables sont réglés par des conventions plus ou moins fixes et contraignantes. L'être humain, dit-on, est un animal social. Il vivrait donc normalement en société. C'est pourquoi on serait tenté de répondre par la négative à la question : " Peut-on vivre en marge de la société? " , " on " étant pris ici en son sens étymologique de " homme ". Il est intéressant de se demander cependant dans quelle mesure l'être humain peut se passer de la société. En est-il capable de fait ? Y est-il autorisé de droit ? Mais qu'est-ce que vivre en marge de la société ? " Vivre " peut signifier survivre, subsister, entretenir son existence au sens biologique du terme (par opposition à " mourir ") et ne s'appliquer alors qu'à l'existence physique d'un individu. Mais " vivre " peut s'appliquer aussi à l'aspect moral d'une personne, comme dans les expressions " vivre sa vie " " ce n'est pas une vie ", " savoir vivre ". Il s'agit alors de jouir de l'existence et de s'épanouir au sens culturel du terme. Peut-on survivre sans la société ? Peut-on s'épanouir sans elle ? De même, vivre " en marge de " peut signifier vivre physiquement au bord, à la limite ou en dehors de la société. Il s'agit alors de la position du lieu dans lequel on vit par rapport au lieu géographique occupé par la société globale. Mais cette expression peut aussi désigner une manière de vivre et s'appliquer non pas à un lieu physique mais à des normes culturelles qui seraient étrangères, voire contraires, à celles de la société globale. La marginalité se définit donc soit comme un isolement physique, soit comme un isolement culturel. Dans un cas comme dans l'autre, cet isolement peut-il être radical, absolu? Nous nous demanderons dans un premier temps dans quelle mesure il est possible pour l'être humain de survivre en dehors du tout groupement humain. Puis nous étudierons la possibilité de créer de nouvelles modalités d'existence, de nouvelles normes, à l'intérieur même d'une société, fondant ainsi une société dans la société. Enfin nous nous interrogerons sur le phénomène de l'exclusion par lequel paradoxalement des individus qui vivent physiquement dans une société et qui adoptent fondamentalement les valeurs de cette société, se trouvent néanmoins rejetés par elle.
Pistes pour le développement
1. Dans quelle mesure l'être humain peut-il vivre physiquement en dehors de la société?
= Possibilité de l'isolement physique
Hypothèse de l'état de nature
Problème de la condition de l'être humain avant la création de la société.
Pour Rousseau, l'homme à l'état de nature n'aurait pas de semblable et vivrait heureux dans l'isolement. Cependant, cet état ne permettrait pas vraiment à l'être humain de développer son potentiel. L'homme à l'état de nature serait heureux, mais frustre.
Théories du contrat social: Rousseau
Mais l'état de nature est-il autre chose qu'une abstraction?. L'homme à l'état de nature n'existe pas et n'a jamais existé. La vie sociale ne fait-elle pas partie de la condition humaine?
Dépendance de l'enfant humain
Problème de la survie physique de l'enfant en bas âge et du développement psychomoteur de l'enfant coupé de tout contact humain :
N'ayant pas d'instinct, l'être humain n'est pas garanti de se développer humainement.
Rousseau remarquait déjà que seul l'être humain, parmi les animaux, avait cette possibilité de devenir " imbécile ", c'est-à-dire non seulement de ne pas se développer normalement, mais de régresser. C'est le problème des enfants sauvages ou séquestrés, qui, en l'absence de contact sociaux, perdent la capacité de développer leur potentiel humain.
"L'homme en tant qu'homme avant l'éducation n'est qu'une simple éventualité, c'est-à-dire moins même qu'une espérance." (Jean-Marc Itard. Mémoire et rapport sur Victor de l'Aveyron)
Indépendance relative de l'adulte
Choix de l'ermite de s'isoler du monde ou survie de Robinson sur son île déserte.
Mais cette survie dans l'isolement n'est possible que grâce aux acquis de l'éducation et de la société.
Transition : Si l'isolement physique radical n'est pas possible, peut-on au moins se dissocier culturellement de la société globale à laquelle on appartient?
2. Dans quelle mesure l'être humain peut-il vivre sans se conformer aux normes de la société?
= Marginalité culturelle
2.1 On peut, dans une certaine mesure, créer des sociétés parallèles
On peut rejeter les normes de la société dans laquelle on vit. = Monastères, sectes, sociétés secrètes etc.
Dans ce cas, on ne vit "en marge" de la société que parce qu'on vit à l'intérieur d'une autre société. De plus, ces "sociétés dans la société" partagent cependant une même culture de base avec la société par rapport à laquelle elles se démarquent.
Cette marginalité culturelle est donc toute relative.
2.2 La société tolère mal les marginaux
On n'a pas le droit de ne pas respecter les règles de la société dans laquelle on vit sans devenir hors-la-loi. C'est le rôle régulateur de la justice institutionnelle de s'assurer que le droit chemin est suivi par tous. En ce sens, on ne peut pas (au sens de "on n'est pas autorisé à") être en marge, déviants.
D'une façon générale, même s'ils n'enfreignent pas les lois, les marginaux non-conformistes sont considérés comme hors-normes et donc indésirables. Comme le dit Brassens:
" Non, les braves gens n'aiment pas que
l'on prenne une autre route qu'eux. "
Y a-t-il un droit à la différence?
Transition : Paradoxalement, la société qui n'autorise pas la déviance de ses membres peut quelquefois elle-même les exclure.
3. Dans quelle mesure la société peut-elle marginaliser des individus?
= Inverser la question du sujet.
3.1 L'ethnocentrisme
Toute société a tendance à rejeter les autres sociétés: "ce sont des barbares!".
Ce rejet peut aller jusqu'à l'ethnocide ou au génocide.
3.2 L'exclusion
= Problème des parias, des exclus. (Ex. : les chômeurs)
L'exclusion pose un double problème de survie et de droit:
- Peut-on vivre en étant rejeté par la société à laquelle on appartient?
- Cette exclusion est-elle légitime?
Une société peut-elle survivre à cette marginalisation de ses propres membres? Autrement dit, la société peut-elle vivre en marge d'elle-même, c'est-à-dire peut-elle se couper d'une partie des individus qui la composent?
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Vivre en autonomie en France : une réalité
par Tony Founs | Jan 23, 2014 | Entreprendre | 307 commentaires
Vivre en autonomie implique de quitter son travail. Dans ce PDF, vous trouverez 13 excellentes raisons de faire le grand saut. Pour l’obtenir, cliquez sur ce lien. C’est gratuit.
Si vous pensez que tout plaquer pour une vie d’aventures n’est possible qu’à l’étranger, détrompez-vous. Pas besoin d’habiter à l’autre bout du monde pour vivre sa liberté. Nico, Marina et leur tribu prouvent que tendre vers l’autonomie n’est pas utopique en France.
Vous me direz :
C’est bien beau tout ça mais ça demande un certain budget et des conditions. Ce n’est pas donné à tout le monde !
Tout dépend de ce que vous voulez vraiment être.
Nico, expatrié de la société de consommation
C’est dans la montagne ariégeoise, sur deux hectares de terrain-forêt que l’aventure de Nico commence. Vivre en autonomie demande un cadre légèrement excentré et de la nature.
Ne le prenez pas pour un ermite, cet ingénieur informatique est un vrai entrepreneur. Il ne refuse pas le progrès et a beaucoup voyagé.
Avec sa compagne Marina et leurs 5 enfants, ils tendent vers l’autonomie
Tant matérielle que psychologique. Entendons-nous bien, ils ne prônent pas l’autarcie mais une alternative sociétaire et un maximum d’indépendance. Quitte à quitter son boulot si nécessaire.
Parce que le rapport temps/argent imposé par un système qui s’écroule ne semble plus adapté.
Deux amis proches se joignent à la tribu pour l’aventure. Ils nomment leur parcelle « Terre d’Ezel » et devinez où tout ce petit monde loge en attendant de construire leur maison ?
C’est un collectif qui se créé autour d’une idée :
Vivre ensemble, être artistes de nos vies, voir nos enfants s’épanouir entre eux et avec nous. Réduire notre empreinte écologique, partager, échanger, être solidaire, travailler avec la terre. Vivre avant tout une aventure humaine.
Quand vivre en autonomie commence avec deux ânes
Sans âne, pas d’autorisation de travaux pour une cabane. Sans cabane, pas de raccordement à l’eau courante et sans eau courante nous ne pouvons rien faire.
Vivre en autonomie en France n’est pas aisé.
Cela motive la présence de Babar et Zéphir qui rejoignent le collectif.
Mais il leur faut encore :
- Faire les raccordements réseaux et la réfection de l’ancien chemin communal vers leur chez-eux avec 5 000 € pour démarrer.
- Eco-construire avec des matériaux sains, et si possible locaux pour le respect de l’environnement.
- Se chauffer au bois, leur principale source d’énergie, et ils en ont du bois ! Il faudra attendre pour d’autres alternatives énergétiques.
- Travailler la terre pour une production maraichère bio.
- Vendre quelques produits locaux du style épicerie et objets fabriqués.
- Récupérer et recycler autant que possible, par exemple avec l’épuration par filtre planté ou les toilettes sèches.
- Réapprendre à connaître et à se servir de ce que la nature leur offre au quotidien.
L’eau courante arrive sur le lieu de vie commun, la guinguette, qui permet de mutualiser les outils et de travailler ensemble. On y discute, mange et échange ses savoir-faire.
Et les discussions vont bon train car Marina, Nico et la tribu ne peuvent pas rester à 7 dans une seule yourte indéfiniment. Malgré la cabane aux ânes, la guinguette et les yourtes déjà réalisés, le boulot n’est pas terminé.
Les travaux s’enchaînent et la cabane des filles avance tant que l’hiver ne paralyse pas tout le monde.
Devenez autonome en construisant vos rêves
Il est hors de question de recourir au système bancaire prêt-intérêts pour faire les travaux.
Nico et sa troupe se débrouillent seuls et apprennent sur le tas
Ensemble, ils font marcher l’entraide par les amis, les réseaux de relation et le Wwoofing.
Ça tombe à pic, moi qui voulais tester une yourte. Je ne suis pas avare en coup de main et j’aime cette idée de se débrouiller pour tout, de construire et subvenir au maximum de ses besoins de manière autonome.
Ça recentre sur les valeurs fondamentales de la vie. Et s’il y a du travail manuel en plein air c’est parfait.
Nous les rejoignons donc pour aider et partager un bout d’existence avec la tribu et deux wwoofeurs déjà sur place. Et comme nous ne sommes pas faignants, nous les retrouvons en passant par la voie verte allant de Foix à Saint Girons à vélos.
Sur le parcours, la nature est superbe et gomme le stresse omniprésent du citadin au fur et à mesure des kilomètres.
A l’arrivée je visite les lieux du séjour. J’aime ! C’est ravitaillé par les corbeaux mais du coup c’est beau. L’intérieur de la yourte me rappelle les paroles de Marina.
C’est la yourte de leur amie. Elle est particulièrement cosy. J’ai même droit à la salle de bain sous le plancher, la classe.
Nous sommes en pleine saison du rut et le brame nocturne des cerfs se répercute sur les flans montagneux… et dans nos têtes. C’est beau dit comme cela, mais ça peut vite devenir chiant à répétition.
J’apprends à connaitre les enfants un peu mieux. Ils ont l’air très éveillés et sont bien plus débrouillards dans la nature que les mouflets de leur âge.
Il faut voir le petit dernier, Vassily, gambader dans les pentes rocheuses ! Des sueurs froides…
Luna, la plus jeune des trois filles, s’entiche de moi.
La construction de cette première maison fermée servira à accueillir les deux plus grandes qui ont besoin d’espace vital en grandissant.
Faire de l’écoconstruction demande du courage et des connaissances
Pas évident de construire en adéquation avec son environnement.
Je ne vous ferais pas de tutoriel sur cette réalisation, je me suis contenté de la partie isolation intérieure des murs. Ça à l’air con mais quel boulot !
Vous devez faire un enduit écolo en mixant plusieurs matières avec de l’eau :
- Sable
- Argile
- Crotte d’âne (liant naturel très efficace)
- Paille
- Foin
Vous obtenez une pate compacte et collante que vous appliquez sur les murs. Apposez ensuite une sorte de toile de jute sur le mur et lissez par-dessus.
Et ce résultat ne s’arrête pas à la construction de la maison.
En vivant cette aventure c’est son propre monde que cette tribu se construit.
Car le but n’est pas de changer le monde. Commençons par nous changer nous-même !
Nous avons besoin de croire plus que jamais en cet espace, cet autre monde qui remplacera celui qui, par la perte de sa cohérence, touche à sa fin.
Et qui, plus que nos enfants, peuvent- être les dépositaires de ce nouveau monde ?
Alors bougeons-nous les fesses pour leur offrir cette cohérence. Pour qu’ils puissent rêver d’une vie meilleure et la construire.
Mais l’exemple de Terre d’Ezel, Marina et Nico n’est pas le vôtre. A chacun son mode de vie.
Un travail difficile mais ô combien épanouissant à la vue du résultat.
A vous de fabriquer votre propre recette pour retrouver votre liberté.
Vivre en autonomie ce n’est pas bouger ailleurs, c’est vivre autrement
Et si vous pensez que quitter la France est la seule voie du changement vers l’indépendance ; qu’au pied du mur vous n’aurez d’autre choix que de vous adapter à un nouvel environnement, vous vous mentez.
C’est juste un manque de motivation à changer de vie. Pas facile de fuir le consumérisme pour retrouver son autonomie.
Rester en France ne vous empêche pas de vivre différemment
De fait, vous n’aurez pas la chaleur des tropiques ni la profusion de denrées exotiques poussant comme les mauvaises herbes. Mais si vous fuyez la banlieue citadine pour une qualité de vie meilleure, les alternatives sont nombreuses.
Vous êtes le créateur de votre vie. Le tout est de savoir de quoi vous rêvez pour votre avenir et de vous donner les moyens de le réaliser.
Nos rêves ont été relégués par notre survie dans la société actuelle
Alors quitte à survivre, autant le faire pour vos rêves.
Très peu passent du rêve à la réalité
Des histoires comme ça vous en connaissez beaucoup, mais combien ont le courage d’aller jusqu’au bout ?
Cela demande beaucoup de changements, de sacrifices et d’investissement personnel.
Pour preuve, les deux amis de Nico et Marina ont pris d’autres directions. Mais le collectif est bien vivant. Aujourd’hui la cabane des filles est devenue un lieu prisé de leurs potes de collège.
Les yourtes ont disparu au profit d’une guinguette reconvertie en grande maison isolée et une nouvelle cabane est en chantier.
Le projet avance, courage Marina, Zoé, Maya, Luna, Estéban, Vassily et Nico !
Si vous pestez contre le monde qui va mal, ne qualifiez pas d’utopie cette quête de la liberté, ce retour aux sources pour être de ‘bons êtres humains’. Sortez de votre métro, boulot, télé. L’autonomie passe par le sevrage sociétaire.
Vous n’êtes plus accro ? Partagez vos expériences, ça nous intéresse !
POUR EN SAVOIR PLUS
Une sélection de livre pour vous aider à changer de cap :
- Choisir de quitter la ville : Prendre un nouveau départ ! Qui en effet n’a jamais songé à rompre avec la ville et ses embouteillages, sa pollution, son stress, pour s’installer au vert ?
- Comment moins dépendre du système : Habitat, nourriture, autosuffisance, entraide : petit manuel de conseils pratiques au quotidien.
- Survivre à l’effondrement économique : Ce livre peut vous sauver la vie. Les problèmes auxquels le monde doit faire face dans les 10 prochaines années sont considérables. Comment se préparer ? Comment survivre aux changements soudains et violents ?
- Zéro déchet : Béa nous explique comment elle et sa famille ont maintenu leur style de vie tout en ne produisant quasiment aucun déchet. Ils ont réduit leurs dépenses annuelles de 40%
En vous les procurant, je reçois une petite commission qui n’augmente pas le prix pour autant et m’aide à entretenir mon blog.
Tony Founs
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.. https://toitsalternatifs.fr/habitatalternatif/vivre-sans-argent-en-dehors-societe-consommation/
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Quitter le système en faisant le choix de vivre sans argent
Pour quitter le système ils espèrent gagner en indépendance énergétique mais aussi économique. Cela est encore en cours de réalisation. La communauté fonctionne beaucoup avec des matériaux de récupération, et le peu d’argent qu’ils possèdent est mis en commun. Les toilettes sont dans la nature, l’eau potable et l’eau pour la douche sont fournies par la rivière, l’électricité des éoliennes et par un générateur. Le chemin de l’indépendance est encore long et il leur reste encore tant de choses à faire.
La communauté possède des animaux : des chèvres, brebis, mais aussi des poules qui fournissent des oeufs. Le reste de l’alimentation provient du jardin collectif. Parfois les récoltes sont ravagées par les vaches et les chevaux qui se promènent librement dans la vallée. Dans ce cas la communauté part en ville faire du glanage, c’est aussi une manière pour eux de lutter contre le gaspillage. Le peu d’argent mis en commun les aide à acheter les aliments qui manquent et à payer les soins médicaux.
La dynamique générale ne s’arrête pas au village de Uli Alto, mais à toutes les communautés qui se sont créées dans les villages environnants. Une fois par mois, tous les habitants des différentes communautés se rencontrent lors des chantiers participatifs pour s’entraider. Lors de ces rencontres, ils en profitent pour échanger leurs connaissances, et faire les travaux manuels ensemble : couper le bois par exemple ou construire une maison écologique.
À cette occasion, ils se réunissent pour parler de l’avenir des communautés : le but est de trouver des pistes, des solutions pour une économie durable et pour la protection de la nature. Ils réfléchissent à la mise en place de communautés autosuffisantes.
Cette utopie qui devient chaque jour un peu plus une réalité est longue à mettre en place. Vivre autrement demande beaucoup d’investissement en temps, en énergie humaine. Ce n’est pas toujours facile, le manque d’argent est parfois problématique. La communauté demande d’ailleurs aux visiteurs une participation aux frais du village. Même si ils sont pauvres les habitants de Uli Alto sont heureux d’y vivre et de le faire grandir.
L’un des villages, Lakabe, restauré par une communauté il y a plus de 30 ans, affiche aujourd’hui un bilan plus que positif. Près de 50 personnes y vivent. Le peu d’argent dont ils ont besoin est fourni grâce à leurs productions, la vente de pain bio par exemple. Cet autre modèle économique est-il l’avenir ?
Date de dernière mise à jour : 22/06/2023