Histoire des stratégies-Tyrannie

- Histoire des stratégies politiques - Méthodologie, historique des tyrans -

Comment les tyrans font-ils pour confisquer le pouvoir des citoyens et pratiquer un règne sans partage ?

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1- Définition dictionnaire

TYRAN -

http://www.cnrtl.fr/definition/tyran

A. − HIST. DE L'ANTIQ. En Grèce, Sicile, Italie méridionale, chef politique, généralement d'origine populaire, qui a usurpé le pouvoir dans une cité ou un État libre. Pisistrate, tyran d'Athènes; Denys, tyran de Syracuse; Nabis, tyran de SparteÀ la tête des Trente tyrans paroissoit Critias, philosophe et bel-esprit de l'école de Socrate (Chateaubr., Essai Révol., t. 2, 1797, p. 99).C'est un fait général et presque sans exception dans l'histoire de la Grèce et de l'Italie, que les tyrans sortent du parti populaire et ont pour ennemi le parti aristocratique (Fustel de Coul., Cité antique, 1864, p. 447).

B. − P. ext.1. [Désigne une pers.]a) Souverain, personne détenant un pouvoir politique, qui exerce une autorité arbitraire et absolue, sans respect des lois et en usant généralement de méthodes oppressives et violentes. Synon. despote, potentat.Tyran cruel; tyran du peuple; subir le joug des tyrans; mort aux tyrans! (cri de la période révolutionnaire). Trente mille Hollandais, appelés par Bonaparte sur la Vistule, ayant absolument refusé d'obéir, il a fait fusiller huit officiers qui apparemment s'étaient montrés un peu trop négatifs; l'armée a persisté dans son refus, de manière que l'atrocité du Tyran ne lui aura valu que de la haine et du danger (J. de Maistre, Corresp., 1807, p. 380).Les tyrans sont les mêmes partout. Écoutez notre Hitler, qui est, lui, le pur militaire selon l'esprit et le cœur de l'état-major (Alain, Propos, 1935, p. 1276).

− P. métaph. Est-ce que la colombe échappe Au vautour, ce tyran des airs? (Dumas père, Chev. Maison-Rouge, 1847, I, 2etabl., 4, p. 25).

b) Personne qui, du fait de sa situation, de sa richesse, etc., abuse vis-à-vis de son entourage de son autorité, de son pouvoir (dans le domaine des relations familiales, affectives ou d'une activité professionnelle, sociale, religieuse, etc.).Synon. despote, dictateur.Agir, se comporter en tyran; être le tyran de ses enfants, de son conjoint, de ses subordonnés; être un petit, un vrai tyran; être le tyran du bureau, de la maison; être le tyran des arts, des lettresCes femmes sèches ou grasses, altières, sûres de soi, tyrans acrimonieux de leurs maisons, tyrans doucereux de la maison de Dieu (J.-R. Bloch, Dest. du S., 1931, p. 39).Il suffit de n'importe qui, d'un Voltaire ou d'un Renan, ou de moins encore, si possible, d'un gazetier, d'un tyran de chef-lieu de canton (...) pour dérouter et précipiter dans un marécage inextricable des milliers de pauvres jeunes gens (Claudel, Poète regarde Croix, 1938, p. 264).     

DICTATEUR, s.m.


Magistrat unique & souverain, qu'on nommait extraordinairement à Rome, du temps de la République, en certaines occasions importantes, & seulement pour un certain temps

    ... Fin extrait-

2 - Points communs à tous les Tyrans et Dictateurs (D &T) dans la gestion du pouvoir -

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* Les D-T usurpent le pouvoir de direction de la cité. Ils s'arrogent et concentrent en leur main, par la force militaire ou (et) par la ruse politique, la totalité des pouvoirs normalement répartis en temps de République entre plusieurs institutions spécifiques, indépendantes, contrôlées directement par les citoyens ou indirectement par le suffrage et les représentants. Cette division, autrement appelée séparation des pouvoirs, conjuguée à la liberté totale d'expression des vecteurs médias permettent un équilibre politique pluriel ( toujours fragile) et demeure encore le système le plus consensuel et harmonieux de gestion des sociétés modernes. La moindre atteinte à ces deux principes constitue en elle même une régression pouvant mener graduellement vers la dictature.

* Ils accédent au pouvoir par la force ( coup d"état militaire ) ou à la suite d'une machination politique qui leur permet d'utiliser puis de neutraliser les rouages démocratiques. Pour cela, les usurpateurs créent, amplifient, entretiennent ou récupérent les désordres civils ou politiques puis s'en servent de préalable comme justification à des mesures exceptionnelles de plein pouvoir à leur profit. Cette période exceptionnelle de chaos étant ouverte, ils se livrent à la purge des intellectuels, cadres et opposants politiques ( déportation, condamnation & procés paralysant, interdiction d'exercice, opprobe jetant un discrédit, execution ). Cette période d'élimination des intellectuels et des opposants ne s'exerce pas forcément directement car les dictateurs sont finement conseillés et savent que la violence se pratique plus sûrement dans un temps court par l'intermédiaire d'une tierce personne ou d'un personnel, d'un organisme qui n'est pas directement relié à la structure de pouvoir. Mieux, il est bien connu que chaque catégorie, qu'elle soit fonctionnelle, de personnel, social, ethnique, confessionnelle, dispose d'un ennemi naturel  ou latent : Il suffit alors de travailler et de pousser à son paroxysme le phénomène naturel de division et de compétition,... d'alimenter puis de manipuler cette haine pour que le sale boulot soit fait par autrui. ( ...Je sais, cela semble horrible ...mais les tyrans ne reculent devant rien ! ...) Finalement, il ne reste plus au tyran qu'à installer son réseau de connivence dans tous les secteurs vitaux de décision, d'information et d'application politique ...

* Ils créent un système de commandement pyramidal étroitement contrôlé et placé directement sous leur contrôle hiérarchique. Pour exercer ce contrôle sans partage, il leur suffit de plaçer au sein de chaque secteur clés des personnels complices ( ... complicité qui se caractérise par une emprise psychologique dictée par l'admiration, la crainte ou l'appât du gain - Les trois facteurs pouvant se cumuler ) Ce système est souvent associé à une terreur s'exercant par l'intermédiaire d'une police ou une d'une milice secrète - Ce placement sous contrôle des institutions s'accompagne souvent d'un faux-semblant démocratique car les institutions classiques continuent en apparence de fonctionner .. mais le despote s'arrange pour mettre une pression sournoise et feutrée sur les membres de la société civile les obligeant à agir strictement dans le sens des intérêts du dirigeant. Cette stratégie de distanciation se pratique souvent par une technique d'éloignement de la source hiérarchique: Technique de la "sous-traitance", "déléguation" et des dispositifs "écrans" . Le rôle de contre pouvoir; la liberté d'expression et de critique des institutions disparait alors progressivement. C'est l'uniformisation du discours politique (... l'ensembl des médias disent globalement la même chose et discutent invariablement des mêmes sujets écrans ou de diversion ), la naissance d'une "pseudo-critique" ( ... qui n'en est plus une mais seulement sa version tragique ou comique - Le dialogue et la contradiction constructive sont alors remplacés par un débat humoristique ou comique sur des détails de la vie publique ) et l'absence de dialogue contradictoire avec la base citoyenne. Les citoyens ne sont plus conviés à la réflexion politique pour satisfaire au besoin d'évolution naturel du système conceptuel économique et politique.

* Les tyrans ont prioritairement besoin de développer et entretenir le culte de la personnalité du "chef."- Ce mécanisme doit alors s'intégrer dans tous les domaines et processus intellectuels. Il leur faut encore publiciter et justifier ( ... par des mobiles fallacieux faisant appel à de grandes causes substitutives : Haine, folie des grandeurs, détournement des causes altruistes ) leurs actions et constructions politiques. C'est le rôle de la propagande assurée par des médias connivents de grande audience et la corruption du système éducatif, placés sous contrôle du tyran. Les petits médias locaux ou de moindre importance peuvent "jacasser" sans poser de problèmes graves  Ces agences de communication de grande adience, souvent soutenues par des thèses inculquées par la voie scolaire, en tous les domaines, ne font que louer le personnage et le mérite des actes de l'équipe dirigeante. Le conditionnement psychologique engendré par la propagande déclenche un phénomène "d'auto-alimentation" du processus de popularité du tyran : Les citoyens soutiennent et propage à leur tour en réaction de réflexe conditionné les thèses et actions entreprises par le dirigeant. Le conditionnement, par son effet répétitif, par son effet de masse et son omnprésence, supprime l'esprit critique et la réflexion contradictoire. Les tyrans disposent par ailleurs d'une milice et de services secrets qui leur permet d'espionner et traquer vigoureusement les thses et discours  d'opposition. Le harcélement, les incarcrations, les condamnation exemplaires finissent par créer un mouvement global suffisant d'auto-discipline. Le scénario de dérive des institutions, le phénomne cyclique d'oscillation entre République et démocratie sont bien connu des politologues. Ce scénario se répète à l'identique depuis des millénaires, y compris en Europe, et le compte à rebours semble encore enclenché selon un processus original adapté à la société moderne. Cette nouvelle forme de confiscation des pouvoirs et des richesses s'appelle "Oligarchie."

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3 - Pluralité et complexité des systèmes dictatoriaux - SSPF - ( voir menu à droite )

................             Vous l'aurez compris et c'est l'objet même de ce site, mon propos consiste précisément à poser l'hypothèse d'une complexité, d'une pluralité de structure des systèmes dictatoriaux. Je souhaite ajouter une nouvelle expression significative que j'appelle "despotisme oligarchique" - Pléonasme ? création superfétatoire ? Il s'agit volontairement de bien insister sur la complexité du phénomène et le fait que l'oligarchie comporte une dimension de confiscation sournoise des processus démocratiques, non plus par une personne mais peut-être aujourd'hui, comme hier, par par une catégorie sociale. J'estime pour ma part que nos sociétés occidentales tendent à devenir, si ce n'est déjà le cas ou le cas depuis toujours, des systèmes pervertis en ce sens. I s'agit d'un avis subjectif citoyen. Il existe selon mon humble avis,( je ne suis cependant pas seul à le prétendre ) une multitude de moyens de corrompre les systèmes démocratiques pour finalement donner naissance à ce que l'on appelle une oligarchie (....Système politique dans lequel le pouvoir appartient à un petit nombre d'individus ou de familles, à une classe sociale restreinte et privilégiée....)- La complexité terminologique, l'apparence polymorphe trompeuse des pseudo-démocratie dissimule une réalité qui est sensiblement identique dans ses résultats. La lutte séculaire et sans merçi des classes laborieuses contre l'oppresseur oligarchique capitaliste placé aux commandes de nos sociétés productivistes prouve bien qu'il existe bien une forme sournoise et dissimulé de pouvoir. Il ne suffit pas d'écrire "démocratie" sur l'intitulé d'un texte constitutionnel pour garantir aux citoyens les droits qui y sont attachés. L'observation du phénomène d'inégalité des revenus et des propriétés peut fournir un élément de preuve allant dans ce sens. Je vous renvoie au menu de ce site : SSPF- Stratégie complexe,....

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Nous étudirons les tristement célèbres tyrans et empereurs suivants - L'ordre de cet Exposé est aléatoire  :

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Hitler, Staline, Mao, Napoleon, Caesar, Pol pot, Herode, Caligula, Alexandre, Ciceron, Commode, Neron, Caracalla, Attila, Tamerian, Annibal, Pisitrate, Phidon d'argos, Godefroy de bouillon, Gingis Khan, L'impératrice Wu zetian,...

 

Etes-vous prêts pour ce voyage historique dans l'horreur ? .... Et surtout, êtes-vous conscient qu'un retour des tyrannies est encore possible... même en Europe ?! Comment s'appellera le prochain grand Empereur ( qui est sûrement né à l'heure où nous parlons )?

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4 - Exposé de l'horreur- Méthode des tyrans et dictateurs -

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.4-1--Principe généraux - (  http://www.nadoulek.net/Machiavel-ou-le-discours-du,369.html  )

Machiavel enseigne que, pour s’emparer du pouvoir, on jouit toujours du fait que “… les hommes changent volontiers de maître en pensant rencontrer mieux...”. La foule est versatile, elle renie ses chefs comme elle les a adorés. Pas d’illusions, de quelque manière que le pouvoir s’exerce, les comploteurs peuvent toujours tabler sur cette versatilité des foules toujours prêtes à suivre les vainqueurs. Non seulement aucune morale ne peut garantir de conserver le pouvoir, mais la cruauté et la perfidie peuvent tout aussi bien que la morale asseoir le prestige du Prince car : “… même là où auront régné l’humanité et la religion, les hommes se dégoûtent du bien autant qu’ils se plaignent du mal”. Ce n’est donc pas parce qu’on aura bien exercé le pouvoir qu’il faut en attendre une reconnaissance. C’est même souvent le contraire. Dans les régimes politiques démocratiques des pays occidentaux, les hommes exceptionnels sont régulièrement remerciés une fois accomplies les tâches pour lesquelles ils avaient été plébiscités, tels Roosevelt, Churchill ou de Gaulle, évincés au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Seul Staline, un dictateur régnant par la terreur, reste au pouvoir.

A l’inverse, ce n’est pas parce qu’on aura mal exercé le pouvoir qu’on doit attendre une sanction, tant il est vrai qu’un pouvoir médiocre rassure s’il est peu contraignant. Ainsi, quelle que soit la manière dont le pouvoir aura été exercé, le Prince doit toujours se garder de la sédition. De même, les ennemis d’un tyran ne doivent jamais se décourager : le temps aidant, aucune citadelle n’est imprenable. Une règle d’or pour les nouveaux prétendants : il ne faut jamais dépendre d’un allié trop puissant car en assurant son pouvoir grâce à cet allié, le nouveau prince devient son prisonnier. Qu’apprenons-nous ? Le pouvoir est-il un système, une machine dont on peut toujours s’emparer sans que l’on puisse en changer la structure ? Diriger cette machine est-il illusoire puisqu’elle fonctionne selon ses propres règles ? Selon cette conception du pouvoir, les hommes apparaissent-ils comme inconsistants, lâches et immoraux ? Le peuple versatile, passe-t-il de la soumission à la révolte sans plus de conscience dans l’une que dans l’autre ? Les gouvernants, quelle que soit leur manière de diriger, dans la cruauté ou la vertu, peuvent-ils garantir leur légitimité ? Plus encore, le Prince devra-t-il se plier aux nécessités du pouvoir et abandonner tout idéal ? Dès lors, le cynisme est-il la principale vertu du politique ?

Selon Machiavel, une fois que l’usurpateur a conquis le pouvoir, il bénéficie d’un préjugé favorable chez tous ceux qui ont eu maille à partir avec l’ancien souverain ou son administration. Pour assurer son pouvoir, le nouveau Prince devra appliquer deux règles : faire mourir toute la lignée de l’ancien Prince et n’altérer ni les lois, ni le système d’impôts. Pourquoi faire mourir la lignée de l’ancien Prince ? Afin qu’aucun de ses descendants ne puisse être le porte-drapeau d’une révolte légitime. Cette pratique du meurtre politique, courante dans l’histoire, est-elle passée de mode dans les sociétés développées ? Pas du tout ! La révolte des peuples est le plus souvent meurtrière : qu’il s’agisse de la Révolution Française ou de la Révolution Russe, des révoltes plus récentes en Roumanie, en Irak ou en Lybie, l’exécution des dirigeants déchus et de leurs proches est toujours au programme. A un degré moindre, les rachats, les fusions ou les réorganisations d’entreprises montrent que, même si nous n’allons plus jusqu’à l’élimination physique, les meurtres professionnels et l’élimination des baronnies sont courants et s’étalent dans la presse économique. C’est plus une question de rationalité que de cruauté : comment un nouveau Prince pourrait-il régner avec des grands qui, du fait de leur ancienneté et de leurs connivences, ont des réseaux de pouvoir personnels et secrets dans le royaume ? Ainsi, les plus vieilles règles des rapports de force - frapper le premier, la meilleure défense est l’attaque, tuer pour ne pas être tué - s’imposent à tout prétendant.

Autre règle donnée par Machiavel : après la prise du pouvoir, n’altérer ni les lois, ni le système d’impôts. D’une part, il est plus facile de garder les anciennes lois que d’en introduire de nouvelles : autant ne pas choisir la difficulté quand le pouvoir est encore fragile. D’autre part, si le Prince change les lois, tous ceux à qui les anciennes lois étaient profitables deviennent immédiatement ses ennemis mortels. Quant à ceux à qui profiteront éventuellement des nouvelles lois, ils seront de tièdes défenseurs tant qu’ils ne sont pas rassurés par l’efficacité du nouveau Prince et par sa capacité à se maintenir au pouvoir. Si le Prince change les lois et le système d’impôt, il se retrouve donc seul au moment où son pouvoir est encore fragile. En début de règne, il faut donc procéder très graduellement aux changements nécessaires pour renforcer son pouvoir. Qu’est-ce que le pouvoir : un pragmatisme gradué ?(...,...)

Une fois installé au pouvoir, il faut se défendre des troubles intérieurs et savoir quelle conduite tenir en cas de révolte. Machiavel s’interroge sur la nature humaine : face aux troubles, le Prince doit régner "… par la loi qui est propre aux hommes et par la force qui est propre aux bêtes", et comme la première ne suffit pas, il doit souvent avoir recours à la seconde. Le Prince doit avoir des méthodes tempérées dans le recours à la loi et bestiales pour la répression. Ignorer cette double nature du pouvoir peut conduire à des surprises brutales.

Si le Prince croit pouvoir régner par sa seule humanité, il se met lui-même en danger. Son comportement sera interprété comme de la faiblesse par ses adversaires. En cas de trouble il devra donc se montrer beaucoup plus brutal qu’il n’est nécessaire lorsqu’on tentera d’utiliser sa présumée faiblesse contre lui. De plus, s’il montre systématiquement son humanité, il rend les situations de conflit beaucoup plus explosives. D’abord parce que cette humanité étant destinée à tous, personne n’a à lui en être reconnaissant. Ensuite parce que si l’humanité est de règle, tous seront portés à estimer que cette règle doit s’appliquer en toutes circonstances et qu’on ne comprendra pas la tentation de recourir à l’autorité pure et simple en cas de crise. Enfin, parce que le recours à l’autorité en cas de crise risque d’être perçu comme un manquement aux règles du jeu, les troubles devront être surmontés par une violence plus grande encore. A l’inverse, si le Prince règne par la seule brutalité, il lui faudra de puissants moyens pour terroriser ses sujets. S’il y parvient, ses sujets, stupides de terreur, seront de dérisoires défenseurs et de piètres créateurs de richesse. Ainsi, dans un système despotique, le Prince sera emporté dans une surenchère de la violence. C’est la guerre de tous contre tous qui forge une atmosphère de méfiance, de délation et d’assassinats, jusqu’à l’explosion qui aura lieu tôt ou tard, avec la révolte et le meurtre du tyran.

En matière de pouvoir, selon Machiavel, il est difficile d’adopter un comportement unilatéral. Un régime systématiquement libéral est aussi absurde qu’un pouvoir systématiquement tyrannique : dans les deux cas, on perd de vue l’ambivalence de la nature humaine. L’homme étant tantôt soumis, tantôt révolté, le Prince doit donc être prêt à appliquer la loi ou la force, selon les circonstances. En adoptant un comportement systématique, on tombe dans un des travers majeurs de la stratégie : on devient prévisible. En devenant prévisible, on perd quelques atouts majeurs du pouvoir : maintenir une tension usante chez l’adversaire, créer la surprise par les retournements et toujours garder la plus grande marge de manœuvre possible.

Maintenir la concorde ou contenir la discorde exige de savants calculs. Machiavel explique que le bien doit se faire à faibles doses, pour être lentement savouré, mais que le mal doit se faire en grand et d’un seul coup. Si le Prince doit user de la répression, il doit le faire d’un seul coup pour n’avoir pas à recommencer : rien de plus néfaste qu’une répression qui hésite et qui, faisant preuve de faiblesse, suscite une révolte accrue et des violences plus grandes encore. Rien de plus pitoyable, selon Machiavel, qu’une répression qui donne l’impression de brutalités répétées sans mettre un terme à une situation détestable. Réprimer des troubles n’a rien d’agréable, mais il est toujours difficile de concilier les exigences de la morale avec celles du pouvoir. En situation de crise : "les hommes se doivent caresser ou occire" car, dans des périodes troublées, le chef doit avoir un comportement "lisible" s’il ne veut pas accentuer la crise par le spectacle de son indécision. Il ne faut pas non plus se tromper sur la nature des contraintes qu’on doit faire subir à autrui car, comme le dit Machiavel, les hommes se vengent toujours des petits maux qu’on leur fait subir, rarement des grands. Et le Prince, qui doit souvent prendre des mesures difficiles, peut être brutal, mais jamais humiliant.

Ce qui est frappant dans ce plaidoyer pour la répression, ce ne sont pas ses prémices sur l’ambivalence de la nature humaine, ce n’est pas l’argumentation, logique une fois les prémices acceptées, c’est plutôt l’accumulation des arguments en faveur du caractère inéluctable de la soumission générale, soumission sans alternative. Même si le pouvoir n’a que de lointains rapports avec un pacte social, tout se passe comme si cette accumulation d’arguments avait pour but véritable de nous mener plus loin encore dans une soumission à l’autorité proche de l’imbécilité. Et, nous allons le voir, c’est le cas.

Machiavel enseigne que pour faire cesser des troubles, le Prince doit utiliser un bouc émissaire cruel pour réprimer les populations et faire peur une bonne fois pour toutes. Ensuite, pour ramener le calme, il peut faire exécuter le bouc émissaire de manière à satisfaire les mécontents et se présenter en justicier. En raisonnant rapidement, il est facile de comprendre que celui qui exerce le pouvoir n’ait pas à se charger de toutes les basses besognes. Un des avantages du pouvoir est de déléguer les tâches impopulaires, c’est la technique du bouc émissaire, ou du fusible, si l’on préfère un terme plus lumineux et moins biblique. Le procédé est tellement efficace qu’il est régulièrement employé dans les entreprises. Nous utilisons des coupeurs de têtes pour les plans sociaux et autres dégraissages, quitte à les "exécuter" après le séisme, c’est-à-dire les promouvoir ailleurs, car nous ne saurions gâcher de si utiles talents. Après avoir exécuté le bouc émissaire, le Prince peut revenir en justicier, apparaître comme un redresseur de torts.

Le principal exemple cité par Machiavel est celui de César Borgia qui, s’emparant de la Romagne, la trouva gouvernée par de petits seigneurs corrompus, voleurs et tourmenteurs. Il y envoya Rémy d’Orque, un homme brutal et expéditif pour y faire un grand nettoyage. Mais, une fois la mission remplie, Borgia "estimant une si excessive autorité n’être plus de saison, parce qu’il redoutait qu’elle ne devint odieuse", livra d’Orque à un tribunal civil pour montrer que la cruauté ne venait pas de lui. Si bien qu’il fit trancher la tête de son ministre sur un billot. Et Machiavel de conclure : "La férocité de ce spectacle fit tout le peuple demeurer en même temps satisfait et stupide". Il fallait bien que le peuple fut stupide pour être mécontent de ce qu’on ait éliminé les seigneurs corrompus qui l’avaient volé et tourmenté ! En quoi "l’excessive autorité" d’un Rémy d’Orque serait-elle moins odieuse que celle du Borgia, de notoriété publique orfèvre en la matière ? Il parait plus probable que, dans la logique du pouvoir dont nous suivons le fil, il s’agisse plutôt d’une surenchère de violence visant la victoire par élimination, dans le but d’obtenir une soumission généralisée, y compris pour les serviteurs de Moloch. Moloch, Dieu de pouvoir auquel les Cananéens de la Bible sacrifient leur premier né. Puis Moloch, au Moyen-âge, qui devient le démon de la corruption, qui séduit les esprits faibles par les mirages du pouvoir.

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4-2 -      Les tyrans et despotes dans l'histoire -

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........................................................... Mon but est ici ( .... pour hitler comme pour es autres dictateurs ! ) de démontrer que les dictateurs n'arrivent jamais seuls au pouvoir et qu'ils disposent au contraire d'un vaste réseau de connivence, élitiste, économique, structurel et citoyen. Si Hitler peut s'imposer et forcer son accession au pouvoir, c'est qu'il dispose déjà autour de lui d'une soutien économique, d'un réseau de connivence politique, financier !,... industriel .... et un soutien partisan de grande ampleur, fondé sur la propagande, s'appuyant sur un vaste réseau structurel de propagande. Le tyran Hitler n'est pas un homme mais un système social et c'est donc à tort que l'on fustige et cache l'horreur d'un système derrière un seul homme.

Il ne faut pas non plus imaginer qu'évoquer la notion d'environnement dictatorial ou le fait d'un réseau social connivent signifie q'un tel systme serait une sorte de démocratie ... ( car cette dernière acception implique une réflexion collective constructive ainsi qu'un dialogue contradictoire du plus grand nombre avec une structure sociale étalée, des pouvoirs séparés, une justice indépendante et des médias libres ). Ce n'est pas le cas dans un système dictatorial où le leader concentre les pouvoirs et se donne le dernier mot en tous les domaines..Le dictateurs s'entoure d'une structure sociale disposée en strate sur laquelle il impose sa volonté, si nécesaire sous la contrainte ... et qui fonctionne seulement à l'intérêt, en échange de l'espoir précaire d'un privilège.

Il traine par ailleurs dans les milieux populaires une rumeur ( non prouvée ) selon laquelle en Europe, les possédants utiliseraient réguliérement et aussi souvent que nécessaire les pouvoirs politiques extrémistes totalitaires pour stopper, freiner, endiguer le renversement des régimes fondés sur la concentration des pouvoirs et les spoliations que peuvent entraîner les thèses dites utopistes ou communistes ( ...Tient ? On regarde d'un autre oeil l'actualité de ces dernières années !... ?). A voir !

https://livre.fnac.com/a936484/Adam-Lebor-Banquiers-secrets-d-hitler-comment-les-banques-suisses-ont

https://infomirroir.wordpress.com/2016/06/14/hitler-fut-finance-par-la-reserve-federale-et-la-banque-dangleterre/

http://www.solidariteetprogres.org/londres-wall-street-hitler.html

http://reseauinternational.net/qui-a-finance-hitler-la-liberte-en-echange-du-silence-des-noms-et-des-faits/

Le résultat historique, notamment en Espagne en 1936 (  https://histoiredespagne.wordpress.com/2011/07/28/la-guerre-civile-2/ ), peut vraissemblablement corroborer cette hypothèse. Les contradicteurs affirment au contraire que les systèmes politiques révolutionnaires non aboutis entraînent par eux-même un chaos qui entraîne la montée des extrêmes. La question consiste alors de savoir quel est l'élément déclenchant et prépondérant ? Il y a probablement des deux - Si l'on s'en tient à l'hypothèse de la conspiration des élites, la réussite de la révolution Soviètique de 1917, débouchant elle même sur une dictature sans précédent, peut alors s'expliquer par l'éloignement de la zone en mutation, l'immensité du territoire Russe par rapport à l'Europe de l'Ouest et l'absence, ou l'insuffisance, de structures adverses pour endiguer la progression des idées comme du mouvement révolutionnaire.

La "pseudo" réussite du mouvement Révolutionnaire en France en 1789 ? Elle peut justement s'expliquer par l'origine éltiste et le détournement de cette révolution au profit exclusif des élites du capital menant à l'élan industriel capitaliste du 18° siècle en France et partout en Europe occidentale -

.................... Rappel historique -............................................

https://www.investigaction.net/fr/Prise-de-pouvoir-par-Hitler/

On entend souvent qu’Hitler est arrivé au pouvoir par les urnes, appuyé par un large mouvement populaire. Or, bien qu’organisé avec la complaisance des partis au pouvoir, c’est un coup d’Etat qui permet à Hitler d’accéder au gouvernement. Quant à son principal soutien, il vient des industriels allemands.

Le 12 novembre 1933, Hitler est invité à donner une conférence dans une usine de Siemens. Le patron de l’entreprise, Carl Friedrich von Siemens, compte parmi les principaux soutiens au régime nazi.

Dans sa déclaration gouvernementale du 1er février 1933, Hitler promettait au peuple allemand l’amélioration de la situation des travailleurs et des paysans et le maintien et la consolidation de la paix. « Donnez-moi quatre ans, et vous ne reconnaîtrez plus l’Allemagne », prophétisait-il. Quatre ans plus tard, les acquis sociaux étaient détruits et les libertés fondamentales étaient bafouées. L’Allemagne, effectivement, était méconnaissable.

Le 30 janvier 1933, le président allemand Paul von Hindenburg nomme Adolf Hitler, le dirigeant du Parti National-socialiste (NSDAP, abrégé en nazi) Premier ministre. Le premier gouvernement Hitler ne compte que trois nazis, dont Hitler lui-même. Il n’ose même pas se présenter devant le Parlement, car il y est minoritaire. Au lieu de cela, il demande à Hindenburg de dissoudre le Parlement et d’organiser de nouvelles élections, fixées au 5 mars.

Ce délai lui donne l’occasion de gouverner cinq semaines sans contrôle parlementaire. Il s’agit d’un coup d’Etat légal, car la Constitution allemande de l’époque permet au président de dissoudre le Parlement ou de le suspendre temporairement.  

Un régime de terreur

Le 4 février, Hindenburg prend une ordonnance d’urgence qui interdit toute critique du gouvernement, supprime la liberté de rassemblement et de presse pour le Parti Communiste d’Allemagne (KPD), alors en campagne électorale, et d’autres organisations de gauche.

Le 27 février, le Reichstag, le Parlement allemand, est incendié. Officiellement, par un anarchiste hollandais déséquilibré. Cependant, de nombreux historiens sont convaincus que l’incendie a été provoqué par les sections d’assaut (SA) nazies. Les événements qui suivent confirment cette thèse. Avant tout début d’enquête, la radio affirme que les communistes sont coupables. La même nuit, sur base de listes établies à l’avance, plus de 10 000 communistes, socialistes et progressistes sont arrêtés. Toute la presse communiste et plusieurs journaux socialistes sont interdits. Les libertés de la presse et de réunion sont suspendues.

Malgré cette répression, les élections ne donnent pas une majorité aux nazis ni une majorité des deux tiers au gouvernement de coalition dirigée par Hitler. Pour l’obtenir, le gouvernement radie les 81 mandats du KPD, sans qu’aucun parti proteste. Cela étant réglé, le Parlement vote la confiance au gouvernement Hitler et l’autorise à décréter des lois sans son autorisation. Il s’agit en fait d’une auto-dissolution. Les socialistes votent contre la déclaration gouvernementale, mais jugent les élections démocratiques malgré la répression.

En deux ans, les nazis vont interdire les partis politiques, tuer plus de 4200 personnes et arrêter 317 800 opposants, dont 218 600 seront blessés et torturés. Le 20 mars 1933, le commissaire nazi de la police de Munich, Heinrich Himmler, crée à Dachau le premier camp de concentration destiné aux prisonniers politiques. 40 autres suivront dans la même année.

Le nerf de la guerre

Hitler n’a donc pas été élu démocratiquement. En réalité, la décision de le nommer chancelier a été prise quelques semaines auparavant, le 3 janvier, dans la villa du banquier Kurt von Schröder.

À plusieurs reprises, entre 1918 et 1923, les cercles les plus à droite de la classe dirigeante avaient en effet essayé, notamment par des tentatives de coups d’Etat, de se débarrasser du système parlementaire et de supprimer les droits importants acquis par un mouvement ouvrier fort et uni.

Ces cercles s’appuyaient sur une partie de l’armée et des organisations réactionnaires. De nombreux industriels voyaient dans le NSDAP une organisation qui valait la peine d’être soutenue.

En 1923, le patron sidérurgiste Hugo Stinnes a déclaré à l’ambassadeur américain : « Il faut trouver un dictateur qui aurait le pouvoir de faire tout ce qui est nécessaire. Un tel homme doit parler la langue du peuple et être lui-même un civil. Nous avons un tel homme. »

Avec la crise économique de 1929, les cercles dirigeants ont décidé de vraiment miser sur le parti nazi, qui a reçu de leur part un soutien accru. Grâce à leurs millions, Hitler a pu gagner de l’influence sur les classes populaires, très touchées par la crise. Ils ont mis à sa disposition leurs hangars désaffectés qu’il a transformés en une version nazie de l’Armée du Salut. Des malheureux sans travail pouvaient y trouver une assiette de soupe et un lit pour la nuit. Avant qu’ils s’en rendent compte, on leur avait collé un uniforme et ils défilaient derrière le drapeau nazi.

Durant la campagne présidentielle de 1932, les nazis ont collé des millions d’affiches, imprimé 12 millions de numéros spéciaux de leur journal et organisé 3000 meetings. Pour la première fois, ils ont fait usage de films et de disques. Hitler utilisait un avion privé pour se rendre d’un meeting à l’autre. En 1932, le parti nazi comptait des milliers de permanents et l’entretien des SA, à lui seul, coûtait deux millions de marks par semaine. Qui payait tout cela ? Certainement pas les membres sans travail du parti nazi…

Le patronat tout puissant

Aux élections fédérales de septembre 1930, le NSDAP devient le deuxième parti, avec plus de 6 millions de voix. Des représentants de premier ordre de la classe dirigeante s’expriment en faveur de la formation d’un gouvernement avec lui. Hitler est invité à exposer ses idées devant des cercles de grands capitalistes et plusieurs d’entre eux adhèrent au parti.

Cela prendra pourtant encore une année avant que ces patrons confient la chancellerie à Hitler. Ils avaient peur de la réaction du mouvement ouvrier. De plus, ils se livraient entre eux de violentes luttes de pouvoir.

Mais, lors des élections fédérales du 6 novembre 1932, le Parti communiste allemand accroît fortement son influence parmi les travailleurs au détriment du Parti socialiste. Le capital craint un soulèvement révolutionnaire. Et le NSDAP perd deux millions de voix. Un déclin plus important du parti risque de ruiner tous les espoirs du grand patronat. Ils mettent leurs querelles internes au vestiaire et décident de confier plus rapidement le pouvoir à Hitler.

Ce sont les Thyssen, Krupp, Siemens et autres qui ont déterminé la politique économique de Hitler. Il suffit de voir la composition du Haut Comité économique du gouvernement nazi. On y retrouve Krupp von Bohlen, roi de l’industrie d’armement, Fritz Thyssen, baron de l’acier, Carl Friedrich  von Siemens, roi de l’électricité, et Karl Bosch, de l’industrie des colorants. Grâce à Hitler, ils ont pu appliquer le programme de casse sociale dont ils rêvaient.

Le gouvernement Hitler bloque les salaires au niveau très bas de 1932. Les travailleurs sont privés de tous leurs droits et menacés d’emprisonnement dans un camp de concentration en cas de grève.

La liberté de changer d’employeur est limitée, et un « livret de travail » est introduit. Sans ce document, aucun travailleur ne peu être engagé. Tout comme chez nous au 19e siècle, un ouvrier qui désire travailler ailleurs peut en être empêché par son patron si celui-ci gèle son livret de travail.

Le fascisme a porté la logique du capitalisme jusqu’à sa pire extrémité. La recherche de la compétitivité mène à une spirale descendante des salaires et des acquis sociaux. Dans les camps de travail, le coût salarial et les charges sociales sont quasiment réduits à zéro. Afin d’épargner leurs frais de transport, plusieurs firmes construisent leurs usines près des camps.

Le problème du chômage est résolu en envoyant une partie des chômeurs dans l’armée, une autre dans les usines d’armement. Tous sont ainsi obligés de préparer leur propre mort et celle de dizaines de millions d’autres.

Le soutien des industriels à Hitler : quelques dates

27 octobre 1931. Le directeur de la firme Siemens, Carl Friedrich von Siemens, prononce un discours devant des membres importants de la finance américaine pour dissiper les craintes que suscite une éventuelle montée au gouvernement des nazis. Il insiste surtout sur la volonté des nazis d’éradiquer le socialisme en Allemagne.

26 janvier 1932. Fritz Thyssen, le magnat de la sidérurgie, organise une conférence d’Hitler devant plus de 100 grands patrons durant laquelle il assure que son mouvement voit dans la propriété privée le fondement de l’économie allemande et que son but principal est d’éradiquer le marxisme en Allemagne.

19 novembre 1932. Des banquiers, de grands industriels et de grands propriétaires terriens demandent au président Hindenburg de nommer Hitler à la chancellerie.

4 janvier 1933. Rencontre entre le Premier ministre en exercice Franz von Papen et Hitler dans la villa du banquier von Schröder, qui a scellé les arrangements qui ont conduit au 30 janvier 1933.

20 février 1933. Hitler reçoit le gratin du grand capital allemand pour rassurer les patrons à propos de sa base, chauffée par des discours démagogiques contre le grand capital.

20 mars 1933. Création du premier camp de concentration destiné aux prisonniers politiques à Dachau.

15 mai 1934. Une loi est votée qui limite la liberté de changer d’employeur.

30 juin 1934. Nuit des longs couteaux. Hitler fait assassiner 1000 cadres de ses propres sections d’assaut, essentiellement de l’aile « anticapitaliste » qui avait cru à la démagogie de Hitler et pensait que les nazis prendraient aussi des mesures contre le grand capital.

Février 1935. Introduction du « livret de travail », qui impose une soumission totale des ouvriers à leur patron.

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  1. A priori, rien ne prédestinait Hitler à monter au pouvoir. Issu d'une famille modeste (un père douanier), le jeune Adolf rêve de rentrer aux Beaux-arts. Refusé au concours, il finit par s'engager pour l'Allemagne à l'âge de 25 ans. Il en reviendra décoré de la Croix de Fer dont il ne se séparera plus.  

    A la fin de la guerre (14-18), le Traité de Versailles impose à l'Allemagne des indemnités énormes. C'est le début d'une crise économique et sociale qui aura des conséquences importantes sur le plan politique. 

     

  2. De retour du front, Adolf Hitler est chargé de rééduquer les soldats et les prisonniers rapatriés. C'est là qu'il comprend qu'il a du charisme. En 1919, il apparaît pour la première fois dans une manifestation des travailleurs. C'est le début du parti national-socialiste des travailleurs allemands, plus communément appelé le parti nazi.  (Voir vidéo 1 ci-dessous).
     

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  4. Plus que les autres pays, l'Allemagne souffre de cette crise économique. Les chômeurs se comptent par millions. L'industrie allemande licencie à tour de bras et diminue les salaires de ceux qui restent. 

    C'est sur cette vague que le parti nazi va jouer dénonçant le Traité de Versailles. Hitler a un discours simple : "L'état de l'Allemagne est la conséquence du traité de Versailles, ce diktat imposé aux Allemands par les vainqueurs de la première guerre mondiale.Ni le communisme, ni le grand capital ne peuvent sauver. Les Allemands doivent se ressaisir, reprendre en main leur destin d'Allemand". 

    En 1923, Adolf Hitler tente un coup d'état mais il échoue (voir vidéo 3, "Le putsch de 1923", via le lien ci-dessous), l'armée décidant au dernier moment de rester fidèle au gouvernement. Il est emprisonné et le parti nazi est interdit. En prison, il écrit son désormais célèbre "Mein Kampf" (vendu à plus de 80 millions d'exemplaires, il rendra Hitler très riche). Il sera libéré sur parole le 20 décembre 1924 pour bonne conduite. 
     

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  6. Le parti nazi n'étant plus considéré comme dangereux, il sera à nouveau autorisé. Profitant de la crise, il prendra de l'ampleur s'entourant d'une véritable milice privée, la SA. 

    En 1929, l'Allemagne atteint les six millions de chômeurs. Désespérés, ils sont nombreux à se tourner vers les nazis ou les communistes.  

    Sous la République de Weimar, les gouvernements tombent les uns après les autres. Les Allemands sont régulièrement appelés aux urnes et Hitler profite des campagnes électorales pour multiplier les discours et provoquer le désordre en affirmant être le seul à pouvoir remettre de l'ordre. 

  7. Ce document nous permet de redécouvrir,de manière didactique,les tournants majeurs de cette guerre grâce à de nombreuses explications et ...

  8. En juillet 1932, de violents affrontements opposent les communistes et les nazis avec complicités de la police. Les Allemands en ont marre de ce désordre et votent massivement pour le parti nazi aux nouvelles élections législatives. Le 31 juillet 1932, le parti obtient 230 députés et Hitler devient le chef du premier parti politique du pays.
     

    Le président de la République allemande, de l'époque, le maréchal Paul von Hindenburg, refuse toutefois de nommer Hitler Chancelier car il juge son parti trop intolérant. Il lui propose un poste ministériel, mais Hitler n'en veut pas. Aucune coalition ne pouvant se former, de nouvelles élections sont provoquées. Elles ont lieu en novembre, ce sont les troisième en un an. Hitler pense pouvoir en profiter mais il perd deux millions d'électeurs et 40 députés. 

    Pourtant, trois mois plus tard, le maréchal Paul von Hindenburg, étant toujours dans l'impossibilité de former un gouvernement, finit par lui proposer le poste de Chancelier. Hitler place à ses côtés deux de ses hommes pour mieux contrôler la police. Nous sommes le 30 janvier 1933.  

     

  9. Nous sommes le 30 janvier 1933 : Adolf Hitler, leader du Parti national-socialiste, est nommé chancelier de l'Allemagne. Il installe alor...

     

  10. A peine au pouvoir, il provoque de nouvelles élections législatives. Deux semaines plus tard, le 27 février 1933, le Reichstag (le parlement national), symbole de la démocratie, brûle. Un jeune communiste hollandais est arrêté, sans doute manipulé par les nazis. Hitler en profite pour alimenter le spectre d'un complot des rouges. 

    Le 5 mars 1933, son parti remporte 43,9% des suffrages, ce qui est beaucoup moins qu'espéré. Hitler n'a pu empêcher les communistes de remporter 12% des voix. Il les fait donc arrêter et les envoie dans des camps de concentration pour les "rééduquer". 

    Le 23 mars 1933, les communistes étant hors état de nuire, et malgré le vote négatif des socialistes (ils ne sont plus que 94 députés) le Reichstag vote les pleins pouvoirs en faveur d'Hitler. Il peut désormais rédiger seul les lois, même celles qui vont à l'encontre de la constitution de Weimar. 

    Quelques semaine plus tard, les syndicats sont dissous et la 14 juillet 1933, le parti nazi devient le parti unique. Commence alors un règne sans partage qui entrainera un conflit mondial coûtant la vie à quelques 50 millions de personnes sur le continent européen dont 6 millions de Juifs.  

    C. Biourge

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https://www.lexpress.fr/culture/livre/dieu-et-le-goulag_820168.html

http://etoilerouge.chez-alice.fr/docrevinter4/bangla2.html

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article1291

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.....................................Livre de Mao

http://maozedong.fr/documents/strategie.pdf

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Extrait livre -

(...,... )PROBLEMES DE LA GUERRE ET DE LA STRATEGIE 6 Novembre 1938 I. LES PARTICULARITES DE LA CHINE ET LA GUERRE REVOLUTIONNAIRE La tâche centrale et la forme suprême de la révolution, c'est la conquête du pouvoir par la lutte armée, c'est résoudre le problème par la guerre. Ce principe révolutionnaire du marxisme­léninisme est valable partout, en Chine comme dans les autres pays. Toutefois, si le principe reste le même, les partis prolétariens, placés dans des conditions différentes, l'appliquent de façon différente, conformément à ces conditions. Dans les pays capitalistes, si l'on ne considère pas les périodes de fascisme et de guerre, les conditions sont les suivantes: à l'intérieur du pays, le féodalisme n'existe plus, le régime est celui de la démocratie bourgeoise; dans leurs rapports extérieurs, ces pays ne subissent pas d'oppression nationale, ils oppriment, au contraire, d'autres nations.  Eu égard à ces particularités, éduquer les ouvriers et accumuler des forces au moyen d'une lutte légale de longue durée, et se préparer ainsi à renverser finalement le capitalisme sont les tâches du parti du prolétariat dans les pays capitalistes. Là, il s'agit de soutenir une longue lutte légale, de se servir de la tribune parlementaire, de recourir aux grèves économiques et politiques, d'organiser des syndicats et d'éduquer les ouvriers.  (...,... )

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................................. https://www.herodote.net/Mao_Zedong_1893_1976_-synthese-204.php

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Mao Zedong a été idolâtré pendant deux ou trois décennies comme seul l'avait été avant lui Staline.

Quand le «Grand Timonier» meurt à 82 ans, le 9 septembre 1976, le fondateur de la République Populaire de Chine n'est plus le héros de la Longue Marche mais un vieillard népotique et paranoïaque.

La découverte de la politique

Mao Zedong ou Mao Tsé-toung (30 décembre 1893 - 9 septembre 1976), portrait de propagande

Né dans la famille d'un riche paysan, Mao devient directeur d'école et participe de façon discrète à la fondation du Parti communiste chinois (PCC), en 1921, à Shanghai.

L'alliance de raison entre les communistes et les nationalistes du républicain Sun Yat-sen débouche sur une rupture brutale après la mort de ce dernier. Tchang Kaï-chek, le nouveau chef du parti nationaliste, le Guomindang (ou Kuomintang) massacre ses ex-alliés à Shanghai en 1927.

Mao voit dans cet échec la preuve que le communisme dans sa version marxiste-léniniste n'a pas d'avenir en Chine où le véritable prolétariat est constitué non par les ouvriers mais par les paysans.

Privilégiant l'implantation du parti en milieu rural, il consolide l'emprise communiste dans la province du Hounan sans rechigner aux exécutions sommaires et aux massacres de masse. Mais une offensive de Tchang Kaï-chek l'oblige à fuir vers le nord. C'est la Longue Marche qui le mènera au Chen-si (ou Shaanxi) au terme d'un périple de 12000 km.

Désormais en sécurité et assuré d'une autorité sans faille sur ses troupes (ou ce qu'il en reste), Mao introduit la révolution dans les campagnes, par le partage des terres et le massacre des mécontents. Il se fait enfin élire président du Comité central du Parti Communiste Chinois en février 1935...

Le dernier empereur

Mao est très vite confronté comme tous les Chinois à l'invasion japonaise. Contre eux, le nouveau chef du parti communiste impose à son rival Tchang Kaï-chek une alliance tactique. Dans les faits, il laisse les troupes du Guomindang s'épuiser dans cette lutte et, dès la capitulation de Tokyo, en 1945, reprend la lutte contre les nationalistes. Battu, Tchang Kaï-chek doit se réfugier sur l'île de Taïwan (Formose) avec ses partisans.

Le 1er octobre 1949, triomphal, Mao proclame à Pékin la République populaire de Chine. Cumulant les fonctions de président du Parti communiste chinois et de président de la République, le leader chinois jouit d'une autorité sans partage sur le pays le plus peuplé du monde (un cinquième de l'humanité).

La «Campagne des Cent Fleurs»

En 1956, après de brutales campagnes de collectivisation, la Chine donne des signes de fatigue. Mao, contraint et forcé, une timide libéralisation le 2 mai 1956, dans un discours où il rappelle une célèbre formule de l'époque des Royaumes combattants, vieille de 2500 ans : «Que cent fleurs s'épanouissent, que cent écoles rivalisent !»

Mais après la publication du rapport secret de Khrouchtchev et l'insurrection de Budapest, les communistes chinois sentent que le pouvoir est sur le point de leur échapper. Dès septembre, c'est la reprise en main. Brutale. Cette fausse ouverture se solde au final par un demi-million de victimes.

En mai 1958, à gauche toute ! Mao lance la Chine populaire dans le «Grand Bond en avant». L'objectif est de dépasser la Grande-Bretagne en quinze ans. C'est un échec épouvantable qui se solde par 30 millions de morts et des famines à la chaîne.

La fin des utopies

Plombé par ses échecs, Mao chasse en 1960 les encombrants conseillers et experts soviétiques. La rivalité entre Moscou et Pékin devient si vive que l'on craint un moment une guerre entre les deux voisins.

Affaibli, Mao doit partager le pouvoir avec les réformistes. Il prend sa revanche en 1966, en lançant la «Révolution culturelle». Il mobilise la jeunesse contre les hiérarques du Parti communiste et toutes les valeurs du passé. Le pays sort exsangue de cette nouvelle épreuve. En Occident, étudiants et intellectuels tombent en pamoison à la seule évocation du «Grand Timonier» et son Petit Livre Rouge, un recueil de formules prudhommesques que tout bon révolutionnaire se doit d'apprendre par coeur et de répéter à tout propos.

Mettant à profit l'affaiblissement physique et intellectuel du vieux chef, sa femme Jiang Qing durcit le régime et enfonce le pays dans une crise apparemment sans issue. Mais elle est renversée par le clan réformiste de Deng Xiaoping et la Chine populaire va s'engager dans un redressement aussi rapide qu'imprévisible. (....,.... )

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https://fr.vikidia.org/wiki/Mao_Zedong

Fils de paysans aisés, il est né à Shaoshan, dans la province du Hunan, le 26 décembre 1893, et est décédé à Pékin le 9 septembre 1976. Ce fut l'un des fondateurs du Parti communiste chinois en 1921, ainsi que le créateur de la République populaire de Chine (nom officiel toujours donné à la Chine) en 1949, dont il fut le président jusqu'en 1959 et a continué d'en être l'un des plus hauts dirigeants jusqu’à sa mort.

Aide bibliothécaire à l'université de Pékin, il y rencontre des intellectuels avec lesquels il fonde en 1921, le parti communiste chinois (alors une cinquantaine d'adhérents). En 1923, il est membre du comité central du parti, puis il collabore avec les nationalistes du Guomindang (alors soutenu par l'URSS). Quand en 1926-27, le Guomindang fait massacrer les communistes des villes, Mao se réfugie dans le Hunan où il tente vainement de soulever les paysans. En 1931, il fait adopter par le parti communiste l'idée que la paysannerie est le moteur de la révolution (du moins dans un pays arriéré comme l'était alors la Chine). En 1931, il devient le président de la république soviétique installée dans le Jiangxi et le Hunan, mais il ne contrôle pas la direction du parti communiste. C'est pendant la Longue marche (1935) qu'il devient le chef des communistes chinois. En 1937, pour lutter contre l'invasion japonaise de la Chine, Mao s'allie avec les nationalistes du Guomindang. Pendant la guerre contre les Japonais, les communistes étendent leur implantation dans les campagnes chinoises. Le parti a près de 1,3 million d'adhérents en 1945 et l'Armée rouge communiste dispose de près de 900 000 hommes. En 1947, la guerre civile reprend en Chine entre les nationalistes et les communistes. Ces derniers triomphent et le 1er octobre 1949, à Pékin, Mao Zedong proclame la fondation de la République populaire chinoise.

Mao Zedong – 80 millions de morts
Le Grand Timonier arrive au pouvoir en Chine en 1949. Numéro 1 du Parti communiste chinois jusqu’à sa mort en 1976, c’est sous son « impulsion » qu’est notamment orchestrée la Révolution culturelle (1966-1976), sorte de gigantesque purge durant laquelle les sbires de Mao tuent tout ce qui dépasse de la « ligne officielle », du paysan coupable de trahison à la Révolution rouge, au professeur de Pékin qui lit trop de livres. Une décennie de carnages qui « explique » en partie le nombre vertigineux de morts imputés par les historiens à Mao.

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Même s’il a tout fait ensuite pour effacer ces origines, le PC chinois est issu de la révolution ouvrière de 1925-27. Il a ensuite fondé son activité sur de tout autres perspectives qui n’étaient plus prolétariennes. De 1937 à la fin de la guerre mondiale, le PCC de Mao s’allie avec Tchang Kaï-shek.

La prise du pouvoir par une armée ne peut pas donner le pouvoir aux travailleurs ni une société menant au socialisme. La révolution sociale n’est pas une guerre, pas même une guerre de guérilla. La paysannerie ne peut, par elle-même, mener à une société communiste. Il n’y a pas d’autre perspective révolutionnaire que la prise de conscience des prolétaires et d’abord de ceux des villes, conscience de la nécessité de prendre eux-mêmes toutes les décisions, et non pas qu’un parti les prenne pour eux !

Pour Mao, la guerre remplace la révolution : "Toute guerre juste, révolutionnaire, est une grande force, elle peut transformer bien des choses ou ouvrir la voie à leur transformation. La guerre sino-japonaise transformera et la Chine, et le Japon. Il suffit que la Chine poursuive fermement la Guerre de Résistance et applique fermement une politique de front uni pour que l’ancien Japon se transforme immanquablement en un Japon nouveau, et l’ancienne Chine en une Chine nouvelle. Aussi bien en Chine qu’au Japon, les gens et les choses se transformeront, au cours de la guerre et après la guerre."

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Staline -

Joseph Staline, né le  à Gori (Empire russe, actuelle Géorgie) et mort le  à Moscou, est un révolutionnaire bolchevik et homme d'État soviétiqued'origine géorgienne. Il dirige l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) à partir de la fin des années 1920 jusqu'à sa mort en établissant un régime de dictature personnelle absolue. Les historiens le jugent responsable, à des degrés divers, de la mort de trois à plus de vingt millions de personnes4.

Surnommé Sosso (diminutif de Iossef ou de Iosseb) pendant son enfance, il se fait ensuite appeler Koba (d'après un héros populaire géorgien) par ses amis proches et dans ses premières années de militantisme clandestin au sein du Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR), auquel il adhère en . Il utilise ensuite le pseudonyme de Staline, formé sur le mot russe сталь (stal), qui signifie acier.

Acteur marginal de la révolution d’Octobre, il étend peu à peu son influence politique pendant la guerre civile russe, tissant des liens étroits avec la police politique, la Tcheka, et devenant, en , secrétaire général du Comité central du Parti communiste. Après la mort de Lénine en , il mène un jeu patient d'intrigues souterraines et d'alliances successives avec les diverses factions du Parti, et supplante un à un ses rivaux politiques, contraints à l’exil ou évincés d’instances dirigeantes.

S'appuyant sur la bureaucratisation croissante du régime et la toute-puissance de l’appareil policier, la Guépéou puis le NKVD, il impose progressivement un pouvoir personnel absolu et transforme l'URSS en un État totalitaire. Le culte de la personnalité construit autour de sa personne, le secret systématiquement entretenu autour de ses faits et gestes, le travestissement de la réalité par le recours incessant à la propagande, la falsification du passé, la dénonciation délirante de complots, de saboteurs et de traîtres, l’organisation de procès truqués, la liquidation physique d’adversaires politiques ou de personnalités tombées en disgrâce sont des caractéristiques permanentes de son régime.( ...,...,...)

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http://keepschool.com/fiches-de-cours/college/histoire/urss-staline.html

A. Un État fédéral

En décembre 1922, Lénine décide de la constitution d’un État fédéral : l’Union des républiques socialistes soviétiques. Le but de Staline est d’en faire un État centralisé au profit de la Russie.

B. Staline et la conquête du pouvoir (1924-1928)

À la mort de Lénine, en janvier 1924, Staline, secrétaire général du PCUS (depuis avril 1922), décide de prendre le pouvoir en supprimant ses principaux adversaires politiques ; il fait déporter puis exiler Trotski, le chef de l’armée Rouge, partisan de l’extension de la révolution dans le monde, ainsi qu’une centaine d’opposants. Il s’appuie sur la discipline et l’unité du parti.

2. LA CONSTRUCTION D’UNE ÉCONOMIE SOCIALISTE (1928-1941)

A. Planification autoritaire de l’économie (1928-1941)

Maître du pouvoir, Staline désire voir l’URSS rattraper puis dépasser le niveau économique des pays capitalistes. L’économie passe sous le contrôle de l’État ; toutes les entreprises sont nationalisées.

En 1928, il lance le premier plan quinquennal, dont l’application, sur cinq ans, est obligatoire sous peine de déportation. L’industrie lourde (la sidérurgie, l’armement et l’énergie) est prioritaire. Par contre, les industries de consommation et l’agriculture sont délaissées.

B. Industrie et grands travaux : « L’industrialisation à toute vapeur »

Pour faire de l’URSS une grande puissance industrielle, Staline fait appel à des techniciens étrangers et stimule la volonté des ouvriers ; le stakhanovisme se fonde sur le mythe du mineur Stakhanov qui aurait produit 14 fois plus que la norme imposée.

De grands travaux sont entrepris : des unités de production sidérurgique gigantesques à Magnitogorsk, ville de l’acier, le plus gros barrage du monde sur le Dniepr… Des villes « champignons » surgissent à l’est de l’Oural afin de mettre en valeur les richesses énergétiques et minérales de la Sibérie.

De 1928 à 1941, les trois plans quinquennaux font de l’URSS une grande puissance industrielle, avec 12% de la production mondiale.

C. La collectivisation forcée des campagnes (1929-1938)

Cette industrialisation rapide nécessite de nouvelles sources de financement. Staline compte les prélever sur les campagnes. Pour cela, il décide, en novembre 1929, de la collectivisation des terres : les exploitations agricoles privées sont regroupées dans des exploitations agricoles collectives (kolkhozes), ou des fermes d’État (sovkhozes).

Réalisée de façon très brutale, la collectivisation entraîne une résistance acharnée des paysans, qui brûlent leurs terres et détruisent le bétail. Plusieurs millions de « koulaks » – ou paysans aisés – se trouvent déportés. La famine s’étend en 1932- 1933. En 1935, pour relancer certaines productions, l’État accorde un petit lopin de terre dont l’exploitation et les revenus sont libres (fruits, légumes et petit bétail). En 1938, 97 % des terres sont collectivisées.

3. UN RÉGIME TOTALITAIRE (1928-1941)

Le totalitarisme est un régime qui veut contrôler toute la vie des individus.

A. Pensée unique et culte de la personnalité

Staline renforce son pouvoir par l’organisation d’un culte de la personnalité. L’information, qui est censurée, insiste sur les grandes qualités du « Guide Suprême ».Un contrôle sévère s’exerce sur les intellectuels et les artistes, qui doivent glorifier le régime et son dirigeant. L’art devient un outil de la propagande officielle. La censure s’installe et la liberté religieuse est supprimée. La constitution de 1936 officialise le contrôle du Parti sur tous les organismes de l’État. L’heure est à la « pensée unique ».

B. Encadrement de la population

La jeunesse se trouve embrigadée dans les « jeunesses communistes » – les « Komsomols » – afin de constituer les élites futures. L’enseignement est contrôlé et permet un endoctrinement sûr. La police politique, le NKVD, veille à écarter et réprimer toute opposition. Les syndicats dépendent du Parti qui est implanté dans chaque entreprise et chaque quartier.

C. Purges et goulag

Toute opposition entraîne une déportation au Goulag (bagne en Sibérie fournissant au régime une main-d’œuvre gratuite pour la mise en valeur de régions difficiles).

À partir de 1934, la « grande terreur » s’installe. Elle culmine en 1936-1939, durant les « procès de Moscou » ; ces purges touchent le Parti ainsi que l’armée. 70 % des membres du comité central du Parti de 1934 et 90 % des généraux de l’armée Rouge sont frappés… Les cadres du pays sont durement touchés mais le pouvoir personnel de Staline se trouve renforcé.

À la veille de la Seconde Guerre mondiale, Staline est le maître incontesté de l’URSS. En août 1939, il signe un pacte de non-agression avec l’Allemagne nazie : le pacte germano-soviétique. Troisième puissance industrielle mondiale – après les États-Unis et l’Allemagne nazie – ce pays se trouve toutefois affaibli sur le plan militaire du fait de l’élimination de ses élites et de millions d’opposants -

....................................... A suivre

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5 - La méthode des tyrans - Extrait du "Manuel du pouvoir" - Infra 81 à 102- Tactique et Stratégie du Prince -

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5-1 Section I Principes tactiques -

...................... Extrait MDP- cf menu haut à droite - Vous trouverez ici un récapitulatif des procédés méthodologiques tactiques et stratégiques -

(...,...,... )

81- Vous connaissez probablement quelques-unes des fables de Jean de la Fontaine ( …. Poète Français du XVIIE° siècle ) ? ? L' une des plus célèbre marqua la mémoire de nombreux écoliers par un récit extraordinaire, plein de féerie et de morale : C' est l' histoire de "La grenouille qui voulait être plus grosse que le bœuf ". Présomptueux petit batracien qui finalement, aux dires du poète, périt de sa vanité . Cette leçon mérite d' être réfléchie, car elle fixe en quelque sorte les limites de l' un de nos paragraphes avenirs sur "l' illusion de puissance" ... . Plus généralement, car certains principes ont cette vocation de s' élever sur un degré de généralité qui les rendent vrais en tous domaines, connaître ses limites vous permettra d' éviter bien des déboires en stoppant l' expansion de vos entreprises sur des dimensions appropriées . Le meilleur tacticien ou stratège sera voué à l' échec s' il perd cette qualité essentielle de savoir mesurer ses prétentions . Les sciences de la guerre ne sont donc rien à elles seules. Elles sont un complément de votre formation politique et citoyenne en vous permettant de faire valoir des ambitions légitimes ou vos droits, certes au besoin par la force, mais jamais pour le plaisir que procure la force ni pour en faire l' instrument exclusif d' une politique fondée sur ce seul aspect relationnel .

L' illustre auteur des fables ( douze livres parus de 1668 à 1694 ) nous fournit un travail intéressant à plus d' un titre . Le premier enseignement réside dans l' habile maquillage métaphorique de ses leçons qui visaient en fait à dénoncer les comportements, tromperies, intrigues et manipulations de ses contemporains . Le second nous révèle, de manière étroitement lié au précédent, le lien existant entre la forme de pouvoir et le mode de censure qui permet d' encadrer la critique, contenir le niveau de connaissance et la circulation des d' informations dans les limites exigées par la continuité du système institutionnel ou conceptuel en vigueur .

Afin d' échapper à la censure, La Fontaine choisit de transfigurer ses morales : Les animaux seront les acteurs de récits fantastiques et poétiques . La liberté de parole est parfois à ce prix dans les pays soumis à une quelconque forme de surveillance . Rassurez-vous ! .... ces images et métaphores ne sont pas l' apanage exclusif de nos aïeuls, la liberté de parole est un mythe que tout le monde défend, mais que bien peu de gens respectent dans les faits ... et nos auteurs contemporains savent faire preuve d' une troublante imagination pour habiller de "politiquement -ou moralement- correct" leurs allégations . Je vous laisse vous replonger un court instant dans quelques-unes de ces anecdotes avant de poursuivre ... .

Nous évoquions ci dessus les limites d' un procédé . Pour ne prendre qu' exemple, il ne faut effectivement pas trop espérer ni abuser des apports de ces techniques. "L' illusion ou l' intimidation", que nous allons examiner dans un instant, ne peuvent être le fondement d'aucun pouvoir .

Elles n' ont généralement de valeur que sur une courte durée pour "gagner du temps"ou sur un plan psychologique pour servir une politique "d' intoxicationdes autorités et (ou) personnels subalternes adverses . De plus, un tel subterfuge n' est valable que dans le cas précis ou l' adversaire à "leurrer" ou "impressionner" ne peut avoir une connaissance précise de la "Composition" ni des "Structures" de votre organisation, faute de quoi le stratagème ne serait d' aucune efficacité . Chaque aspect tactique possède donc ses limites ainsi que ses pièges . Il vous faut apprendre à les connaître pour mesurer les cas précis où ils seront de bon aloi . Mon travaille consistera ici simplement de vous en énumérer les piliers, mais il ne relève pas de mon propos de vous en détailler les conditions, paramètres précis où les cas d' application . Vous devez trouver original et peut-être étonnant de tomber sur cet axiome militaire en partant du sujet politique principal . Pourtant, il existe de nombreux points communs dans l' esprit des deux notions .

Il en est de même pour toutes les sciences dont les mécanismes de réflexion font appel à des schémas identiques et utilisant des principes comparables au sommet ultime de leur expression . La stratégie, ainsi que la "tactique" est à l' art militaire ou à la politique ( sens large ) ce que la rhétorique est en quelque sorte à "l' art du discours" : Le cadre d' expression de certains mécanismes relationnels ou conflictuels pouvant s' appliquer à l' ensemble des activités et des rapports entre individus .

La connaissance, vous disais-je précédemment, est à mon sens "indivisible"et les différents aspects qu' elle revêt ne sont que des "adaptations circonstanciées" des mêmes règles générales et abstraites . Les principes que nous aborderons ici, polyvalents et pluridisciplinaires, pourront s' intégrer à la totalité des activités, occasionnelles ou quotidiennes, tant personnelles que professionnelles .

Ils fixeront et orienteront utilement toutes considérations en créant une méthode de traitement de il' information, adaptée selon les impératifs dictés par une discipline spécifique d' application . Il n' y a pas de frontière tangible entre ces différents savoirs, même si, pour vous les décrire, il m' a fallu les intégrer à des cas d' espèces et exemples caractéristiques qui ne peuvent que semer la confusion ... . J' en suis désolé, mais notre langage, comme notre logique, implique de procéder ainsi . Nombreuses règles dont vous avez pu prendre connaissance jusqu'ici dans cette réflexion sont extraites de sciences totalement étrangères au domaine de la politique : Biologie, philosophie, tactique du jeu d' échec, sociologie, technique de vente, astrophysique, ... cela vous choque t-il ?... Faites-en de même !

Débarrassez-vous des préjugés et des cloisons qui jalonnent votre esprit et vous quintuplerez vos connaissances et votre capacité créative . Quant à moi, je suis prêt à vous livrer deux ou trois enseignements issus de la tactique martiale .

 

Je simplifie ici mon approche . La tactique s' échafaude autour de trois idées pivots qui délimitent les phases cruciales de son passage à l' action :

 

82- § 1Observer la position et quantifier les ressources adverses // leurrer l' adversaire sur vos propres éléments de forces -

 

Ce premier impératif conditionne étroitement l' échafaudage des stratégies dites d' espionnage, d' infiltration et de surveillance aérienne ou satellite pour définir la position et la teneur des forces adverses . Ces différentes techniques tentent d' appréhender la volonté et les objectifs de l' état-major ennemi pour anticiper ces mouvements, mais cette prospection peut avoir des effets inverses si l' ennemi démasque l' opération et vous entraine dans une opération "d' intoxication": Les renseignements doivent donc être corroborés par des indices matériels probants ( proportionnels, identifiables et convergents : Il ne s' agit pas de conclure la direction d' une offensive sur la seule présence de quelques pièces d' artillerie ou d'infanterie, ces mouvements doivent être confirmés par un faisceau d' éléments ) . Cette phase tactique donne toute son importance aux techniques d'espionnage afin de s'informer au maximum sur la dispostion d'ensemble des forces et sur les directions de mouvement du dispositif offensif.

L' aspect psychologique, préalable au combat, consiste à décupler le moral de vos troupes et à saper celui de l' adversaire en lui faisant parvenir des informations de nature à le mettre en doute sur le bien fondé de ses motivations ou sur le potentiel comme la férocité de ses forces armées comparé aux vôtres, ... informations qui seront de nature à susciter l' effroi et la paralysie, déterminantes au combat !

 

A -La démonstration de force usurpée ( démoraliser les troupes adverses par ...) :

Cette technique touche d' assez prés le concept contigu et typiquement militaire dit de "dissuasion". Notre hypothèse se donne l' ambition d' engendrer un résultat sensiblement équivalent en laissant planer le mythe d' une puissance aussi redoutable qu'efficace . La manœuvre consiste parfois en une pseudo- démonstration de force, qui aura valeur d' exemple, d' intimidation ou d' avertissement auprès d' une population ( sens statistique ) à mettre en garde ou impressionner . L' opération portera évidemment sur un "ennemi" choisi et prédéfini par vos conseillers en fonction d' un risque mesuré . L' issue de l' opération ne doit faire aucun doute .

C' est sur ce point que s' opère la distinction avec sa notion jumelle : La "pré définition" et le "calibrage" du risque face à un ennemi "construit" et choisit sur mesure, ... subjectivement présenté comme une puissance redoutable alors que ce n' est matériellement pas le cas . Les informations résultant de la joute, dont le résultat semble déterminé par avance, seront largement diffusées par vos médias pour leur donner plein essor . Bien menée, l' opération donne de bons résultats : Vous forger une réputation de meneur, et conquérant avec lequel il ne faut pas se mesurer sous la peine de subir d'importants dommages . Elle suscite l' admiration par la crainte, procure au vainqueur une image de force et solidité qui impose le respect .

Le procédé est cependant susceptible de travers dans l' hypothèse ou l' adversaire parviendrait à se faire une part de gloire malgré votre succès ( victimisation, statut de martyr, évocation de l' aspect héroïque de la lutte, révélation de la supercherie ), vous devez donc prévoir ces déviances par un cumul de stratégie ( contrôle de l' information - division - isolation - discrédit...) . L' affaire doit par conséquent être bien pesée car la moindre erreur sur un paramètre peut entrainer la débâcle médiatique, l' aspect psychologique ne devant pas être sous-estimé... il se trouve être la clef de la réussite des conflits modernes . Les tactiques globales mettent en jeu le caractère aléatoire de l' issu d' un combat . La logique militaire est effectivement probabiliste : Carl von Clausewitz ( général et théoricien militaire prussien - XIX° ) évoquait cette considération en ces termes : << ….Chacune des deux parties tâchera de prévoir l' action de l' autre en tirant ses conclusions du caractère, des institutions, de la situation et des conditions où se trouvent l' adversaire, et y accordera la sienne propre en se servant des lois du calcul des probabilités >> . L' histoire de la guerre est pleine d' exemples révélant des décisions fatales qui résultèrent d' une méconnaissance ou d' une mauvaise prévisions des intentions et des capacités de l' adversaire . Bien évidemment, l' hypothèse militaire peut tout à fait être adaptée au milieu politique, par exemple au travers d' une prétendue lutte avec un adversaire ambitieux de la même famille ou parti politique (... candidat évidemment sélectionné parmi les plus incompétents ou les moins dangereux ! ) qui convoiterait votre poste afin de lui infliger une sévère correction dans les règles de l' art et donner

l' illusion que vos prérogatives peuvent être disputées, mais sans succès, selon un mode ( pseudo-) démocratique . La débâcle de cet infortuné devrait amener les ambitieux à pondérer leur volonté de se mesurer à vous .

 

B -- Inciter un adversaire "caché" à sortir de l' ombre -

Il est particulièrement difficile de se battre contre un adversaire invisible ou caché menant des actions de type terroristes ou souterraines, sans laisser d' identité, de traces ni revendications . Pourtant cette situation délicate est loin d' être une hypothèse d' école, ce peut-être dans le cadre des relations internationales où des ennemis à votre cause se ligueraient secrètement pour peser et ainsi agir à votre encontre; mais encore dans l'hypothèse interne où une équipe concurrente mènerait des actions souterraines pour déstabiliser et mobiliser l' opinion publique contre vos structures .

Ce contexte est certainement le plus délicat pour l' autorité qui sera dans l' obligation de tendre un dispositif ou un quadrillage physique complexe réduisant par ailleurs les ressources disponibles et créant un climat "policier" défavorable à l' image de celui qui l' entreprend ( technique subversive adoptée par la résistance Française après la défaite des troupes conventionnelles lors de l'invasion Allemande ) .

- Il est donc nécessaire de mettre au point une stratégie de révélation qui consiste, pour l' autorité souveraine, par l' intermédiaire des "services spéciaux"( ? ), soit en de fausses actions, revendications, rumeurs, allégations ou accusations, qui obligeront le groupuscule à révéler ses caractéristiques et motivations pour ne pas être décrédibilisé, soit dans l' élaboration d' un piège ( avec un appât choisit sur mesure en fonction des dernières actions : le but consistera à cerner les critères des cibles visées par l' adversaire et d' en exagérer la portée de maniére à progressivement cerner, puis canaliser ces agissements . Vous n' aurez finalement plus qu'à l' attendre sur le terrain de ses prochains objectifs ), ou encore en diverses atteintes menées de la même façon sur les intérêts parallèles des suspects potentiels, désignés comme tel par des indices de recoupement, contraignant le véritable auteur à trahir son hostilité, car seul celui-ci pourra interpréter la réplique comme étant liée à ses propres "exactions".

- Par des moyens détournés, il est très envisageable de s' approcher, de cerner, puis de "ficher" les candidats à telle ou telle autre pratique en leur permettant d' exercer quasi-librement leur violon d' ingres au sein de structures établies proposant un accès indirect ou dérivé de l' activité compromettante . Ces institutions seront pour vous un lieu de renseignement et un moyen de contact .

- Pour faire sortir un ennemi tapi dans l' ombre ( ou qui ne montre pas son "vrai" visage ), il suffit parfois de recourir à la "provocation" ou à la "calomnie"( médiatique - conceptuelle - factuelle : De préférence par personne interposée ) - D' autres prêchent le "faux" pour savoir le "vrai" -

La méthode de la provocation est aussi imparable que systématique lorsqu' elle est "généralisée" : Elle devra donc prioritairement s' adresser et toucher les éléments ou adhérents de base du camps adverse; précisément ceux qui sont susceptibles de s' emporter parce qu' ils réagissent avec fougue et impétuosité . Menés dans les retranchements de ce qu' ils prétendent être ou incarné, en les sollicitant sur les points faibles ainsi que sur les contradictions inhérentes au dogme qu' ils défendent,

vos détracteurs ne tarderont pas à commettre l' incartade révélant leur "vrai" profil, celui dont vous ferez la publicité afin de les "décrédibiliser" .

- Un adversaire qui refuse d' entrer dans vos circuits institutionnels de dialogue ( ... donc ceux par lesquels vous seriez quasiment certain de parvenir à le "démentir" par le concours de l' ensemble de vos techniques relatives

à l' inflexion de l' information ) peut y être contraint en l' entraînant dans une phase "judiciaire" au cours de laquelle ( procédure, instruction, médiatisation et mode de régalement vous y aidant ) il devra répondre de ses actes et développer ses thèses - Cette technique suppose de disposer de services spécialisés afin de traquer les moindres faits et gestes de la cible et de saisir les autorités compétentes à la plus petite incartade . Ce préalable étant engagé, il ne restera plus qu' à le conduire dans votre spirale de l' information : Le voilà piégé !................. ( Cf - infra 165 - notion voisine - " L' incitation à recourir aux procédés institutionnels" ) .

 

- C - Les procédés "d' illusion" -

"L'illusion", comme la majorité des principes, peut tantôt être considérée sous un angle tactique, tantôt sous celui plus général de stratégie lorsque son procédé revêt une dimension globale et déterminante de l' engagement . Cette technique peut porter sur divers registres :

- Sur un Lieu - de réunion, de passage, d' attaque, de stockage ou production ...

- Un Instant ou un événement - Elle consiste alors à créer un doute à propos d' une date ou l' effectivité

d' un événement particulier, redouté mais attendu (... moment d' une attaque par exemple, à l' instar de

la campagne de désinformation relevant des services secrets des forces alliées précédant le débarquement en juin 1944).

- Un Personnage - confusion de personne ( sosies- ou multiplicité des convois ) afin de protéger des personnalités de premier plan ...

Un Contenu - forces physiques humaines ou matérielles ( illusion de puissance ), notion

qui nous intéresse ici à l' exclusion de toutes les autres ...

* Illusion positive : Elle consiste à feindre de posséder une force ou un élément inexistant ou exagérer son potentiel pour impressionner l' adversaire; constatez que toutes les illustrations ne sont pas forcément militaires, loin s' en faut ...

. La manipulation comptable ou médiatique :

Les organisations militantes, politiques ou représentatives sont toujours en quête de légitimité par la démonstration de leur potentiel humain auprès des médias et de leurs adversaires . La difficulté majeure réside dans le fait d' une certaine démobilisation des masses concernant les luttes collectives . Qu' à cela ne tienne ! Les stratagèmes permettant de gonfler artificiellement les effectifs ne manquent pas :

Dans un premier temps, on peut commencer par fournir des chiffres surévalués mais invérifiables sur le nombre d' adhérents . Ainsi remarque t-on souvent le décalage significatif entre les chiffres officiels (qui ne sont pas forcément plus objectifs ) et les données transmises par les organismes représentatifs .

Par ailleurs, afin de donner une illusion de masse lors de manifestation, il est toujours possible de fédérer une multitude d' organisations autonomes et indépendantes sous une prétendu cause commune dont vous serez le principal porte-drapeau placé en tête de cortège - vous semblerez ainsi mener un groupe unique . En y réfléchissant bien, il est aussi concevable de transmettre à la presse quelques clichés photographiques judicieusement cadrés par une habile perspective donnant une trompeuse impression

d' abondance . Mais on peut de la même façon et dans le même ordre d' idée concevoir un circuit de manifestation fermé dont les passages cycliques laisse un sentiment d' affluence en tout point du parcours .

. Les forces physiques imaginaires - ( concept principalement militaire )

L' idée consiste à tromper l' adversaire ( ... et surtout de l' impressionner ! ) sur le potentiel de vos forces matériels ou à propos de vos ressources . L' astuce est vieux comme le monde ! Souvenez-vous de ce siège où les occupants d' un château jetèrent les derniers gibiers pour décourager les assaillants de poursuivre leur projet macabre ou de ces plages encombrées de pièces d' artillerie en plastique qui décourageront d' attaquer par la mer . Nous avons tous en mémoire ces reportages d' actualité dévoilant la supercherie de photos satellites où des État-majors procèdent au décompte du matériel blindé, canons ou installations ennemis qui sont en fait du matériel "gonflable" destinées à leurrer l' adversaire sur les lieux de stationnement, le potentiel, le mouvement des forces mécanisées ou la zone de convergence des troupes . Les défilés militaires en terrain occupé n' échappent pas cette règle que nous venons d' illustrer dans le paragraphe précédent : Des itinéraires en boucle donne l' illusion de profusion et décuple l' effet de masse, tout en laissant disponible le matériel opérationnel pour les opérations militaires s' effectuant sur le front .

* L' Illusion négative :

C' est exactement l' inverse de l' hypothèse précédente . La méthode équivaut à cacher l' existence d' une force, d'un allié d'importance qui fera la différence, feindre de ne pas disposer d' une efficacité ou d' un potentiel suffisant - Technique à dominante militaire- qui vise un effet de surprise, en espérant un relâchement de la concentration des troupes ou des positions adverses afin de prendre un avantage en déployant au meilleur endroit et au meilleur moment des forces dissimulées qui feront la différence. 

L ' art militaire utilise en effet un paradoxe surprenant, habilement décrit par Edward Luttwak << Une manifestation courante de l' ingéniosité tactique consiste à accorder une préférence paradoxale au moment le moins opportun et à l' itinéraire le moins favorable... aux voies d' accès les plus dangereuses ( probabilité de résistance ) et cela en vertu de l' essence même de la guerre >>. S' enchaine logiquement sur ce précepte l' idée de "sacrifice"et "diversion" auquel nous avons eu recours à mainte reprise dans les chapitres précédents . Les capacités du matériel à disposition représentent une donnée fondamentale à partir de laquelle les états-majors élaborent l' ensemble de la stratégie offensive et défensive ( portée , vitesse de progression,... ) . Il peut dès lors sembler crucial de cacher (ou leurrer) l' adversaire à propos des données relatives aux technologies mises à disposition sur le champ de bataille afin d' en utiliser le potentiel comme un instrument de surprise ou de surclassement . Dans le cadre de cette logique, il est possible d' échafauder une campagne d' intoxication préalable en montrant des matériels désuets ou archaïques face à l' ennemi dans une bataille sacrifiée, afin de lui procurer un sentiment trompeur de supériorité . Surprendre l' adversaire en portant votre estocade à l' endroit ou de manière inattendue n' est-elle pas une considération générale applicable à l' ensemble des rapports conflictuels ? !

Une illustration parfaite et parallèle de cette méthodologie peut être observée concernant la distribution des ressources lors des périodes électorales où les moyens financiers, forcément limités, sont alloués en fonction de l' observation des affectations adverses; une telle manœuvre de désinformation pourrait avoir la conséquence de démunir vos concurrents sur un terrain déterminant et de vous laisser le champ libre sur une circonscription qui ferait la différence dans les calculs de majorité ....

 

83- § 2 - Équilibrer les forces :

 

Seconde étape tactique, cette phase consiste, après avoir dressé un bilan rigoureux des possibilités et potentiels adverses, point par point, à strictement barrer la route ou être capable de répondre à l' offensive ennemie en terme qualitatif et quantitatif ( ... en fonction des capacités et du volume matériel ou humain concentré face à vous sur un espace géographique déterminé ) -

A - Principes généraux -

Même en dehors du champ de bataille, la notion d' équilibre des forces prend une dimension particulière depuis l' avènement des sociétés structurées : Plus que jamais [ ainsi que l' affirme Carl von clausewitz "... la guerre n' est en aucun cas un acte autonome et ( ... ) ne peut être séparée de la vie politique" -

" La guerre est une branche de l' activité politique"], nous nous apercevons que la guerre n' est qu' un moyen au service de l' action politique, ... partie intégrante du phénomène sociétaire .

Que ce soit en temps de paix afin de sauvegarder les centres vitaux d' une menace potentielle, en temps de crise dans l' intention de se préparer à l' affrontement, puis au moments des hostilités pour unir ainsi que coordonner les forces vers ce dessein ultime que représente la victoire, tous les éléments de la structure sociale sont mis à contribution . Le conflit implique bien de la part des belligérants la coordination de tous les moyens disponibles, ... et pas seulement des forces militaires !

En cas d' agression, il faut pouvoir répondre à la menace en temps et au lieu précis où se déroulera l' action . ( En fonction des informations obtenues en phase précédente - ) :

A la première phase succède donc son corollaire de "l' équilibration des forces". La technique ne vaut cependant que si la mise en parallèle n' a lieu avant l' engagement ( ... précédemment au rapport de force physique ) . C' est d' ailleurs une technique à part entière que de prendre un avantage avant cette phase

"d' installation" des forces, par la rapidité d' action ou par une désinformation obtenue au cours de la phase précédente . Ce principe chronologique ne vaut donc globalement que préalablement à la confrontation , mais conserve néanmoins une partie de son efficience pour les forces placées en arrière de la ligne de front et qui attendent, soit de monter à l' assaut, soit de renforcer les lignes ou encore de faire la différence en lançant une offensive majeure .

Lors des combats ( sur la ligne de front - fait ne correspondant qu' avec les conflits classiques ) le mouvement et l' enchainement des opérations fait parfaitement coïncider ces deux phases ( observation & équilibre ) qui tendront progressivement à se confondre, au point d' englober, dans le temps et l' espace, non seulement les premières mais les trois parties que je m' efforcé ici d' énumérer en paragraphes successifs .

Telle sera alors la difficulté pour l' État-major : Éviter l' anarchie menant à la débâcle et savoir méthodiquement restructurer les "lignes" pour maintenir la cohésion vitale du dispositif, ainsi que relancer les offensives successives et nécessaires à la désorganisation des forces adverses .

 

B - Notion de structures -

L' équilibre des forces m' inspire la notion "statique" de disposition des forces pour assurer un "face à face" efficace et dissuasif sur la future ligne de front .

D' une façon générale, l' organisation des différents éléments de votre armée, les voies et modes de communication, l' interconnexion entre ces composantes déterminent en majeure partie la puissance du dispositif offensif et défensif -

Je m' efforcerai aujourd' hui de vous en décrire sommairement ses aspects les plus fondamentaux :

1- Nous commencerons par un constat simple sur la "structure de réalisation( organisation des forces économiques - militaires - voies de communication ) : Elle définit l' efficacité du système et doit être prévue de façon continue, bien au delà de l' engagement militaire, dans le cadre d' un plan d' aménagement du territoire pour en faciliter la défense ainsi que celle des organes vitaux ( centre de décision, zone de production, lieu de stockage des matériels militaires, garnisons, etc .. ) .

Ce plan définira l' implantation des structures ( par "zone") en fonction des spécificités du terrain et des ressources - Chaque secteur doit être "autonome" et disposer de l' ensemble des structures nécessaires à sa sécurité ainsi que pour son fonctionnement ) .

2"Armature du dispositif & Topostratégie": La configuration du terrain constitue le premier élément à partir duquel l' état-major doit élaborer et structurer, tant sa ligne de défense que sa future stratégie d' attaque .

En premier lieu, il est toujours prudent de réduire la zone de contact ( frontalière ) avec des ennemis potentiels - Lorsque la configuration des lieux ne permet pas de satisfaire cet objectif ( montagne - étendue et cours d' eau, forêts, etc ...), il sera possible de recourir à un "espace tampon" . Cette dernière option met en œuvre barrière artificielle, constitué de rempart fortifié ( ex de la ligne Maginot, tranchées ) ... ou matérialisé par une série de villes ( ou villages ) - La situation est idéale lorsque ceux-ci ne peuvent être "violés" par l' adversaire en raison d' une appartenance étrangère aux parties en conflit - qui ralentiront la progression de l' envahisseur ( .. à l' image de certains villages du moyen-âge qui prévoyaient des rues très étroites pour faciliter la défense des lieux, ...jusqu'à ces escaliers dont les colimaçons assuraient une facilité d'opération pour les gardes du palais ) .

3- stratification des structures - Quoi qu'il en soit, la structure du dispositif ne manque jamais d' être "stratifiée" : Les centres décisionnels, les zones productives ainsi que les bases stratégiques où sont entreposées les technologies militaires dites "de supériorité" doivent être profondément enfouis dans votre dispositif et prudemment être protégés par différents procédés ( graduels ) d' alerte et de défense visant à épuiser les intrusions avant qu' elles ne touchent le cœur de votre système ( notion de "poste avancé" et "d' avant garde" - de "force d' interposition et d' interception" ) .

- La "géostratégie" est d' abord une lutte pour les "bases" : La diplomatie doit permettre au prince, par l' intermédiaire de son état-major, de disposer de forces ( notion de "base avancée" ) au plus prés du terrain de crise, même et surtout lorsque celui-ci se trouve à l' extérieur - Ces structures avancées, placées hors de votre zone d' influence directe, incarnent le volet extérieur et nécessaire de votre action .

- La topologie du terrain fait qu' il se trouve toujours des points de passage ou des zones stratégiques :

L' état-major doit y apporter un soin tout particulier protection - jonction avec la structure environnante ) lorsqu' ils font déjà partie de sa zone d' influence ( ... et rapidement s' en rendre maître dans le cas inverse, puis construire son avancée sur ces noyaux structurels ) .

4- "Base" et "réserve" : Structures élémentaires du dispositif militaire conventionnel -

Définition-

La "base" représente <... La zone où sont rassemblées les équipements et les services nécessaires à une action offensives ou défensive ( - dico hachette ) > - C' est la ligne sur laquelle s' appuie et se ravitaille une armée en campagne [ entretient et stationnement du matériel ] - Il existe différent type de base en fonction de son lieu d' implantation et de son affectation ( Base extérieure, relai, avancée, etc ... ) . La base peut être provisoire si elle répond à un besoin immédiat et ponctuelle, pour les besoins d' une opération particulière ( réunir du matériel et des personnels en vue d' une percée,

soutien logistique ) - Le terme s' adresse et reste valable concernant les trois corps d' armée ( Terre - Air -Mer ) .

Importance des "réserves": < ... Ce sont les forces disponibles que le commandement peut engager à tout moment dans la bataille ... ( hachette) > - La réserve à 2 fonctions : Prolonger et renouveler le combat - Servir en cas d' imprévu - Elles peuvent être déterminantes dans certains cas ! : Placées en retrait, derrière la ligne de front ( ... qui font obstacle à l' ennemi ), elles permettront de fournir

les effectifs de supériorité à l' endroit où le commandement décidera de faire converger sa force de frappe; lorsque les informations sur le déroulement de la bataille et l' emplacement des forces auront permis de constater ( de manière certaine - Attention aux opérations d' intoxication et aux pièges! ) un point faible dans la structure adverse .

Implantation -

Où le commandement doit-il placer ces structures élémentaires en attendant l' engagement ? :

Les "réserves" seront implantées en fonction du théâtre d 'opération : Pour desservir rapidement, et en toute sécurité, la zone à ravitailler -( sans pour autant les exposer directement au feu ennemi - Elles seront donc placées "hors de portée" ) . Il en va de même des lieux de stationnement des troupes et du matériel qui doivent disposer d' une voie de repli, ne jamais être isolés ( du reste de la structure ), ni encerclés ou immobilisés par la menace ennemie .

5- Une répartition harmonieuse des structures - Principe de suffisance -

Les ressources ( militaires ) doivent être réparties selon les foyers de menace - Cependant, aucun point du territoire ne doit être exagérément "dégarni" - en évitant à l' opposé une trop grande "concentration" (.... Équilibre des forces, sous peine de devenir le point faible de la structure . Cette remarque sous-entend que le prince ait conscience de la puissance de son armée pour y adapter la taille de son empire, car la "dilution" des forces ne peut être qu' un point de départ pour la défaite -C' est le principe de "suffisance": En terme quantitatif et qualitatif, les forces physiques [ matériels et hommes ], les moyens de communication et de liaison, ainsi que la logistique doivent correspondre à l' objectif et à l' ambition fixée, en fonction de la résistance prévisible des forces ennemies ) -

6- L' infrastructure - Les éléments de la structure doivent être reliés entre eux par des "voies" de communication fiables, suffisantes et protégées, permettant la circulation des matériels, des personnels et des ravitaillements ( pour compléter les dispositifs, satisfaire aux besoins de ravitaillement et assurer le repli en cas de besoin ) - Les hauts dignitaires de la société romaine, au début de notre ère, furent les premiers à concevoir l' importance des voies de communication pour déplacer les troupes - Des services spécialisés eurent en charge de sans cesse développer et rénover le réseau de routes pavées . Le prestige et la gloire de cet empire démontre l' importance de ce paramètre infra structurel .

7- Dichotomie fonctionnelle - Il est intéressant pour l' état-major de se conformer autant que possible à la structure en "binôme"(... Elle correspond audédoublement de tous les éléments ainsi qu'à une mise en parallèle : Les éléments du dispositif se feront "face à face" et serviront à la fois de sentinelle et de protection l' un pour l' autre ) . Cette méthodologie peut concerner l' ensemble du système, de la base au sommet de la structure : Voies de communication, bases de stockage, dispositif structurel et "offensif", ... jusqu'au légendaire binôme de soldat progressant de front sur le champ de bataille - Le principe semble même faire son intrusion dans la conception des engins !...

N' est-il pas classique aujourd'hui pour les techniciens de l' aéronautique de dédoubler les moteurs et les commandes des appareils supersoniques ?

 

84- § 3 - "Créer une supériorité" / Créer ou profiter d'une "faiblesse" dans la structure adverse /... défaire une partie de ses positions et lui imposer votre progression .

Ce nouveau postulat s' impose encore au delà de toute démonstration, y compris à l' encontre de nos valeurs morales qui commandèrent pendant des siècles l' observation d' une certaine éthique dans la conduite des affrontements singuliers ( Duel au XIX° siècle ) ! Pourtant, lors des grands conflits, quelle que soit l' époque considérée, les généraux usèrent de toutes les ruses et perfidies pour mener leurs troupes à la victoire ! ... Les grands prédateurs ne font pas plus de cadeau aux troupeaux qu' ils traquent et n' hésitent jamais à s' en prendre aux bêtes les plus "faibles", celles malades ou les moins rapides ! ... Une attaque aérienne n' est décidé que si le commandement peut avoir la conviction de faire intrusion dans la couverture radar ennemie, précisément là où se profile son point faible : Entre ou derrière des montagnes, voire à basse altitude ! ... Mais ne vous imaginez pas à l' opposé que la "société civile" puisse échapper à ce même principe : Lorsque l' avocat défend son client, il s' appuiera sur les lacunes, imprécisions, faiblesses ou contradictions ( qui ne sont rien d' autre que des faiblesses ) des différents textes de lois régissant le sujet ! ... Les grands groupes idéologiques s' affrontent depuis toujours en soulevant les faiblesses du dogme adverse !! ... Les "groupuscules de pouvoir" qui attentèrent jadis aux libertés des citoyens usèrent des faiblesses du système démocratique en cherchant justement les limites des garanties constitutionnelles : Nous avons pu observer, et observerons à maintes occasions, que ces valeurs comportent de sérieuses lacunes (... voire des points faibles ? ) parce que les textes et organes qui en assurent le respect sont régis par des normes "inférieures"( moins protégées !), soit imprécises, soit faisant l ' objet d' une certaine inertie coutumière ou de fait que les textes peinent à appréhender . Bref ! .... Il importe surtout de comprendre le phénomène dans son ensemble .

Revenons sur le front - Pour satisfaire cet impératif d' engagement et faire la différence, divers registres tactiques sont à votre disposition :

 

A -- La diversion -

Elle à pour but de détourner l' attention de l' adversaire (ou concurrent) afin de l' occuper sur une action sans intérêt réel, et bénéficier de l' absence qui en découle sur le terrain que vous avez décidé : Là où se déroulera en réalité l' affrontement .

Les fausses manœuvres, le sacrifice, « l' intox » - Ce sont les instruments principaux de cette problématique . Le centre d' intérêt doit être déplacé de sa substance réelle et être substitué par un contenu fictif ; l' ennemi doit être irrésistiblement attiré ( ...par de faux intérêts, en sacrifiant quelques pièces ou éléments subalternes dont on sait l'adversaire en quête ) et avoir la certitude que vos priorités ou objectifs se situent sur un "terrain" construit de toute pièce par une stratégie de désinformation ( faux documents et témoignages ) et d' indice matériels trompeurs - ( circulation de matériels et emplacements logistiques artificiels - Engagements sporadiques donnant l' illusion d' une préparation d' envergure sur une zone décalée de celle qui servira de point de passage principale de vos forces. Cette diversion se complète en obligeant l'adversaire à dénuder ses forces de certains points stratgéiques en exercant une pression sur plusieurs zones et intérêts sensibles contigues .

 

B - Appât - Guet-apens - Effet de surprise -

Les trois techniques sont souvent combinées pour mener une partie des forces adverses dans une embuscade afin de réduire le potentiel offensif global de ces forces sur un point donné et vous donner libre court sur tel autre . Pour ce faire, le commandement à tromper doit être motivé par des indices matériels ou de faux renseignements qui le motivera à chercher un bénéfice ou un avantage immédiat, en fait inexistant ( L' appât : ce peut être la capture de personnalités ou de renseignements déterminants, une victoire facile sur un objectif peu protégé, des ressources dont il se trouve être en pénurie, etc... ). Le piège tendu se refermera lorsque l' ennemi, emmené dans un étau fatidique ou une configuration défavorable, verra fondre sur lui une implacable puissance de feu .

L' effet de surprise peut encore se traduire par l' intervention inopinée d' une force supplémentaire ( numéraire ou technologique ), cachée jusqu' alors et qui vient faire la différence en submergeant les positions ennemies sur un point mal adapté ou en infériorité numérique . D' une façon générale, le principe commande de réfléchir aux actions auxquelles l' adversaire s' attend le moins et de s' engager dans cette brèche . L'illustration la plus significative de ce stratagème réside dans l'exemple antique du "cheval de Troie" : Les troyens, finalement imprudents, introduisirent ce colosse de bois, laissé par l'ennemi, dans leur murs en s'imaginant ramener un trophée de guerre faisant suite aux dix années de siège menées en vain par leur ennemi grec - Mais ce cadeau était en fait un abri cachant des guerriers qui profitèrent de la nuit et de l'effet de surprise pour ouvrir les portes de la cité, jusque-là imprenable . L' armée des envahisseurs emporta finalement la bataille et la ville finit en cendre -

 

C - Tactique fondée sur l' inadaptation de la disposition des forces adverses -

L' idée repose sur le fait de lancer une offensive sur des pièces dont la disposition ne se prête ni à

l' attaque ni à la défense . En effet l' art militaire repose principalement sur une méthodologie quasi bureaucratique déterminant des phases caractéristiques : Montée au front suivie d' un retour à l' arrière après déroulement des opérations; ordres de combat entrecoupés de disposition de déplacement, de mise en joue ou de repos . Ainsi, une puissante et indestructible colonne de chars prête à l' assaut se retrouve totalement inoffensive et démunie en phase de repos ou d' entretien ! Concrètement, la stratégie aboutit à des opérations qui se déroulent pendant le mouvement des colonnes ennemies, pendant la nuit, au cours d' un ravitaillement, etc ... .

 

D - La multiplication des fronts ( La tenaille - L' encerclement - Le contournement suivi d' une attaque à revers ) - désorganisation et harcèlement des arrières de l'adversaire -

Ce procédé tactique fut largement utilisé à toutes les époques et consiste à ouvrir un front direct et d' envergure obligeant l' ennemi à y concentrer, diviser une part importante de ses forces . Pendant ce temps, vous prendrez soin d' organiser un contournement de ce front, et par une seconde attaque ( la tenaille) opérée de préférence par des forces amies ou alliées, vous affligerez l' ennemi sur ces lignes "arrières", là où précisément la structure des forces se prête mal à ce genre d' agression . Il fut procédé ainsi pendant la seconde guerre mondiale contre l' Allemagne nazie en multipliant les fronts, obligeant Hitler à diviser les siennes entre l' Est et l' Ouest . La multiplication des lignes de feu permet souvent de prendre un ascendant dans le conflit . Les techniques d' observations aériennes actuelles ( par satellite ou avion espion ) ont cependant bouleversé les données élémentaires de cette méthodologie : La supériorité technologique du matériel d' action et d' information sont désormais une composante fondamentale à côté des facteurs de "masse" et de "géostratégie". Il peut aussi s' agir de déstabiliser les structures profondes ( logistiques - voies de communication - site de production ou de stockage des matériels - carburants , etc ...) afin de priver le front ennemi de sa substance : Les intrusions commandos, les troupes aéroportées, les bombardements aériens ou par missiles sont les instruments de prédilection pour la réalisation de ce genre d' opération . Un autre procédé peut consister à stopper ou ralentir l'adversaire dans sa progression en l'obligeant à faire marche arrière pour rejoindre un centre névralgique ou jugé d'importance ( ...dont la protection fut délaissé ou négligé dans la fougue de l'expansion ) menacé par vos soins à cet effet -

 

E - La percée - L' effet de masse & l' apport d' une supériorité matérielle o numéraire sur une zone localisée - //- Combat corps à corps ou tenir l' ennemi à distance -

Elle ne peut généralement se combiner qu' avec une tactique de désinformation, de diversion ou grâce à une discrète manœuvre d' approvisionnement et constitue souvent le point de départ de toute tactique offensive sur la ligne de front . Ce procédé élémentaire s' intègre cependant inévitablement dans une stratégie globale de déstabilisation de l' adversaire en associant diverses actions concomitantes ( portant sur ses arrières, les points de ravitaillement, les lieux de stockage du matériel, etc ) ... pour essouffler sa capacité de réaction sur le point où s' effectuera la percée . Mais encore, cette brèche ouverte dans les positions adverse devra-t-elle s' intégrer dans une perspective et sur un endroit mûrement réfléchi de manière à préparer ou favoriser la suite des opérations ( division des forces adverses, préparations d' une tenaille ou d' une attaque à revers, conquête d' une zone géostratégique pivot, etc ... ) . La manœuvre implique de sélectionner un endroit ( ...que vous aurez... ) fragilisé dans les positions ennemies ou de concentrer des forces offensives en surnombre pour ouvrir un passage conséquent dans la structure adverse .

Ce point de passage ouvrira peut-être un corridor sur la victoire . Parfois, l' avantage provient du transport sur les lieux de l' affrontement, de manière inattendue, non pas d' une supériorité numérique mais d' un matériel qui surclasse la capacité ennemie ( puissance de feu & portée supérieure ) .

- De votre matériel peut donc dépendre le type de stratégie à adopter pour mener l' offensive :

Si vous disposez d' une supériorité quant à la portée de feu, vous utiliserez cet avantage pour !@#$%^&*éner vos coups à l' abri d' une riposte adverse - Par contre, si vous deviez être en infériorité sur cette question, vous opterez pour une stratégie de "contact", voire "d' intrusion"- Vous imiterez ce boxeur aux abois qui empoigne son adversaire pour l' empêcher de taper, ... ou le poulpe qui, démasqué malgré la performance de son camouflage, se jette sur son assaillant dans un sursaut réflexe, animé par l' espoir ultime de sortir vainqueur de cette étreinte mortelle . Voyez encore la tactique Vietnamienne qui consista à terrer ses combattants dans de véritables réseaux souterrains et piéger la forêt, à défaut de rivaliser avec la technologie de ses ennemis occidentaux : La technique fut payante et les mènera à la victoire !.... . Il n' existe donc pas de fatalité, aucun combat n' est perdu d' avance ! ....

 

F - Une progression efficace et protégée -

Cet objectif comporte cinq aspects concomitants :

. Conserver le plus longtemps possible les secrets de votre plan d' attaque ( préparation discrète ) .

. Frapper à l' endroit et au moment le plus inattendu .

. Marteler, submerger l' adversaire ( Effet de masse : supériorité numérique et matérielle de l' équipement ) sur le point où aura lieu l' offensive.

. Porter un coup décisif dès les premiers mouvements ( L' attaque doit être opérée sur un point clé de la structure adverse, ce qui aura pour effet de déstabiliser la totalité de ses positions . Par exemple en désorganisant les arrières ;en bloquant le mouvement ou le déplacement de pièces stratégiquesvoire en obligeant celui-ci à retirer des éléments importants pour les replacer sur des sites accessoires- Cette redistribution ne pouvant qu' engendrer une fragilité .)

. Procéder à une avancée harmonieuse et équilibrée - Sur ce point, je vous recommande d' observer la tactique du jeu d' échec et notamment la stratification des forces derrière la ligne de pion : En effet, ce n' est pas un hasard si la disposition initiale du jeu prévoit cette ligne composée de huit pièces assez peu mobile . Cette "avant-garde" ne représente ni un fardeau, ni un obstacle au mouvement des grosses pièces; ... bien au contraire : Elle concrétise le fer de lance, quitte à procéder au sacrifice, pour creuser une brèche dans la structure adversaire tout en protégeant les pièces fondamentales de votre jeu . Revenons à notre sujet - Lors de votre progression en terrain ennemi, il vous faudra consolider et fortifier les positions conquises, ... cette méthodologie vous imposera, entre autres nécessités, de ...

 

G - Protéger l' arrière et les flancs, assurer un ravitaillement suffisant des troupes et des matériels -

Cette règle impose d' une part de ne pas trop étirer la ligne de front afin de ne pas dissiper outre mesure la puissance et la résistance des forces en lice, mais encore de s' assurer de ne laisser aucune capacité de résistance derrière les positions les plus avancées ( sauf opération du type commando qui a vocation particulière de frapper et de se retirer consécutivement pour fragiliser les structure statiques ou opérationnelles de l' ennemi ), et pour finir de ne point constituer de brèches importantes entre les éléments de votre force

en progression car l' ennemi pourrait s' y loger .A mesure de l' avancée des troupes, de véritables réseaux logistiques doivent être constitués avec l' installation de point de ravitaillement réguliers et protégés pour satisfaire les nécessités matérielles .

C' est là une des faiblesses des progressions trop rapides ou des Empires trop grands ... de créer des espaces susceptibles d' être "corrompus" par les forces adverses . Impératif vital, c' est aussi une véritable tactique que d' éloigner l' adversaire de ses sources ou point de ravitaillement, en l' incitant à entrer profondément dans vos lignes ( appât ), afin de fragiliser ses structures logistiques pour enfin le juguler sa progression . Maintes armées puissantes et aguerries furent défaites par ce biais et il vous faudra garder en mémoire de ne jamais vous couper des lignes énergétiques .

 

H - "L' usure" - couper les voies de ravitaillement / de communications - L' état de siège -

C' est un procédé classique qui consiste à vider progressivement et inexorablement les forces de l' adversaire en lui infligeant une série interminable de toutes petites agressions, individuellement sans importance ( ... ce qui ne signifie pas pour autant qu' il faille s' attaquer à n' importe quoi, de proche en proche, les pertes infinitésimales doivent se transformer en véritable carence pour l' adversaire ) mais dont le cumul et la répétition finissent par occuper, saper ses forces, déstabiliser et mobiliser l' ensemble des ressources pour protéger la moindre de ses possessions .

C' était jadis, le rôle de la résistance Française pendant l' occupation Allemande et particulièrement en préparation du débarquement des forces alliées en juin 1944 . Cette tactique peut donc revêtir un aspect stratégique lorsque, globalisée, elle vise à systématiquement détruire les ressources, approvisionnements et les voies de communications adverses pour le priver de ses soutiens logistiques, comme de toute coordination et l' obliger à renoncer à la poursuite des combats, faute de moyens, d' ordre et d 'information des centre de décisions . L' usure peut aussi se concevoir comme technique d' épuisement d' une attaque adverse . C' est le procédé utilisé par le commandement soviétique pour contenir la déferlante des blindés allemands lors de la dernière guerre mondiale : Une succession de ligne furent dressées face à l' ennemi pour progressivement encaisser, ralentir puis finalement stopper sa progression . La technique, obligeant à une débauche de moyens, humains et matériels, pousse les protagonistes aux confins de leurs possibilités - Celui des deux qui ne peut y satisfaire finira par céder ! Dans notre exemple, l' acharnement, le sacrifice héroïque et le froid eurent raison de l' armée allemande .

Le siège consiste à priver l' ennemi de sa liberté de mouvement, lui interdire tout contact avec l' extérieur et obtenir son asphyxie en le coupant de ses approvisionnements . Mais cette victoire ne s'appréciera que si vous prenez garde que le temps qui passe peut aussi jouer en faveur de l'ennemi si celui-ci parvient à se faire rejoindre par un allié qui vous harcèlera ou s'il peut, de son îlot, vous réserver une mauvaise surprise : Observation et prudence seront de rigueur ! Vous obtenez le même résultat en privant, sans recourir au siège lorsque la zone d' influence ennemie est trop vaste, en détruisant systématiquement les points de ravitaillements ou les voies de communication adverses . Exsangue, l' ennemi n' aura plus qu' à négocier les conditions d' une capitulation .

 

- La politique de progression et d' éviction par la "terreur" -

Le principe est vieux comme le monde, mais nos sociétés évolués peinent à le regarder et tendent à l' oublier tant il peut être choquant au regard de nos valeurs morales . Toutes les armées y ont pourtant eu recours ! L' idée consiste à fomenter les éléments d' une pression psychologique qui poussera l' adversaire à reculer ou se retirer par lui-même plutôt que de subir les désagréments de la proximité avec l' ennemi . Pour contribuer à cet effet, les conspirateurs mettront en œuvre une panoplie comportementale et relationnelle de nature à susciter l' effroi chez leurs voisins : Atrocité sur les victimes, mœurs barbares, accrochages récurrents, ambiance délétère lors des rencontres, climat de haine et de ségrégation, politique de destruction systématique par le "feu" sur les édifices et constructions ennemis pour grignoter le terrain, etc ... .

 J - Tactiques & Attaques fondées sur le facteur temps - ( Attaque commando / "guerre éclair"- principe à la fois tactique et stratégique - )

Manœuvrer une armée reste une opération lourde et fastidieuse même si le déplacement des colonnes et des divisions reste un aspect incontournable de la cristallisation des forces sur le terrain . L' efficacité offensive du matériel moderne ouvre la porte à de nouvelles stratégies fondées sur une agression localisée, aussi prompte que violentes, opérée subrepticement par des forces minimales, puissamment armées, autonomes et déconcentrées vis-à-vis de leur corps d' origine . Ces opérations visent globalement à intervenir rapidement pour annihiler ou s' emparer d' éléments vitaux placés au cœur de la structure adverse, préparant ainsi l' intervention des forces conventionnelles, mais toujours en faisant en sorte que la cible n' ait ni le temps de réagir ni le temps de transmettre l' alerte .

 

Section IIPrincipes Stratégiques -

 

85- J' en ai retenu une quinzaine qui me semblent de portée universelle et applicables en toutes les circonstances conflictuelles, quelle que soit le domaine ou le registre du rapport de force considéré -

( Jeu, rapport humain, conflit collectif, stratégie militaire ou commerciale, etc ...) . Certains sont issus de la

théorie classique, d' autres sont le fruit de ma prospection dans les manuels d' histoire et de politique .

 

1- Observation et quantification des forces et des protagonistes - Analyse de la stratégie adverse :

Le premier impératif pour échafauder votre futur plan d' action commande de dénombrer les intervenants de la scène considérée, car elle n' est pas toujours militaire, d' identifier la part de ces acteurs qui vous sont opposés, les ententes qu' ils ont opéré, la fraction d' ennemis potentiels capables d' aligner une force suffisante, ainsi que menaçante face à la vôtre et surtout les intentions de chacun . Le but étant de ne pas être pris au dépourvu ( Ne pas perdre l' initiative ), et d' avoir le temps de développer vos divers stratégies avant que "l' offensive" soit engagée, afin de l' empêcher si vous êtes en situation de faiblesse et pour prendre les devants dans le cas contraire . Ce commandement sert donc de canevas à l' ensemble des contacts entrepris sur le plan des négociations politiques ou diplomatiques et justifie l' observation des partenaires, comme des protagonistes par des techniques officieuses relevant plus ou moins de l' espionnage ( sens large ) . Ainsi que nous venons de le voir dans la précédente section, le principe possède son pendant tactique qui consiste à mesurer sur le théâtre d' opération la force, la position et le mouvement des forces ennemies sur le front - Mais plus encore, cet ordre d'idée possède son affirmation dans le déroulement même de la trame guerrière car il est stratégie à part entière de retarder ou éviter l'affrontement physique jusqu'à ce que vos installations, matériels, forces humaines ou conditions politiques ne soient au paroxysme de leur puissance . Mais je trouverai sordide de n' envisager la chose que sur le registre conflictuel . Sur la scène internationale, ce même schéma relationnel est une préoccupation constante des nations pour éviter l' isolement et anticiper les crises . Il faut d' ailleurs constater en ce domaine une certaine stabilité des relations, doublée d' une évolution qui n' est toujours que trés lente : Les Etats alliés ou partenaires ne deviennent que rarement des ennemis jurés du jour au lendemain; les tensions ou conflits d' intérêts mûrissent lentement. Ceci dit, il faut être lucide sur le lien vous unissant à vos partenaires et être capable d' en jauger la force et la sincérité afin de ne pas subir un brusque revirement de situation qui pouvait se prévoir du seul fait de la nature de l' entente ou des relations ! Autre remarque d' importance : Nous venons d' observer dans la "conclusion" du chapitre précédent ( Diplomatie ) que ce siècle de progrès fut le siège d' un accroissement considérable du nombre d' acteurs sur la scène internationale - En conséquence, il faut bien constater la complexité du dialogue entre puissances souveraines et la nécessité de prendre conscience que les vieux modèles, nés de l' époque des relations "bipolaires" doivent être améliorés, voire corrigés, faute d' être sérieusement contestés par les puissances naissantes; ces institutions étant totalement en décalage avec les réalités du terrain, elles font peser un risque sur l' efficacité de leurs actions et décisions .

Le dernier aspect de ce principe, mais pas des moindres, nous fait observer à quel point il est important de suivre et comprendre les agissements de l' adversaire . Votre stratégie ne peut être statique ou figée mais doit s' adapter, voire même dans certains cas se calquer sur celle de l' ennemi - Dans sa configuration idéale, elle devrait parfaitement s' imbriquer sur ses défauts et imiter ses points forts afin de s' en servir contre lui ! A l'image de cette philosophie particulière exprimée au sein des arts martiaux Asiatiques où le combattants se sert de la force ou l'élan de son assaillant pour la récupérer dans son système de défense -

Je n' évoquerai que l' exemple de l' armée Romaine, menée par Scipion, qui utilisa contre Hannibal sa propre technique de combat pour finalement défaire l' armée carthaginoise à Zama ( Numibie - 202 av JC . Défaite qui marqua un revers déterminant dans l' épopée des guerres puniques et qui scella le sort funeste de Carthage .

 

2- L' activité : La réalité du terrain commande de ne pas rester passif et d' employer à fond ses moyens pour atteindre le plus vite possible les objectifs, ôter à l' ennemi sa liberté d' action par l'exercice d' une pression constante afin de l' empêcher de re-prendre l' initiative ou de se réorganiser après un revers .

L' inactivité entrainerait par ailleurs un relâchement du moral et de la discipline . Encore qu'il ne faille pas tomber dans le travers opposé d' un activisme désordonné et incohérent (... fondé sur de mauvaises informations, celui-ci peut être bien plus nuisible que l' inactivité ! ) . En conséquence, l'inactivité ( l' attente ) ne devient un avantage vous concernant que si vous savez l' ennemi engagé dans une action qui lui portera tort et à condition d' être en position de le recevoir "convenablement" .

 

3- Concentration / Effet de masse : Ce principe consiste à réunir le maximum de force sur une zone qui sera définie comme l' axe principal de la confrontation; de manière à disposer d' une masse de manœuvre ou de choc inégalable en ce point déterminant ...

 

4- Isoler l' adversaire : Corollaire du précédent, il prescrit d' une part de veiller et contribuer à

l' étalement des forces adverses mais encore de limiter les connivences et appuis qu' il pourrait trouver avec des puissances étrangères ou rivales à vos intérêts .

4- bis : Former une coalition (...de capacité supérieure à l' adversaire ) : Vous devez réunir autour de vous une coalition capable de supplanter les forces adverses, et si possible d' en assurer la direction -

L' isolationnisme est donc à proscrire, ce qui ne vous interdit pas de conserver des moyens de pression discrets ou indirects pour contenir les velléités dominatrices de vos futurs collaborateurs ( division, mise à disposition de forces ou matériel d' un potentiel inférieur; dépendance par les approvisionnementsou par l' intercession de vos structures en un point quelconque de la chaine matérielle ou décisionnelle ) . Ces ententes doivent coïncider avec une dimension géographique pour circonscrire l' extension territoriale des ennemis les plus directs et les plus dangereux . L' union peut être sceller sur des intérêts communs, par exemple sur un projet d' expansion partagé, ou plus rarement sur un chantage ( sur les éléments de moindre importance ) en brandissant la menace d' une perte ou pénalité pour les opposants les plus faibles .

 

5- Direction- objectif- Notion"centre de gravité": C' est une ligne imaginaire indiquant l' axe selon lequel doivent être menées les opérations pour obtenir une efficacité optimale . Itinéraire idéal reliant le point de départ et d' arrivée qui n' est pas forcément l' objectif en lui même, mais le trajet le plus indiqué pour atteindre cet but . Le "centre de gravité" détermine le point vers lequel doivent être dirigées les énergies en fonction des caractères dominants de la puissance de l' adversaire . Ils peuvent être matérialisés par les différents pôles de la vie sociale : Par exemple ... Centre politique ou décisionnel de façon à priver l' ennemi de sa "matière grise".

Approvisionnements extérieurs et alliés principaux lorsque l' ennemi est tributaire d' autrui .

Zone productive ou lieux de stationnement des garnisons lorsqu' il est possible de porter un coup décisif en privant l' ennemi d' une grande partie de sa force, concentrée par erreur ou par nécessité sur un lieu exigu .

 

6- L' économie des forces (... ou des moyens ) : Elle commande de rechercher l' usage maximal des forces - aucune fraction de celles-ci ne doit rester inactive ou employée en sur effectif, à mauvais escient pour conquérir des objectifs dérisoires : C' est la proportion des moyens face au but poursuivi .

Il est cependant admis d' affecter, de concentrer le gros des forces au but principal ( faire nombre au point décisif ) .

 

7- L' initiative - Importance du "facteur temps" - La Temporisation :

< ... La meilleure des défenses, c' est l' attaque !... >

Je considère ce paramètre comme étant probablement le plus important du répertoire stratégique s' il est judicieusement allié à son corollaire qui consiste à générer une pression permanente sur l' adversaire afin d' empêcher toute réaction ! Elle permet donc de prendre un avantage, d' anticiper sur lui de manière à lui ôter sa liberté d' action et à le contraindre à subir votre volonté . La saisie de l' initiative dépend de la vitesse de réunion des forces et de la méthode de lancement des opérations - Problème fondamentalement matériel et logistique : Il faut que vos moyens soient prêts dans un délai plus court que ceux de l' adversaire ou laisser supposer à l' adversaire que l' attaque n' est pas d' actualité . En règle générale l'initiative est liée à l'idée d' offensive - ( par définition, l' autre protagoniste subira votre action ) - Les principes cumulés d' initiative, de surprise et d' activité sont d' ailleurs d' ordre général et ont leur place dans tous les domaines et à tous les niveaux de conflits : Il est trés logique que celui qui prend l' initiative dans une combat singulier à poings levés pour étourdir son adversaire se dote d' une supériorité de fait, idem lors d' un conflit armé ... ou d' un duel de western en donnant un avantage certain à celui qui dégaine le premier ! Prenez encore l' exemple du prédateur qui guette sa proie et lance son attaque au moment le plus inattendu .

Notez encore cet exemple caractéristique de l' avantage que se donne l' initiateur d' une activité économique ( le chef d' entreprise ), en élaborant et détenant l' initiative des relations, processus comme les moyens de production, etc ... . Ces avantages correspondent certainement plus ou moins à des conséquences liées au phénomène "d' initiative" . Il semble évident qu'il y ait une prime à "l'action" dans un monde physique où tout ce qui "est"doit subir les conséquences des systèmes environnants en respect du principe évolutionniste - En précédant l' action naturelle, l' inspirateur oriente, ( s' accapare !) une partie des mécanismes qui influent sur le "devenir", et c' est à ce titre qu' il se dote d' un avantage sur celui qui subit ou attend le déroulement des faits .

En règle générale, nous pouvons avancer l' hypothèse selon laquelle toute stratégie militaire digne de ce nom doit déployer son action au travers du facteur temporel - Justement de manière à prendre l' ennemi de vitesse : Pour anticiper ses mouvements et l' attendre sur un terrain où il pensait vous doubler, l' empêcher de constituer des bases et arrières solides à mesure de sa progression, ... s' opposer à toute forme d' organisation pour constituer les lignes de front ou de les approvisionner - Bref ! Il s' agit de maintenir la pression pour empêcher l' adversaire de prendre ou reprendre l' initiative / Il vous incombera de choisir en fonction de votre disposition et de vos capacités matérielles ou offensives : ... guerre "éclair" pour qu'il n' ait pas le temps d' organiser sa défense, ... ou stratégie de long terme pour l' essouffler... et venir à bout de ses structures matérielles . Il semblerait que les stratégies modernes se retranchent progressivement derrière cette dernière conception en faisant bonne place à la lutte politique .

A l'opposé, il semble donc envisageable de citer la notion de TEMPORISATION comme le pendant politique et stratégique de ce premier volet intégrant un "timing" précis du déroulement offensif. En effet, le recours à une stratégie diplomatique de temporisation peut efficacement servir de méthode afin de s'assurer un temps nécessaire à la reconstruction d'une défense ou d'une armée efficiente. Certains stratége antique allèrent jusqu'à concéder des terres, signer de "faux" traités de paix, en replliant leur armée afin d'occuper et calmer les ardeurs offensives d'un assaillant en vue de préparer une reconquête. L'armée Russe, lors de l'offensive allemande ( seconde guerre mondiale ) eu recours à ce procédé de ralentissement à la progression en créant une succession de "barrage" qui usèrent et retardèrent la percée fasciste.

 

8- Définition et "occupation" des points névralgiques du terrain : ( notion stratégique ou tactique suivant l' échelle d' application ) . Cette politique impose de savoir définir sur les cartes d' État-major de grande échelle les positions géographiques stratégiques ( en fonction des ressources, point de passage obligatoire et des objectifs de conquête ) et d' y mener des forces suffisantes pour occuper la position et y interdire toute intrusion . Ce peut être un carrefour ( Gibraltar, suez ), un point haut ( plateau ) permettant de contrôler une zone par l' observation et d' y positionner des troupes afin de faire respecter votre politique, un point d' approvisionnement, un raccourci, un passage obligatoire pour rallier deux zones distinctes mais contiguës . D' une façon générale, ces points névralgiques vous assurent la maîtrise des alentours ( filtrage, observation, communication, implantation d' une force de frappe ) .

 

9- Occuper le terrain pour en exclure les adversaires - (organisation d' une stratégie d' occupation sur le moyen et long terme ) - Lors d' une entreprise de conquête, l' objectif principal consiste effectivement à s' emparer d' un territoire pour vous en rendre maître . Cette manœuvre sous entend inévitablement d' élaborer une politique d' occupation et de substitution par l' implantation de colonies fortifiées qui empêcheront les populations exclues de revenir sur le site.

 

86 - 10- La dissuasion -

Elle est aujourd' hui étroitement associée et fonde l' essentiel de son action sur une arme spécifique dotée d' une puissance sans équivalent - Poursuivant sa quête éternelle de l' arme ultime pour assouvir son fantasme d' une domination éternelle, totale et incontestable, l' homme pensait avoir trouvé réponse à ce défi avec la découverte scientifique qui marqua ce milieu de vingtième siècle : La fusion et L' arme de destruction massive . Mais il n' en fut rien ! La faculté d' adaptation de l' être humain réduit rapidement à néant cet espoir chimérique - Après une brève période d' effroi, les acteurs de la scène internationale trouvèrent le moyen de contourner la menace du feu nucléaire . L' arme de l' apocalypse n' empêcha finalement pas les conflits d' éclater partout dans le monde, même si une codification ainsi que des protocoles spécifiques se mirent progressivement en place pour satisfaire aux exigences de ce nouveau modèle relationnel et conflictuel . L' essence du rapport de force se veut par définition mouvant et la supériorité des civilisations, comme celle des espèces sur la scène animale, forcément transitoire, ne peut résider sur le seul fondement d' une pseudo panacée militaire . ... Balivernes me direz-vous ? Pour vous convaincre, il me fallait obtenir des avis d' experts se rapprochant plus ou moins de mes propres conclusions . Le concept fait l' objet de nombreuses études et je préfère vous renvoyer à ces ouvrages spécifiques pour prendre connaissance des notions qui y sont relatives . Je ne pourrai ici que vous en dresser des contours sommaires, subjectivement interprétés, sur les bases théoriques fournies par des professionnels de la question .

- Extrait bibliographique ( "TRAITE DE STRATÉGIE" par Hervé Coutau bégarie - 4° édition - Economica ) :

- cf : "Inversion du rapport, "utilisation de la force // Menace de la force" - Essence de la dissuasion -

<< ( ... ) . .... Une grande nouveauté de la stratégie contemporaine est imputable à l' arme nucléaire : Avec la bombe, le risque d' ascension aux extrêmes s' identifie désormais à la menace de l' apocalypse, rendant caduque la définition Clausewitzienne de la guerre comme continuation de la politique .

A l' ère atomique, le risque est toujours plus grand que l' enjeu dés lors que les intérêts vitaux de l' agressé peuvent être mis en cause et qu' il dispose d' un volume de forces nucléaire lui permettant de satisfaire au principe de suffisance . Dés lors, un conflit comportant le risque de recours à l' arme nucléaire doit être évité à tout prix, car même celui qui dispose d' une supériorité écrasante ne peut avoir la certitude d' échapper à la riposte adverse . l' impossibilité d' échapper aux représailles rend irrationnelle toute entreprise susceptible de déclencher le feu nucléaire . La dissuasion semble intrinsèquement liée aux caractéristiques de l' arme absolue, mais celle-ci n' est pas séparable des moyens conventionnels qui la complètent ... ( ... ) >> .

Cette dernière phrase me semble assez significative ... et c' est sur le fondement de celle-ci que j' approfondis mes recherches . Le vecteur nucléaire semble bel et bien avoir pris sa place dans un dispositif d' ensemble qui permet de lui donner sa pleine efficacité en agissant de prime abord sur le seul terrain capable de lui donner sa vrai dimension : L' imaginaire et le fantasme de l' apocalypse . L' élément psychologique demeure encore et toujours un aspect déterminant de l' action dissuasive :

La crédibilité dépend principalement de la conviction qu' auront les ennemis que le détenteur serait prêt à utiliser son potentiel de destruction . L' approche veut alors que le possesseur émette des signaux pour avertir du sérieux de la menace - On parle alors de "stratégie déclaratoire", (... souvent matérialisé par des "niveaux d' alerte") destinée à prévenir les adversaires sur une montée en puissance du dispositif selon un protocole connu des parties et dont l' issue finale se soldera par la réplique nucléaire .

Cette codification de l' alerte permet aux agresseurs éventuels de mesurer le niveau de danger sur lequel ils se placent en conséquence de leurs actes, leur permettant de faire marche arrière avant d' atteindre le seuil fatidique . L' ensemble des paramètres de l' arme ( puissance, contamination des sols, risque d' escalade et problème de la riposte immédiate ) lui donnait vocation à s' inscrire au sein de registres capables d' intégrer la plénitude de cette dimension : Prévenir les conflits en suscitant l' effroi chez celui qui prend le risque d' un affrontement .

Il est bien établi que, compte tenu des risques et des lourdes conséquences qu' elle fait encourir, cette forme d' engagement ne puisse intervenir que concernant des centres d' intérêts jugés vitaux .

Le risque d' escalade associé à la puissance de l' arme limitait de fait considérablement ses possibilités d'emploi . L' esprit même de la dissuasion étant de détourner quelqu' un de son projet en conséquence du risque lié à cet entreprise; le potentiel de l' arme la destinait donc par définition à ce type d' emploi : Susciter l' effroi - Au demeurant, en terme de crédibilité, il n' était pas question de brandir une telle menace à la moindre altercation, car les belligérants finiraient par se familiariser avec son spectre et de ne plus croire au sérieux des avertissements . On ne protège pas n' importe quel intérêt avec un potentiel si dévastateur et en général, seuls les plus directs ainsi que les plus proches ont droit à ce traitement de faveur, comme par exemple, en priorité, l' intégrité du territoire national ! Encore qu' à l' opposé, la ligne de démarcation ne doit pas être, ni trop étroite ni précise, car les ennemis pourraient penser qu' ils auront les mains libres au delà ( cf guerre froide / épisode de la Corée - chapitre de la diplomatie ) .

Contre toute attente, l' incroyable puissance de l' arme atomique n' allait pas pour autant transformer le jeu classique de la stratégie : D' une part, le modèle des relations internationales, dominé par la rivalité entre États depuis l' aube des temps, ne pouvait se métamorphoser subitement ou miraculeusement en un consensus irréfutable, et la situation ne put en réalité qu' engendrer un nouvel équilibre centré sur les impératifs de cette menace, en faisant intervenir de nouvelles conceptions du rapport de force, plus subtiles, mais sans pour autant bouleverser les données séculaires . Par ailleurs, le monopole Américain n' allait pas durer et l' ensemble des grandes puissances se dotèrent bientôt de l' arme de destruction massive . L' impératif de neutralisation des forces pour créer cet équilibre de la terreur ne fit que conduire au surarmement sans jamais résoudre le problème de fond : Personne ne pouvait se vanter de posséder le titre de noblesse que l' arme promettait, mais elle contribua certainement à l' établissement d' une stabilité,... encore que toute relative - Des conflits d' une nouvelle nature virent le jour . Cette période historique consistant en la recherche d' un équilibre fondé sur l' arme ultime s' accompagna de crises multiples supposées ne pas mettre en jeu lesdits "intérêts vitaux" protégés par ce vecteur d' arme :

Serait-il raisonnable de vous ressasser l' exemple caractéristique des conflits par pays interposés illustrant la guerre froide . C' est aussi un fait historique que les grandes puissances actuelles constituèrent l' essentiel de leur "Empire" précédemment à l' invention du vecteur nucléaire, et que ce matériel ne vînt que tardivement couronner un état de fait "préexistent" . Un État pauvre et immature ( politiquement et économiquement ) aurait-il d' ailleurs les moyens techniques, financiers, scientifiques et militaires d' élaborer et de mettre en œuvre un dispositif d' armement nucléaire ? .... Il y a peu de chance ! Et tant mieux, car dans ce cas, il y aurait certainement un risque accru de dérapage . Tout juste pourraient-ils se livrer à des actes terroristes en bidouillant une bombe "sale". J' en conclus à titre personnel que la menace de l' apocalypse entre les grandes puissances n' est qu' une chimère sans fondement réel, qui cependant nous fait encourir un risque de dérapage le jour où les superpuissances qui les détiennent se désagrégeront ... seuls vrais cas où il pourrait être fait utilisation déconsidérée de son potentiel ( ...hypothèse de la fin des empires - Exemple de l' URSS - : Accident de maintenance pour un État qui n' aurait plus les moyens financiers d' en assurer l' entretien - ...ou celui encore plus improbable mais dramatique de récupération par des groupes terroristes qui achèteraient quelques ogives à des hommes politiques corrompus ou se cherchant quelques protecteurs ) .

Le temps faisant son œuvre les hommes s' habituèrent à "l'impensable" et entreprirent de réintroduire envers et contre tout la logique stratégique de l' apocalypse dans le principe de réalité . Sur le plan politique, l' arme devînt le symbole de la puissance ( les nations possédant l' arme nucléaires constituèrent un "comité restreint" ); sur le plan militaire, la miniaturisation permis de mettre en œuvre des vecteurs, fort heureusement jamais utilisés, à l' échelle tactique du champ de bataille .

Pourtant, la notion de dissuasion, c' est là le sens et l' orientation de notre modeste discussion, ne s' entend pas que sur la question nucléaire; elle existait bel et bien antérieurement à ce vecteur d' arme comme le précise volontiers l' auteur du traité cité en référence - Pour ainsi dire, les êtres vivants semblent même en avoir fait leur cheval de bataille sous diverses formes depuis l' apparition des êtres complexes ...

<< (...)- extrait - ... Au XVIIIE° siècle déjà, le comte Schaumbourg Lippe esquisse une théorisation de l' effet psychologique à la guerre < Il faut bien distinguer dans la science des combats entre ce qui est efficace par soi même, mettant il' ennemi physiquement hors d' état de nuire, d' avec ce qui ne produit cet effet que par le sentiment de crainte et n' agit principalement que moralement >. Connaissant le principe de surévaluation de l' esprit humain <<... l' art consiste souvent à faire naître ces impressions exagérées et l' on réussit ainsi par imposition (... ) En 1940, le Président Roosevelt décide de transférer la flotte de la côte ouest des États-unis à Hawaï, c' est à dire de la rapprocher du Japon dans le but de dissuader celui-ci . Ce n' est qu' à l' ère nucléaire que la dissuasion devient une catégorie stratégique à part entière . Encore que la conception, qui semble aujourd' hui évidente, ne s' est pas imposée d' elle même !.... Peu après sa mise au point, l' arme était simplement considérée comme une bombe disposant d' une puissance accrue . Certes, le nombre limité d' armes dans l' arsenal Américain n' autorisait pas une grande diversité de scénarios : Jusqu'en 1953, on privilégie le concept d' emploi et non de dissuasion ! L' année 1957 est un tournant avec les deux livres d' Henry kissinger ( diplomate Américain - 1923 ) - (... ) ...>> - fin de l' extrait -

.... En effet, dans son acception générale, <<... la dissuasion contrebalance, équilibre un danger potentiel par la crainte suscitée chez l' adversaire de perdre des intérêts au moins équivalents sinon plus importants que les gains convoités, rendant la perspective de cette menace inutile ... >>.

Pour ma part, je voulais savoir si cette définition pouvait recouper en un point quelconque notre sujet sociologique et coïncider avec mon propos politique de lutte pour le pouvoir dans la société politique . La prospection fut de courte durée, quelques instants suffirent pour m' apercevoir qu' il est très concevable d' étendre et généraliser l' esprit de ce mode relationnel à l' échelle des groupements humains ( Partis politiques, lobbies, syndicat,... ) qui composent le tissu social ... comme d' ailleurs à l' essentiel des espèces pour peu que l' on se place sur un angle conflictuel et que l' on observe le génie des êtres vivants pour prévenir le dangereux, voire mortel conflit physique : Le chat dresse ses poils et se cambre pour intimider son agresseur, le hérisson se met en boule et présente ses pics, d' autres, comme le serpent, se dressent puis émettent des sons stridents, certains poissons se gonflent d' eau ( poisson Porc-épic - famille des diodontidés ), le chien grogne et montre ses dents acérées, l' être humain hurle et s' agite en adoptant une attitude menaçante . Tous espèrent néanmoins ne pas avoir à employer cette force et que cet artifice suffira pour DISSUADER l' adversaire d' attaquer, car tous espèrent ainsi éviter l' affrontement direct et ses irrémédiables conséquences !

La survie implique une lutte perpétuelle afin de se protéger ou prendre un ascendant sur ses congénères comme sur les autres espèces . Les protagonistes de ce conflit, tantôt prédateurs, tantôt victimes, s' entourent des artifices ou réalités qui leurpermettent d' échapper aux mauvais sorts et ainsi assurer la pérennité de leur lignée génétique . La dissuasion, après le camouflage qui aura pour mission de faire échec aux modes de perception adverses afin d' éviter le contact, s' identifie alors comme le premier élément de cette panoplie comportementale liée à la survie . Le rapport de force nucléaire n' a de spécificité réelle que dans le sens où il met en œuvre une dimension sociale au travers de techniques purement inventées par l' homme et probablement encore du fait que son utilisation mettrait en péril la vie sur terre dans son ensemble ... d' où le lourd handicap lié à son utilisation : A quoi servirait-il de libérer un territoire de ses occupants s' il n' est même pas possible de le récupérer par la suite ?

Le modèle comportemental observable dans nos sociétés humaines évoluées (... constituées en groupuscule selon le schéma actuel ) mette automatiquement et systématiquement en œuvre des mécanismes de régulation dérivés et équivalents de la dissuasion pour établir un équilibre entre les diverses composantes du tissu social . Comme dans la nature, le respect de cet équilibre passe inexorablement par l' émission et l' identification de signe de menace, réels voire parfois factice, ou de riposte potentiels en cas de remise en cause du statu quo; toujours afin de prévenir un choc majeur . Chaque élement de cet édifice composite se donne malgré tout, sciemment ou inconsciemment, pour fonction d' observer et identifier les signes de faiblesse de l' adversaire pour saisir la moindre opportunité d' une "attaque"à la plus petite défaillance, surtout à moindre "frais", lorsque le seuil de vulnérabilité sera atteint - Cette attitude semble profondément inscrite dans l' ordre des choses ! Les paramètres que nous évoquions ( surveillance de l' adversaire, camouflage, dissuasion ) ne sont donc que les éléments immanents et incontournables de cette réalisation, nous n' avons fait qu' adapter ces règles à nos protocoles réfléchis sans en changer les processus fondamentaux . Il est d' ailleurs probant de constater dans l' actualité politique les signes précurseurs de ce rappel à l' ordre, lancés par la partie sollicitée et censés faire la preuve de sa réactivité avant que l' assaillant n' entreprenne de poursuivre trop loin son offensive : Lorsque des affaires judiciaires relatives à une potentielle corruption des milieux politiques, retentissent et défrayent la chronique, nous pûmes observer avec quelle rapidité et réciprocité de traitement l'ensemble de l' horizon politique sera progressivement et systématiquement balayé par le même type de scandale en application du principe élémentaire "d' Action - Réaction - Neutralisation" : L'avertissement est simple de la part de celui qui subit la première sollicitation << ... Si tu m' attaques, je te rendrai coup pour coup et personne n' en sortira indemne ... >>... N' est-ce pas là un des principes fondateurs de la dissuasion ? Partout et dans tous les domaines d'application se retrouvent les mêmes principes fondateurs et constitutifs de la nature -

11 - Ne jamais subir les manœuvres dilatoires adverses -

Le déploiement et la progression de votre dispositif d' engagement doit, autant que possible, dans la limite du raisonnable, prévoir avant le passage à l' action les principales hypothèses de réponses adverses ( ... contre-attaque, mesure de représailles, report des forces, hypothèses de ripostes concevables sur la scène du conflit ) . Car l' ennemi n' aura de cesse de reconquérir l' initiative dont vous l' avez privé dans l' engagement du conflit, en vous entrainant dans divers subterfuges dont nous prenons connaissance ici même, ainsi qu' au travers de l' ensemble des données de cette étude . (.... cf diplomatie, principes tactiques, etc ... ) . Certains protagonistes vont jusqu' à conclure une trêve artificielle ( qui leur permet en fait de restructurer leurs lignes ), de faux traité de temporisation, une paix ou un repli factice ( prenez l' exemple du cheval de la ville de Troie ) pour prendre ou reprendre l' avantage perdu au cours de la bataille . Il existe donc des actes qui font "double emploi" et qui permettent, derrière une apparence trompeuse de "gratuité", de préparer une offensive majeure -

Je vous citerai deux exemples de "mouvement" tirés du jeu d' échec : La "double menace" qui permet d' obliger l' adversaire à sacrifier l' une des deux pièces visées par un même foyer de menace ; .... et le "dégagement" qui révèle subitement une ligne de menace, dissimulée jusqu' alors par une pièce de moindre importance qui s' efface .

 

12 - Le glacis de protection -

Tout dispositif comporte un noyau, des éléments vitaux, et d' autres, considérés comme accessoires ou satellites . Il est hors de question d' exposer les premiers éléments de cette hiérarchie au feu direct et de prendre le risque d' immédiatement les compromettre.

Vous aurez grand intérêt à protéger le noyau de votre dispositif par des "couches" successives qui encaisseront les coups les plus durs de l' assaut ennemi, vous laissant le temps d' organiser une réponse adéquate à la menace . A bien y réfléchir, ce procédé "d' éloignement" n' a rien d' inconnu dans le milieu naturel; à l' image de cet épineux qui se protège des herbivores (?) par un rempart de piquants . Vérifiez cette hypothèse en vous reportant au manuel d' histoire, les grands Empires modernes ne manquent jamais de constituer autour d' eux un espace "tampon", matérialisé par des puissances étrangères, mais alliées (... étroitement surveillées et encadrées pour satisfaire à cette mission ) . Ainsi protégé ( à moindre frais - puisque ce glacis se compose de puissances souveraines ), la nation "phare" verra-t-elle venir de loin toutes formes de menace .

13 - Garder de bonnes relations avec les ( concurrents ) puissants -

S' il ne faut pas tomber sous le joug de vos adversaires, cela ne veut pas dire pour autant qu' il faille s' en faire des ennemis jurés . Il est préférable de cibler ceux disposant du potentiel le plus redoutable et d' en faire des partenaires privilégiés avec lesquels vous userez de tacts et de moyens détournés pour les empêcher de constituer un front trop important face au votre . A votre charge de mettre en œuvre les éléments et les stratégies pour affaiblir ces adversaires, ... car il en feront certainement autant de leur côté ! La moindre des choses consisterait donc à entretenir des liens politico-diplomatiques .

 

14 - Conserver un bastion en territoire ennemi - Empêcher la création d' un bloc monolithique -

Ce pied à terre, si petit soit-il, est en fait indispensable d' une part pour assurer votre présence et un point d' observation, d' autre part pour servir de départ au redémarrage de votre action conquérante

( civile, militaire, ou idéologique ), mais surtout, et c' est l' aspect crucial de la technique, afin d' organiser une "contamination idéologique" de la zone ennemie . Ce cas de figure sous-entend l' hypothèse de deux blocs de force équivalente qui se tiennent en respect, mais surtout pour vous de disposer de la force nécessaire pour assurer l' indépendance et l' autonomie de cette entité en territoire adverse ( coût souvent élevé ) - La théorie commande donc d' éviter la constitution d' un bloc monolithique dans l' enceinte de territoires adverses regroupés sous l' égide d' un "leader" : Ce front commun pourrait s' avérer dangereux en absorbant, à l' image d' une vague déferlante, tout ce qui se trouve sur ses frontières . Le microcosme en terre ennemi, défendu par vos soins, agira comme un brise-lames à l' entrée d' un port . D' un autre côté, les puissances universelles n' existent point en ce monde de particularité : Il suffit de vous dire que si l' ennemi semble puissant, ainsi qu' omniprésent à tel endroit, c' est qu' il commet forcément quelques lacunes sur tel autre !... Et c' est précisément sur ces faiblesses que portera votre regard, pour déstabiliser ses arrières ou agir là où il ne peut maintenir ses troupes .

 

15 - Sur le terrain idéologique : Soulever les contradictions entre pratique et doctrine au sein des théories adverses -

Puisqu' il est un fait que les pouvoirs centraux se donnent depuis toujours une dimension idéologique, les actions menée sur le terrain devront inévitablement se doubler d' une stratégie interférant cette dimension afin de conforter votre position comme la hiérarchie sociale et rallier les vassaux ainsi que le peuple à la cause du prince . Nous avons pu souligner l' inévitable contradiction entre la doctrine et la praxis du jeu politique . Qu' à cela ne tienne ! Si vous êtes provisoirement exclu ou éloigné de la sphère du pouvoir, ce biais sera votre arme pour décrédibiliser la thèse adverse en mettant l' accent sur ses contradictions . Cette stratégie vous renvoie directement aux diverses notions abordées dans le chapitre de la "communication", la "justification du pouvoir" et à la "rhétorique";... nous les avons longuement discuté tout au long de ces paragraphes : La boucle se referme, ... ainsi que s' achève mon propos sur les principes guerriers .

 

 

Section III - Générer une situation ou un lien de "DÉPENDANCE.

 

Vous remarquerez rapidement que cette section consacrée à la "dépendance" pouvait idéalement s' intégrer dans la troisième partie de cet ouvrage . D' ailleurs, au sens stricte, à l' instar de chacune des notions que je me plais à vous décrire dans cette réflexion, elle n' a pas vraiment de position privilégiée et j' espère en fait que nous aurons depuis longtemps dépassé cette polémique structurelle . Arbitrairement, j' ai préféré la considérer dans une dimension active et offensive plutôt que défensive, bien qu' elle puisse correspondre à une telle destination . Nous sommes ensemble pour construire, et non je l' espère pour subir, si bien que mon choix se porta instinctivement sur cette affectation de la mettre au service du "développement" de votre sphère d' influence .

Le fait auquel correspond cette situation est en apparence contre nature dans l' esprit de l' être humain dés qu' il atteint l' âge de l' adolescence avec l'éclosion du désir d' émancipation . Celui-ci ne désire t-il effectivement pas s' affranchir au plus tôt de la tutelle parentale ? L'esclave ne rêve-t-il pas de liberté ? L'ouvrier ne songe t-il pas au jour de la libération par cette fantastique utopie de la révolte prolétarienne ? Nous ne trancherons pas sur la pertinence de ce songe politique, je préfère vous emmener ailleurs, ... sur de nouveaux terrains conceptuels afin que nous entrions directement au cœur de la notion . ... Chut ! Je veux vous en révéler ses aspects les plus secrets ! ...

 

§1 - Notion - Problématique conceptuelle à l' échelle humaine -

 

Réfléchissant à la question, il m' est apparut de façon évidente que le terme englobe des réalités multiples ainsi qu' équivoques, mais surtout largement susceptible d'interprétation par l'esprit des hommes : Toujours en conséquence de ces mots dont nous peinons à cerner la signification exacte, tant dans la substance, que dans l' espace ou dans le temps - Parce que telle relation, considérée à tel moment peut-être sur la voie, malgré son apparence figée, de se transformer en autre chose que la signification des vocables alternatifs exclut de fait . Comment pourrai-je vous ranger à mon avis ? Il suffirait que nous regardions quelques instants ce que fais la nature et d' oublier nos "à priori". Contemplez les merveilles de notre écosystème, ... il concentre, à différentes échelles et sous divers aspects, les secrets de tout ce que l' univers peut entreprendre, ici ou ailleurs !

Quel spectacle ! Il ne manque nulle part d' illustration de ce phénomène d' interconnexion - Nous en viendrons presque à nous demander si ce vocable statique comporte une véritable signification, surtout lorsque nous aurons analysé le devenir de quelques-unes des "élaborations" du monde naturel .

Aussi devrai-je m' interroger de la même façon si nos stratégies visant à établir ce mode relationnel ne correspondent pas à une réalité qui dépasse notre entendement !?

 

A - Notions -

87 Puisqu'il est un fait que ces multiples modalités de contrôle d' autrui semblent côtoyer la réalité et s' avèrent être une pratique courante, pour ne pas dire majoritaire; il doit probablement exister quelques forces mystérieuses capables de contenir les velléités émancipatrices que nous venons d' évoquer ? Nous envisagerons ici les différentes formalités concourant à ce dessein . Veuillez d' ores et déjà prendre note que, sur un plan tactique, ce procédé est considérée à juste titre comme le plus élémentaire comme le plus efficace afin de contribuer à se rendre maître de toute chose, qu' il s' agisse d' une personne ou d' une communauté quelqu' en soit son échelle -

Au demeurant, vous concéderez volontiers que l' Autonomie, avec la dépendance croisée ( réciproque ), représentent les seules parades, délicates à mettre en œuvre contre le piège de cette situation .

La notion comporte deux aspects différents selon la perspective qui inspire son utilisation :

- Dans une stratégie offensive, elle permet de nouer des liens inégalitaires, faut-il espérer à votre profit exclusif, avec qui de droit pour contraindre ces tiers au respect de vos directives ou de votre volonté .

- Dans le cadre d' une stratégie défensive ou préventive ( pas forcément dans un contexte armé ) vous répondrez à une atteinte sur vos intérêts, si les circonstances de cette menace laissent présager de nouveaux assauts dans un futur proche, en indiquant à vos adversaires que vous disposez des moyens et du contrôle nécessaire pour leur infliger des pertes équivalentes . Nous sommes dans cette seconde conception à mi chemin avec la dissuasion, à ceci près que la dépendance fait intervenir un lien relationnel matériel .

Certes, parallèlement à cet instinct primordial de liberté, l' ensemble des êtres vivants subissent les contraintes liées à cette nécessité de vivre en communauté, ne serait-ce que pour des raisons élémentaires de survie, impératifs au sein desquels se trouvent mêlées les exigences liées à la reproduction, l' entraide et la force générée par le nombre .

C' est en conséquence probablement de ces nécessités vitales que naissent progressivement et inexorablement les liens menant à cet ultime état de fait .

La diversité biologique, au cours de l' évolution, à donné libre court à un large panel d ' expression intermédiaire entre ces registres en partant des collectivités sociales intrinsèques représentées par les fourmis, abeilles et termites ( ... ) pour aller vers la situation diamétralement opposée incarnée, entre autres, par certains grands mammifères solitaires par nature, comme les cervidés ou les plantigrades .

- Il semblerait même que l'état de dépendance puisse s' épanouir dans une sorte de stade ultime qui démunit le substantif de son sens étymologique au sein d' une relation souvent rencontrée dans le monde végétale : C 'est le cas de la symbiose où chaque partie profite de façon égalitaire de son partenaire et ne survit que par et grâceau lien les unissant .

- Inversement, cette circonstance n' est pas toujours le fruit d ' une entente délibérée : Le parasite est un être vivant qui puise les substances qui lui sont nécéssaires dans l' organisme d' un autre ( l' hote ), auquel il cause un dommage plus ou moins grand - ex : le ténia est un parasite du tube digestif des vertébrés . Une question semble s' imposer d' elle même : ... Cette dernière circonstance serait-elle la première étape et le préalable nécessaire engendrant progressivement la première, de sorte que la situation dite idéale ( la symbiose ) ne puisse naître que de la contrainte suscitée par l' annexion (... évidemment après modification génétique, au fil des générations soumises à cette entente : La relation finit alors par s' inscrire dans la séquence du génotype ), dans cet effort incessant d' union et d' interconnexion entre les divers créations de la matière vivante ?

Curieusement, ces deux niveaux opposés de communionobservés dans la nature, au sein desquels s' intercale une gamme complète d' entente intermédiaire, peuvent se retrouver schématiquement et parallèlement au sein des relations sociétaires humaines . Tantôt le lien serait le résultat de relation nécessaire et recherchée, construite au fil du temps, tantôt le fruit d' une annexion par la contrainte ... pouvant parfois, les choses n' étant pas figées, évoluer pour devenir une relation symbiotique ou d' intérêt partagé ! ... Difficile de concevoir un tel paradoxe ?!

Étonnante similitude que voilà entre nos sociétés et le monde animal, n' est-ce pas ?! Est -ce vraiment le fruit du hasard ou devrions-nous observer dans ce mécanisme, le schéma d' un processus universel, des relations s' établissant entre les diverses composantes de la matière vivante, auquel nous ne pouvons déroger ! ?

.................... La nature est-elle la seule force capable de créer des modes relationnels ? ....................

 

Le postulat semble incontestable mais fournit-il une explication suffisante et satisfaisante dans la seule observation de l' existence de liens pré formatés entre les différentes élaborations organiques .... Existe-t-il par ailleurs un panel théorique intellectuel, modelé par l' homme, contribuant à utiliser ou récupérer le principe de "dépendance" comme stratégie de pouvoir ?

 

B - Problématique conceptuelle à l' échelle humaine-

 

88- Seul le genre humain connait cette particularité de disposer de plusieurs options face à l' impératif de la collectivité . Le modèle grégaire reste incontournable mais la taille du groupe et la formule relationnelle des liens sociaux demeurent pour partie une question de choix . ( ... ! ?? )

Hum ! ... La question mérite d' être posée : Dans quelle mesure peut-on d' ailleurs parler de choix ? ... Nous voilà replongé dans la sempiternelle énigme du dogme et de la culture qui façonne nos civilisations depuis l' avènement des premières cités antiques . Ce choix sociétaire aboutit partout à des résultats concordants et rigoureusement similaires ! Celui d' une structure hiérarchique pyramidale dont les mécanismes reflètent, sous des aspects peu différenciés, un schéma commun qui se répand de proche en proche comme une onde au fil de l' eau !... La direction de la majorité par un groupuscule minoritaire . En dépit de quelques rares soubresauts de cette majorité, il semblerait pourtant que l' ensemble de la collectivité se satisfasse de cette situation déséquilibrée .

Cette observation m' inspire une première remarque, suivie de la question à laquelle il semble évident que nous devrons trouver réponse, ce préalable étant posée :

................La survie du groupe oblige les individus à s' unir au sein de structure politique de dimension croissante pour rivaliser avec celles des concurrents - L' instinct de l' homme le poussant à l' individualitéet la société politique ayant besoin de beaucoup plus que la force du dogme pour assurer le lien social, est-il possible que certaines pratiques (... stratégies de dépendance, étroitement associées à des concepts qui en sont les "corollaires idéologiques fictifs de justification" construites autour de la société politique ) soient des instruments par lesquelles les individus imposent de s' unirpour satisfaire cette continuité ?.... Si cela devait être le cas, les chimères politiques établis entre les hommes pour assurer cette permanence trahissent-ils quelque-part la trace de ce subterfuge ?... Sous quelles formes? Notre réflexion s'exerçant en terme littéraire, je choisirai une approche du même type pour satisfaire ma "démonstration" - Je concentrerai donc mon affût sur les vocables -

L'affirmation ci-dessus mérite cependant d' être immédiatement tempérée par une seconde que je qualifierai de complémentaire concernant les dogmes soutenant l'armature politique - En effet, ceux-là sont les premiers étais de la pyramide conceptuelle en la matière - Si un décalage peut s'observer, il ne peut que prendre racine immédiatement sur, ou dans les environs, de ses postulats :

..................Les croyances politiques, comme les mobiles fondateurs de l' union, sont ils exclusivement commandés par les faits, en conséquence d' une situation matérielle environnante au dessus des aspirations psychiques individuelles et collectives, ou bien les êtres possèdent-ils une certaine marge de manœuvre permettant d' influer les paramètres constitutifs de l' ordre naturel en fonction des projections intellectuelles qu' ils élaborent ? ...

Est-il possible de progresser plus pertinemment dans cette direction ! ? Nous touchons de toute évidence le thème récurrent des thèses socialistes & communistes, ainsi que celles issues de la période "révolutionnaire" qui ambitionnent de bouleverser la condition de l' homme grâce à de nouvelles perspectives . Celles-ci prétendent plus ou moins diriger, orienter et encadrer les tendances de l' être . Ce type d' intervention est-elle envisageable ? .... La piste s' avère intéressante et mérite quelques investigations même si j' aurai certainement du mal à faire mieux que mes prédécesseurs .

Cette étonnante "proposition" peut s' analyser différemment selon la discipline qui servirait à son approche, car une fois encore, il faut bien constater que la réalité passe par un ensemble de considérations convergentes ou parallèles selon l' outil servant à leur analyse :

Je vous ai précédemment exposé mon opinion selon lequel la connaissance est indivisible et que tous les sujets se rejoignent sur quelques sujets de fond inhérent à leur mode de perception, donc quelque part sur le répertoire linguistique - Aussi, je veux tenter une approche originale; elle ne passera donc pas par les outils traditionnels, et au risque d 'être accusé de faire du "hors sujet", je vous imposerai une fois encore un détour par quelques considérations parallèles ...

En termes généraux , s' il est concevable que certains dogmes afférents à la société politique ne reflètent qu'une partie de ce qu'ils pourraient être, cela reviendrait à dire que l'intelligence humaine ( .... dans le cas d' une erreur involontaire ;... ou devrions-nous dire "des groupes sociaux"- dans le cas où cette influence serait volontaire ), serait en mesure de concevoir ainsi que de diffuser un langage symbolique incorporant une infinité de notions ou concepts abstraits dont certains peuvent être considérés comme ...

des "coquilles vides" !!... ??

Prenant cette affirmation pour probable dans son sens le plus large, sans évoquer directement le sujet qui nous intéresse, car il s'agirait alors de reconsidérer l'ensemble de la question et de nous faire tourner en rond, la trace d' une telle confusion devrait pouvoir se retrouver dans les vocables à partir desquels nous apprenons à les définir et à les appréhender - par exemple... dans le dictionnaire ! Si une telle confusion pouvait se confirmer dans un domaine, il serait simplement possible que la même chose puisse l'être dans le notre, et il m'en faudrait pas plus pour faire naître le doute .

Peut-on trouver dans cet ouvrage de base, au 21° siècle, ère des sciences, des mots d' usage quotidien dont le sens intègre des notions dépassant ce que l'on peut objectivement savoir ou définir de la chose,... sans contenu palpable ni vérifiable. De telle sorte qu'il soit possible, partant de cette base sémantique, d'échafauder une stratégie de désinformation ou de manipulation de la pensée concordant à notre dimension de dépendance ? Assertion évidement non systématique, car il ne faudrait pas tenir cet ouvrage pour responsable des mots ou de ce que contiennent les mots

( ...Sa vocation première consiste simplement à retracer un contenu de langage existant -... Nota : Terrain glissant ! un pouvoir malveillant pourait inverser les rôles et injecter des notions en les faisant figurer dans un ouvrage ) - Par ailleurs, me rétorquerez-vous justement, ... il en est de même pour l'ensemble des mots ! ... Bien sur, mais la frontière se situe alors plus exactement sur l'écart mesurable : écart entre ce qu'est la chose, non pas dans sa quintessence absolue mais au travers des sciences du moment, avec ce que contient le vocable dans sa définition courante et communément admise .

J' entreprends sur le champs quelques investigations sur mon vieux dictionnaire ... . Il me vient à l' esprit quelques exemples éparses . Prenons les termes suivants :

( ... liste non exhaustive / Définition extraite du dictionnaire "hachette" ... ) .

 

< < MAGIE : "Science occulte qui permet d' obtenir des effets merveilleux à l' aide de moyens surnaturels". ... Siége privilégié de la manipulation des sens et surtout de la vue; elle permet d' y intégrer les nombreux phénomènes qui restent incompréhensibles par la logique rationnelle du citoyen lambdamais le vocable dépasse largement la signification de ce que recéle la discipline; le magicien emploie des techniques rigoureuses, réfléchies et préméditées qui ne laissent rien au hasard ni au fantastique comme nous pourrions l' imaginer. Par ailleurs, ce procédé servit effectivement à produire, au temps des pharaons, un effet subjuguant lors des cérémonies d'apparat sur les foules afin de justifier l'autorité royale.

< < DIEU : "L'être suprême, créateur et conservateur de l' univers dans diverses religion monothéistes" . ... La signification est tellement vaste qu'elle pourrait finalement tout contenir sans y inclure quoi que ce soit de particulierfiable ni certain . Le mot désigne certes quelque chose, .... mais quoi ?

Il semble être la synthèse terminologique d' un processus global d' éveil de la conscience humaine qui, dans un dernier sursaut inconscient et anthropomorphique au sortir de l' âge réflexe, chercha à désigner et matérialiser un interface capable de le relier à l'infini dont il se sait n' être qu'une composante et pour laquelle il se fait obsession de trouver sa place et (ou) son devenir . En tout de cause, on peut prétendre que ce vocable soit celui qui fait le plus débat sur sa matérialité, son contenu ainsi que sur ses conséquences -

 

< < DIABLE, DÉMON : "Génie bon ou mauvais, ange déchu voué au mal" . ... Incarnation fantasmatique et surnaturelle, sorti tout droit de l' imaginaire et de nos songes tourmentés, dans une enveloppe corporelle hideuse parée de cornes et sabots ... En avez-vous déjà croisé ? ... sglurp ! ... d' expérience humaine, personne n' a pu en capturer pour les exhiber dans un parc zoologique quelconque et ainsi prouver leur existence - Il semblerait même qu'il préfère bizarrement se "montrer" uniquement à des individus isolés ! Les lâches, eux qui seraient si puissants ... mettons les au défi de faire une apparition publique au "parc des princes" un jour de match..... Hum, ...j' attends !! Pourtant le mot figure bien sur les pages de nos dictionnaires !

 

< < ANGE : "Créature spirituelle, servant d' intermédiaire entre les hommes et dieu". Est-il besoin de faire des commentaires sur un tel vocable ? Si ce n' est dans les rêves, sur les vitraux des églises ou après quelques verres d' alcool, il serait très présomptueux ou vain d' espérer en croiser au coin de votre rue ! ... ?

 

< < VIDE : "Qui ne contient rien,... aucun élément". ... Or, les dernières acquisitions scientifiques tendent à démontrer que le "vide", comme absence de toute chose ... n' existe pas ! En aucune manière ni aucune part dans l' univers ! Mon intuition me fais partager cet avis . Le mot a-t-il pu nous influencer dans notre progression en dérivant de sa signification première désignant l' absence d' objet ( tangible ou perceptible par le sensde la vue ) ou d' être vivant sur un espace géographique déterminé ?

Cevocable ne revêt aucune signification puisqu'il serait contraire au continuum "espace-temps" .

 

< < TEMPS : "Celle des dimensions de l' univers selon laquelle semble s' ordonner la succession irréversible des phénomènes" . ... Etienne Klein, spécialiste de la mécanique quantique et philosophe avance l' hypothèse selon laquelle le temps serait dans l' esprit des hommes, l' objet d' une confusion <... Cette confusion vient de ce que nous attribuons au temps les propriétés de tous les processus dont il permet le déploiement - Il permet de dire tout à la fois le changement, l' évolution, le devenir, la répétition, l' usure.... > .

Le temps représente la chose la plus relative et la moins perceptible - Son cours serait influencé par une quantité considérable de paramètres dont principalement le milieu et les éléments dans lequel il ordonne et permet la succession des événements; ... à croire, presque, qu'il n' existe que là où les choses "sont" (si petite soient-elles ) pour lui donner substance : En conséquence, notamment, des nombreuses interactions existantes à l' échelle quantique ainsi que par un bombardement permanent par des particules à trés haute vélocité de même échelle ( quantique ). La physique quantique nous révèle de plus aujourd'hui que le monde de l' infiniment petit ne respecte pas forcément cette donnée fondamentale de la causalité . ... Mieux encore, un certain principe dit de "symétrie" voudrait que les principes de la physique serait les mêmes si le temps devait s' écouler ... à l' envers ! . Encore un mot qui prend un sens si large ou confus qu' il en perd toute signification lorsqu'on l' examine à la loupe . ........ D' autres expériences font vaciller les certitudes sur les contours et définitions figées de la ...

 

< <... MATIÈRE : " Substance constituant les corps". Voilà bien une donnée palpable et rassurante qui devrait mettre tout le monde d' accord ! N' est-ce -pas ?... Et pourtant ! ??? ... Frôlant avec le zéro absolu ( - 273,15 ° C ), celle-ci se comporterait selon certains attributs de la ... lumière !!! ? ( ........ Elle même composée d' un ensemble de particules élémentaires se déplaçant à très grandes vitesse et présentant les caractères d' une ... onde ),... phénomène proprement immatériel, aux dires de nombreux scientifiques jusqu'à une époque récente . Où se trouve donc la frontière entre le palpable et l' évanescent ? Au fond, bien des experts se demandent quelle est la marge et la différence réelle entre les différents éléments que nous avons arbitrairement scindé en catégories .... "terminologique" et "géographique" pour mieux les cerner ou localiser - Cet univers physique fait-il parti d' un ensemble indissociable et unique, composé de "particules" ( mot inadapté ! faudrait-il parler plus convenablement ... d' une toile de force ou d'information ! ) élémentaires , bien en deçà des "quarks" dont nous supposons l' existence . .... Féru, sans être expert, d' astrophysique et de cosmologie, j' ai souvent vu naître ce doute sur le contenu et la frontière des mots relatif à ce qui touche la connaissance des mondes lointains ( infiniment grand ou petit ) . ( aparté : ... Mes nombreuses lectures en ces matières m 'ont permis d' échafauder une théorie - folle en apparence- synthétisant, un certain nombre de données et conceptions à première vue contradictoires concernant la "structure et la naissance de l' univers",je vous les livrerai et nous examinerons la pertinence de ces hypothèses lors d' une prochaine "Réflexion" .)

 

< < ÉTERNITÉ : " Durée sans commencement ni fin ". ... Encore une notion qui perd son sens au regard des explications de notre logique cartésienne . L' utilisation qui en est faite dépasse souvent son contenu . La question serait de savoir à quoi peut-elle se rapporter ? Toute chose subit l' influence du "temps" par modification progressive qui dénature progressivement et inexorablement sa substance pour transiter vers un nouvel équilibre ... engendrant un nouvel élément, un tant soit peu différent de celui d' origine . Il n' y a que l' écoulement du "temps" qui puisse se qualifier ainsiencore que cela n' aurait de sens que d' un point de vue littéraire ! On voit mal l' intérêt d' une telle dénomination si l' on cconsidère que beaucoup conteste la pertinence de la notion temporelle lorsque il n' est aucun élément pour cristalliser son écoulement :

Le "vide", qui donc n' existe pas, ne pourrait avoir de temps !? Rien (...de ce qui possède une substance physique ou charnelle ) n' est "éternel" au sens stricte, ...pas même la texture de notre peau qui semble rigoureusement identique d' une semaine à l' autre mais qui pourtant se régénère totalement sur un cycle régulier, pas moins notre planète ni l' univers ou même encore les atomes qui composent les particules élémentaires de la matière ! ... Quelle peut-être l 'utilité d' un mot qui permet de rien appréhender... si ce n' est la fable ou répondre à une attente spécifique dictée par des préoccupations étrangères à celles directement liées au vocable ? ...... Je n' irai pas plus loin mais je pense que nous rapprochons encore des sciences sociales servant à cautionner les pouvoirs politiques ! ....

Je vous demande donc d' avoir à l' esprit la chose suivante : Que ce soit par méconnaissance, en conséquence de science balbutiante, de convictions subjectives erronées, d' un vocabulaire désuet qui fait remonter ses premiers acquis au temps des croyances les plus archaïques, par manipulation de la vérité à des fins quelconques, il est un constat que l' éventail terminologique de notre langage comportent un nombre incalculables d' erreurs, d'à priori et de lacunes .

En avons-nous suffisamment conscience ? Hélas, les sciences n' ont fait que révéler l'ampleur de ces lacunes (... et incertitudes ) et n' ont apporté que peu de réponses absolues à l' ensemble de nos interrogations fondamentales - Les applications technologiques ne révèlent encore aujourd' hui que très peu de secrets relatifs aux propriétés intrinsèques de ce que nous appelons la "matière" .

Ces découvertes nous permettent, tout au plus , de faire quelques applications sur le fondement de ce qui se vérifie concrètement lors d' expériences en laboratoire . Je n' ai volontairement choisi comme exemple que des mots dont le consensus s' est établi pour dénoncer l' extrême subjectivité . Ils sont pour la plupart issus des pratiques et croyances spirituelles ou religieuses ancestrales, notions aujourd' hui en perte de vitesse dans nos sociétés cartésiennes - Les erreurs ou malfaçons linguistiques à dénoncer en ces matières étant inquantifiables, je n' ai prudemment évoqué que les plus criantes .

J' aurai souhaité étendre la portée de ce doute terminologique pour y inclure certains concepts "subjectifs" des forces socio-politiques contemporaines dont la définition et le contenu font polémique entre les acteurs du débat; mais le jeu social incluant encore ces données, il serait délicat de les entacher sans risquer la foudre des uns ou des autres; je vous laisse soin d' y procéder par vous-même dans le même état d' esprit .

 

89- "La fracture des mots" ....... Quel peut- être l' origine de cette fracture entre les mots ... et leur contenu ? Ici encore, les pistes foisonnent, je ne citerai que celles recoupant mon sujet et coïncidant avec mon enchainement thématique !

Premier constat : Les "relations humaines" sont, vous vous en doutez, entachées d' une connotation affective relevant de mécanismes plus ou moins inconscients nous interdisant de les appréhender en totalité, analyser avec rigueur et objectivité . C' est probablement dans ce domaine que nous pourrions observer le résultat de nombreuses de ces "illusions" . Voilà un thème au sein duquel il est possible d' observer une distance relative entre ce qui "est" et ce que nous saisissons ... ou croyons percevoir . Quoi de plus confus que les sentiments ?! Amour, amitié, haine, confiance, crainte, peur, respect, mépris, jalousie, les uns laissent souvent place aux autres par une magie substitutive inexplicable dans notre logique conventionnelle . La première difficulté tenant à l' apprentissage; car nous devons tous, dès le plus jeune âge où ces sentiments sont justement confus, apprendre à reconnaitreidentifier et classer des émotions psychiques, les jauger afin d' y rattacher un vocable symbolique, abstrait, toujours incomplet dans ses limites ! ?? D' abord, le sens du mot exprimant telle émotion reste trop souvent "exhaustif", ... alors que celle-ci semble en réalité souvent de nature composites et malléables . Rêvons un peu : Pour être plus précis il devrait être procédé à un panel terminologique mêlant des proportions variables de chaque ressenti . Essayez donc, à titre d' exemple, d' identifier la frontière entre le "respect" et la "crainte" qui en est souvent le fondement -

De la même façon, est-il concevable pour un individu d' établir avec précision une frontière entre la commisération et la compassion ? ... et de ne point se laisser méprendre sur l' attachement qui peut naître de ces émois !... . Seule une connaissance poussée des mécanismes du psyché, dans une approche psychanalytique, permettrait d' élucider les rapports, l' ordonnancement, la proportion ainsi que la "hiérarchie" éventuelle de ces impulsions en fonction des données instinctives d' origines animales, elles même en corrélation étroite avec cet ineffable processus de protection qualifié sous le vocable de "censure".

Une analyse à procéder à tout instant pour identifier l' origine de nos émotions !

Voilà la seconde difficulté ... tenant à notre capacité de discernement - Elle consiste en l' espoir que nos velléitaires et schématiques tentatives d' explications conceptuelles ou terminologiques relatives à ces mécanismes correspondent ne serait-ce qu' à une infime partie de la réalité qu' elle tente d' appréhender . C' est probablement loin d' être le cas étant donné la complexité du phénomène et l' imperfection de nos outils d' analyse .( ...y compris un langage qui ne permet d' inclure dans ses enchainements, qu'une minorité de paramètres sur une même proposition . ) ... C' est peine perdue d' avance ! Notre niveau de perception semble inadéquat à ce type de prospection intérieur .

Nous ne pouvons qu' irrémédiablement subir ces multiples influx nerveux, censurés ou déformés par l' intellect profond et ses dimensions environnantes .

En langage intelligible pour les amateurs de science que nous sommes vous et moi, serait-il donc possible d' expliquer ce "fossé" par les mécanismes précités menant au résultat du « refoulement » ( par la barrière du pré conscient ) ? Ce filtre se donnant pour fonction principale de nous protéger d' une part des données psychiques qui pourraient susciter un traumatisme ( enfoui ou potentiel ), d' autre part des pulsions ou émotions interdites par le "surmoi". Les théoriciens le supposent; et il semble logique que, si "barrière" il y a, elle ne puisse venir que de notre esprit, seul interface entre la réalité, l' enveloppe charnelle et ce que nous pouvons en discerner par nos modes réfléchis et les sens . Est- il est réaliste de concevoir que nos actions, discours et émotions ne reflètent qu'imparfaitement, en ces matières, et parfois même nullement la réalité des impulsions psychiques profondes qui en était le fondement ? - Je l' ai expérimenté et observé dans mon entourage, parfois sur moi même, faites-en de même pour constater que les mots définissent, parfois correctement, souvent imparfaitement la situation émotionnelle .

La difficulté de cette expérimentation vous imposera en premier lieu, de procéder à ce diagnostique sur votre propre personne; cet apprentissage prendra certainement du temps et probablement de nombreuses lectures pour élucider l' origine de vos propres blocages ! (... par exemple... Introduction à la psychanalyse de Freud ) . Bon courage ! Curieusement, et ce peut-être une piste pour votre approche analytique, la matiére de prédilection de cette entreprise se rapporte aux "maux" (... les sujets qui suscitent douleur, les blessures du passé, les complexes, les tabous ) à propos desquels les "mots"perdent leur signification exacte pour se substituer et revêtir une signification détournée, symbolique ou métaphorique ( aussi bien dans le langage conscient, la parole , que dans celui des rêves : Encore un aspect qui touche de trés prés "l' affect", le domaine des relations humaines, familiales ou sociales ) . Il faudra vous mettre à l' écoute de vos proches et tenter de faire des liens entre les sujets tabous, les traumatismes familiaux passés, la position relative des individus dans le groupe ( familial ou autre...), polémiques ou objet de querelles ... et des "termes ou sous-entendus" que vous croyez avoir lâchés par "hasard"au cours de la discussion . Ils ne le sont point ! Ces lapsus, si vous étiez capable de les repérer et interpréter sur l' instant de leur prononciation, vous donneraient une idée précise sur l' arrière-pensée exprimée par vous même et votre interlocuteur . Notre langage à donc d' ores et déjà une "double" ( voire plus ? ) signification échappant à notre analyse consciente . J' en suis ravi ! . Mais ne vous y fiez pas ! Je suis intimement persuadé que cette analyse, même si elle vous échappe, à tout de même lieu de manière inconsciente et que chacun d' entre nous possède un recoin de l' esprit où s' effectue ces déductions instinctives avec leur petit cortège de réactions involontaires ou psychosomatiques - Je prends le risque (?) de supposer qu' il existe en chacun de nous un processus parallèle et "inconscient" de réflexion et d' analyse qui dépasse de loin les capacités de ce mode externalisé par un langage . Non seulement ce processus serait capable de trouver les réponses qui semblent impalpables, voire intouchables de manière consciente; mais encore, je parie que nous sommes capables de transmettre de proche en proche, de personne à personne, par un mode subconscient, le résultat et les tenants de ces prospections intérieures . Ce n' est probablement pas par hasard si mon instinct me pousse à parler ... "d' inconscient collectif". Le jugement auquel procède notre langage externalisé aurait pour unique mission de faire remonter à la surface et de manière intelligible une infime partie des données enfouies dans ce mécanisme de gestion du psyché .

90- Il peut donc sembler déductible que les concepts ( idéologiques ou autres ...) et entreprises impliquant l' intervention de ces "leurres intellectuels", construits autour des émotions ou lesdits thèmes fictifs abstraits ...quel que soit les domaines dans lesquels ils peuvent intervenir, ne peuvent être en mesure d' investir, comprendre ni influencer efficacement les "mécanismes physiques environnants" auxquels ils se rapportent" ? Se peut-il que certaines barrières conceptuelles cachent une partie de la réalité des liens sou-jacents à ces mécanismes ? ... En est-il de même concernant notre sujet et qu' une partie de ces illusions soient des paravents dont le rôle consisterait à masquer une situation "d' interdépendance" échappant à notre entendement réducteur ? ... Il y aurait alors un ensemble de considérations menant à la rupture des mots avec la réalité; voilà qui fragilise et complexifie notre approche !.... Cela n'est pas forcément handicapant puisque le résultat semble identique -

Serait-ce le cas, par extension, de certains dogmes ou institutions politiques ayant pour objet les relations et la place respective des individus dans le groupe ( notions au moins en partie affective ) et à propos desquels nous serions, pour l' ensemble des raisons évoquées, incapables d' en discerner la face cachée . (... précisément en raison des concepts erronés servant à les définir ? )

C' est concevable ! Mais invérifiable ! Je reste dans le domaine de l' hypothèse . Indéniablement, les critères du statut social se résument dans le monde animal à la constitution physique et au rapport de force, mais nos sociétés humaines font entrer en considération de nouveaux éléments intriqués, représentés par des forces psychiques dont l' importance à été décuplée à mesure de leur développement, ainsi que des vecteurs matériels ou institutionnels spécialisés incarnant certains de ces aspects : Il s' agit globalement des processus politiques et économiques institutionnels . On peut notamment y ajouter les difficultés liées à l' instruction ainsi que l' habileté intellectuelle générée par la phase initiale d' assimilation ( l' école ) dont la qualité de l' apprentissage fait dépendre la dextérité du bon usage des vecteurs de préhension ... / Constatez que ce n' est probablement pas par hasard si l' on voit les "cadres supérieurs" de la nation sortir des écoles les plus réputées pour la qualité de leur enseignement - Celles-ci, mieux que les autres, souvent réservées aux classes les plus aisées, sont les seules en mesure de prodiguer un enseignement le plus proche de cette "quasi-réalité" parce qu' elles font intervenir des professeurs les plus experts qui en sont les acteurs ou d' anciens protagonistes, ouvrant ainsi aux étudiants qui en suivent le cursus les portes du milieu dans lesquels ils seront intégrés . Nous ( ... les indigents ) n' avons droit qu' aux formateurs "de seconde zone",... ceux qui peinent à comprendre l' objet ainsi que le sens de leur propre enseignement ... . Vous parliez d' égalité des chances ?? ... . Sous cet angle du discours, ma vision des choses revient à se demander si l' importance croissante, voire exponentielle du facteur psychique n' a pas démesuré par la même occasion la portée du critèreaffectifet des mécanismes inconscients qui l' accompagnent par une juxtaposition progressive des erreurs, ou des confusions de chacun des répertoires considérés ? Cet indice intéressera probablement notre recherche philologique sur le cumul des contradictions au sein du langage menant à l' évolution et au paroxysme contradictoire des modes de perception .

Hypothèse pouvant aussi expliquer la résistance dont fut l'objet notre engeance au regard de ses origines animales, notamment dans les conceptions religieuses et encore aujourd'hui à propos de nos pulsions profondes, décrites, entre autre, par les sciences psychanalytiques . C' est une évidence que cette censure contribua à l' élaboration d' un empire intellectuel imaginaire pour substituerla réalité d' un monde obscur et cruel, comme celle de nos plus "vils" instincts dont l' irrépressible réalisation susciterait un sentiment de répulsion, de culpabilité ou d' effroi .

Ou alors, autre hypothèse pouvant être combinée avec la précédente, et qui nous ramène au sujet politique de la manipulation, est-il possible que cette confusion n' existe plus désormais que dans l' esprit d' une catégorie de population, celle des masses populaires "incultes",contrôlées, manipulées par ces artefacts . Ces vestiges culturels, outils déformant de la réalité n' ayant traversé le temps que dans le but unique et inavoué de perpétuer le joug des classes dirigeantes, ... les mieux informées ! Ces dernières auraient connaissance de ce décalage et apprendraient à en faire usage dans cette perspective audacieuse de conserver leur position sociale . Mais cela n' entame guère ma conviction première, puisque le processus serait fondé sur les données fondamentales et inhérentes au psyché humain ainsi que sur les mécanismes naturels ci-évoqués, pré-existants à toute stratégie. Stratégie et exercice des réalités se combinent bien difficilement sur les tenants du sujet -

En outre, nombreuses lectures m' ont permis de conforter cette conjecture par des notions voisines contenant la même inspiration en filigrane . Tout semble concordant et indiquer la présence permanente d' un décalage entre ce que nous percevons et la réalité de ce qui "est," en raison de la combinaison de nos savoirs "imparfaits", cloisonnés ou volontairement orientés, particulièrement en conséquence dufiltrede l' inconscient intervenant dans l' élaboration de la pensée et de la personnalité :

- Dés l' antiquité, il apparut évident à l' esprit des doctes que notre esprit nous jouait des tours .

Socrate ( philosophe grec - V° siècle av J.C ) fut l' un des premiers à soupçonner ces mécanismes et élabora une analyse intégrant la résistance inconsciente du sujet . Ses disciples, Xénophon, Aristophane, et surtout Platon nous ont fait connaitre la personnalité de cet illustre et sa méthode de réflexion :

<< fondée sur la discussion, sa "maïeutique" ( art d' accoucher les esprits / Définition dictionnaire- hachette ) amène l' interlocuteur à découvrir la vérité qu' il porte en lui ; elle s' accompagne d' ironie, c-à-d de fausse naïveté : Le philosophe feint d' ignorer les contradictions dans lesquelles s' enferme

celui auquel il s' adresse pour mieux lui permettre de prendre conscience de ses erreurs de jugement .

Chacun peut ainsi atteindre à une meilleure connaissance de soi et se rapprocher d' une science qui se confond avec la vertu . >>

- Presque deux mille années plus tard, il y a aujourd'hui deux siècles, naissent des sciences qui étudieront les arcanes des mécanismes inconscients - Les apports de la "psychologie- psychanalyse" permettent de définir avec une rigueur quasi scientifique... " L'objet, les raisons et les mécanismes de déviance de la personnalité ( Rôle et prédominance de l' inconscient ); le processus de fonctionnement, d' évolution et de développement du psyché d' un individu" et, grâce au soutien récent des disciplines médicales qui rejoignent ses efforts, nous pourrons bientôt remonter les pistes qui façonnèrent les spécificités physiologiques, morphologiques de l' intelligence et de la conscience du cerveau humain -

( - cf les travaux du physiologiste Giacomo rizzolatti en 1992 de l' université de Parme sur l' aire de Broca et les "neurones miroirs" pouvant nous éclairer sur les fondements cognitifs du langage- science et vie n° 227 de Juin 2004 -).

Ces constats progressifs et pluridisciplinaires des auteurs mettent en lumière, dans un courant convergent, dès le XVIIIE ° siècle, le fondement dérisoire de nos idéologies reposant sur des constructions chimériques et sans autre fondement que la nécessite d' assurer la continuité des flux psychiques dans le prolongement et la continuité des dogmes sur lesquels repose l' équilibre de la société politique .

En effet, étroitement lié à ce premier impératif de la progression des flux , s' imbrique celui non moins important de la continuité de la société civile et politique qui ne tolère, elle non plus, aucune interruption . Cette désillusion des dogmes politiques se cristallise progressivement et donne naissance au courant d' idée nommé "Nihilisme" ( ... Terme inauguré en 1799 par la polémique de Jacobi contre Fichte qui se termina par l' accusation, adressée à la philosophie transcendantale née de Kant, de réduire la monde à de l' apparence, à lui enlever toute consistance ), incarné par la personne emblématique de "Friedrich Nietzsche", philosophe Allemand ( 1844- 1900 ) . Cette Philosophie tente de conceptualiser les étapes relevant de cette désillusion, passant par le "pessimisme", puis par un nihilisme qualifié "d' incomplet", enfin par le nihilisme passif, et pour finir par un hypothétique "nihilisme actif", fruit d' une minorité selon l' auteur ( ? ); ultime étape dont l' objet serait de précipiter cette décadence idéologique-conceptuelle pour éveiller les forces qui en prendraient le relai .

91- Le Nihilisme ( « scepticisme absolu, négation totale de toute hiérarchie des valeurs . L'élan vers la vérité et l' affinement de la conscience se transforment dans la reconnaissance amère de l' absence de toute vérité . Selon Nietzsche, les valeurs supérieures se déprécient . Les fins manquent, il n' y a pas de réponse à cette question " à quoi bon ?"- Les sciences qui voulaient remplacer la religion ne donnent aucune raison de vivre, leur culte de la vérité n' est qu'un culte de mort ... ») peut alors s' analyser, dans mon idéologie, comme l' une des premières révélations sur cette incohérence, le symbole et la concrétisation de cette désillusion idéologique, avec les courants "révolutionnaires"; le point d' éruption des contradictions régissant les concepts et pseudo-certitudes de l' homme moderne . C' est par ailleurs la seule place que j' accorderai à cette doctrine parce qu' elle conduit, non seulement à stigmatiser une période transitoire uniquement sous son angle négatif, mettant inutilement l' accent sur les versants strictement pessimistes du processus, ... mais encore à la perte des instincts de vie ( et donc de "l' espoir" en général ) - Vision que je considère incompatible avec l' action des forces naturelles : Avec la fraction nihiliste des forces psychiques s' exerce forcément et conjointement une autre fraction qui lui donne substance et qui aura vocation d' en assurer le relai . Je préfère mettre l' accent sur le versant positif et donner une autre perspective à cette prise de conscience, même si Nietzsche évoque clairement un processus inachevé devant nous conduire à transcender cette épreuve par la naissance du "surhomme", né d' une éducation de la volonté de puissance affirmative dont il attend qu' elle forge les armes du nihilisme "extatique" .

Cette évolution peut être rapprochée de mon point de vue, mais nous n' avons pu épiloguer sur ce sujet que sous des angles afférents à ma réflexion politique : Ce sont mes propositions relatives à une culture mondiale et la réforme institutionnelle du "collectif citoyen" .

... Il faut bien admettre que le psyché de l' homo-sapiens semble aujourd'hui capable de modeler une force parallèle aux composantes naturelles ( tendances instinctives dictées par l' environnement ) pour établir des modes relationnels réfléchis . Nous pouvons seulement regretter que les applications résultants de ces interactions ( instinct / intellect ) ne soient encore pas en mesure d' échapper aux règles immanentes d' un équilibre global régit par les forces préexistantes de l' univers physique . Précisons que ce conflit de force est le siège d' une ré-équilibration permanente et en perpétuelle évolution . Il n' est donc théoriquement pas impossible de se soustraire un jour lointain et indéfinissable aux "lois"établies par des millions d' années d' évolution de l' univers matériel !!? … Mais nos tentatives de conceptualisation et d' organisation par la pensée ne seraient-elles pas encore, à ce jour, que de subtiles paravents de consolation sans plus de consistance qu'une illusion psychique ?

Je crois pour ma part en la pertinence relative de cette affirmation et la question mérite au moins d' être posée au plus profond de l' âme de chaque être pensant !? Ce n' est qu'au fil du temps que cet équilibre vacillera progressivement en la faveur des forces de l' esprit, à mesure que nos modes de perception s' affranchiront des carcans et errements parasitaires nécessaires à son émergence .

Il est cependant un autre moyen pernicieux de contourner cet équilibre global, évoqué à l' instant, méthodologie vers laquelle nous nous sommes progressivement et in-volontairement ( ? ) orientés : ... Détruire, supprimer ou substituer cet environnement qui voulait, "voudrait" dicter sa loi ... ( détruire la nature ! ) Pour le coup, seuls rescapés de cet holocauste planétaire, nous sortirions forcément vainqueur ! Mais à quel prix ? Sommes-nous capables de recréer la totalité d' un nouvel équilibre écologique artificiel ?... Pas encore ! Une victoire amère et de courte durée qui signerait donc notre propre perte consécutivement à la réalisation d' un projet que je qualifierai de "suicidaire" ! Non ! là n' est pas la solution ! ... Mais pourtant encore notre pratique quotidienne ( industrialisation et urbanisme outrancier - surexploitation du milieu naturel ) du moins c' est l' idée que je me fais à la vue des chroniques répétées de notre actualité ...

92-LA MARGE DE MANŒUVRE-

Reste, d' autre part, à se demander quelle serait notre marge de manœuvre vis-à-vis des contraintes dictées par ce canevas matériel et multi-factoriel ?

Je l' imagine à ce stade de notre évolution assurément faible, ce qui ne veut pas dire nul, et n' ayant certainement pour objet que des processus intermédiaires et ( où ) indifférents n' affectant nullement ou que très faiblement le cours réel et déterministe des choses imposé par cet équilibre environnemental.Dans tous les cas, cette "marge d' action" doit strictement être encadrée et ne pourrait excéder la place et la fonction spécifique dictée par l' écosystème encore majoritaire . D' autre part, si elle devait exister concernant les sciences sociales, elle dépendrait directement de notre faculté à domestiquer les tendances instinctives par "l' intellect", ce qui semble encore être une gageure au regard de ce que nous venons de voir - Il existe malgré tout des barrières que nous ne pouvons faire reculer :

Nous ne pouvons réfuter qu' il existe des grandes orientations incontournables fixées par les données initiales du "vivant" - Considérons la chose sur son fondement : Les paramètres d'élaboration des protéines furent élaborés il y a plusieurs milliards d' années, ... l' être humain ne peut y déroger! L'intercession de la reproduction sexuée ( pour satisfaire le principe de sélection par l' efficacité dicté par le milieu naturel, les organismes les plus perfectionnés optèrent pour la combinaison des génotypes ) et le rôle vital des principaux constituants de l' atmosphère terrestre ( Azote, oxygène ) ne peuvent être niés dans la construction de l' équilibre "animal / végétal / Inerte" : Pour des raisons encore mal définies, la sélection naturelle poussa les premiers organismes microscopiques vivants à recourir à ces choix, dont notamment l' utilisation primordiale de l' oxygène pour assurer leur survie - Cette orientation emporta de nombreux retentissements dont nous vivons encore les irrémédiables et incontournables conséquences :

L'oxydation des cellules qu'engendre ces principes métaboliques vitaux décidèrent de l'avenir des êtres ainsi constitués : La reproduction, le vieillissement et la "mort" des organismes vivants ! ...Y échappons-nous ? ... Point du tout ! La <vie éternelle> n' est à ce titre qu' une construction de l' esprit, servie par quelques illuminés en quête de défier l'univers - La matière vivante, considérée dans son ensemble, comme processus de transformation et de résolution des paradoxes de la matière, est immortelle, certainement pas les individualités qui la compose de manière transitoire et qui ne font que concourir à ce processus global .

Il est fort probable qu'il en soit ainsi jusqu'à la fin "des temps", à moins que de nouveaux choix soient opérés lors d' une prochaine tentative du vivant, évidemment sur un cycle totalement différent, qui relancerait l' ensemble du processus, donc après annihilation totale des espèces issues de la tentative infructueuse, si celle-ci s'avère comme telle . Malgré l'arrogance intellectuelle spécifique des hommes, celui-ci se conforme strictement aux impératifs dictées à l' origine par l'empire du vivant : la naissance – survie et adaptation par diverses stratégies liées au microcosme de son environnement - reproduction ; consommation d'oxygène et de nourriture, puis une mort inéluctable dont la substance des corps enrichie le sol pour perpétuer ce cycle fondamental . Vous disposez d' un choix relatif sur votre métier, lieu d' habitation et votre partenaire, mais cela importe t-il vraiment sur le principal ?

................................................................ Que nenni ! ...........................!

Mais encore, de récentes recherches démontrèrent de nouveaux points communs liant les divers entreprises du vivant, mis en évidence grâce au concours des sciences paléontologiques et biologiques; notamment au niveau de la structure et de l' organisation des différentes ensembles fonctionnels des êtres-vivants : La mouche, l' araignée, le poisson comme le lion ou l' être humain respectent un certain ordonnancement constitutif commun que nous pouvons observer dans les apparences : Une tête, siège des sens et du système nerveux central - un tronc portant des organes locomoteurs, lequel se divise ensuite en deux zones spécialisées - Des voies respiratoires et une partie basse réservée à la digestion . Cette structure commune indiquerai une source génétiquecommune décidée il y à plusieurs milliards d' années par l' émergence d' un redoutable chasseur sous-marin dont descendent la plupart des lignées génétiques actuelles. Tous frères ?...?

Notez que mon propos se donne pour unique mission de cerner la place et la fonction de prétendues "données initiales"; cela ne signifie pas pour autant qu' il y ai irréversibilité : Ma conception de l' Univers matériel (... comprenez le terme en tant qu' ensemble de tout ce qui existe dans le temps et dans l' espace ) concède la possibilité de modifier ou influencer le scénario d' évolution de la matière par un agent de "contamination" ( sens large ) - Peut-être est ce notre privilége de pouvoir agir en tant que tel, un jour prochain, sur un déterminisme naturel à la mesure des facultés psychiques révélées par des millénaires de progression ? ... Mais peut-être ce bouleversement dépasse t-il nos facultés réfléchies et qu' il puisse en advenir ainsi par un scénario indépendant de l' intelligence externalisée ? A l' opposé, je ne sous entend pas un déterminisme absolu ! Concernant le destin quotidien de l' homo- sapiens, il y a place pour les conceptions "Déterministes"comme pour celles du "Libre-arbitre". Tout dépend du niveau sur lequel se situe votre observation; et surtout de l' époque considérée; car nous ne représentons certainement pas l'aboutissement de l' entreprise du vivant !... - Mais ce n' est pas le sujet du jour -

Je limiterai mon propos à quelques considérations politiques actuelles, en mettant l' accent sur la place des mécanismes liés à l' évolution de constructions intellectuelles, qui semblent vouloir "prendre le relai" sur les phénomènes naturels dans la détermination d' un équilibre spécifique à la race humaine, dernier maillon de cet écosystème . Nous ne sommes pas encore parvenu à ce stade ultime de l' évolution où nous pourrions dicter nos "lois" sur un équilibre fragile - N' en seront dignes et capables que les êtres qui auront compris leur fonction et la logique de cet équilibre infini ; ce qui implique d' acquérir préalablement une sagesse dont nous ne savons encore faire preuve !

Notre intervention est à ce jour encore trop intéressée, guidée par des préoccupations totalement étrangères à la logique de cet équilibre fonctionnel ... et en tout état de cause, largement trop restreinte pour pouvoir influencer de manière déterminante le cours des choses .

Soyons modeste ! Pensez-vous vraiment que l' être-humain puisse défier les grandes lois de l' univers ou bouleverser le monde physique après quelques siècles d' apprentissage technologique ?

Une ère géologique peut durer quelques dizaine de millions d' années, les espèces s' éteignent pour la plupart en une poignée - ( ...Quelques millénaires suffirent pour totalement recouvrir les monuments - faits de pierres bruts – et gommer les traces des plus grandes civilisations dont certaines cités étaient au moins aussi grandes que nos villes actuelles ) ! Que restera-t-il de nos mégapoles et civilisations dans un million d' années ?... .... Pas grand chose, n' est-ce pas ? !

Nous annihilerions la vie sous le feu nucléaire ? Certainement pas ! Le processus de la "vie" est un mécanisme physique "systématique" ayant cours dans l'ensemble de l'univers lorsque sont réunies les conditions ou nombreuses équations parallèles permettant son éclosion, quelle que soit la forme de cette concrétisation- ( Ainsi que l' atteste ces briques élémentaires de la vie prisonnières depuis des millions d' années dans la roche et ramenées à la vie; ....à l' instar de cette macromolécule d' ostéocalcine, découvertes par l' équipe du chercheur britannique Matthew Collins, qui auraient traversé les âges sans se décomposer ) . Il semble aujourd'hui admis auprès de la communauté scientifique, de manière quasi-officielle, que ces conditions ne soient pas unique et qu'il puisse exister, ailleurs ... sur des niveaux périphériques plus éloignés de notre univers visible, des mécanismes totalement différents de ceux ayant cours sur notre planète terre .

L'extinction massive des espèces est un rouage cyclique qui à déjà eu cours à plusieurs reprise sur la planète bleue ( Au permien, il y a 250 millions d' années, une immense éruption volcanique a causé la disparition de 90 % des espèces vivantes - Fin du règne des dinosaures par une météorite, il y a environ 65 millions d' années ) , anéantissant parfois plus de 98 % des ressources biologiques dans le passé ... . Même après un tel holocauste nucléaire, la vie reprendrai ses droits - Nous ne ferions que répéter un scénario déjà connu et retarder l'aboutissement inconnu de cette trame que je considère "enroulée" .

En fait, nous avons simplement construit une pseudo "bulle protectrice", le microcosme de la "cité", qui se donne certes l' apparence de tout absorber et de contraindre l' équilibre global ; une enceinte qui nous protège de l' environnement naturel et qui se double d' un empire imaginaire de rationalisation, dont une porte seulement permet de s' ouvrir sur la réalité : La science - mais cet espace de liberté chimérique ne possède pas encore les moyens ni la faculté de mettre en œuvre les ambitions qu' il voulait conquérir. La société politique, quant-à-elle, serait le terrain novateur, par nature mouvant, parce qu' il est le résultat d' une lutte mêlant l' ensemble des registres à disposition, sur lesquels se confrontent l' ensemble des idéaux subjectifs issus de l' introspection . Cette toile de fond, institutionnelle et culturelle, repose néanmoins sur une réalité statique des besoins matériels, qui s' accompagne de contraintes relationnelles et hiérarchiques liées au groupe .

C' est pourquoi, malgré notre arrogante volonté de bouleverser l' ordre des choses par nos concepts idéalistes, nous constatons en réalité tous les jours être les prisonniers d' une inertie matérielle qui s' impose au dessus des concepts immatériels ( intellectuels ) et qui va bien souvent à l' encontre de nos piètres volontés de réforme : Une machine de survie, progressivement devenue machine de confort, se transformant elle-même en piège et ne pouvant plus s' arrêter sous peine de livrer sa vérité cachée : L' interdépendance de chaque élément avec ses paramètres environnants, doublé d' une trés faible marge de manœuvre pour procéder à une quelconque réorientation . Cela ne veut pas dire qu' il y a blocage, mais qu' un changement de direction impose de revoir l' ensemble de l' édifice inter-connecté afin de ne pas involontairement déséquilibrer les fondements d' une structure vacillante .

L'équilibre politique & économique ( puisqu' en fait, les deux versants de cette même réalité se rejoignent pour définir les modes de "décision-production-répartition" des ressources et richesses ), construit sur des liens complexes entre les divers élements qui composent le tissu social, ainsi que nous l' avons vu dans le chapitre précédent, se double d' un aspect hiérarchique qui en modèle la structure relationnelle . Or, il s' avère que pour satisfaire cette impératif hiérarchique, les acteurs de cette joute font appel à l' empire de l' intellect régit par les schémas directeurs et les dogmes subjectifs, ainsi qu'aux chimères construites par les théoriciens reconnus par la collectivité -( ... ce qui n' est toutefois le cas que si ces derniers confortent ledit statu quo, la démarche et la progression de l' ensemble des croyances et connaissances c 'est à dire en respect des illusionsfictions et chimères construites par leurs prédécesseurs - ce qui sous-entend donc que ces "diseurs de vérité" ne sont pas plus prêt que les autres de la vérité mais simplement que leur propos vont dans le sens exigé par "l' éstablishment" ou qu'ils confortent et flattent les deux principes suivants :

-1- Respect de la hiérarchie sociale et des modes institutionnels -2- respect des dogmes assurant cet équilibre ) . Ainsi, vérifiez que de tous temps se retrouvent bel et bien dans le débat public, même chez les érudits, les aberrations dont nous pouvons constater l' exemple dans la terminologie évoquée ci-dessus, et que ces illogismes s' intègrent encore comme fondement de l' action politique . Il ne fait aucun doute que les contre-sens et fictions, contenues dans les dogmes, sont bien issus de cette cohabitation entre trois éléments ( - 1-le principe de réalité matérielle // -2 - la joute politique au sein du groupe social considéré pour prendre le pouvoir //-3- les dogmes, protocoles et croyances subjectives servies par les acteurs du débat politique pour justifier leur "monopole" -) qui se côtoient par nécessité et dont les hommes apprennent à faire usage pour parvenir à une entente contre nature étant donnée le décalage entre les réalités afférentes au deux premiers éléments et les stratégies de "désinformation-manipulation" contenues dans le troisième .

93UNE MARGE LIMITÉE - La stratégie de dépendance n' intervient donc pas dans le modèle d' ensemble des sociétés humaines puisque celle-ci s' impose au dessus des volontés individuelles ... par l' intermédiaire des contraintes physiques, de la structure et du modèle économique & social qui en est la conséquence pour assurer la survie et la continuité de cet équilibre "construit" .

Bien que l' interdépendance des éléments du microcosme conditionne étroitement la substance, l'orientation et les registres du statu quo s' instaurant au sein du groupe, il serait en fait inapproprié de parler de stratégie globale, car nous cherchons à définir plus précisément la place que peut avoir cette tactique spécifique pour créer une relation de sujétion directement et exclusivement à l' initiative du prince . Bien entendu, établir une classification précise entre ces différentes catégories serait embarrassant, étant donné que l'homme, sortant de son état de nature, n' a cessé de s' entourer de contraintes subjectives entravant sa liberté d'action comme celle d' esprit . Ces nouvelles chaînes, idéologiques-matérialistes, se sont progressivement transformées en carcans que nous estimons tantôt "obligatoires", parfois incontournables à mesure que ces acquis s' intègrent dans nos habitudes culturelles . Les éléments en sont devenus inextricables au point que chacun d' entre eux puisse s' identifier à l' une comme à l' autre de ces conceptions suivant les critères entrant dans sa définition ... . En fait, la question ne peut plus aujourd'hui se poser en ces termes précis . Dans une société complexe et évoluée, il n' est possible que de donner une nouvelle définition de la problématique en tablant sur les marges de manœuvre autorisées par le système considéré; et à condition seulement d' encadrer la recherche sur "un instant donné", ce qui implique de faire abstraction des données les plus anciennes qui ne sont plus l' objet de conflit, polémique ou contestation; sorte d' héritages indéfectibles qui modèlent la nature du lien social ou du mode de vie, nous obligeant en conséquence de les considérer comme hors de propos .

Étonnant ! Le parallèle peut alors être fait avec l' un des mécanismes d' association naturel abordé en début de paragraphe :

A l' instar de ces "symbioses" qui se construisent au fil du temps dans les élaborations naturelles, par exemple chez les fourmis, nous avons élaboré de nouvelles relations qui conditionnent étroitement notre mode de vie ; au point que, si nous voulions en sortir, nous remettrions en question un équilibre nous ramenant au "moyen âge" dans le meilleur des cas, et dans le pire ... à "l' âge de pierre"!

Dans l' ensemble, les liens sociaux génèrent une situation de dépendance dont les places sont permutables d' un individu à l' autre, mais dont les fonctions sont devenues incontournables en raison de la place qu'elles occupent et à défaut desquels la "survie" du groupe est en jeu - A l' image, le disais-je précédemment, des sociétés de fourmis qui se dotèrent d' une structure sociale qui conditionnent étroitement aujourd'hui leur mode de vie et assure la prospérité des colonies . Ainsi, plus personne ne songerait à revenir sur les apports que permettent la "roue", "l' écriture" ou le modèle "citadin" de nos collectivité . Or, ces seuls éléments déterminent et façonnent à eux seuls un ensemble de considérations qui ne sont pas sans importance sur les relations dans le groupe et son devenir . Comme cette onde à la surface de l' eau, les choix les plus efficaces ont cette propriété de s' étendre dans l' espace social planétaire; cet équilibre final dont nous faisons aujourd'hui le constat s' impose par le fait d' une inertie dépassant la volonté de chaque collectivité vivant jusqu'alors de manière isolée . La résultante de cette équation sociale semble actuellement déterminée par une moyenne campée sur l' ensemble des microcosmes reliés entre eux par des voies de communication .

L' inertie à rompre ou corriger, si telle était notre ambition, s' en trouve décuplée au point que toute initiative, politique ou économique, doive désormais s' entreprendre sur une échelle globale à défaut de courir à l' échec en conséquence de la pression exercée par les milieux sociaux environnants .

L' équilibre alentour nous oblige donc en toute matière et à tous les niveaux ! Cela n' est pas sans conséquence sur notre projet de réforme par le "collectif citoyen". Gardons ceci en mémoire pour nos futurs travaux -

 

94- UNE MARGE NÉGOCIABLE -

Ceci dit, le principe de sujétion par les techniques de dépendance conserve une place théorique à part entière dans les relations humaines. Ce modèle relationnel se surajoutent donc à l' équilibre global naturel pour créer de nouveaux liens, artificiels, élaborés dans l'unique perspective d' améliorer la condition égoïste de leurs auteurs . De ces agissements animés par la volonté, jamais innocents, naîtront des liens superfétatoires ... mais devenus indispensables dans l' esprit de ceux qui y sont soumis ou partis .

La dépendance, issue d' une stratégie politique constitue donc, au moins au départ, un sentiment relatif ! ...

L' apport et la perspective, initialement prétendue bénéfique, de ce lien cordial créera progressivement, dans l' esprit des victimes, le sentiment d' une nécessité absolue. Ce corollaire s'avère donc être l'un des piliers du lien de dépendance construit par la société politique / ... C' est parfois la force physique ( la violence ) mais plus souvent l' engagement ( oral // écrit ) qui tisse le lien subjectifs qui deviendra servitude . Je vois bien ici que quelque chose vous chagrine - Et je vous donne raison !... Cette vision des choses consacre la quasi marginalité du phénomène de dépendance . Pourtant, on peut au contraire aujourd' hui constater un phénomène quasi généralisé de ce mode relationnel ; y compris dans les relations internationales où la souveraineté, principe consacré dans les textes constitutifs de toutes les Nations, devait garantir l' autonomie de chaque pays ? ... C' est probablement parce que vous avez mal compris la hiérarchie de cette imbroglio relationnel;.... je vous répondrai donc en vous imposant un nouveau détour par quelques-unes des implications de cette intrication ...

- De proche en proche, l' enchevêtrement des interactions individuelles ( échangecommerciaux, coopération, entraide, entente politiques et diplomatiques isolées ),librement consenties ou plus rarement obtenues par la force - ( militaire ou subtile : rapport juridique ), étant donné le modèle "juridique,hiérarchique &institutionnel"des sociétés humaines, qui plus est à l'heure actuelle, est arrivé à un niveau de saturation paralysant l' ensemble des sujets ( de droit ) . Un nombre infini de servitudes subjectives et d' obligations diverses, convenues pour le confort, la création de richesse ou l' amélioration des conditions de vie, sont progressivement venus se superposer, se surajouter les unes aux autres et s' imposer aux héritiers de l' obligataire initial, par delà celles strictement nécessaires pour "la survie de l' individu", sans que ces derniers ne puissent en revoir ou critiquer la logique, les conditions ni les fondements . Tant et si bien que, par ricochet, nous en sommes à un stade où l' irrespect des obligations d' un co-participant à cette entente saugrenue fait peser des risques incroyables sur l' ensemble de la chaîne relationnelle née de ce cumul exponentiel, construit au fil du temps - ...Au point que la violence nous semblerait presque logique pour obliger les acteurs de cet équilibre et assurer la continuité de ce jeu croisé, ... devenu débile : < ... Un puits de pétrole qui s' embrase au moyen orient, et voilà que ce sont les cours du pétrole Américain et Européen qui s' enflamment, et tous les prix des produits de consommation d' être revus à la hausse en conséquence de la répercutions sur les coûts de transport, sans compter les mouvements sociaux des travailleurs qui exigeront une augmentation de salaire pour compenser la perte du pouvoir d' achat et l' action des gouvernements pour répondre à ces sollicitations >. ... Bizarre, vous avez dit bizarre ! ? Cette nébuleuse contractuelle et relationnelle, qui détermine certainement notre niveau et mode de vie, fait de plus peser un risque dramatique à l' origine de nombreuses inégalités; car les accords et contrats écrits ne prévoient que "très rarement"les clauses d' adaptation des obligations réciproques, fondées sur des principes généraux reconnus équitables par l' ensemble des communautés . Or, quoi qu' on en dise, les conditions de l' entente ont inévitablement vocation à évoluer en fonction des paramètres alentours, eux mêmes mouvants, si bien que l' obligation deviendra, avec le temps, de plus en plus difficile à respecter pour l' une ou l' autre des parties engagées . Tenue par son obligation, celle désavantagée devra t-elle encore honorer sa part de contrat alors qu' elle n' y trouve plus aucun intérêt ? Nous en sommes arrivés là !

…... De nombreuses obligations, équitable à l' origine, finissent par devenir de véritables et insoutenables servitudes - Situation complexe et inique que nous pouvons observer quotidiennement dans la rue ou lors du journal télévisé : Ces dérives entrainent souvent la pauvreté . Le droit positif, national et international devrait-il prévoir et obliger les parties à définir ( pour tous les types de contrats - travail, commerce, service, production, ... - d' une durée supérieure à une année, avant signature ) une marge de tolérance à partir de laquelle les cocontractants peuvent, l' un comme l' autre, systématiquement (...de droit) faire appel aux tribunaux, soit pour redéfinir des termes équitables, soit arranger une sortie de contrat en redistribuant équitablement les valeurs issues, résultant de l' engagement ?? ... certes probablement en fonction des positions initiales de chacun ( ... avec des indemnités de préjudice si il y a lieu ) - Mais cela supposerait d' une part que les tribunaux statuent en "équité" et non plus en droit, ce qui n' est pas à l' ordre du jour et d' autre part, que nous puissions définir les termes généraux de ce qu' est "l' équité" -

( ... Voilà qui par contre m' intéresse !... . Rêvons un peu ! Et si les citoyens (en fonction de ces règles générales et abstraites ) avaient la possibilité de saisir, de droit, un tribunal international pour que soient corrigés les vices et abus de position dominanteperversion à l' origine de tous les maux de notre humanité ?!... Cette réforme des valeurs est-elle réaliste ?,... Est-il concevablepar cet intermédiaire, de faire marche arrière sur cet imbroglio juridique planétaire engageant des milliards de personnes ? )

-Mais encore, le fait qu' un phénomène soit par nature le fruit d' une entente étroite et superfétatoire ( volontaire et isolée ) n' empêche pas que ce lien soit multipliable par les mêmes mécanismes à autant de personnes qui se soumettent à son principe, ... le transformant progressivement en une pratique majoritaire de plus en plus difficile à contester ( principe d' inertie ) !

Si j' accepte d' aliéner ma ferme de gueux et mon indépendance à un "prince" qui promettra en échange "protection et subsistance", rien ne vous obligera à suivre mon mode de vie servile . Pourtant, si vous succombez vous aussi à ces charmes par crainte ou par facilité, rien n' empêchera plus notre maître, devant sa réussite, de réitérer son œuvre malfaisante . Ce sont souvent les victimes, et leur docilité face au péril, qui décident bien souvent de la carrière des bourreaux . Mais cela ne signifie pas pour autant que ce lien soit incontournable, il ne l' est que dans notre esprit pusillanime .

S' il n' est plus de classification possible ( dans notre société moderne ) entre les liens qui engendrent une dépendance naturelle et ceux qui sont issus d' une volonté accessoire, car tout porte à croire que nous sommes les prisonniers de nos petits conforts et de nos conceptions de la civilisation, il vous faudra admettre ce principe général qui commande d' observer les pièges tendus par les propositions "contractuelle"en mesurant le degré de liberté dans lequel vous font entrer ces relations et si elles prévoient une faculté de rebours pour se dégager du lien sans dommage pernicieux - La question se pose ainsi : .... Mon engagement est-il réversible et en quels terme ?

95- Un tel examen des différentes élaborations humaines affecte notre conscience citoyenne parce qu' il nous laisse un sentiment d' impuissance, d' iniquité et d' incompréhension . Je doute encore que ces assertions superficielles suffisent à étancher votre soif de connaissance sur un sujet d' une telle gravité . Je connais aussi la douleur engendrée par de telles révélations dans l' affect des moins solides, à l' instar des thèses psychanalytiques au début du vingtième siècle envers lesquelles se dressèrent un tollé quasi unanime : Ces découvertes n' entrainent souvent que résistance, réfutation ou colère chez ceux qui réaliseront le caractère illusoire et l' extrême vulnérabilité des croyances qui guidèrent leur pas ou firent leur malheur, une vie durant, au service d' une puissance occulte, d' un chef ou d' une cause qui leur semblait noble et juste . Nous sommes hélas tous confrontés un jour à ce type de déception ! En vous sortant aujourd' hui de votre chrysalide, je vous évite le désarroi de la faire en fin de parcours lorsqu' il ne restera que le fiel pour exprimer cette rancœur !

Ces digressions ne doivent pas non plus occulter ni éluder notre problématique conceptuelle de "dépendance" dans la société politique, quel que soit le degré de futilité que comporte le sujet à l' égard du problème de fond ! L' hypothèse de la manipulation politique m' impose de concevoir une certaine liberté de manœuvre, ne serait-ce que sur le fameux registre "indifférent" :

Les liens sociaux s' exerçant depuis la création du langage sur le terrain des "constructions de l' esprit" ( dogme politique, caution et justification du pouvoir, lien de subordination par la loi et les règles sociales.... ), il semble évident que ces dernières puissent subir l' influence d' une "élite" quelconque pour servir la cause du pouvoir en déplaçant le cadre d' expression du rapport de force de son terrain d' origine sur celui de la "matière grise". L 'histoire des sociétés révèle un phénomène d' alternance composé de phases d' expansions ( construction "d' Empire" sous l' égide d' un "leader" charismatique qui incarne la force d' union ) suivies de période de désagrégation politique . Aucune force institutionnelle ou psychique ne possède à ce jour assez d' inertie pour maintenir au delà de quelques générations les liens d' une union en dehors des frontières de la "cité". ( ...échelle qualifiée aujourd'hui sous le vocable "communales" ou la proximité physique du lieu d' habitation oblige à la conservation d' un lien "politique" ) .

Il semblerait que seul le phénomène religieux puisse étendre son emprise sans limite de "temps" ni d' espace (... mais peut-on décemment le considérer comme un concept politique classique . Les particularités métaphysiques qui en sont le fondement s' opposent à une telle classification même s' il est un fait que le dogme à pu concourir à légitimer certaine forme de pouvoir et croiser les concepts politiques en de nombreux points-) .

Le caractère provisoire des entités politiques, les luttes intestines et les dissidences incessantes au sein des sociétés humaines m' imposent de considérer le fait de "l ' union" dans la société politique, contemporaine ou passée,comme le résultat d' une entente, au moins en partie, déséquilibrée et ( ou ) imposée . Mon sujet prescrira désormais d' envisager la notion selon l' ensemble des techniques qui permettent de contribuer au maintient et à la pérennité de cette situation au bénéfice de celui qui en est l' instigateur . En effet, la volonté d' émancipation étant un phénomène naturel, ainsi que récurrent, le "Prince"doit maîtriser les mécanismes accompagnant le processus d ' agrégation-désagrégation politique pour en prévenir les multiples risques par des procédés théoriques que nous énumérerons successivement .

Cet apprentissage n' est pas des plus communs ! Pourtant, les manuels d' histoire nous fournissent, au travers des récits relatifs aux invasions, un terrain de prédilection permettant d ' identifier nombreux facteurs contribuant à la réussite comme à l' échec de cette entreprise . Désormais, vous n' aurez plus l' excuse qui consiste à évoquer une prétendue "science secrète", hors de portée des gens ordinaires . Vous en connaîtrez désormais quelques rudiments .

La tutelle est indubitablement ressentie comme une position insupportable; aussi génère-t-elle de façon quasi-systématique la création d' un mouvement de type "séparatiste". La continuité de la configuration centralisatrice ne peut être assurée que par le concourt simultané de diverses méthodes parmi lesquelles :

1- La "Force militaire ou policière"( occupation du terrain par les structures : administration, police, armée, aide, secours sanitaire- chapitre déjà abordée ) ; ...

2- L' obtention d' un "Consensus" relatif à la condition tutélaire (... par conditionnement, conversion psychologique progressive des populations pour les mener à se considérer comme une partie intégrante de votre collectivité - cf chapitre de l' information ) ; ....

3- "L' Intégration- Assimilation" dans la "masse" de vos structures : Cette technique consiste à fractionner les entités adverses au sein de vos circuits, organismes et "populations"; ...

4- La "Nécessité" qui se concrétise par des stratégies menant à la ... "dépendance". C' est l' angle sous lequel nous aborderons la question dans ce chapitre ...

 

§2 - "Identifier" ou "créer" un lien de dépendance .

 

A- Identifier une dépendance -

96- Cette recherche, qui doit être systématique et complète, équivaut à cerner les points faibles du systéme à rendre dépendant en identifiant ses carences, besoins, lacunes matérielles ( approvisionnements insuffisants ou inexistants ) ou contradictions conceptuels par lesquels il sera possible de s' immiscer . Pour ce faire, il n' est qu' une seule stratégie : Observer, retranscrire et étudier de façon très précise les processus fonctionnels et les contradictions idéologiques du système dans lequel il s' agit de trouver une brèche, plus précisément une demande ( matérielle ) ou un désir insatisfait ( métaphysiqueconceptuel ) . La méthode doit inévitablement aboutir à quelques résultats et faire apparaître dans le meilleur des cas une place spécifique dans le système à "intégrer"( en le complétant ou en proposant un dispositif qui le supplante ) ... et au pire des cas une insuffisance ( … ne serait-ce quantitative ? ) exploitable : Que ce soit par l ' analyse des interactions avec le milieu extérieur ou par un examen des carences inhérentes par exemple à une position géopolitique défavorable ( enclavement, accès à la mer inexistant, absence ou insuffisance des voies de communication ...), ou à la répartition des ressources naturelles ( minières, approvisionnement en matériels de production ou technologie ) . Dans la sphère idéologie-conceptuelle, il n' est pas d' ensemble parfait ou de dogme sans aberrations, aucune société ne peut se vanter de satisfaire tous les membres de sa collectivité . C' est ici encore sur le terrain fragile du consensus que votre action déstabilisatrice portera ses fruits pour trouver audience ( cf intitulé "sélectionner un auditoire indulgent" ) et faire intrusion dans les lignes "ennemies" . La fraction de population séduite servira ensuite de base à l' implantation puis à la diffusion de vos structures ou produits commerciaux - Il n' est effectivement plus possible de fermer la porte à quelqu' un qui fait audience . Cette situation de départ mènera progressivement à l'état de fait recherchée .

 

97- B - Créer une dépendance -

L' échec sur le premier registre vous imposera de recourir à une méthode plus sournoise .

A défaut d' utiliser une nécessité pré-existante, il est tout à fait concevable de synthétiser un besoin subjectif et artificiel, sur mesure et en fonction des axes principaux de votre propre système .

Besoin dont l' inertie constituera progressivement un instrument indirect de servitude en votre faveur .

Par conséquent, ce type intrusion devra être précédée par une phase préliminaire au cours de laquelle vous introduirez gracieusement les vecteurs intellectuels et matériels contribuant à générer le mécanisme futur de dépendance . Effectivement, la difficulté réside dans le fait de construire un lien ou besoin qui n' existe pas et cela ne peut se faire qu' à condition d' en faciliter l' accès et de ne créer, au départ, aucune forme de contrainte qui freinerait le désir ou l' attrait naissant . Cette technique est principalement employée dans le secteur commercial par la technique du "cadeau"ou des "prix sacrifié de lancement". La création du lien implique donc souvent de sacrifier un temps la rentabilité, voir même les critères d' usage par l' emploi "d' appât irrésistible" . Corollaire et préalable indispensable à ce procédé : Vous devrez probablement mettre en œuvre une sorte de conditionnement psychologique afin de disposer les "consommateurs" à l' usage de vos produits - Cela consiste indirectement à créer une mode ou à une habitude . Pour trouver son terrain d' expression, le produit devra s' adresser dans un premier temps à la fraction de population la plus susceptible d' être influencée : Vous devez donc prendre soin de sélectionner la "cible" idéale auquel s' adresse votre "produit" ( infra 157 & 160 ) .

Le vecteur d' approche, pour être efficace, devra en outre se donner l' apparence d' un produit anodin, "utile" et attractif et ne devra impérativement pas porter de traces flagrantes sur son origine .

Les chasseurs provençaux connaissent bien un équivalent de ce procédé ! ... : Afin d' habituer le gibier à revenir sur un point de passage précis, où les tireurs seront postés et prêt à faire "feu", ils n' hésitent pas à confectionner quelques points d' eau artificiels, ...manne providentielle dans nos garrigues desséchées où l élément liquide s' avère être une denrée rare et précieuse . Il s' avère parfois nécessaire, dans la création du mécanisme psychologique de dépendance, d' aller jusqu'à la dissimulation du lien avec vos structures ( anonymat ) : Cette exigence impose alors la plupart du temps l' intervention d' un intermédiaire qui aura la charge, pour votre compte, des "transactions" avec la population à séduire . Le procédé peut aussi passer par l' intégration d' un de vos vecteurs dans les mécanismes productifs

ou de réalisation adverses afin de progressivement transformer ce maillon en un intermédiaire incontournable du processus, alors devenu dépendant . Faîtes donc comme cet employé qui sacrifie un temps ses exigences salariales afin de s' introduire dans les rouages de l' activité ciblée - Placé sur le trajet de l' information, par exemple dans le service afférent à la prospection de nouvelles clientèles, ce dernier aura alors pour mission de se constituer un "portefeuille- client" qui se transformera rapidement en véritable "capital d' activité"- Il n' y aura plus alors qu' à détacher ce service en créant une société de service autonome dont l' objet serait d' être l' intermédiaire entre le fournisseur, ex-employeur, et la clientèle qui viendra désormais directement s' approvisionner chez vous .

 

98- C - Pérennisation, Institutionnalisation du procédé .

Le lien créé ne peut se satisfaire d' une situation précaire, réversible à tout moment en cas de révélation sur l' origine de votre action ou sur les mobiles qui en fondent la dynamique . Pour cette raison, le processus de dépendance doit de préférence, dès son initiation, s' intégrer dans une logique "institutionnelle" ( ...Ce procédé est en effet le seul capable de conférer à l' acte sa dimension intemporelle ainsi qu' impersonnelle afin de l' inscrire dans la "durée" -

Il ne pourra plus être directement associé à une personne ou à une autorité: L' institution incarnera dorénavant l' acte lui même ) :

Les atours institutionnels offrent effectivement un aspect psychologique rassurant pour ses utilisateurs; ils établissent sur l' acte ou l' objet une dimension "supérieure" une officialisation qui conforte la logique et l' idée de puissance . De plus, le support matériel qui en est le vecteur associera étroitement l' acte ou l' objet comme un élément incontournable de l' opération sous-jacente et c' est uniquement au travers de ce réflexe conditionné que s' inscriront efficacement et durablement les gestes de la dépendance . Le support matériel dont il est question de créer les registres devra non seulement être placé sur le circuit du processus de réalisation, mais il devra en sus, par son aspect et divers renvois symboliques, absolument rappeler ses fonctions à son utilisateur . Il devra en outre comporter un maillon par lequel vous intercéderez et contrôlerez la chaîne de ce processus en y intégrant un de vos vecteurs structurels ( ... direct ou de préférence indirect : Organisme d' édition, ... d' accréditation,... d' authentification ou d' enregistrement - Nous aborderons ces procédés dans la troisième partie ) .

Dans cette conception des choses et sous un certain angle, l 'exemple le plus éloquent et caractéristique de ce schéma fonctionnel est incarné par le concept "monétaire" . La banque en constitue alors l'institution de contrôle . Depuis fort longtemps, la monnaie fut considéré comme l' attribut principal de la puissance sur le fief . Les seigneurs de l' ancien régime ne reculèrent devant aucun sacrifice politique ni guerrier pour conquérir son monopole . Lui conférer un caractère obligatoire comportait de nombreux avantages, le premier et principal consistait dans la possibilité de contrôler la richesse des acteurs évoluant sur le domaine; mais surtout, elle permettait de s' ériger en arbitre et de disposer d' un instrument de coercition ou "corruption" en cas de conspiration contre le pouvoir .

NOTA : Il n' est toutefois pas très exhaustif ni impartial de considérer ces seuls paramètres de "contrôle" dans le processus d' apparition de la monnaie ! Par ailleurs, l' étalon de valeur s' est aujourd'hui globalement externalisé de cette vocation d' origine - ... Sans y être pour autant totalement étranger ! .... Cela n' empêche donc pas que le vecteur monétaire demeure probablement l' illustration parfaite de cette "faculté" de récupération d' une institution à des fins politiques .

 

99- D - classification des dépendances .

Cette classification correspond aux procédés les plus classiques et les plus usités pour imposer ce modèle relationnel . Ne vous étonnez point d' y reconnaitre les principales composantes des sujets d' histoire et d' actualité : Ces stratégies s' érigent encore, pour la plupart d' entre elles, en fondement de nombreuses actions politiques .

.... Les principaux modes de sujétions sont au nombre de quatre :

 

1 - Sécuritaire-

Il s' agit d' offrir la protection contre une menace "physique" grâce au concours de vos structures : intercession militaire, policière ou par une milice . ( La cible de cette stratégie doit ressentir, aux frontières de sa sphère d' influence, une menace d' invasion ou une agression en préparation : Que cette menace soit réelle ou potentielle, étrangère à vos actions ou élaborée de toute piéce par une conspiration afin de satisfaire cette ambition ) . Dans cette hypothèse, la source du danger ne devra pas être définitivement balayée mais tenue à distance afin de conserver l' instrument de pression nécessaire à l'exercice de votre tutelle . L'histoire est ainsi parsemée de ces exemples de micro-états qui deviennent les vassaux de grandes puissances parce qu'ils sont dans l'incapacité d'assurer leur propre sécurité face à un ennemi juré – Certes, la réalité est bien plus complexe puisque cette situation est souvent calculée et entretenue par les grandes puissances alentours mais je conclus simplement qu'il est un mauvais calcul et trahison pour ces petits monarques patentés de vouloir profiter d'un pseudo eldorado en créant ces entités fragiles pour s'assurer un confort matériel sur le compte de leur concitoyens – Il est alors tentant pour quelque puissance que ce soit de créer ces conditions d'insécurité tout en maintenant face à lui une multitude de composantes fractionnées afin de jouer le gendarme et protecteur – Cette situation lui permet de sélectionner ses interlocuteurs, de faire jouer une concurence entre les composantes divisées et de détruire sans bouger un protagoniste récalcitrant ou trop exigeant -

 

2 - Matérielle .

Le registre matériel s' avère être celui qui offre le plus grand champ de manœuvre pour la réalisation de notre objectif . Prenons pour exemple des pays frontaliers dont l' économie est de type libérale .L'action peut s'exercer sur la livraison ou la libre circulation des produits alimentaires, la propriété des terres, les ressources énergétiques. Cette dépendance peut servir de procédé de contrôle en limitant volontairement l'accés à ces ressources ou leur débit dans le but d'affaiblir des composantes subalternes ou de les contraindre dans l'application d'une politique déterminée.

Les échanges entre des zones ( les États ) qui ne sont pas forcément soumises aux mêmes règles, créent un problème dit de "balance commerciale" ( équilibre entre les importations et les exportations ) . La question prendra une tournure stratégique si l' on aborde le thème de la dépendance des circuits économiques aux marchés étrangers et le danger pour les emplois nationaux des États qui sont dits les moins compétitifs; risque fort heureusement en régression avec la construction du marché commun et de règles communes, comme par exemple en Europe avec l' élaboration d' une monnaie commune et

l' harmonisation des réglementations, que tout le monde espère "progressiste" - ( ce qui n' est pas encore le cas dans de nombreux domaines ! ... ) .

En effet, à défaut d' une entente économique &-politique sérieuse entre toutes les composantes géographiques, il se crée inévitablement des zones de non-droit ou exorbitante du droit commun qui déstabilisent les enceintes voisines : Une économie ouverte de type libéral soumise à ce déséquilibre s' oriente inéluctablement, pour les pays au coût les plus élevés, vers une délocalisation partielle du secteur industriel jusqu'à obtention d' un équilibre entre ces paramètres . Mais le malaise économique peut s' accompagner de retentissements diplomatiques - Les nations accueillant les entreprises délocalisées pourraient ainsi exercer des pressions politiques sur les partenaires de cette entente en se servant d' un droit de sélection des hôtes comme argument de force afin d' influencer les débats politiques . La liste des exemples de dépendance matérielle semble inépuisable - Ce n' est un secret pour personne, à titre d' exemple, que la dépendance énergétique s' érige encore à ce jour comme un instrument de lutte et un enjeu stratégique entre les acteurs de la scène internationale .

Le programme des centrales électriques nucléaires confère aujourd'hui au pays Européen une certaine autonomie dans ce domaine, mais les occidentaux demeurent largement tributaire de l' importation dans le secteur des énergies fossiles; dépendance contrebalancée par une suprématie technologique, industrielle et militaire; mais les exigences du commerce menacent cette suprématie par la vente inconsidérée de nos derniers bastions . L'équilibre va-t-il s' inverser ? ....

De la même façon, les échanges de matières premières ( ressources fossiles ), denrées alimentaires, ressources minières, les approvisionnements en eau des pays se trouvant en aval des fleuves du monde entier - puisque le réchauffement climatique fait peser un risque de sécheresse et donc la possibilité pour les pays en amont d'imposer un véto sur ces ressources, les transferts de technologies font peser le même risque de dépendance pour l'agent économique en situation de dépendance lorsque celui-ci, toujours pour les mêmes raisons de défaillance technologique, de délocalisation ou d' absence totale de ressource dans le domaine du secteur d' activité concerné, ne possède plus son autonomie sur les approvisionnements ou la diversité quant aux prestataires de service capables d' assumer les charges d' entretien & de maintenance concernant le service ou le renfort matériel dont il est dépendant .

A défaut de relations sincéres et constructives entre les communautés, cette problématique peut engendrer diverses situations pernicieuses, voire des conflits armés pour rétablir l' équilibre . Pour finir notre exemple d'actualité sur la dépendance concernant les ressources alimentaires et manufacturières, je vous demande comment pourrait se finir l'épisode des délocalisations en Europe le jour où, pour une raison encore indéterminée, les pays fournisseurs ne voudront ou ne pourront plus subvenir à nos besoins titanesques ? ( catastrophes naturelles, fin des ressources pétrolières, pandémie avec un cloisonnement des frontières, crises politique grave ou conflit ) - N'étant plus en mesure d'assurer la continuité des circuits d'approvisionnement, comment allons nous remplir les étales de nos magasins et nourrir nos populations ? Quels sera le résulat de cette situation ? La famine et la guerre civile – Cette situation délétère existe d'ores et déjà dans quelques régions du monde en des circonstances particulières ! N'avez-vous jamais entendu parler du terme “embargo” ? Certains états ou communautés du monde, parce qu”ils ou elles sont jugés plus mauvais que les autres, font l'objet d'un embargo matériel et alimentaire le plus drastique afin de les faire plier sous les conditions de leur détracteurs plus puissants – Je ne citerai ici que celui emblématique dont fait l'objet cuba parce qu'il est certainement l'un des plus long de ces siècles derniers ( depuis 1962 à nos jours ) - Mais cet arme coercitive est employée bien plus qu'il n'y parait et cet état de fait prouve bien que les communautés humaines, organisées en groupuscules d'intérêts utilisent toutes les armes et moyens à disposition pour infléchir sur la liberté de leur concurrents – La dépendance matérielle constitue l'une de ces armes -

 

3 -Financière ou structurelle .

Prêts de capitaux, aides financières, allocations et subventions, lorsqu'ils constituent le mode de financement habituel ou cyclique de votre activité ou de vos achats; les structures de gestion externes à vos services, circuits commerciaux vous obligeant à recourir à un intermédiaire pour écouler vos productions, les infrastructures de transport et communication appartenant à un tiers dont dépendent vos échanges, peuvent représenter des sources de dangers par lesquelles il serait possible

de vous contraindre ou menacer votre liberté d' action . Rassurez-vous, le procédé ne s' adresse pas exclusivement aux relations entre grandes puissances : Les organisations de défense des travailleurs ont très tôt pris conscience de la faiblesse du statut salarié et des pressions potentielles dont les personnes de cette condition peuvent faire l' objet sur leur unique source de revenu . L'union au sein d' entité collective ( les syndicats ) et l' institution d' une indemnité substitutive ( allocation chômage ) parant cet éventualité sont venues en partie rétablir l' équilibre entre les acteurs sociaux - A ce propos, veillons à la conservation de ces institutions de progrès ! ... ou peut-être serait-il grand temps de proposer des institutions substitutives ainsi que moins catégorielles ?

 

4 - Technologique & scientifique .

Le "savoir" est l' un des rares éléments immatériels jalousement gardé et protégé . La propriété intellectuelle, considérée comme instrument juridique, constitue le dernier volet, le plus moderne, par lequel les groupes humains se disputent la suprématie . Mais ne vous trompez pas, l' acquisition des techniques et du savoir sont le noyau d' âpres querelles depuis la nuit des temps . Rosny aîné nous le dépeint avec talent dans sa fresque épique des "temps farouches" où la lutte mené pour retrouver le bien le plus précieux en ces temps reculés est qualifié de "guerre du feu". La puissance technologique, notamment et principalement avec ses applications militaires, est toujours venue départager les civilisations pour donner "bon droit" à ceux qui savaient faire preuve d' innovation et surtout d' initiative pour améliorer, voire dépasser les idées du concurrent . Notre époque est plus que jamais le résultat de ces confrontations; les droits nationaux et internationaux sont venus encadrer de manières très précises les règles s' appliquant à ces prérogatives dans des codes dits "de la propriété intellectuelle". C' est probablement sur ces thèmes centraux que s' inscrivent les plus célèbres histoires d' espionnage pour s' emparer des brevets stratégiques ou attirer les cerveaux étrangers des puissances en déroute . ( Exemple de la quête des scientifiques nazis dispercés partout en Europe aprés la seconde guerre mondiale - Espionnage entre l' Est et l' Ouest pendant la guerre froide concernant la position, le nombre et les secrets techniques dépoyés concernant les armes de destruction massive ) . Le sujet peut trouver application dans l' ensemble des domaines et à tous les niveaux des relations humaines : Le secret professionnel en matérialise le volet privé ( ... le boulanger protège et garde jalousement le secret de son pain "spécial", le chimiste brevètera la formule de son parfum, le technicien prendra soin de protéger ses découvertes en utilisant des outils, code et techniques de montage qui lui garantissent le monopole ) ; le Secret d' État couvre certains aspects vitaux de cette puissance technologique et concerne les relations entre puissances souveraines dont le souci majeur consiste à préserver par tous moyens les secrets assurant leur supériorité technologique, scientifique ou militaire : Et même si l' on vend au concurrent des produit issus de cette technique, ... c' est toujours avec la garantie que confèrent d' autres procédés de neutralisation dont on détient le secret !

Je lisais ces denriers jours dans un article tiers d'opposition politique que les espaces sauvages et naturels sont les cibles à détruire pour de prétendus “conspirateurs” ( les multinationales financières ) qui souhaitent esclavagiser les masses laborieuses au titre que la nature peut éveiller l'esprit critique en suggérant la liberté et le détachement matériel – Je ne partage pas vraiment cet avis car la réalité me semble plus complexe mais l'idée contient quelques éléments pertinents . La science fiction sert souvent de portail d'entrée pour aborder des sujets épineux de l'actualité . Dans le film américain de Paul verhoeven sorti en 1990 “total recall” nous apparait une idée intéressante du même ordre : Sur Mars, planète hostile, les gens vivent repliés sur eux dans d'immenses bulles de survie où sévit le despotisme le plus terrible : Les opposants sont pourchassés, isolés puis asphyxiés . Science fiction ?...Imaginez un jour futur et hypothétique où la planète terre, complétement polluée, dévastée et ruinée par les guerres fratricides, obligera les être humains à vivre à l'abri, retranchés derrière d'épaisses cloisons étanches où la technologie assurera le renouvellement de l'air, des substances alimentaires et de l'eau – Imaginez alors les abus politiques qui sont posibles sur la base d'une telle situation de dépendance des citoyens à l'égard de la structure comme le figure le film d'anticipation précité ? Le prince pourrait faire peser une menace terrible à l'égard des opposants et récalcitrants du système en les privant des ressources vitales sous son contrôle . Nous ne sommes pourtant pas trés loin, dans le monde réel, de cette situation ….- La technique est sur le point de faire de nous des machines totalement dépendantes, notamment ...car la liste n'est pas exhaustive, dans le domaine de l'alimentaire, de la médecine et de la reproduction :

–De grandes multinationales de l'agro-alimentaires brevètent et visent à construire des monopoles sur des génômes vivants ( denrées alimentaires de base ) – Les populations urbaines dépendent totalement de la production de ces industries. Cette concentration, ce phénomène consistant à breveter le vivant représente un sérieux danger contre lequel nous devons nous opposer. Il est possible d'éviter ces dérives en donnant aux citoyens les moyens de regagner la terre et le monde rural au sein de structure citoyenne de dimension familiale – Dans le cadre du 'collectif citoyen', ce retour est prévu au sein d'une procédure institutionnelle et s'appelle le “droit de retrait” - Le système prévoit ainsi de désengorger progressivement les centres urbains des masses de populations et d'éviter la famine au jour de l'effondrement des circuits énergétiques & économiques.

–A ce jour de telles entreprises sont écartés par le jeu des impositions ainsi que par la contrainte de rendement. Par ailleurs, la durée de validité des brevets doit être limitée dans le temps, dans les domaines stratégiques, à une décennie au lieu de trente ans à condition d'assurer en parallèle par un mécanisme institutionnel la multiplicité des pôles de force.

–Dans le domaine médical, la surenchère médicale et les lobbies pharmaceutiques font indirectement et involontairement peser un nouveau risque sur la santé des populations en laissant s'installer une compétition trompeuse sur la longévité. Nous sommes ainsi en train de créer une tranche de population et d'âge totalement dépendante des prescriptions médicales ( pharmaceutiques ). Sur le long terme pèse un risque génétique doublé d'une dépendance s'inscrivant dans l'état d'esprit de ce qui est avancé ci-dessus -

–D'un point de vue générationnel, la médicalisation outrancielle des naisssances, la procréation médicalement assistée font peser le même type de risque en créant un intermédiaire qui peut potentiellement devenir incontournable au fil des siècles . Un gouvernement corrompu pourrait alors un jour prochain mettre en oeuvre un politique eugénique ou imposer des critères arbitraires limitant les naissances, privilégiant ou pénalisant certaines catégories de populations – Nous sommes aujourd'hui, d'ores et déjà, dans une quasi-fiction puisque l 'état, par l'intermédiaire d'une politique fiscale et de soutien financier ( allocation), la culture en édictant des régles de filtrage comme de protocole ou de bienséance aux alliances ...ainsi que la médecine par l'intermédiaire de son assistance systèmatique ou des fichiers médicaux informatiques centralisés créent les éléments potentiels d'une future servitude -

100- E - Résultat de la dépendance .

 

Elle crée inévitablement dans les faits un lien de subordination explicite, bien que souvent sous-entendu et implicite, afin de ne point heurter la victime de cet état de fait . La dépendance impose le respect et permet d' exercer un contrôle plus ou moins important, mais jamais négligeable, sur les personnes ou les organisations subordonnées . Un adversaire de puissance équivalente ou supérieure peut ainsi être irrémédiablement affaibli par un lien qui le place à votre merci .

C' est un instrument de pression imparable et sans équivalent car la perte, la réduction ou la suppression de votre intervention fait encourir au tributaire de ce besoin un dommage qui mettrait en péril sa personne, ses acquis, son œuvre ou ses intérêt vitaux . Le dépendant doit non seulement aboutir à pondérer les prétentions mais aussi mesurer la teneur des propos critiques, à peine d' encourir le courroux de son "bienfaiteur". Les techniques de dépendance s' intègrent donc aujourd' hui dans une stratégie d' ensemble pour maintenir l' illusion d' une relative "paix sociale" - Attention ! Non pas que le modèle sociétaire sous-jacent soit par nature inique, mais, plus souvent l' objet d' une sollicitation abusive de la part de certains acteurs qui, par leur position privilégiée, profitent d' une situation à leur faveur et en oublie les liens qui les unissent au reste de la communauté . Les sociétés qui sont victimes de cet état de fait se donnent donc l' apparence du consensus mais demeurent parcourues par une révolte feutrée et un grondement souterrain,... point d' émergence des aberrations du système .

Nous l' avons évoqué précédemment, il peut sembler contradictoire d' évoquer la notion de "dépendance"et de stratégie de coercition passant par cet artifice dans un monde où tout semble étroitement intriqué, à fortiori au sein de nos sociétés de production-consommation . C' est évident, la nature n' offre que des exemples de "dépendance" que l' on devrait plus justement qualifier d' interconnexions nécessaires et vitales entre les espèces animales : C' est d' ailleurs pourquoi le terme ne semble pas correspondre à toutes les situations - Les herbivores ne sont-ils pas tributaires des verts pâturages desquels dépend la santé du troupeau ? Les prédateurs ne dépendent-ils pas eux-aussi de ces circonstances puisqu' ils ne survivent que du tribut prélevé sur cette providence animale; dont la traque ne serait optimale qu' au milieu des verdoyantes herbes hautes de la savane Africaine, à condition donc que des précipitations suffisantes aient gorgé les sols arides du plateau continental .

L' eau : Élément vital de la jungle et fondement de la vie .

A côté de ces éléments naturels viennent s' ajouter dans nos sociétés humaines des cycles sociologiques et économiques que des stratégies intellectuelles permettent de structurer, appréhender et influer en fonction de paramètres subjectifs ( Les forces financières et productives ) . Mais ceux-ci se dressent parallèlement et relativement à d' autres éléments physiques dotés d' une inertie de fait; il ne peut donc manquer d' exister une certaine limite à ces modèles théoriques ou comptables d' orientation ... .

 

101- ... C' est précisément sur ces limites que je voudrai maintenant attirer votre attention car ces obstacles pèseront indéfectiblement sur l' élaboration de votre stratégie de pouvoir :

En fait, l' interconnexion des composantes dans un système complexe peut être considérée, si nous devions prendre un exemple, comme un jeu mêlant une multitude de dés en équilibre sur l' instant, mais en perpétuelle révision par les lancés successifs . Chaque arrêt correspond à un équilibre transitoire qui n' a pas vocation de durer . Pour autant, les observateurs auront le temps de repérer et totaliser les scores respectifs des joueurs se disputant la partie . La succession des phases déterminera une hiérarchie mouvante entre les protagonistes ( fondée dans notre exemple sur l' obtention des scores les plus importants ) . Il en est de même concernant l' ensemble des sujets faisant intervenir des composantes matérielles complexes . Les paramètres interagissent pour arriver à une succession d' équilibres transitoires compte tenu de la place relative occupée par chaque facteur, ...

Il n' est souvent possible d' intervenir qu' en agissant par "contrainte" sur les paramètres les plus directs, mais rarement pour inverser l' état de "ce qui est", plutôt pour le faire légèrement vaciller, osciller ou empêcher un mouvement brutal qui s' amorçait en conséquence d' une modification des données naturelles . Dans notre exemple, vous auriez du mal à intercepter et "truquer" l' atterrissage de l' ensemble des dés, au maximum pourrez-vous en faire basculer un ou deux avant leur arrêt !...? ...

N' est-ce pas ? Cette action, que nous avons ici qualifié "dépendance", n' aboutira donc qu' à déplacer doucettement le curseur du rapport de force dans votre direction, et c' est probablement dans cette unique perspective que les stratégies de dépendancecomme les autres, seront efficientes -

Exiger plus relèverait de l' impertinence; la cabale se retournerait inévitablement contre vous, car où

l' action est possible dans un sens, elle l' est dans l' autre, et parfois avec encore plus de vigueur, si vos sollicitations perturbent trop d' éléments de l' équilibre alentour . Gardez en mémoire ce second exemple caractéristique du ressort dont la contrainte se restitue avec d' autant plus de violence

selon la force que vous aurez exercé sur les spires pour tenter de le comprimer . Concernant notre exemple de dés, à trop vouloir les manipuler, vous finiriez par être démasqué par les autres joueurs et subir le sort des tricheurs ! La modestie s' impose aux hommes comme aux constructions de la nature . Toute victoire n' est qu' éphémère et ne peut décemment s' apprécier que sur un court instant . C' est pourquoi nous avons raison de créer des règles et d' admettre un certain savoir vivre, profitable à tous,

afin d' atténuer la rigueur des alternances sauvages : Un proverbe dit justement que < ... Les derniers seront un jour premiers... > . Les vainqueurs devront certainement à leur tour, mais plus tard, faire l' objet de la même abnégation pour assurer la continuité d' un équilibre global qui ne semble pas avoir d' autre logique que la transformation et l' évolution .

102 - La prévention -

Cependant, il n' y a pas de tyran sans bons esclaves . Des citoyens informés et dotés d' instrument politique permettant de prévenir ces perversions ne peuvent tomber dans la servitude ou subir les mêmes abus que des voisins mal préparés à ces sollicitations .

Le premier de ces instruments consiste donc dans une solide formation politique : Elle fait encore cruellement défaut ! Preuve en est de mon "exploit" à vous compter les mille manières de parvenir à la perversion des institutions, quelle que fut sa nature . Vous n' en connaissiez peut-être pas autant ? !

Le second pourrait être le discernement . Cette faculté, souvent intuitive et fruit de l' expérience, permet aux individus témoins de ces luttes perpétuelles, de simplement être en mesure de jauger, identifier et différencier les interventions qui sont inévitables, résultats des processus naturels, de celles issues d' une stratégie de dépendance qui n' ont d' autre objet que de servir les ambitions machiavéliques des groupes de pouvoir . Les secondes tentent d' imiter les mécanismes naturels des faits sociaux, mais s' en écartent évidemment sur les paramètres de fond :

-Rapidité du processus d' enclenchement, la "conspiration" comprime le temps pour accélérer les phénomènes

naturels, ... il faut aller vite pour profiter de la confusion -

-Absence d' unanimité, elles sont le fait d' une minorité manipulatrice et s' appuie sur une foule peu nombreuse bien

que trés active, ... radicalisée par l' endoctrinement -

-Les mobiles substitutifs qui en fondent l' action semblent peu "consistants" - Ils sont superficiels -

Et pour cause, les vrais ne concernent et ne profitent qu' une minorité de personnes se livrant à l' action -

-Absence d' auto-critique et de volonté de chercher un compromis, c' est toujours le voisin qui a commencéil

est monstrueuxbarbare, tandis que les nôtres n' ont fait que subir une agression injuste ...pourtant, ainsi que le veut le proverbe, <<il n' y a jamais de fumée sans feu>> ... aucune situation ne posséde ses antécédents ni son pendant ! -

-Un cycle de violence structuré, prémédité et hiérarchisé, ( Par oppositiondes peuples innocents, s' affrontant pour la survie ou pour des mobiles spontanés ne le font que de façon très brève et sporadique; les autres formes de conflits sont principalement des luttes subjectives entre des juntes de pouvoir . ) -

-Abus de la situation qui née de ce conflit ...( Cristallisation d' un déséquilibre entre les entités en conflit au profit de celle qui a pris l' ascendant ) .

Du moins, est-ce mon avis sur la question - Inutile de vous dire que les conflits modernes, civils et militaires, nationaux ou internationaux ne se classent, pour la majorité, que dans la seconde catégorie -

Constatez logiquement que nos luttes intestines ajoutent des niveaux superflus aux conflits naturels voulus par l' ordre des choses . Les composantes multifactorielles de nos sociétés évoluées, fondées sur un principe de répartition des taches et des fonctions, sont par essence interdépendantes; mais encore faudrait-il observer à quel degré il était nécessaire d' établir une telle complexité structurelle et probablement de critiquer l' excès qui transforma un jour l' accessoire en principal; faisant de l' homme un instrument au service d' une machine qui s' emballe et qui passe régulièrement de la "chose publique" à "l' objet de quelques-uns" . Quels sont les signes de cette récupération ?

Les déviances commencent souvent par une phase de radicalisation, nécessaire à l' établissement des positions de chaque partie autour desquels les individus devront choisir leur camps - On vous demande de choisir et non pas de réfléchir ou de faire un compromis . Cette étape est immanquablement le signe d' une récupération, rarement innocente, en passant de l' acception classique et conventionnelle à son niveau supérieur et condamnable de la servitude - Et l' on constate effectivement dés lors que les thèses obligent ceux qui s' y soumettent à entrer dans un dispositif structuré et hiérarchisé qui contraint ses adhérents à une discipline d' équipe - Il faut choisir son idéologie avec tout ce qu'elle implique, tant dans l'acte que dans la pensée ou dans le verbe ! ... Le processus de lutte est alors irrémédiablement enclenché ! Ne soyons pas non plus innocent ! Le monde s' est dans l' ensemble construit sur ce modèle et "les armes" ne pourront être déposées sans avoir pris conscience de cet état de fait ni sans avoir construit les vecteurs de dialogue et de contre-pouvoir indispensables à la création d' un nouvel équilibre ... ce qui impose certainement de revoir la totalité de nos conceptions et modèles relationnels ( politique ou autre...) . ................ êtes-vous, ... sommes-nous prêts à ces bouleversements ? ....

103- Revenons un instant au sujet qui nous préoccupe - Nos sociétés comportent-elles des centres stratégiques qui permettent de piloter ou influencer l' ensemble ou une bonne partie de son édifice ? Etablir une règle de portée générale me semble déplacé, mais il est un fait qu' il existe par exemple des pointsou secteurs névralgiques ( Énergie, voie de communication, industrie lourde, monnaie et secteur bancaire, administration de l' État ... ) qui confèrent à leur détenteur la possibilité

d' orienter ou influer la majorité des autres éléments de la structure collective par un lien de dépendance . Le contrôle de ces composantes par un groupe de pouvoir pourrait avoir la conséquence de créer les termes pernicieux d' une telle stratégie et surtout un déséquilibre dans les relations sociales au profit exclusif de la partie qui les confisque .

En conclusion, permettez moi d' avancer une théorie spéculative définissant le seuil d' abus des stratégies de dépendance en affirmant... "qu' elles deviennent des instruments de "sujétion" condamnable lorsque le lien entre les parties, déséquilibré et au profit progressivement exclusif de l' une d' entre elles, est mis en œuvre ou utilisé dans l' unique ( ...ou principale ) perspective de constituer un moyen de pression ou afin de restreindre délibérément la liberté de décision ainsi que d' action de la personne, du groupe ou de l' entité qui y est soumise" .

Outre la prévention obtenue par la mise à disposition de choix ( dont celui de la Neutralité ) et d' informations pluriels; une morale juridique pourrait prévenir certaines dérives par la consécration d' un principe légal de mise en garde obligatoire, inscrit de préférence à un échelon juridique "constitutionnel Européen" afin de veiller à son caractère inviolable (... évidemment cumulé avec son corollaire évoqué ci dessus - Relatif aux clauses automatiques de "définition-révision" en cas de modification trop importante des paramètres environnants) .

 

104- Ce postulat se donne vocation de rétablir un certain équilibre, restreindre les abus et donc les contestations, en obligeant les parties contractantes à dévoiler le piège éventuel de la relation qui se construit :

.................... << Faute d' être caduque pour l' avenir dans toutes ses conséquencestoute vente, transaction écrite ou orale, disposition juridique ou obligation contractuelle, pouvant mener à une situation de dépendance doit obligatoirement comporter les mentions suivantes,(quel que soit l' objet de cette dépendance : principal ou accessoire - directe ou par ricochet ), de manière précise et en toute lettre dans le contrat initial, ainsi que dans ses dérivés :

1 - La mention et l' objet précis sur lequel porte cette spécificité ( ... Indication du lien de dépendance ) -

2 - Les modes, institutions, solutions techniques substitutives et supports d' information où la partie "affaiblie" par cette spécificité pourra trouver secours et assistance pour sortir de ce lien (...dignement et sans dommages pervers )>> .

........ Étant entendu que ledit contrat ne pourra exister et prendre effet uniquement si les prescriptions relative à cette protection présentent des alternatives réelles, concrètes et efficaces >>. .....................

A vrai dire, ce nouveau principe ne changerait rien en l'état des choses, mais il aurait le mérite de clarifier la situation sur les contradictions du système - Seule chose qui nous importe – Un long travail de réflexion, mené par les “collectifs” mettra ensuite les choses au clair afin de redéfinir le type de relation à mettre en oeuvre - .............. (...,...,... suite sur MDP 3éme partie )

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5-2 - Technique de la Division - extrait du MDP par Eucharilxtonw -

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. . . . . .  . . .  Maxime datant du sénat Romain ... reprise par quelques écrivains célèbres, notamment Machiavel, mais aussi utilisée comme principe de pouvoir par les plus grands monarques dont l'illustre Louis XIV, et tant d' autres grands messieurs qui ne voulurent que le bien d'autrui (?) .... -

                     Cet maxime antique, dérivée du latin "divide et impera", vieille comme le monde et la société politique n'a pas vraiment d'auteur spécifique . Elle fut cependant reprise par une multitude d'auteurs (... dont le célébre Machiavel auquel on attribue volontiers l'expression tant son style littéraire correspond avec le contenu du message ) qui cherchèrent jadis à comprendre ou expliquer le phénomène politique . Le fait est là, son constat s'impose de manière unanime depuis toujours tellement il s'inscrit comme une composante incontournable du phénomène politique. Je n'irai pas jusqu'à en déduire que partout où il peut être constaté régne un système inique à combattre car cette conclusion hâtive nous ménerait dans l'impasse politique à une époque où n'existe pas encore et pour longtemps la mentalité citoyenne ni les structures relais qui satisfont à l'ensemble des impératifs d'une démocratie directe . Je vous laisse donc mener vos propres conclusions et préfére vous emmener sur quelques pistes de réflexion. Cette technique, isolée dans le présent texte pour les besoins de l'étude, ne permet pas à elle seule de garantir le contrôle effectif d'une structure hiérarchique; je vous renvoie au texte intégral du "manuel du pouvoir" afin de mieux comprendre le mécanisme complexe des sociétés politiques modernes. Il semble cependant impossible de désolidariser ce principe d'un ensemble de techniques voisines passant par l"isolement des entités adverses ni d'un contrôle étroit de l'information en circulation dans votre espace territorial . Nous commençerons par l'analyse de cette proposition en l'intégrant dans un système terminologique plus étendu; système qui posséde l'ensemble des précisions permettant une meilleure compréhension :

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 .                                            << ... Toute puissance politique se voulant force centralisatrice principale, pour conserver son pouvoir de direction, doit principalement oeuvrer à la Division de toutes les forces d'opposition, non seulement subalternes de son propre camp afin de les obliger sous le poids et la contrainte de son autorité hiérarchique, mais encore notamment oeuvrer à la même stratégie à l'égard des puissances concurentes extérieures afin de les maintenir à un niveau d'adversité supportable ...

... >>.

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             Il semble évident qu'une autorité centralisatrice dispose d'un intérêt tout particulier à tenir face à elle un ensemble de forces réduites, disparates et isolées afin de conserver l'avantage qui lui donne son pouvoir de direction . Il s'agit pour elle d'être la seule entité capable d'aligner les moyens humains, techniques, structurels, matériels ainsi que de communication permettant de gérer efficacement le système considéré . Cette stratégie, en d'autres termes, revient à semer la discorde, diviser les élments structurels et à opposer les éléments d'un tout pour les diviser, ainsi de les affaiblir et d'user de son pouvoir pour les influencer dans le sens de des intérêts de la structure principale . L'artifice permet de réduire les concentrations de pouvoir internes en éléments qui ont moins de puissance que celui qui utilise ce subterfuge et permet de régner sur une population alors que cette dernière, si elle était unie, aurait les moyens de destabiliser le pouvoir centralisateur en question . Ma discussion du jour portera modestement sur un exposé des méthodes et aspects théoriques les plus classiques et connus afin de parvenir à ce résultat :

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Mode d'emploi en 8 points :

 

1 ) En fragmentant le territoire placé sous votre administration : Chaque entité administrative, chaque organe d'élaboration ou toutes les formes institutionnelles de groupements humains sous prétexte de rentabilité, de technicité, d'efficacité, de spécialité des fonctions, etc.... . Chaque organe sera ainsi scindé en différents éléments spécialisés et hiérarchisés placés, directement ou de manière feutrée par déléguation, sous votre direction.

En créant ou ajoutant divers organismes qui seront mis en compétition et opposés, sous prétexte d'efficacité, de rendement ou de justice, de respect des intérêts groupusculaires, ethniques, catégoriels ou confessionnels concurrents,... en incitant une division hiérarchique des taches, des attributions, possessions et des territoires ( Ainsi dans ce système, par la creation au sein des entités subalternes d'un conflit imposant à ces acteurs un combat sans merçi pour conquérir les meilleurs places sous votre contrôle hiérarchique ). En incitant par les textes légaux à la concurrence et aiguisant l'appetit vénal d'adversaires potentiels - En organisant l'installation de nouveaux concurrents ( réels ou supposés : clône inoffensif - voir le "manuel du pouvoir" ) en des endroits ou domaines stratégiques qui feront barrière à l'expansion du rival dont le potentiel doit être divisé-

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2 ) En écartant u par la corruption les leaders opposants : pPar voie de justice ou diverses procédures administratives paralysantes, en brisant leur crédibilité ( en jetant sur eux l'opprobe des médias au travers d'affaire touchant aux moeurs, en les faisant passer pour des incapables ou par diabolisation ); ... par la tentation des richesses ( corruption, proposition d'un poste ou avantages ) .... ou une promotion en terre étrangère ( éloignement, intégration et contrôle hiérarchique dans votre structure ).

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3 ) En multipliant les contraintes qui accablent les individus ( physiques et psychologiques : accroissement des contraintes liées au travail et du climant d'insécurité - création d'occupations dérivatives & loisirs inoffensifs - soucis d'approvisionnement matériels - creation de débats dillatoires ou d'une actualité écran, culpabilisation des citoyens sur leurs acquis en comparaison d'une prétendue misère voisine ... ).

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4 ) En proposant une alliance avec une ( des) minorité(s) de collaboration ( ... choix qui se portera judicieusement vers un pôle de force pouvant assumer cette fonction intermédiaire - Cette force devant de préférence elle même être multiple afin d'entretenir la logique du système concurrentiel et hiérarchique ) qui sera corrompue et servira de structure d'encadrement ou de force d'interposition pour contenir, encadrer et diviser le potentiel adversaire.

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5 ) En semant la discorde dans le camp des sympathisants  et troupes adverses ( création de courants internes dissidents & radicalisation des courants afin de les faire s'opposer - rumeur de corruption, trahison ou d'inégalité entre les membres du groupe opposant afin de casser l'osmose - organiser un trouble et en faire porter la responsabilité à une fraction dissidente - En infiltrant les rangs adverses afin de prévoir et contrer les actions adverses et ( ou) faisant éclater grâce à ces intermédiaires des rumeurs de conspiration interne qui briseront l'union dissidente - création d'un climat de méfiance du voisin - amplifier et assurer la publicité du moindre écart comportemental d'un membre du groupe adverse afin d'obtenir sa mise à l'écart et guetter la récupération d'un allié potentiel dans votre giron, etc... ) et concentrant la vindicte ainsi qu'une oppression ciblée sur quelques opposants désignés comme étant à l'origine d'un trouble - mettre en oeuvre une repression sévère qui servira d'exemple dissuasif . )

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) En imposant des structures matérielles cloisonnées ( multiplication et localisation des structures d'action - organes physiques et administratifs-, des statuts et des systèmes hièrarchiques) ou un système d'exercice et de pratique qui scinde la collectivité en plusieurs éléments . ( ...c'est en pratique l'application de ce vieil adage campagnard qui conseille de ne "jamais placer tous ses oeufs dans le même panier" ; ... principe dont on trouve illustration au sein de l'administration dans la séparation des corps de gendarmerie et de police - En matière économique, on constate l'application judicieuse de ce même principe dans la division administrative des filiales d'une société principale; de manière à contourner les conséquences juridiques du droit du travail, fiscal & administratif ).

La division d'un ensemble structuré sous votre autorité peut se concevoir en scindant .... ou paradoxalement en obligeant divers éléments ennemis à s'unir pour cohabiter, en créant une nouvelle structure de dimension supérieure, évidemment composite, selon des régles dont vous serez l'auteur qui favorisent la compétition ou le fonctionnement selon des critères de vote ou de rassemblement qui favorables à vos intérêts : Le but étant en réalité de noyer un élément génant dans un sensemble composite contraignant ou accablant. L'élément à contraindre sera minorisé, mêlé de facto à diverses entité sous votre contrôle et obligé dans une inertie dont vous serez le moteur et le maître par l'intermédiaire des autres composantes, la corruption des élites dirigeantes ou ( et ) par un jeu institutionnel calibré. Prenons un exemple : Selon mon humble avis, susceptible d'erreur, L'Europe politique actuelle, La création de la MPM ( organe de gestion collectif de transport dans Les Bouches du Rhone ) correspondent à ce besoin de division et de placement sous tutelle dans le but de contraindre les statuts des masses salariales.

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7 ) Par la désinformation des citoyens sur leurs droits ( multiplication des textes, en éloigner la source ou par codification ) ou en empêchant le dialogue des entités subalternes ( nécéssité de quorum, complexification des procédures, division des tâches, etc ... ) et l'organisation des forces divisées de l'adversaire ( limitation ou jugulation des approvisionnements matériels - suppression des cerveaux et leaders de terrain de l'organisation - empêcher l'enrolement du personnel - exercer une pression physique et psychologique qui perturbe l'ordre de marche ) .

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8 ) En développant l'apparition de mécanismes institutionnels & culturels favorisant l'instauration de réflexes qui prédisposent les individus aux principes conceptuels liés à la division des masses .( jeux, mythes, chansons, structures et institutions sociales, proverbes, auteurs littéraires, cultes, concepts linguistiques : création de réflexes psychologiques calqués sur votre structure matérielle  )-  .... En pratiquant au quotidien les préceptes de votre philosophie au travers d'actes répétés non associés directement à la politique, les membres de la collectivité ne se rendront plus compte d'une manipulation - Prenons un exemple concret : Si vous regardez par exemple tous les jours des jeux aux intitulés révélateurs, où les gens, manipulés par un réglement ludique en apparence, agissent égoïstement pour flouer ou éliminer leurs adversaires, il vous semblera progressivement normal d'agir de la sorte avec vos semblables !  .... Etonnant ! ?? Les jeux diffusés ces denrniers décennies aux heures de grande audience sur les chaînes nationales Françaises me laissent précisément cette étrange sensation d'aiguiser cet esprit de lutte et d'élimination sans pitié du voisin ... Jeux coïncidant par ailleurs avec un pouvoir et une orientation ultra-libérale de la société - Hasard ou orchestration ? Laissez ... je dois fabuler ! ... Quoi que ...  ! ?????   

   

 

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           Pour contrer cette manipulation, les citoyens ne disposent que de l'union (... au sein d'institutions politiques ou non politiques auto-gérées qui ont pour but la réflexion, la protection des victimes, l'information des citoyens ou le dialogue - CAD actuellement : Syndicat de travailleurs // assoc de consommateurs // assoc de protection de victimes et voies de justice // groupe de pression, etc... - vous reconnaitrez ici de la même façon, plus ou moins, la définition de l'institution future dont je défends les vertus : "collectif citoyen " !), le boycott des systèmes corrompus, l'instauration de structures associatives de défense regroupées (... sur un niveau supérieur ), la mise en place d'institution de relais ... et surtout ... l'information  des masses en transmettant par médias indépendants interposés aux populations les éléments attestant d'une dérive.

 

 

          Vague sensation de déjà vu en ces temps de république ? Avez-vous l'impression de subir de la structure sociale divers dispositifs matériels ou juridiques de nature à induire cet effet de dispersion ou division ? La question peut légitimenent être posée même si nous devons rester prudents et ne pas confondre l'autonomie des faits ou la réponse strictement adaptée à une situation isolée avec la stratégie du prince : Cette restriction étant posée, je dénombre quelques phénomènes d'actualité inquiétants dont je peux ici volontairement exagérer la portée et sur lesquels vous serez juge :

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1 - Multiplication à l'infini des textes, statuts, codes de lois, décrets d'application, juridictions, régimes sociaux dérogatoires ou spéciaux,... et des conventions collectives de travail en lieu et place d'imprimer de grands principes regroupés au sein d'un code valant principe de loi - Le principe de limitation des interdits à une stricte énumération des comportements réprehensibles pour la société, qui fût jadis de grande utilité, tombe aujourd'hui dans l'abérration pour abriter des systèmes juridiques, lois ou régimes juridiques iniques de nature à infléchir les principes moraux à la base desquels ces dispositifs sont prévus. Les dédales du droit servent désormais à abriter divers dispositifs pernicieux : On le voit précisément dans le dispositif menant à la décentralisation où les lois s'entrecroisent et se contredisent au point où l'on ne sait plus vraiment qui fait quoi, ni combien de personnels travaillent pour les collectivités ( multiplication des postes inutiles ou de complaisance )- . Le droit doit être simplifié mais surtout résumé au sein de quelques grands codes à partir desquels aucune modification ne doit être tolérée . L'aberration la plus désastreuse se trouve bel et bien dans le droit du travail, dérogé par une multitude de pseudo- conventions collectives qui le trahissent parfois, au nom de la flexibilité, au lieu de l'améliorer comme il se devait être dans l'esprit du législateur . Le prétexte fallacieux de la concurrence internationale, qui se trouve être l'argument pour justifier les modifications, ne peut être sérieusement mis en avant puisque ne devraient être tolérés dans l'espace économique que les concurrents qui garantissent les mêmes niveaux de protection . Dans le cas contraire, il y a volonté délibérée, bien que tacite, de rogner les acquis et d'aligner par le bas en opposant des systèmes inégalitaires dont on connait l'issu : L'alignement par régression ou la faillite du système le moins compétitif; en l'occurrence celui offrant le meilleur traitement à ces citoyens ( puisque le plus onéreux ) - La multiplication des textes et statuts permet d'entretenir le principe concurrentiel qui est le ciment de la division .

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- 2  Division, mise en inefficacité ou paralysie des organes de défense citoyens - Les organes citoyens de contre-pouvoir doivent être peu nombreux, connectés entre eux et être en application d'une manière uniforme sur l'ensemble du territoire considéré, gérés directement par les citoyens selon un modèle associatif et démocratique non hiérarchique offrant la possibilité d'une minorité de blocage, un processus de dialogue formaté pertinent et contradictoire ainsi qu'une procédure de défiance des organes de direction ( aprés constat d'indice statistique défavorable ). Toute solution alternative mène à l'inéfficacité et à la corruption. Je pourrai à cet instant vous demander de comparer ces critères à ceux en vigueur sur nos territoires concernant nos organes de défense ou représentation pour en examiner la pertinence. Ainsi, en respect de ses régles premières, toute création d'organe concurrent devient improbable et inutile. L'organe principale conserve son efficacité et ne peut être confisqué ou détourné. La multiplication des organes de défense peut en effet cacher une perversion et une tentative de corruption par un groupuscule de pouvoir mal intentionné. Prenons l'exemple des syndicats. On peut se demander, sauf l'explication que nous venons de soulever au regard des paramètres d'efficacité, quelles sont les raisons qui motivèrent la scission du mouvement syndical. Les esprits critiques avancent l'hypothèse qu'il s'agit d'une manipulation visant à briser, diviser et prendre le contrôle du mouvement revendicatif des salariés. Des articles de presse en attestent plus ou moins et je vous invite à lire les articles suivants .....

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...................................... http://collectif.pcf17.pagesperso-orange.fr/an08/Publication/CIA_ar.htm

 

(..... )Quand la CIA finançait ses alliés anti-communistes FO, la SFIO et les pro-européens  dans les années d’après guerre......

 

L’ingérence de la Central Intelligence Agency dans les affaires françaises depuis 60 ans est méconnue. Le livre du journaliste Frédéric Charpier "La CIA en France" (Le Seuil) lève un coin du voile…..

 

La Central Intelligence Agency, la principale agence de renseignements américaine, traîne une réputation sulfureuse. Et c’est souvent justifié. Depuis sa création dans le contexte de la guerre froide en 1947, elle n’a cessé d’espionner et d’intervenir, au nom des intérêts américains, aux quatre coins du monde. En France, ses ingérences sont encore méconnues. Et c’est bien le mérite du journaliste Frédéric Charpier de nous en dévoiler certains volets, dans un livre-enquête « La CIA en France, 60 ans d’ingérence dans les affaires françaises, (Le Seuil, sortie le 10 janvier) fourmillant de détails et de personnages parfois aussi inquiétants que pittoresques.

 

Hommes politiques, patrons, syndicalistes, intellectuels, journalistes : il est peu de milieux que les agents de la CIA en France n’aient tenté d’approcher, d’infiltrer, d’influencer de manière directe ou indirecte. Au nom de la lutte contre le communisme, ennemi suprême, les espions se sont mêlés de beaucoup de choses, souvent à tort et à travers, allant jusqu’à établir des plans secrets (le «  Plan Cloven ») avec le gouvernement français en 1952 pour tenter de « liquider » le Parti communiste français.

 

Sans être toujours décisive, « l’ingérence » de la CIA a pu semer le trouble, déstabiliser des personnes, influencer des stratégies, financer des amis, mener une guerre clandestine, autant psychologique que politique. Le livre de Frédéric Charpier raconte quelques-unes de ces opérations clandestines, principalement celles des années d’après-guerre jusqu’aux années 70. Avec quelques jolis épisodes que vous dévoile Bakchich, en exclusivité et en plusieurs épisodes.

 

Un joli coup de coupe à Force ouvrière

 

1947. La Guerre froide bat son plein. L’URSS veut pousser ses pions en Europe, notamment en France et en Italie, où les partis communistes disposent de bases électorales et syndicales solides. Créée sur instruction du président américain Truman, la CIA entend bien contrer cette offensive. Elle envoie pour cela à Paris l’un de ses agents d’influence les plus actifs, Irving Brown, nommé officiellement délégué général pour l’Europe du puissant syndicat américain AFL (American federation of labor). C’est lui qui se charge de soutenir la scission du syndicat ouvrier CGT, dominé par les communistes, pour créer Force ouvrière (FO).

 

« Depuis 1946, Brown intrigue et manœuvre pour rompre l’hégémonie communiste à la direction de la CGT. Dans ce but, il appuie la fraction Force ouvrière qui s’est constituée depuis 1944, dirigée par Léon Jouhaux et surtout Robert Bothereau, un militant syndicaliste aguerri qui, depuis le 27 août 1944, siège au bureau et au secrétariat général de la CGT, réinstallée dans ses locaux historiques de la rue Lafayette. Divisée avant la guerre, la CGT s’est réunifiée lors d’une réunion clandestine qui s’est déroulée au Perreux en 1943.

 

Or, les anciens clivages sont toujours vivaces. Beaucoup de militants n’ont jamais admis cette réunification. Depuis décembre 1944, Robert Bothereau encadre une fraction anticommuniste regroupée autour d’un journal intitulé Résistance ouvrière, et, en septembre 1946, il suscite des groupe baptisés « les amis de FO », qui formeront bientôt Force ouvrière.

 

Car la scission est en route. Officiellement, Robert Bothereau défend une stratégie de reconquête de la CGT. Mais les chances que ses amis et lui puissent prendre le contrôle de l’appareil dirigeant, où ils restent minoritaires, sont minces. Officieusement, le but poursuivi est plus réaliste : entraîner dans une scission le plus grand nombre de militants de la CGT, objectif atteint à la fin de 1947.

 

La conférence nationale des Amis de FO se prononce le 18 décembre pour la création d’une nouvelle centrale. Bothereau remet sa démission du secrétariat confédéral de la CGT le 29 décembre 1947. Tout au long de la crise, il a chroniqué l’événement dans la rubrique « Le drame confédéral » de Force ouvrière. Il y passe sous silence le soutien logistique et financier que les scissionistes ont reçu d’Irving Brown, mais aussi du puissant syndicat allemand DGB et des trade-unions britanniques qui servent de relais à l’AFL (…)"

 

En 1949, la CIA intervient dans la foulée, via l’AFL et l’une de ses branches étrangères, le Free Trade Union Committee (FTUC) dirigée par un agent de la CIA, Jay Lovestone, et son ami Irving Brown, pour diviser la Fédération syndicale mondiale. L’AFL et le FTUC envoient régulièrement de l’argent à Force ouvrière, qui peine à boucler ses fins de mois, comme le prouvent les documents inédits que Bakchich a exhumé de ses cartons, évoquant des versements de 25 000 dollars à FO et des soutiens financiers à certaines fédérations (voir doc joints). Or l’argent de l’AFL et du FTUC provient notamment des officines de la CIA et des crédits détournés du plan Marshall, qui aident à la reconstruction de l’Europe.    (........ , fin extrait ........ ) - suite sur le site -

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...................................................................http://www.comite-valmy.org/spip.php?article336

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Les belles aventures de la CIA en France  par Vincent Nouzille

http://www.bakchich.info/article2289.html

 

mercredi 10 octobre 2012, par  Comité Valmy

 

Un livre démystifiant à lire par tout miltant communiste, républicain conséquent, progressiste, anti-impérialiste, socialiste non dogmatique, gaulliste véritable... Un véritable outil de travail qui à travers l’histoire de plus de 60 ans de trahison nationale peut aider à tracer une perspective nouvelle pour la nécessaire reconquête de la souveraineté populaire et pour le rétablissement de la démocratie en France. Comité Valmy.

 

L’ingérence de la Central Intelligence Agency dans les affaires françaises depuis 60 ans est méconnue. Le livre du journaliste Frédéric Charpier "La CIA en France" (Le Seuil) lève un coin du voile. Extraits exclusifs et petits plus de Bakchich. Premier volet de notre série : quand la CIA finançait ses alliés anti-communistes dans les années d’après-guerre.

La Central Intelligence Agency, la principale agence de renseignements américaine, traîne une réputation sulfureuse. Et c’est souvent justifié. Depuis sa création dans le contexte de la guerre froide en 1947, elle n’a cessé d’espionner et d’intervenir, au nom des intérêts américains, aux quatre coins du monde. En France, ses ingérences sont encore méconnues. Et c’est bien le mérite du journaliste Frédéric Charpier de nous en dévoiler certains volets, dans un livre-enquête « La CIA en France, 60 ans d’ingérence dans les affaires françaises, (Le Seuil, sortie le 10 janvier) fourmillant de détails et de personnages parfois aussi inquiétants que pittoresques.

Hommes politiques, patrons, syndicalistes, intellectuels, journalistes : il est peu de milieux que les agents de la CIA en France n’aient tenté d’approcher, d’infiltrer, d’influencer de manière directe ou indirecte. Au nom de la lutte contre le communisme, ennemi suprême, les espions se sont mêlés de beaucoup de choses, souvent à tort et à travers, allant jusqu’à établir des plans secrets (le « Plan Cloven ») avec le gouvernement français en 1952 pour tenter de « liquider » le Parti communiste français.

Sans être toujours décisive, « l’ingérence » de la CIA a pu semer le trouble, déstabiliser des personnes, influencer des stratégies, financer des amis, mener une guerre clandestine, autant psychologique que politique. Le livre de Frédéric Charpier raconte quelques-unes de ces opérations clandestines, principalement celles des années d’après-guerre jusqu’aux années 70. Avec quelques jolis épisodes que vous dévoile Bakchich, en exclusivité et en plusieurs épisodes.

Un joli coup de coupe à Force ouvrière

1947. La Guerre froide bat son plein. L’URSS veut pousser ses pions en Europe, notamment en France et en Italie, où les partis communistes disposent de bases électorales et syndicales solides. Créée sur instruction du président américain Truman, la CIA entend bien contrer cette offensive. Elle envoie pour cela à Paris l’un de ses agents d’influence les plus actifs, Irving Brown, nommé officiellement délégué général pour l’Europe du puissant syndicat américain AFL (American federation of labor). C’est lui qui se charge de soutenir la scission du syndicat ouvrier CGT, dominé par les communistes, pour créer Force ouvrière (FO).

« Depuis 1946, Brown intrigue et manœuvre pour rompre l’hégémonie communiste à la direction de la CGT. Dans ce but, il appuie la fraction Force ouvrière qui s’est constituée depuis 1944, dirigée par Léon Jouhaux et surtout Robert Bothereau, un militant syndicaliste aguerri qui, depuis le 27 août 1944, siège au bureau et au secrétariat général de la CGT, réinstallée dans ses locaux historiques de la rue Lafayette. Divisée avant la guerre, la CGT s’est réunifiée lors d’une réunion clandestine qui s’est déroulée au Perreux en 1943.

Or, les anciens clivages sont toujours vivaces. Beaucoup de militants n’ont jamais admis cette réunification. Depuis décembre 1944, Robert Bothereau encadre une fraction anticommuniste regroupée autour d’un journal intitulé Résistance ouvrière, et, en septembre 1946, il suscite des groupe baptisés « les amis de FO », qui formeront bientôt Force ouvrière.

Car la scission est en route. Officiellement, Robert Bothereau défend une stratégie de reconquête de la CGT. Mais les chances que ses amis et lui puissent prendre le contrôle de l’appareil dirigeant, où ils restent minoritaires, sont minces. Officieusement, le but poursuivi est plus réaliste : entraîner dans une scission le plus grand nombre de militants de la CGT, objectif atteint à la fin de 1947.

La conférence nationale des Amis de FO se prononce le 18 décembre pour la création d’une nouvelle centrale. Bothereau remet sa démission du secrétariat confédéral de la CGT le 29 décembre 1947. Tout au long de la crise, il a chroniqué l’événement dans la rubrique « Le drame confédéral » de Force ouvrière. Il y passe sous silence le soutien logistique et financier que les scissionistes ont reçu d’Irving Brown, mais aussi du puissant syndicat allemand DGB et des trade-unions britanniques qui servent de relais à l’AFL (…)"

En 1949, la CIA intervient dans la foulée, via l’AFL et l’une de ses branches étrangères, le Free Trade Union Committee (FTUC) dirigée par un agent de la CIA, Jay Lovestone, et son ami Irving Brown, pour diviser la Fédération syndicale mondiale. L’AFL et le FTUC envoient régulièrement de l’argent à Force ouvrière, qui peine à boucler ses fins de mois, comme le prouvent les documents inédits que Bakchich a exhumé de ses cartons, évoquant des versements de 25 000 dollars à FO et des soutiens financiers à certaines fédérations(voir doc joints). Or l’argent de l’AFL et du FTUC provient notamment des officines de la CIA et des crédits détournés du plan Marshall, qui aident à la reconstruction de l’Europe.

"De 1948, les fonds du plan Marshall alimentent aussi le FTUC, qui peut compter sur au moins 5% des 13 milliards de dollars destinés à l’Europe occidentale. En fait bien davantage, puisque ce sont 800 millions de dollars qui seront finalement attribués aux opérations de l’AFL à travers le monde. Ces largesses s’expliquent par les relations amicales qu’entretiennent à Paris, Irving Brown et Averell Harriman, le responsable du plan Marshall, dont les bureaux, d’abord installés dans l’hôtel de Talleyrand place de la Concorde, non loin de l’ambassade américaine, émigreront dans un appartement plus discret de la rue Barbet-de-Jouy, dans le VIIème arrondissement (…)

( ....... , ............. fin extrait , .......... )

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- 3 - Principe de régionalisation divisant le territoire, non plus en circonscriptions administratives rattachées à un ensemble visant un but impersonnel commun mais en entités de plus en plus autonomes et dirigées par une oligarchie de fait, avec un retour en force des principes culturels y afférents; notamment son pilier instaurant le culte de la personnalité, indirectement véhiculé par le phénomène du vedettariat ( ciné, foot & personnalités princières des micro-états ). Chaque entité dispose aujourd'hui d'une quasi autonomie financière et structurelle qui lui confère une identité propre en l' absence de mécanismes institutionnels permettant la résolution des problèmes sociaux fondamentaux. Cet artifice de démenbrement administratif, qui visait dans un premier temps la répartition des tâches mais surtout la sauvegarde financière des comptes déficitaires de l'Etat, peut à tout moment être parachevé par la création d'une communauté de type fédéral et rétrograde masquant son identité réelle - Le moyen âge ( réunissant un nombre variable et modulable d'entités locales ) qui scellera la dislocation de la nation telle que nous la connaissons depuis la fin du moyen âge . Le découpage du territoire en ces termes ainsi que l'entretien d'un état d'esprit culturel régionaliste sont les versants complémentaires de la stratégie de division des masses. Je vous renvoie sur ce point à la lecture d'ouvrage d'anticipation qui font de ce principe régionaliste le modèle politique d'avenir en Europe lorsque les ressources fossiles seront épuisées . Cherche-t-on à nous préparer à ce futur morbide où les états seront disloqués alors que l'Europe régressera dans une nouvelle ère féodale ?

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4 - Découpage du territoire en fonction de paramètres ethniques ou religieux et repli communautaire dans les villes et quartiers. ( recrudescence des ghettos, paupérisation des masses avec une fragilisation des classes moyennes ( inflation masquée - stagnation salariale ) qui peinent à s'organiser pour assurer la survie familiale, ... souvent en fraudant les institutions de l'assistanat ce qui, sous la menace de la répression et d'une tolérance trompeuse, incite les foyers à la discrétion, au mutisme  ) . Finalement, la société se composerait bientôt d'un regroupement de communautés isolées et mises en compétition . C'est en quelque sorte l'application de ce fameux principe de division à la population et il est facile de comprendre que ce climat communautaire isole les groupes humains.

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5 - Banalisation de la violence et des gangs dans les zones urbaines ( ... afin d'installer un climat de peur intercommunautaire ?). La police ne serait plus en mesure d'assurer sa mission ? Etonnant ! Surtout que les moyens et potentiels de l'état ont toujours été similaires et que les malfras dont il s'agit ne sont souvent que de petits caïds connus des services de police ? impuissance, tolérance ou complicité mafieuse ? Le fait est que ce climat insurrectionnel permet d'appliquer une répression ciblée et sur mesure ainsi que de faire régner une pression psychologique contraire à l'organisation des citoyens.

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- Retour en force, banalisation et valorisation des comportements individuels ( stratégie devant s'implanter dans absolument tous les domaines...y compris au travers des jeux télévisuels ) . Hasard ou orchestration ? Certes, ce comportement correspond à la tendance inée de l'être animal qui sommeille en nous mais la culture n'a eu de cesse de domestiquer ce penchant pour accorder sa place à la civilisation : La civilisation naît justement du sacrifice de soi et de nos instincts animaux pour construire une dimension immatérielle supplémentaire vers laquelle nous pousse l'intelligence inconsciente. La résurgence de cet instinct correspond soit à une période matérielle difficile marquée par une régression de la psyche... soit à la stratégie du prince. On peut indubitablement prétendre que formatés par de tels principes philosophiques, les citoyens sont tenus en compétition et à distance les uns des autres. L'autre est celui qui gêne mon ambition personnelle; celui duquel je dois me méfier et qui doit être écarté pour satisfaire mon dessein . L'individualisme constitue plus ou moins la pierre angulaire d'une stratégie de division .

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7 - Dégradation de fait des conditions et des régles relatives au monde du travail avec une mise en compétition déloyale des ouvriers et un accroissement des contraintes administratives . Multiplication et vulgarisation à outrance de la société des loisirs et des jeux exutoires . On chercherait à occuper à outrance les citoyens pour les empêcher de réfléchir, de s'unir ou de s'impliquer massivement dans le débat politique que l'on ne s'y prendrait pas autrement . Les syndicats sont souvent désignés de manière péjorative comme étant à l'origine du trouble social afin de culpabiliser leurs membres et dresser contre eux les populations alors que ceux là ne font que constater un état de fait contre lequel il s'oppose, certes de manière inadaptée. Dissoudre le dispositif légal adverse et Dissuader les membres de l'organisation dissidente d'entrer au sein d'institution de défense constitue le pilier d'une stratégie de division .

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- 8 Banalisation, intégration dans la pratique courante et absence de punitions dissuasives pour les affaires de corruption avec une révélation ciblée et circonstancielle de cas impliquant des élus . Mise en place d'un rouleau compresseur administratif et judiciaire en état de veille; système capable d'être mis en branle pour écarter ou paralyser les détracteurs ou adversaires politiques selon la volonté du prince ( ... ou celle de ces organes indirectes, tenus sous ses ordres ). L'hypothèse peut être posée de savoir si ces scandales politiques ne sont pas la conséquence d'une mesure de répression ponctuelle réservés aux opposants, adversaires et détracteurs tandis qu'un avenir doré semble proposé aux fidèles collaborateurs . Le message est clair : Nous avons les moyens de faire taire les opposants par des moyens légaux en sommeil qui peuvent être détournés à souhait pour les circonstances . La peur d'un système répressif aux mains du Prince me semble être l'arme de prédilection de cette stratégie hiérarchique, conséquence de la division des composantes subalternes. 

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9 - Bouleversement de l'équilibre des institutions en conséquence d'une infiltration des organes de décision par les partis politiques ou divers lobbies, économiques ou groupusculaires en connivence. Déviances contre lesquelles les citoyens sont impuissants, sans moyens d'action institutionnels et tenus totalement désinformés puisque nombreux sont les citoyens qui ignorent encore la réalité des mécanismes en pratique dans ces milieux fermés, notamment concernant l'attribution des fonctions politiques ou des hauts postes administratifs. Cette situation d'immixtion et du "tout politique" n'est pas forcément critiquable et fût même un point fort de la république à ces débuts en permettant l'accroissement considérable du volume des citoyens impliqués dans le débat public. Mais l'être humain étant ce qu'il est, ce mécanisme d'ouverture se transforma progressivement en point faible car nous assistons à l'apparition d'un nouveau phénomène sclérotique déjà identifié par les révolutionnaires il y a plus de 200 ans; à savoir la confiscation du pouvoir par une élite qui verrouille son milieu d'action. Ce phénomène se matérialse par l'apparition d'une caste limitative de la politique moderne fondée sur la technicité du droit avec ses grandes écoles et l'autorité des partis. L'absence d'un élargissement du quroum politique ( volume ou pourcentage des citoyens impliqués dans les affaires publiques ) menace la société politique d'un nouveau 1789 . En effet, le niveau intellectuel moyen des populations ne semble plus adapté aux fictions juridiques du système représentatif. La matrice psychique s'oppose à la direction suivie par le mécanisme institutionnel en vigueur . Les électeurs renouvellent incessamment leurs voeux pour amener les pouvoirs publics à l'élaboration d'un régime de démocratie directe . Situation d'autant plus regrettable que l'on peut observer une absence rédhibitoire de contre pouvoir citoyen sérieux pour remédier au déséquilibre grandissant des institutions politiques : insertion d'organe citoyen de surveillance ou de contrôle à l'image du collectif citoyen. En conclusion de ce huitième point, on pourrait prétendre que l'infiltration ou l'atomisation des organes politiques de contre pouvoir par une caste au pouvoir peut contribuer à diviser ou ( et) déformer la volonté du peuple. ( suite sur mdp )

 

à suivre ....

Date de dernière mise à jour : 15/02/2018

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